samedi 4 décembre 2010

Fiston, remercie Maman de ne pas être une « bitch »…

Je sais que tu es en haut à ton ordi et que je pourrais te convoquer pour un important moment père-fils.  Je sais également que tu surfes sur mon blog en cachette.  Comme j’aime écrire et que tu es un bon lecteur, c’est par le clavier que je vais te communiquer une réalité dont j’estime que tout père responsable devrait exposer les grandes lignes à son gars. 

En digne rejeton de 15 ans maintenant, il t’arrive de trouver Maman fatigante.  Normal, c’est une mère et elles sont plusieurs à être comme ça, même avec leur conjoint.  Elles veulent nous protéger du froid, nous donnent des conseils qu’on ne leur demande pas, s’inquiètent au moindre retard, surveillent notre alimentation, nous reprochent de ne pas nous ramasser et se demandent si on les aime vraiment.  C’est parfois exaspérant, mais au fond, il n’y a rien là de bien méchant, même si elles mettent parfois notre patience à rude épreuve.  À bien y penser, c’est quand Maman arrêtera d’être fatigante que tu devras commencer à t’inquiéter.

Estime-toi chanceux, garçon, car j’ai des nouvelles pour toi : toutes les mamans ne sont pas aussi cool que la tienne.  La bonté et le dévouement ne sont pas des qualités standards.  Lis plutôt.

Ces femmes qu’on appelle « bitches »

Le Québec est une société matriarcale.  Voilà un grand mot qui devra entrer dans ton vocabulaire et que tu conserveras à l’esprit avant d’aborder certaines réalités de la vie de couple, en particulier la réalité juridique, que je te conseille d’éviter soigneusement.  Je ne veux pas gâcher l’entrain anticipé qu’un jeune de ton âge pourrait avoir pour la vie à deux, mais je crois qu’un garçon averti en vaut justement deux.

Jadis, les femmes étaient souvent victimes d’injustices, en cas de divorce ou de séparation.  Le mari partait parfois avec une plus jeune, laissant la mère et les enfants dans la dèche.  La situation se compliquait par le fait que les femmes étaient alors peu scolarisées et n’avaient pas d’expérience de travail.  Être mère à temps plein était le boulot d’une majorité.

De nos jours, les mamans sont scolarisées, travaillent et ne dépendent plus autant du revenu du conjoint.  Quelques femmes appelées féministes sont à l’origine de cette révolution sociale qui devait rectifier plusieurs injustices dont les femmes étaient victimes.  L’État a fortement contribué à redresser la situation au point qu’elle penche maintenant en défaveur de nos intérêts légitimes.  On dirait que féministes et gouvernement ne savent jamais quand arrêter.

Je ne veux pas te sembler alarmiste, mais le fait que désormais la justice favorise davantage l’ex-conjointe ou la mère au dépends de l’ex-conjoint, père ou non, et des enfants, a révélé un visage méconnu de la féminité : des femmes peuvent se montrer cupides, manipulatrices, méchantes, rancunières, bref odieuses.  Dieu merci, elle ne sont pas toutes comme ça, mais il y en a, et tu dois en être conscient.  Mieux vaut bien évaluer ta vis-à-vis avant qu’elle n’évalue ta Visa.  Il y aurait toute une étude à faire sur la psychologie de ces femmes qu’on appelle couramment bitches.

Ces avocats avec le diable pour client

L’occasion fait la larronne.  Un autre preuve que ta mère est une bonne maman : un avocat, appelé familialiste, lui a fait miroiter ce qu’elle pourrait me soutirer comme fric si elle l’engageait.  Maman l’a envoyé promener, effrayée des manigances que la loi permet désormais au détriment des pères et de leurs enfants.  Pas de doute, mon fils, en renvoyant cet énergumène au diable, son meilleur client, ta mère nous a protégés et nous pouvons lui en être reconnaissants. 

J’ai beau connaître des fables à propos de bourreaux qui faisaient du bénévolat, ou de tueurs à gage émus par le chant des colibris, je n’arrive pas à imaginer un avocat familialiste dévoué et épris de justice.  J’avoue que j’ai peut-être là un préjugé, à force d’entendre autour de moi depuis des années des histoires d’horreur vécues par des ex-conjoints.  Rares sont les cas où c’est la femme qui trinque, bien que ça arrive.

Des histoires d’horreur

Si tu as lu mes dernières chroniques, tu as pris connaissance – ou peut-être même, perdu connaissance – à la lecture des aberrations judiciaires qui se déroulent au Québec après une séparation, et dont les hommes sont les victimes.  Au besoin, on modifie la loi pour mieux coincer des pauvres gars, afin de leur faire payer des sommes qu’une justice véritable ne se serait aucunement autorisée à revendiquer.  On peut parler d’extorsion légalisée.  Dans notre riante province, on considère que l’homme doit payer pour la femme dans la majorité des séparations ou divorces.  Ils représentent 95 % des payeurs de pension, pas des farces !  Tu as remarqué, dans le petit Robert, que le sexisme s’attaque désormais autant aux hommes qu’aux femmes.  En voilà la plus parfaite illustration.

Cette complaisance envers les femmes, qui va jusqu’à la corruption, puisqu’elle permet à des avocats sans scrupule de gagner leur vie au détriment d’ex-conjoints, dégrade l’image que plusieurs entretiennent encore d’un Québec progressiste et respectueux de l’égalité homme-femme.  Nous nous sommes malheureusement bien éloignés de cet objectif et des valeurs qui devraient l’inspirer.

Au nom même de l’égalité homme-femme, un homme doit fréquemment payer une pension même quand son ex gagne plus que lui, et même quand elle habite avec un nouveau conjoint tandis que lui vit seul.  Souvent, l’homme doit défrayer des pensions pour les enfants, l’ex-conjointe en plus de régler des factures pour les motifs les plus farfelus : sessions de croissance personnelle, retour aux études dans des disciplines loufoques, billets de saison de ski, études des enfants dans des écoles privées quand le public est disponible, et j’en passe. 

Ces hommes en sont parfois réduits à vivre en vêtements usagés, dans des deux et demi et à se nourrir aux banques alimentaires tandis que leur « bitch » mène grand train.  Mais il y a encore pire : on les sépare très souvent de leurs enfants, et leurs enfants d'eux.  Ils ne peuvent les voir alors qu'une fin de semaine sur deux, quand l'ex-conjointe ne leur met pas de bâtons dans les roues.  Imagine si ça nous était arrivé... On a peine à le croire, mais cet univers parallèle est bien réel au Québec de Lise Payette, une dame réputée pour sa haine des hommes et ses mauvais téléromans. 

Aussi, sois prudent, mon fils…

Bon, là je t’ai découragé pour vrai, peut-être.  Le tableau général n’est pas si sombre que ça, tu sais.  Il n’y a pas que des « bitches » sur terre, Dieu merci !  Il existe encore des femmes avec le cœur à la bonne place et la tête sur les épaules.  Regarde ta mère.  Aussi te donnerai-je ce conseil : quand tu te sentiras prêt à partager ta vie avec l’une de ces femmes qui en valent la peine, aime-là avec tout ton cœur, avec toute ton âme… mais avec toute ta tête !

5 commentaires:

Malthus a dit…

Le plus gros obstacle auquel devront faire face nos gamins n'est pas tant un manque d'information qu'un manque de patience.
C'est une vérité intemporelle: les jeunes veulent tout, tout de suite. Avec la venue du cell, du texto, de facebook, de l'internet et du download vitesse grand V, l'impatience du jeune est maintennt intransigeante.
Or pour ne pas sombrer dans les pièges du matriarcat, le garcon doit apprendre a bien observer celle qu'il chérit; apprendre à lire ses réactions, sa pensée, ses étâts d'âme. Apprendre à connaitre la personne morale plutot que la personne physique et ca, ca prends beaucoups de temps.
Tout de la modernité prédispose nos garcons à sombrer et, bien qu'il soit louable et nécessaire de les mettre en garde, je doute fort de l'efficacité réelle de nos conseils.
Si nous souhaitons protéger nos garcons, c'est aux lois que nous devons nous attaquer. Un travail colossale considérant qu'aucune volonté politique ne semble se rattacher à sa nécessité...

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Il existe bel et bien, comme vous le soulignez, une dichotomie entre la rapidité d'apprentissage et d'exécution de nos garçons pour ce qui est des jeux électroniques et de l'informatique en général, et le nécessaire apprentissage des relations humaines et, parmi celles-ci, de celles avec l'autre sexe. Après tout, la mère est la première femme dans la vie d'un homme et cette expérience initiale peut déterminer la qualité des ses relations futures. Par ailleurs, il est vrai que les conseils... Les écoutions-nous à leur âge, nous-mêmes ?
Nous attaquer aux lois, pour ce qui est de leur vie de couple future ? Pas de doute. Je frémis au Québec qui attend nos garçons. Il faudrait ajouter à cette nécessaire démarche un meilleur encadrement de nos gamins, au plan académique (on les a laissé tomber depuis des années et notre premier ministre en est encore à ne blâmer que les parents) ainsi qu'au plan des services sociaux, onze fois moins financés pour les hommes que pour les femmes. Parmi ceux-ci, comment expliquer, avec toutes les agressions sexuelles sur les garçons rendues publiques chaque semaine, qu'il n'existe aucun organisme pour eux ? Les CALACS, grassement subventionnés, devraient s'en occuper, mais un tel service irait à l'encontre du stéréotype homme-prédateur, femme-victime, si cher à cet organisme. Tant pis si des enfants et des adolescents sont laissés à eux-même parce qu'ils ne sont pas du bon sexe...

Anonyme a dit…

Ce qui est bien important de comprendre, c'est que les lois protège les femmes et non les hommes, et que ces futurs hommes REMPLIS de TESTOSTÉRONE à craquer, accepteront toutes les conditions dictées par les filles futurs femmes et futurs bitchs. Anciennement, les parents conseillait, même avec autorité, à un jeune homme de ne pas marier une bitch, et à la jeune fille de ne pas marier un bandit. Comme cette culture n'existe pratiquement plus, le jeune est livré à lui-même, surtout qu'il est bourré de testostérone. Sera t-il dans une position pour prendre les bonnes décisions ? J'en doute. L'homme est donc coincé entre l'écorce et le corps de l'arbre. Autrement dit, entre ses testicules et le corps de la femme. Sainte vierge, priez pour nous et touchons du bois. Ainsi soit-elle. De plus, les hommes en bas du salaire minimum sont déjà sur la liste noire des femmes et ceux du salaire minimum aussi. Les hommes riches, s'il en reste, ne se marieront plus tellement qu'ils auront peur de tout perdre. Ceux qui seront les plus vulnérables seront et sont la classe moyenne. Bien-sûr, il peut y avoir quelques changements sans préavis, mais les cavalières de l'à-peau-calypse ne seront jamais bien loin pour ramener les rebelles et les impies à l'ordre. Serge

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Donc, selon vos dires, l'homme est tellement obsédé par sa testostérone qu'il en devient stupide et incapable de s'autodéterminer autrement que par les diktats des femmes ? Avec une telle perception, plus besoin des féministes pour sombrer dans la misandrie. Le portrait que vous brossez de l'homme moderne n'a rien à envier à leurs descriptions les plus méprisables. Apparemment, les hommes, selon vos pronostics, ne se définissent que comme des clients de prostituées respectables. Que cette réalité existe, je n'en doute pas, mais je crois que ce qui est pour moi la partie est pour vous le tout. J'en suis triste pour vous. Est-ce que vous vous incluez dans un lot aussi pathétique ?

Anonyme a dit…

Il s'en est écoulé de la connaissance depuis 2013...

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...