mercredi 2 février 2011

Ami, si vous songez au mariage…

Vous l’avez enfin débusquée, l’élue de votre cœur, celle que vous n’espériez plus.  Chacune de vos étreintes vous rapproche de l’absolue perfection du couple mythique auquel vous n’avez cessé d’aspirer.  Dans son regard, transcende l’aura d’un amour profond d’autant plus partagé que vous l’avez découvert au détour d’une rencontre impromptue.  Du coup, votre vie n’est plus la même depuis cette envoûtante révélation.  Avec cette douce complice, l’instant présent se confond avec l’éternité. Vous en êtes désormais persuadé : voici enfin celle avec qui vous désirez fonder une famille et terminer vos jours.   

Mettez vite votre rêve sur « pause ».  Si vous êtes chanceux de lire cette chronique, avant de commettre peut-être l’irréparable…  Évidemment, les gens heureux sont sans histoire, mais il y a les autres, et vous pourriez tôt ou tard en faire partie.  Après tout, plus d’un couple sur deux termine en divorce et le mariage reste le meilleur moyen d'y parvenir.  Or, les conséquences légales sont loin d’être les mêmes selon que vous soyez un homme ou une femme.  

Le principe de la corruption

Tout concept a son principe, y compris la corruption, ce qui apparaît d’abord comme un paradoxe.  Voyons comment Wikipédia définit cette réalité aussi présente dans notre quotidien que le fromage en grain dans la poutine : « La corruption est la perversion ou le détournement d’un processus ou d’une interaction entre une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d’obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d’obtenir une rétribution en échange de sa bienveillance. »

Le droit familial québécois, à l’instar de ses contreparties française, belge, suisse, britannique et suédoise, notamment, se voit affligé de cette tare.  Toutes ces sociétés sont caractérisées par l’interventionnisme d’un féminisme d’État.  Voilà notre corrupteur.  Au nom d’un principe à l’origine fort noble de corriger les iniquités dont les femmes étaient jadis victimes, s’est amorcée une véritable vendetta dont les hommes, incarnations décriées d’une société patriarcale dite oppressive, sont devenues les cibles privilégiées.  Un seul mot d’ordre : les faire payer.  Par tous les moyens et de toutes les façons.


Je dramatise ?  En fait, si des femmes sans scrupule avaient voulu se pourvoir d’un instrument de vengeance implacable, elles n’auraient rien trouvé de mieux que notre système judiciaire.  Voilà, incidemment, notre corrompu qui, sous les recommandations de nos féministes radicales, fait peu à peu reculer les droits des hommes depuis plusieurs années au point qu’ils se voient limités à une peau de chagrin.  Quel motif anime notre système ?  Plus on multiplie les procédures, plus les avocats familialistes s’enrichissent.  Aussi simple que ça.

Le principe de la corruption est donc établi et respecté, scellant ainsi une communauté d’intérêt pernicieuse et tenace entre le corrupteur, prônant des principes idéologiques dépassés et faussement vertueux, et le corrompu, qui en fait son profit.  Ajoutez à cela le silence des médias devant cette réalité pourtant on ne peut plus répandue, mais dont les outrances se déroulent à huis clos, et vous comprendrez pourquoi celles-ci durent depuis si longtemps.

La judiciarisation de la vengeance

Au yeux de la loi, l’homme est un citoyen de deuxième classe et sur deux classes, admettons que vous finissez dernier.  Je parlais plus haut de notre droit familial comme d’un instrument de vengeance.  Celle-ci s’exerce à trois niveaux : financier, parental et amoureux.   

L'Action des nouvelles conjointes et des nouveaux conjoints du Québec, fondée par Mme Lise Bilodeau, a accumulé au fil des ans une expertise dont les conclusions font frémir.  En voici quelques unes, que j'ai résumées pour vous.


Le nerf de la guerre

En effet, 95 % des payeurs de pension sont des hommes et les motifs les plus extravagants peuvent être invoqués pour soutirer davantage d’argent : cours de croissance personnelle; camp d’entraînement de hockey des enfants, voyages d’études.  Saviez-vous que votre ex peut même changer d’orientation sexuelle à vos frais ?  Des frais particuliers peuvent être exigés par une ex-conjointe sans qu’elle n’ait à présenter de pièce justificative.  En plus de voir leur accès au crédit limité par les institutions bancaires, plusieurs hommes en arrivent à vivre dans un deux et demi tandis que leur ex continue à les appauvrir, même si elle se trouve du travail et qu’elle a refait sa vie.  Au Québec, une femme sans enfant peut soutirer une pension à vie, après partage du patrimoine familial, des régimes de pension et des RÉER.



Votre ex aura droit à ce traitement de faveur même si vous demandez le divorce à la suite de son infidélité, et le revenu d’un nouveau conjoint ne diminuera en rien le montant de sa pension.  Plus elle sera vénale ou vindicative, plus votre ancienne partenaire de vie sera appréciée de son avocat et du vôtre, dont les honoraires cumulés peuvent aisément varier entre 5000 $ et 45 000 $.  Si elle n’est pas admissible à l’aide juridique, ses frais d’avocat seront à votre charge.  Précisons qu’une cause peut être reportée plus d’une fois de deux à cinq ans, période pendant laquelle vous paierez naturellement une pension intérimaire.   Même décédé, vous n’aurez pas la paix.  La loi ordonne que votre succession prévoit 12 mois de pension alimentaire.  Une bonne nouvelle : la vente de vos organes n'est pas encore autorisée.

 Orphelins de père



Si vous avez des enfants, attendez-vous à des bouleversements.  Dans la grande majorité des cas, la garde exclusive sera accordée à la mère.  La perte des droits parentaux reste la première cause de dépression masculine au lendemain d’une séparation, et les ressources pour soutenir les hommes sont pratiquement inexistantes. Le Conseil du statut de la femme dit qu’il ne faut pas payer pour ça.  Si vous devez quitter le domicile conjugal devant la violence de votre ex, vous ne trouverez pas davantage d’aide pour vous héberger, ainsi que vos enfants. 


L’autre femme




Refaire votre vie ne sera pas simple, avec pareille hypothèque.  Votre nouvelle conjointe perdra ses prestations fiscales et ses crédits de TVQ et de TPS, en plus de voir ses avoirs, sa propriété et son crédit pris en compte pour augmenter la pension de votre ex.  Si votre nouvelle flamme a des enfants, ou si vous en avez avec elle, leur existence ne sera nullement considérée dans une éventuelle révision de la pension de l’ex conjointe ou de celle des rejetons que vous avez eu avec celle-ci.  Les enfants d’une nouvelle union deviendront ainsi une progéniture de deuxième classe.  La loi aura ainsi fait de vous un parti peu attrayant.  Plusieurs nouvelles conjointes traversent des épisodes de dépression à force de voir leur homme écrasé sous les procédures onéreuses, la pension immuable, les vexations et le harcèlement d’une femme qui ne tolère pas de le voir heureux avec une autre.


Toujours emballé par le mariage ?

L’homme québécois ne draguerait plus de nos jours et le célibat devient le style de vie le plus valorisé au Québec.  Expliquez-moi…

12 commentaires:

Yvon Dallaire a dit…

Bonjour Olivier,

Votre introduction contient un préjugé : "Évidemment, les gens heureux sont sans histoire". C'est tout à fait faux. Non seulement ont-ils une histoire heureuse, malgré les hauts et les bas, mais chaque couple heureux possède une histoire unique, une culture conjugale. Ce qui n'est pas le cas des couple malheureux qui, eux, possèdent tous la même histoire que je résume en 4 mots : critique, défensive, mépris et fuite.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire ma trilogie sur le bonheur conjugale que vous trouverez à www.yvondallaire.com

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Très pertinente, Yvon, cette mise au point. À bien y penser, quand nous surmontons un obstacle, retournons une situation négative à notre avantage, trouvons un terrain d'entente avec un employeur, un ami ou notre conjoint, ces situations ne se déroulent pas sans doute, appréhension, ni tension. Le bonheur au bout du compte - également d'avoir eu prise sur sa vie, sans pour autant opprimer - n'en est que plus satisfaisant.

J'invite les lecteurs à consulter votre trilogie, comme je me propose de le faire.

Malthus a dit…

Notre nation nous déteste, c'est très clair. En mettant pareil poids sur l'épaule des divorcés, l'Étât fait un maximum pour que les nouvelles conjointes potentielles nous fuient et cherchent autre partenaire pour fonder leur famille. Comme le disent les anglais "divorced men are damaged goods" et notre bon gouvernement perpétue cette politique d'esseulement en s'assurant que seules les plus hardies oseront nous aimer et partager nos vies.
Et comme si cet étât de vassal permanent et intransigeant n'était pas déjà suffisant à nous dégouter du mariage à tout jamais, voilà que nos juges misandres forcent la main du pouvoir et l'oblige à instaurer le mariage automatique.
Tu vis avec elle? Tu la baise? Ben c'est ta femme et tu as maintenant des responsabilités envers elle.
Je me demande bien quelle sera la limite de femmes que nous devront supporter dans notre nouveau harem d'exs. 2? 5?
L'homme est le dernier nègre. Si il ne veut pas passer sa vie aux champs à travailler pour les autres, il fait mieux d'habiter seul dans sa case et gérer son sperme comme Séraphin son or.
A moins d'être masochiste, bien-sur.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Mon cher Maltus, j'aimerais vous dire : ne soyez pas cynique, croyez aux lendemains qui chantent, mais malheureusement, votre portrait au vitriol est durement réaliste. Vous parlez à juste tire de misandrie, de la part du corrupteur, donc du mouvement féministe, mais la partie est d'autant plus corsée qu'il ne faut jamais oublier la rapacité du corrompu, soit les avocats familialistes, pour qui tous les moyens sont bons pour faire durer - et financer par les hommes, bien sûr - les procédures.

Un exemple déplorable a été rendu public par une nouvelle conjointe sur une radio de Québec : son conjoint voulait la garde partagée de sa fille d'âge scolaire. Le juge a refusé. Le motif : une durée de 15 minutes d'autobus de l'école à la maison lui paraissait trop longue pour une enfant ! Des coups de pied au cul se perdent ! Résultat, business as usual, l'homme et sa conjointe on dû dépenser 20 000 $, soit 10 000 $ dans un appel qui a tourné en leur défaveur, puis encore 10 000 $, après avoir vendu leur maison à perte et déménagé à côté de l'école. Alors seulement, un juge a consenti à la garde... En attendant, ce couple, dont on peut vraiment dire que la femme est aimante (il en existe encore) est sur la paille... Vive la justice familiale au Québec !

Anonyme a dit…

A propos des québécois qui ne veulent plus draguer:
Les Québécois ne veulent plus draguer

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

@ Yann Témoignage fort intéressant et instructif que le vôtre qui vient compléter, en le nuançant, mon propos.

J'endosse tout à fait votre conclusion imagée :

"Ne soyons pas naïfs. La raison est éminemment de couvrir les besoins de la mère. Un enfant = carte interac. Deux enfants = carte interac gold, etc."

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Excellent témoignage aussi, l'article sur les hommes qui ne veulent plus draguer laissé plus haut dans ces commentaires. Ce qui m'a frappé, c'est la différence entre milieu scolaire québécois, où le fils de l'auteur doit se soumettre et prendre du ritalin, et le contraste chez le même enfant, une fois dans une école française où il peut enfin s'extérioriser et lâcher son médicament. Interpellant. Merci à la personne qui nous a communiqué ce lien.

Anonyme a dit…

Merci,
En France aussi, la colère des parents orphelins d'enfants vivants gronde contre l'inéficacité des institutions, la méconnaissance des outils de l'exclusion parentale (ex. calomnie) et également le féminisme de principe -> http://affairesfamiliales.wordpress.com/2012/01/17/reponse-dun-homme-au-feminisme-lache/

Anonyme a dit…

Je fais parti de la majoritée d'hommes qui ont fait le grand saut vers le mariage. Risqué car il m'a fallu le faire sans parachute de secours...j'ai payer cher ma chute.Arrestation après que j'eu été victime de violences physiques,mise en accusation,avocats,perte de temps de travail,medications.Même si mon salaire annuel étais de 27000/an une demande de pension alimentaire pour Mme qui étais partie de la maison et moi restais avec les deux enfants seul,sa demande dûment signer par une avocate d'aide juridique de 1650$/mois.A noter que je ne travaillais pas en saison hivernal étant travailleur saisonnier forestier et que j'avais la charge de mes deux jeune tout cela depuis 2006....aujourdui après mainte et mainte allez retour voir M.je juge a mes frais....saisis de mon camion, véhicule tout terrain ,vente de mes scies pour manger.Le manque à mes paiements et aussi l'obligations de payer cette mafia du barreau, m'a oublier a faire faillite en 2011 jai tout perdu ma maison mon travail.j'ai par compte jamais abandonner mes enfants j'ai
réussi à avoir la garde partagée dans ma bataille j'ai 50 ans mes enfants sont ados ont est pauvre en logement payer trop cher car pas de hlm pour nous et une mère qui paie maintenant une pension alimentaire de 35$/semaine.je ne suis plus insécur de tout perdre car je n'ai plus de bien.mon Tresort c'est mes deux enfants merci de M'avoir lu

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Et merci d'avoir partagé avec nous ce témoignage poignant. Bonne chance à vous et à vos enfants, en espérant que des cas comme le vôtre contribuont à faire changer notre système judiciaire et, par conséquent, notre société.

Hélène Grenier a dit…

Et vous n'avez pas idée à quel point il est parfois presque honteux d'être une femme; quand on voit le traitement que peuvent subir nos pères, nos frères et nos fils éventuellement...

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Il ne faut jamais avoir honte de votre sexe, Hélène. Laissez donc cet état d'âme aux féministes radicales qui se nourrissent de leur haine pathologique pour les hommes. Il faut cependant admettre qu'un tel sentiment leur est aussi étranger que la conscience sociale, l'humanisme et l'esprit de véritable justice. Puisqu'elles n'y souscrivent pas, ces trois valeurs se retourneront contre elles et la note sera salée.

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...