vendredi 24 septembre 2010

Sherlock : très élémentaire, l’assouplissant Downey !

Je sais, Sherlock Holmes, de l’ineffable Guy Ritchie, est sorti depuis plusieurs mois.  C’est qu’il m’a fallu ce laps de temps pour enfin me décider à visionner cette récente mouture des récits du célèbre locataire du 221b, Baker Street.  Mes appréhensions se situaient pourtant en deçà de la déception qui m’attendait devant une « œuvre » regroupant tous les critères qui font les navets de belle venue.


L’ignorance de plusieurs chroniqueurs sur ce classique de la littérature britannique m’a laissé pantois, certains d’entre eux gobant même la fable voulant que cette « vision » d’un cinéaste  aussi doué pour la réalisation que son ex, Madonna, pour le métier d’actrice, allait renouer avec l’essence même de Sherlock Holmes… Franchement, quelle foutaise !

Brett, l'insubmersible

Je passerai rapidement sur la réalisation peu subtile, voire pataude, le scénario anodin, étranger aux histoires si brillantes imaginées par Conan Doyle, et donnerai tout au plus une bonne note pour la photographie, la reconstitution historique et les costumes, bref, tout ce que Ritchie a dû déléguer.  Je m’arrêterai particulièrement sur la pire lacune artistique du – très – long métrage : une conception bancale, réductrice et insipide du personnage littéraire le plus souvent porté à l’écran de l’histoire du cinéma, dans l’une de ses manifestations les plus médiocres.

Depuis la série de télé Granada, mettant en vedette l’insubmersible Jeremy Brett, le seul acteur de talent à avoir su créer un passé, une psychologie et une personnalité cadrant parfaitement avec le personnage de Conan Doyle, il demeure tout simplement impossible de surpasser ce génie et plus qu’improbable de faire aussi bien.  Si l’on doit à quelqu’un d’avoir su, non pas « renouer avec les racines » de Holmes, mais bien les détecter et les rendre tangibles, avec la même perspicacité apparemment surnaturelle que son personnage, c’est bien à Jeremy Brett, le seul comédien qui soit parvenu à surclasser Basil Rathbone, jusque-là l’autorité incontestée dans ce rôle.

Bobby, oublie Sherlock…

Il n’est nullement question ici d’affirmer que Robert Downey Jr n’est pas, de façon générale, un excellent acteur.  Sa performance dans le rôle de Charlie Chaplin passera certainement à la postérité, de même que son talent pour les personnages tourmentés et parfois autobiographiques qui l’ont imposé comme un comédien de premier plan. 

Mais pour Sherlock, Bobby est médiocre !  Pas juste passable, ordinaire, dégazé : médiocre.  Son Sherlock n’a plus rien à voir avec celui de Conan Doyle, et c’est sans compter la performance déplorable de Jude Law qui, après avoir campé un Alfie bas de gamme, plus qu’inférieur à celui de l’icône Michael Caine, poursuit son œuvre de massacre en dénaturant le bon docteur Watson pour y substituer un personnage de bellâtre arrogant et insipide.  Quelle sera la prochaine victime de Law, Ghandi ?

Franchement, devant de tels comédiens, seuls Brad Pitt et Angelina Jolie auraient pu former un casting encore moins adéquat…

Sherlock 101, à l’intention des cinéastes incompétents…

Tel que conçu par Conan Doyle et admirablement rendu par Jeremy Brett, Sherlock Holmes est un être aux nerf d’acier, quoique extrêmement nerveux et cyclothymique, qui passe par des phases de dépression intense, quand il n’a pas d’affaire à se mettre sous la dent, suivies de moments d’exaltation, lorsqu’il peut déployer ses talents exceptionnels à résoudre une énigme.

Très secret, voire énigmatique, Holmes est un obsessif compulsif qui dissimule ses émotions derrière un masque d’impassibilité proche d’une froideur permanente et un humour cinglant oscillant de l’ironie au sarcasme.  Bohème et désordonné dans son appartement, au grand dam de sa logeuse, Mme Hudson, il demeure d’une élégance stricte et d’une propreté féline sur sa personne.

Physiquement, Holmes est très grand, athlétique, quoique assez maigre.  Son visage est énergique, doté d’un menton carré et volontaire, son nez, comme son profil, sont aquilins et ses yeux, gris, intenses, impressionnant et scrutateurs.  Pas de doute, l’homme n’a rien de banal.

Si vous discernez Robert Downey Jr dans un tel énoncé, dites-moi ce que vous buvez !

L’assouplissant Downey

Revu et « corrigé » par Ritchie (au sens d’infliger une correction) et dénaturé par Downey, aussi proche de Holmes que Dan Ackroyd l’aurait été d’Elliot Ness, le célèbre limier devient petit, hésitant, maladroit, bref quelconque, ne parviendrait pas à imposer le silence à une fillette de sept ans, se révèle malpropre, mal rasé, d’une élégance inexistante.  On se demande comment un tel être pourrait retrouver ses pantoufles sous son lit. 

Les scènes qui le mettent en présence d’Irene Adler, la seule femme à avoir, disons, ému Holmes, ont de quoi causer des ulcères posthumes à Conan Doyle, tant ce Sherlock évoque un lycéen boutonneux et confus de se voir surpris en train de se branler devant une revue porno.  On a rarement vu un personnage célèbre avoir l’air aussi niais. 

Personnellement, je frémis à l’idée d’une suite (ici, on pourrait sans hésiter employer l’anglicisme « séquelle ») à un ratage aussi déplorable, en totale contradiction avec son inexplicable succès commercial.

La vraie affaire…

À l’époque de Saturday Night Fever, mon père, grand amateur de classique, avait exprimé une indignation bien sentie devant l’interprétation disco de la cinquième de Beethoven, qui figurait sur la trame sonore du film, que j’avais imprudemment fait jouer dans le salon familial.  Quelque temps plus tard, il s’était ravisé, de retour de chez son disquaire préféré, chez qui des jeunes avaient demandé une interprétation originale de la célèbre symphonie.  « Finalement, la version disco a eu du bon, me dit-il, rasséréné.  Des jeunes commencent par celle-là, qui joue sur toutes les radios, puis ils développent la curiosité de connaître la vraie, et enrichissent leur culture. » 

Qui sait, peut-être que le « disco » Downey aura au moins le – seul – mérite d’intéresser un public nouveau aux classiques interprétés par l’insurpassable Brett…

30 commentaires:

Anonyme a dit…

je vous trouve assez catégorique sur l'avis que vous avez par rapport au fim...

j'ai trouvé le film très sympathique et distrayant.

certe, ce n'est pas l'histoire réel de Holmes, mais, le cinéma n'est t il pas là pour nous faire rêver... faire travailler notre imagination ?

idiot et ignorant ceux qui croiront que toutes les fictions cinématographiques sont réelles, mais essayez peut être d'avoir l'esprit un tantinet plus ouvert, pour permettre à tout ces réalisateurs de nous distraire au mieux...

voici, ma façon de voir la chose, mais les opinions et les déterminations ne sont pas les même pour tous bien evidement.

audrey mathieux

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Intéressant, votre commentaire, Audrey. Vous n'êtes pas la première à me dire que, en faisant abstraction de la série mettant en vedette Jeremy Brett, on passe un moment agréable, à défaut d'être transcendant.

Ce qui m'a rendu catégorique, comme vous dites, c'est la prétention de Guy Ritchie d'avoir soi-disant voulu renouer avec l'essence même du personnage de Conan Doyle. Là, il y a clairement de la fausse représentation et un mépris à peine dissimulé envers l'intelligence du public.

J'ai trouvé cette attitude d'autant plus choquante qu'elle dénotait un refus délibéré de reconnaître la série Granada comme déterminante quant à la fidélité scrupuleuse à l'oeuvre d'un auteur classique de la littérature policière ainsi qu'à la qualité inégalée de l'interprète principal. Mais je vous concède que je suis maniaque des romans comme de la série. Merci de votre commentaire.

Anonyme a dit…

je comprends tout à fait, j'ai souvent comme vous une énorme déception concernant certaines histoires qui se font déformées par le cinéma... mais le principale c'est que ceux comme vous sachiez que la vérité n'est celle là, et que si admettons vous ne connaissiez pas la réel histoire, vous serez assez intelligent que pour faire des recherches :)

lorsque j'ai des doutes ou des simples curiosités je me renseigne et je fais en sorte de trouver les bonnes informations :)

d'où le fait que les ignorants et idiots n'ont qu'à rester sur leur position s'ils sont satisfaits...
étant donné qu'ils ne vivent pas plus mal de leur ignorance et qu'ils se fichent pas mal de ce que d'autre en penseront. Alors ne vous tracassez pas trop et faites ce que vous avez toujours fait pour vous même :) et si qlq est curieux de savoir la vérité vous serez le premier à pouvoir l'aider :)
Vous savez également que vous ne faites pas partie de la catégorie du public bée ;)

audrey

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Merci encore de vos commentaires, Audrey.

Anonyme a dit…

Je partage votre vision des choses, Olivier...pas sur le film (contrairement à vous, je n'ai pas encore trouvé le "courage" de le visionner !), mais sur le mur qu'a élevé Jeremy Brett devant les acteurs qui relèveront le challenge d'endosser la défroque de Sherlock Holmes!
Ceci mis à part, j'ai trouvé intéressant le premier épisode de "Sherlock" diffusé hier soir sur France 4....

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Je crois qu'il faudra probablement une part d'indulgence envers le prochain candidat méritant qui s'attaquera à ce rôle que Brett lui-même considérait plus ardu encore que Macbeth ou Hamlet.

À vrai dire, la première fois que j'ai vu Brett en photo, je m'étais demandé qui était ce gringalet qui s'essayait à singer Basil Rathbone... Évidemment, un premier épisode a suffi pour me révéler l'ampleur du talent de ce comédien hors pair. Comme quoi, il faut toujours donner la chance au coureur.

Vous avez bien de la chance de pouvoir visionner "Sherlock" en France. Chez nous, ce n'est pas disponible, malgré TV5. Enfin, peut-être un jour... Merci de votre commentaire.

Anonyme a dit…

Je tombe par hasard sur votre article à propos de l'adaptation dernière de Sherlock Holmes et je ne peux qu'abonder dans votre sens. Grand amateur de littérature policière, j'ai lu et relu l'oeuvre de Conan Doyle et vues et revues les interprétations remarquables de Basil Rathbone (en l'occurence une transposition temporelle assez réussie, espérons que la série diffusée sur France 4 fasse aussi bien, ça a l'air assez bien parti) et bien sûr du maître Jérémy Brett et j'ai été consterné en voyant ce dernier film.

Pourtant il y avait des idées intéressantes au départ; en particulier celle, reprise par la série de France 4 d'ailleurs, de rajeunir le personnage. C'est sans doute le seul petit bémol que l'on peut trouver aux adaptations de Rathbone et Brett, leur Sherlock est vu dans la deuxième partie de sa carrière; on ne le voit pas jeune homme tel qu'il apparaît notamment dans Une Etude en Rouge.

Un Watson un peu plus énergique est aussi une idée bienvenue mais en dehors de ce "jeunisme" qui aurait pu transformer un peu notre vision classique du personnage, quel carnage... Un scénario fait de bric et de broc, assemblage de deux romans de Doyle si j'ai bonne mémoire (c'était tellement nul que j'ai même oublié lesquels depuis), des explosions en veux-tu en voilà, des trahisons parfaitement gratuites à l'oeuvre de Conan Doyle comme le fait que Holmes ne connaisse pas Mme Watson... il a juste résolu pour elle l'affaire du Signe des Quatre mais passons...
Des décors et des effets spéciaux absolument scandaleux, des méchants caricaturaux, même pas dignes du plus mauvais 007 de l'ère Brosnan... j'avais dressé la liste des ignominies de ce film après l'avoir vu, tout ne me revient pas un an après mais moi qui y allais l'esprit ouvert, curieux de voir, 15 ans après l'interprétation magistrale de Jérémy Brett ce qu'allait proposer de nouveau et d'intéressant ce film qui se voulait le plus fidèle possible à l'oeuvre originale... quelle escroquerie intellectuelle! C'est simple, passé les 10 premières minutes, à peu près acceptables, ça devient tellement minable que si je ne m'étais pas trouvé en plein milieu d'une rangée de fauteuils, j'aurais quitté la salle. Les 100 et quelques minutes qui suivent sont purement et simplement de la torture, non pas seulement pour le puriste que j'avoue être en la matière, mais pour toute personne qui souhaite voir un film juste honnête.

Que l'on égale pas Jérémy Brett, surtout pour une première prestation (car il faut voir que Brett a mis la barre à des sommets!) c'est tout à fait compréhensible et excusable mais qu'on en fasse ça! Non.

La BBC, Granada et autres ont produit depuis 25 ans des adaptations absolument remarquables des grands héros de la littérature policière britannique: Sherlock Holmes, Miss Marple, Hercule Poirot pour prendre les plus connus et les mieux adaptés.

Vouloir reprendre à bras le corps l'adaptation de ces oeuvres après ça c'est soit courageux, soit extrêmement présomptueux; et d'après les déclarations que vous notiez très bien, des différents acteurs et réalisateurs qui, de mémoire, n'ont pas eu un mot pour Jérémy Brett dont le visage est pour tout le monde aujourd'hui associé intimement au personnage; je range cette adaptation lamentable dans la case "Bouse d'imbéciles irresponsables, présomptueux et arrogants." Une "oeuvre" aussi inintéressante que ceux qui la servent.

Anonyme a dit…

Comme je le disais plus haut, pour adapter à nouveau une oeuvre qui l'a déjà été avec brio il faut avoir l'ambition de se dépasser pour proposer au moins aussi bien, ce qui est déjà un challenge. Mais un challenge que d'autres ont réussi.

Prenons Hercule Poirot. Peter Ustinov, ce monstre sacré, avait remarquablement porté le personnage à l'écran dans les années 70; faire aussi bien après sa prestation n'était pas chose facile et faire mieux relevait de l'exploit: David Suchet y est pourtant parvenu de façon magistrale, et il est aujourd'hui à Poirot ce que Brett est à Holmes.
Il est Poirot, à tel point qu'on est choqué de ne pas le voir avec ses petites moustaches dans la vie de tous les jours.

Autre exemple d'adaptations réussies ces dernières années: les Tommy et Tuppence d'Agatha Christie. J'ai toujours trouvé que dans toutes les adaptations britanniques c'était l'oeuvre qui avait été la moins bien servie; une petite injustice réparée brillamment et chez nous (cocorico!) par Catherine Frot et André Dussolier dans deux films jouissifs: Mon ptit doigt m'a dit et Le Crime est notre affaire. (J'attends le prochain avec impatience d'ailleurs car je ne peux croire qu'ils nous abandonneraient ainsi sans un dernier opus au moins!); films jouissifs et créatifs par ailleurs, prenant des libertés par rapport à l'oeuvre originale mais des libertés bienvenues, bien pensées et qui servent directement cette oeuvre originale en en faisant fructifier l'esprit très libre. C'est peut-être pour cela d'ailleurs que l'adaptation britannique manquait un peu de saveur; les aventures de ce couple très amoureux étaient peut-être un peu trop libres pour nos amis d'outre-Manche...

Bref... Vous parliez par ailleurs du physique des acteurs... ça à la rigueur je suis de plus en plus ouvert à ce que l'on casse les codes à ce niveau, de quelqu'oeuvre qu'il s'agisse.
J'évoquais Pierce Brosnan en mal à propos de James Bond; pourtant il a été un 007 très acceptable, ce sont surtout les scénarios qui n'ont pas suivi. Mais on s'était attaché à Brosnan par habitude, parce que le physique correspondait bien à l'idée qu'on pouvait avoir de Bond et on se laissait doucement bercer sans être vraiment satisfait pourtant de ce qu'on voyait à l'écran. Quand en 2005/2006 Daniel Craig a été désigné pour prendre sa relève, nombreux ont été les fans à pousser les hauts cris en découvrant ce grand blond au visage émacié que l'on imaginait plus volontiers dans le rôle d'un tueur psychopathe du KGB que dans celui de 007. Eh bien nous aurions été bien bêtes d'en rester là à son propos car la performance de Daniel Craig dans Casino Royale et dans Quantum of Solace fait de lui le meilleur interprète qu'ait jamais connu ce personnage; à un niveau égal de George Lazenby, dans Au Service Secret de Sa Majesté (1969), film totalement atypique dans la série et pur chef d'oeuvre, référence pour tous les vrais fans de l'agent secret.
Tout cela pour dire qu'il y a parfois péril à se priver de certains acteurs au motif que le physique ne colle pas aux descriptions données par l'auteur. (Dans une certaine limite évidemment... dans le cas de Daniel Craig on est essentiellement passé de brun à blond)

Ceci étant cette petite trahison en ce qui concerne le physique n'a même pas servi le film qui nous intéresse et ce Sherlock Holmes à la sauce Hollywood restera dans l'histoire du cinéma comme une des plus remarquables daubes dans la famille des adaptations d'oeuvres antérieures. Encore plus nase que le chapeau melon et bottes de cuir et le Wild Wild West de la fin des années 90, car, au moins dans ce dernier il y a des scènes entières à sauver. Dans ce Sherlock tout est unanimement à jeter.

Antoine Estienne.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Eh bien, M Estienne, nous sommes définitivement sur la même longueur d'ondes, qu'il s'agisse de Holmes et des ses interprètes, du brillant Ustinov, pourtant surclassé par Suchet, et des autres séries de Granada. Même opinion que vous sur les Bond et sur la performance époustouflante de Daniel Craig.

Malheureusement au Québec, peuple de téléromans, nous ne sommes pas aussi gâtés en séries britanniques. Certaines auxquelles vous faites allusion ne sont pas diffusées dans notre belle province.

Merci pour tous ces commentaires fort documentés et analytiques qui ajoutent définitivement beaucoup à mon topo, ceci étant dit sans flagornerie.

Anonyme a dit…

:-) merci.

Ce sont les aventures de Tommy et Tuppence que vous ne recevez pas au Québec? Honnêtement vous n'y perdez pas trop grand chose (enfin c'est mon point de vue), non que l'adaptation en soit mauvaise... juste très très fade comparativement au côté assez délirant des romans, lesquels forment malheureusement la saga à la fois la plus sympathique à mes yeux et la plus courte d'Agatha Christie (7 histoires si je ne m'abuse).

En revanche, si vous pouvez vous les procurer, je vous recommande vivement les adaptations cinématographiques récentes mettant en scène André Dussolier et Catherine Frot dans cette saga; ce sont deux petites perles.

Bien cordialement.

Antoine Estienne.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Un grand merci pour ce tuyau, M Estienne ! J'ai toujours apprécié le jeu alerte et adapté à son âge de Dussolier, depuis Trois hommes et un couffin. Un acteur atypique et savoureux. Sa rencontre, à prime abord improbable avec l'univers de Christie, m'intrigue. Encore merci.

Anonyme a dit…

J'aime aussi beaucoup André Dussolier; autre idée de film à voir le mettant en scène si vous ne connaissez pas déjà, sorti il y a environ 2 ans je vous recommande "Cortex", thriller assez inquiétant dans lequel André Dussolier incarne le héros, commissaire de police en retraite atteint de la maladie d'Al Zeimer.


Pour ce qui est de sa participation aux deux adaptations de Tommy et Tuppence, le casting me paraissait moi aussi tout à fait improbable au départ mais dès les premières minutes on est dedans.
Et paradoxalement malgré de très grosses libertés prises avec un certain nombre de points de l'oeuvre originale, je ne sais pas comment l'exprimer exactement mais ça n'aurait pas pu être plus fidèle à l'oeuvre tout en étant libéré d'une adapatation stricto sensu. C'est tout l'esprit de l'oeuvre qui a été remarquablement conservé et valorisé par l'adaptation qui fait que ça colle si bien. A découvrir de toute urgence, vous me direz ce que vous en avez pensé; ma meilleure amie est aussi une fan d'Agatha Christie et elle a adoré comme moi donc j'ai bon espoir que vous ne soyez pas déçu. Par ailleurs, je ne sais pas au Québec mais ici en France la critique a la dent dure face aux films "grands publics" et pour une fois tout le monde a été d'accord pour reconnaître la qualité de ces deux films.
Je cherchais le nom du réalisateur, c'est Pascal Thomas.
Je vous mets ci-dessous un lien vers Allociné où vous devriez pouvoir visionner les bandes annonces de ces deux films:

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=58226.html

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=133725.html

Bon visionnage!

Antoine Estienne.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Là vous piquez ma curiosité. Malheureusement, les films français connaissent une popularité mitigée au Québec malgré, justement, des films dits grand public dignes d'intérêt. Ils restent souvent durs à dénicher, même dans les clubs vidéos. Le cinéma américain a toujours la cote, malgré un cinéma local quand même méritant.

Francis Veber reste mon cinéaste français préféré et la plupart de ses films sont considérés comme populaires. Ils n'en sont pas moins des classiques. Quand on y pense, les quatre de Liverpool étaient la saveur du jour, avant de devenir des icônes du patrimoine culturel mondial, et Beethoven, avant eux. Si je trouve ne serait-ce que l'un de ces deux films, je vous ferai part de mes commentaires. Encore merci.

Anonyme a dit…

C'est encore moi (décidément, je ne vous lâche plus!). Au cas où vous auriez quelque difficulté à trouver les films dont je parlais plus haut, vous trouverez ci-dessous 3 liens vers un site de visionnage en streaming (oui je sais c'est pas bien du tout, mais quand on a pas d'autre possibilité de découvrir un film ça rend service...) vous pourrez donc visionner les films en question en version complète.

Mon petit doigt m'a dit:
http://www.dpstream.net/film-mon-petit-doigt-m-a-dit-en-streaming-103315.html

Le crime est notre affaire:
http://www.dpstream.net/film-le-crime-est-notre-affaire-en-streaming-15143.html

Cortex:
http://www.dpstream.net/film-cortex-en-streaming-58923.html

Voili voilà... petite solution de filou j'en conviens mais à cas désespéré, solution désespérée... :-)

Bien cordialement.

Salutations françaises et vive le Québec libre! ;-)

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Mais ça marche ! Vous avez bien fait de ne pas me lâcher. Je vais d'autant plus me délecter à voir ces films que je ne vois pas comment j'aurais pu mettre la main dessus autrement. Je suis sûr qu'aucun club vidéo ne les a. Alors quand on ne peut faire autrement, comme vous dites... Encore un grand merci !

Cordialement,
Salutations québécoises...

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Si le coeur vous en dit, Antoine, il y a moyen de continuer nos échanges en dehors de ce blogue. Vous n'avez qu'à cliquer sur "afficher mon profil", en haut, à droite de cette page. Vous trouverez mon adresse de courriel. Au plaisir.

Sherlock Holmes a dit…

Alors, je suis assez d'accord et en même temps...non.^^
Je n'ai pas honte de le dire, j'adore ce film. Je l'ai vu une bonne dizaine de fois pour tout dire et je me suis offert le dvd. J'apprécie beaucoup Robert Downey Jr et Jude Law et ça ne date pas d'hier.
Après, vos critiques sont tout à fait justifiées. Moi, grande fan de Sherlock Holmes depuis des années, je serais aveugle de ne pas voir les erreurs monumentales et autres libertés prises par Guy Ritchie que vous citez dans votre article. Mais, malgré tout je trouve que ce film est un divertissement de qualité. J'ai adoré voir un Holmes plus Rock&Roll pour changer et un Watson plus affirmé. Miss Irene Adler est vraiment très belle je trouve. Le scénario, même si inventé de toutes pièces, reste intéressant. Certes j'en avais deviné une grande partie bien avant le milieu du film mais dans mon cas presque tous les films/livres me font cet effet, donc mon jugement sur ce point là est faussé par cette capacité à déduire trop facilement.
En conclusion pour moi ce Sherlock Holmes là est à des kilomètres de Jeremy Brett et je ne parle même pas des romans de Conan Doyle. Mais il reste certainement, pour moi en tout cas, un bon film et un agréable divertissement et parfois c'est simplement ce que l'on recherche.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Il faudrait que j'arrive comme vous à oublier Brett et la série Granada pour apprécier ce film. Un de mes amis me disait que cette nouvelle mouture lui faisait penser aux Mystères de l'Ouest, série que vous connaissez probablement en France, et qu'en se mettant dans l'idée qu'il en regardait un épisode, il avait même eu du plaisir à visionner le film.

Voilà une gymnastique d'abstraction qui me dépasse et je confesse mon incapacité à m'y astreindre. Je reconnais toutefois le bien-fondé de votre point de vue. Je suis probablement encore trop enthousiasmé par Jeremy Brett et son immense talent malgré les années. Merci, Sherlock, de votre commentaire.

Plume de guerre a dit…

Enfin de la lucidité sur ce sacrilège ! A l'époque, j'avais écrit en commentaire allociné :


Sacrilège !

Bien que ce film soit divertissant, il n'en est pas moins un odieux sacrilège.

Tout d'abord parce que le vrai holmésien que je suis refuse la caricature immonde de Sherlock Holmes que Guy Ritchie nous propose. Le plus grand détective de la littérature est ainsi complètement ridiculisé. Non seulement le film ne respecte en rien l'oeuvre originale mais en plus, l'histoire n'est vraiment pas crédible pour un sou. Nous avons un Sherlock Holmes qui fait le pitre dans des scènes d'action à l'américaine, avec des kilos d'explosifs de-ci de-là. Il s'agit d'un pot pourri d'extraits de Jackie Chan, le parrain, batman et j'en passe. Bref, rien à voir avec Sherlock Holmes. On retrouve juste quelques noms de personnages présents dans les écrits de Conan Doyle mais là encore, leur place ou leur comportement est complètement réinventé. Enfin, l'humour est contestable et le style des plus grotesques. Une parodie ratée en somme. Bref, si vous ne tenez pas beaucoup à l'image du seul et unique Sherlock Holmes, alors au mieux, ce film pourra vous aider à passer le temps. Mais si comme moi vous avez le respect des œuvres originales, alors je vous le déconseille fortement. A noter que la bande annonce est très représentative du film.

On notera aussi que, connaissant la magnifique interprétation de Jeremy Brett dans la série britannique (1984-1994) qui, elle, rend un bel hommage à l'œuvre de Conan Doyle, il était difficile d'attendre un résultat américain qui lui arriverait à la cheville. Alors quand on voit un pareil désastre, on ne peut qu'être consterné. J'ai tout de même tenu à voir le film pour pouvoir juger en connaissance de cause (pas au cinéma, ça m'aurait fait mal de payer pour voir ça).

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Plume de guerre, je vois que nous sommes tout à fait sur la même longueur d'ondes. Je ne sais si je trouverai en moi le courage de voir le film suivant, pour ne pas employer l'anglicisme "séquelle", plus à-propos. Si tel est le cas, je ferai comme vous et attendrai de le louer en DVD...

Malek a dit…

Je suis aussi un admiratif de la façon dont Jeremy Brett a porté le fameux détective a la télévision, en respectant le côté théâtral et British, lui même né dans un manoir anglais je suppose qu'il comprennait plus aisément l'esprit Sherlock et ce que Conan Doyle voulait en faire, Personnellement, j'aime bien Downey Junior (Charlie chaplin) mais après avoir visionné le film, ma première impression est que le réalisateur mélange entre Holmes et Bond, et le côté Brtish fait a coups de clichés faciles, certes le film et divertissent comme disent certains mais c'est loin de satisfaire les admirateurs du héros.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Un de mes amis me disait que si le film avait eu les mêmes personnages avec des noms différents, sans aucune allusion à Sherlock Holmes, il ne s'en serait que mieux porté. On aurait pu croire alors à une oeuvre dans le style des "Mystères de l'Ouest". Je partage tout à fait cet avis.

Anonyme a dit…

Je trouve votre site ridicule et faux ... Je sais de quoi je parle j'ai lu tous les sherlock Holmes et le film de guy ritchie retrace très bien l'histoire des livres. Et comment pouvez vous dire que Robert downey jr joue mal ??!!!!!
Je ne sais pas si vous maitrisez bien votre sujet ....

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Je vous retourne le questionnement, en vous suggérant de relire le canon des 56 histoires originales de Conan Doyle. Quelque chose, à coup sûr, vous aura échappé. Pour ce qui est de Downey, excellent acteur ailleurs, il reste tout à fait inadéquat, pour ne pas dire pire, dans le rôle de Sherlock Holmes. Si vous en avez la chance, je ne saurais trop vous recommander la série Granada, mettant en vedette l'insurpassable Jérémie Brett, qui elle, suit à la lettre l'œuvre originale de Doyle. Une fois que vous aurez visionné cette série et observé cette acteur, votre perspective pourrait changer.

Anonyme a dit…

franchement moi j'ai adoré le film et je trouve que les acteurs etaient super j'ai rien d'autre a dire appart que tes critiques exagérées tu peux te les garder. Tu peux avoir un avis mais c'est quand meme exagéré de dire que le film etait nul. Enfin voila....

Anonyme a dit…

moi j'ai trouvé que les acteurs etaient super et je trouve que c'est justement cette facon de jouer qui faisait de se film un bon film. Et puis tu désaprouve le succè comercial mais je crois que tu est dans les seuls personnes a ne vraiment pas aimer se film.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Je n'ai rien contre le fait que vous ayez aimé ce film. Chacun ses goûts. Comme je suis en faveur de la liberté d'expression et de la démocratie, je reçois votre commentaire, même s'il est en désaccord avec mon opinion. J'espère en retour que vous n'avez rien contre le respect des différences et du droit de chacun de penser autrement que vous.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

"Et puis tu désaprouve le succè comercial mais je crois que tu est dans les seuls personnes a ne vraiment pas aimer se film."

Je vous conseille de lire la totalité des commentaires de ma chronique avant de décréter que je suis le seul à ne pas avoir aimé ce film. Salutations.

Anonyme a dit…

Et ben, c'est pas la prétention qui vous étouffe. Ce film est un divertissement d'excellente facture (pour moi). Votre avis à autant d'importance que celui des millions de personnes qui sont allé voir le film. Prenez une caméra et réalisez quelque chose et on en reparlera. En attendant, au lieu de vous masturber en descendant un film, sortez-vous les doigts et montrez ce que vous savez faire. Rigolo va !!!!

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Vos insultes trahissent votre incapacité à présenter un argumentaire valable. Votre intervention en devient par conséquent vide et sans intérêt.

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...