samedi 9 juin 2012

Les combats d’Amir Khadir

Amir Khadir
Ce n’était sans doute pas assez de voir le Québec bouleversé depuis plus de 110 jours par une crise étudiante jusqu’ici sans issue, de constater la maladresse gouvernementale et l’intransigeance des leaders étudiants à la régler, d’assister au spectacle de casseurs faisant tourner des manifestations à l’émeute, de constater des bourdes policières, de prendre acte de la démission d’une vice première ministre et ministre de l’Éducation, d’avoir subi les blagues douteuses du premier ministre du Québec sur l’embauche étudiante vers le Nord, de voir défiler des masses de gens dits adultes et vaccinés retombant en enfance en martelant des casseroles, de retrouver à nouveau la ministre Courchesne impliquée dans un scandale de favoritisme, de voir l’activité économique de Montréal compromise, de subir les propos « révolutionnaires » de Gabriel Nadeau-Dubois, les prises de position opportunistes de Pauline Marois et les déclarations enflammées d’artistes au carré rouge, le silence des artistes au carré vert, les attaques personnelles envers certains chroniqueurs, dont l’un, cible de visiteurs indésirables, et sa femme, traitée publiquement de « salope », non, il ne manquait plus à ce tableau cataclysmique que l’intervention involontairement comique de l’excentrique député de Mercier, Amir Khadir.

« I have a dream ! »

C’est le 5 juin qu’Amir Khadir allait trouver le moyen d’attirer sur lui les projecteurs en se faisant arrêter à Québec pour avoir participé, avec 64 autres participants, à une manifestation vite déclarée illégale.  Selon une porte-parole du SPVQ, les manifestants avaient été arrêtés pour ne pas avoir respecté le parcours fourni aux policiers.  Ce n’est pas en vertu de la loi 78 qu’ils ont été interpellés, mais bien pour avoir contrevenu à l’article 500.1 de la sécurité routière.  C’est en vertu de cette violation qu’il recevront chacun une contravention de 494 $, que Khadir s’empressera de contester.  « On est pas arrêté à cause de la loi 78 », a reconnu le député de Mercier.

Si l’arrestation des contrevenants s’est faite dans les règles, le calme et le respect, il y a lieu de se demander quelle était la nécessité alors de les menotter.  Les policiers auraient voulu attirer sur ces gens et, plus particulièrement, sur Amir Khadir, une certaine compassion en les faisant passer pour les victimes d’un gouvernement répressif qu’ils ne s’y seraient pas pris autrement. 

King et Khadir, un même combat ?...
Est-ce cette situation médiatisée de martyr en herbe qui a inspiré au seul représentant élu de Québec solidaire les propos qui allaient une fois de plus le faire passer pour mythomane ? La question mérite d’être posée.  Rappelons ses déclarations antérieures à l’effet que les attentats du 11 septembre 2001 avaient été commandés par la Maison blanche et celles, plus récentes, voulant que les casseurs de Victoriaville aient été envoyés par Jean Charest lui-même.

Après avoir affirmé qu’il « accompagnait son peuple » dans une « lutte historique », Khadir devait quand même éviter de se comparer à Moïse qui lui, guidait le sien, avant de tenir des propos qui allaient à nouveau susciter un étonnement, agacé, pour les uns, amusé, pour les autres (dont votre serviteur).  Citant ses modèles d’inspiration, le député de Québec solidiaire a justifié son recours à la désobéissance civile, pourvu qu’elle soit non-violente : «  Je fais ce que Martin Luther King aurait fait, ce que Gandhi aurait fait », a-t-il affirmé sans sourciller, avec sa candeur habituelle, prenant la peine de préciser qu’il ne se prenait nullement pour ses idoles.  Encore heureux.  Il devait ensuite reprocher aux députes péquistes, dont Agnès Maltais, de respecter la loi.

Rappelons que King, un pasteur noir, est passé à l’histoire pour avoir dirigé le mouvement américain contre la discrimination raciale de son pays et en faveur des droits civiques des Noirs, avant de mourir, tué par balles, en 1968.  Le mahatma Gandhi, de son côté, a mené l’Inde à l’indépendance en la soustrayant à la domination coloniale britannique avant, lui aussi, de périr assassiné, vingt ans plus tôt.  Si ces deux hommes vivaient toujours, sans doute auraient-ils la satisfaction d’apprendre qu’ils ont agi comme le député de Mercier l’a fait.

Soyons beau joueur avec le camarade Amir, et croyons-le quand il affirme qu’il ne se prend pas pour un autre, ou ces deux autres-là.  Peut-on cependant comparer sincèrement des luttes aussi tragiques, fondamentales et déterminantes pour le monde civilisé, menées par ces hommes à la stature colossale, à nos ridicules chicanes de clocher idéologiques à propos d’une hausse des frais de scolarité approuvée par plus de 65 % de la population et une loi dont certaines dispositions, pas toutes, sont excessives ?  Amir, Amir, Amir…

Un déconcertant sens de la militance…

À ne pas confondre :
petite taille et petitesse.
Puisqu’on est dans le sujet, à quoi ressemblent donc les combats d’Amir ?  Reconnaissons son apport dans le fait qu'une commission d'enquête sur la construction soit maintenant réalité.  Mais quoi d'autre ?  Faire signer à tire larigot des pétitions dénonçant des injustices criantes dans le monde ?  C’est mieux que rien, en effet, mais bon. Imaginez-vous, par ailleurs, Gandhi ou King, organisant tous les week-ends des manifestations devant une boutique de chaussures parce que son propriétaire y vend des articles, représentant à peine 2 % de son inventaire, dont la provenance ne serait pas de leur goût idéologique ?  Le prestige attaché à ces hommes plus grands que nature ne serait-il pas terni si l’on découvrait qu’ils s’étaient livrés à d’aussi risibles et mesquines activités ?

En plus de ses liens, et de ceux de Québec solidaire, avec des mouvements d’extrême gauche, dont certains participent à ces loufoques agissements, le député de Mercier, dont les positions sur les accommodements religieux restent ambiguës – lui dirait probablement « nuancées » - entretient des liens privilégiés, par Françoise David interposée, avec l’emblématique et sclérosée Fédération des femmes du Québec (FFQ).

Quiconque examine ses propos connaît l’étrange aptitude de Khadir de parler des deux côtés de la bouche sur la question des accommodements religieux.  Un jour, s’il n’en tenait qu’à lui, il brûlerait le voile islamique, peu après, il félicite la ministre Yolande James, alors à l’Immigration, pour son rachitique projet de loi 94 ne proscrivant que le niquab.  Plus tard, il reproche au gouvernement Charest, à propos du même projet, d’avoir manqué l’occasion de mener le Québec vers une véritable société laïque.  Vous le suivez ?

Sa collègue, Françoise David, ancienne présidente de la FFQ, « évolue » sur la même longueur d’ondes, elle qui a déjà appuyé l’initiative de cours prénataux destinés aux musulmanes et interdits aux futurs pères.  Peut-on se surprendre que, tandis que Djemila Benhabib dénonçait les liens de la FFQ avec des organisations islamistes, cet organisme s’opposait à l’interdiction des signes religieux dans la fonction publique avant d’aller jusqu’à défendre le droit au niquab des gardiennes musulmanes en milieu familial ?  Étrange façon d’initier des enfants en bas âge à la « différence ».

La comédie des bons sentiments

Je ne perdrai pas mon temps à me prononcer sur les égarements hautement médiatisés de la fille du député de Mercier, peut-être par sollicitude paternelle, mais surtout parce que je trouve cette gamine sans intérêt.  Aurait-elle droit à une couverture médiatique aussi frénétique si elle n’était pas « la fille de » ? 

Ce qui est déplorable, chez Amir Khadir, un temps l’homme politique le plus populaire du Québec, c’est de le voir se livrer, à l’instar de Pauline Marois, qui condamne aujourd’hui une hausse qu’elle avait sérieusement envisagée quand elle était au pouvoir, à une comédie où les bons sentiments affichés ne parviennent pas à dissimuler les visées électoralistes.  

Et Françoise David, quels sont ses modèles ?
Bien sûr que tout le monde en a ras le pompon du gouvernement Charest, mais le paysage politique est devenu à ce point morcelé que rien ne garantit qu’il ne serait pas réélu, les orphelins de l’ADQ ne se retrouvant qu’en partie au sein de la CAQ, tandis que le parti québécois, déjà menacé par le syndrome de Ralph Nader incarné par Québec solidaire, pourrait perdre quelques voix supplémentaires aux mains de l’Option nationale de Jean-Martin Aussant.  Les autres tiers partis que sont le parti conservateur du Québec et le parti vert pourraient accentuer cette mouvance, favorisant le maintien au pouvoir d’un homme dont l’indice d’impopularité reste inégalé dans l’histoire récente du Québec. 

Le député de Mercier ne peut pas ne pas réaliser cet état de fait, mais si le Québec, une prochaine élection onéreuse plus tard, se retrouvait avec un Parti libéral affaibli, peut-être minoritaire, et une augmentation de la députation de Québec solidaire, incluant l’élection de Françoise David, notre homme, assurément, pourrait dire « mission accomplie » !  Attendre calmement les prochaines élections en ne faisant qu’un travail honnête de député serait trop banal pour qui tient devant lui un destin historique. 

Même en partant du fait que de prochaines élections seraient quand même survenues dans un avenir relativement rapproché, le calcul politique de surfer sur la vague de mécontentement envers Jean Charest, quitte à jeter de l’huile sur le feu au mépris de la paix sociale, pourrait s’avérer bien plus rentable.  La loi 78 ?  Un autre prétexte, tout comme le débat sur la hausse des droits de scolarité.  Vous voulez me persuader, après ça, qu’Amir Khadir n’agit que pour défendre nos valeurs profondes ?  S’ils lui accordaient la moindre crédibilité, King et Gandhi, se retourneraient dans leur tombe.  N’ayez aucune crainte, ils doivent continuer à y reposer paisiblement…

13 commentaires:

Jean-François Bergevin a dit…

Oh la la....Mr. Olivier Kaestlé ne m'offre plus l'opportunité de commenter ses interventions sur Facebook......Il m'est impossible de commenter ses postings.
Je trouve cela ordinaire, car en général nous partageons bien des idées. Sur Amir Khadir et bien je dois admettre que ce personnage politique est intéressant mais pas toujours facile à défendre. Néanmoins, je le trouve bien plus honorable que bien des politiciens et le sacrifice de sa réputation pour la petite jouissance d'un sarcasme intellectuel n'en vaut peut-être pas la peine il me semble. Dans votre intro de blog Olivier, vous infantiliser humoristiquement les indignés aux casseroles....Pour moi ça c'est de la démagogie d'extrême droite.
Êtes-vous de la pensée d'extrême droite ? Vous devez arriver avec de meilleurs arguments s.v.p.
Vous faites également référence à Amir en tant que camarade......Alors je vous dirais que en Amérique, Olivier, on accusait les gens d'être des communistes pour les discréditer au cour des années 50-60 et un peu 70.....mais aujourd'hui cette stratégie de grand-père commence à être pas mal dépassée. Votre finale est excellente avec cette image des icônes irrécupérables qui ne prendront même pas la peine de se retourner dans leur tombe. Puissante cette métaphore.... J'admire votre approche sarcastique et dénonciatrice, Olivier. Mais vous seriez bien plus apprécié de ma part si vous pourriez éviter de taper sur les courageux de ce bas monde. Merci. Jean-François Bergevin.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

@ Jean-François Bergevin. Si ça peut vous rassurer, je ne vous ai jamais rayé d'aucune liste d'amis et encore moins bloqué vos interventions, que je trouve pertinentes, même si je ne partage pas toujours vos vues. De mon côté, je ne peux pas plus laisser de messages sur votre mur Facebook, ni dans votre boîte aux lettre Facebook. Une autre affaire...

Quant à Amir, sa réputation reste suffisamment solide pour résister à mes sarcasmes. Évidemment, si vous comparez Khadir à Jean Charest, je préférerai le premier, mais par défaut. Je n'aime pas les doubles discours, ni les agendas cachés, et qu'ils viennent de droite ou de gauche, je les réprouve, raison pour laquelle je ne me définis plus comme de gauche, et ne commettrai pas l'erreur de me définir comme de droite, en encore moins d'extrême droite.

Alors à votre question : "Êtes-vous de la pensée d'extrême droite ?" parce que je casse un peu de sucre sur l'ami - j'utilise "camarade" de façon ironique, et non de la façon dénigrante que vous présumez, nous ne sommes plus sous Duplessis - je vous répondrai par d'autres questions, qui sous-tendent autant de procès d'intention.

Suis-je raciste parce que je dénonce l'islamisme et la répression qu'il impose aux femmes ? Suis-je misogyne parce que je dénonce les abus du féminisme radical ? Suis-je un infâme capitaliste parce que je crois que le secteur privé crée la richesse ? Suis-je anti prolétaire parce que critique les excès syndicaux, alors que je crois toujours à la nécessité des syndicats ?

Je respecte par ailleurs votre droit d'admirer Amir Khadir. Comme nous vivons en démocratie, je revendique et exerce mon droit de penser différemment.

Pour Facebook, je vais tâcher de découvrir ce qui cloche. Si vous avez vous-même des pistes, je vous invite à m'écrire à l'adresse courriel de ce blog : olivierkaestle@hotmail.com Salutations et au plaisir.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

@ Jean-François Bergevin J'oubliais dans ma réponse les indignés à casseroles. Je jour où j'en arriverai à une telle option pour défendre mes idées, je crois que j'ouvrirai une garderie pour militants en panne de moyens d'expression. Sorry, mais non, je n'embarque pas dans ce militantisme primaire. Re- salutations.

Jean-François Bergevin a dit…

Merci pour vos réponses Olivier. Je respecte vos points de vues. Seulement il est tellement facile de donner des munitions inutiles soit à la gauche ou à la droite en faisant du sarcasme.
Mais là est le but de votre blogue... Alors à moi de mieux vous connaître pour mieux percevoir votre pensée entre les lignes. Situation rétablie......
Pour les casseroles, et bien je dirais que des centaines de milliers de gens qui déambulent dans les rues, pacifiquement si possible, ça vaut mieux que des centaines de milliers de blogueurs pour changer la société. Surtout que dans un futur assez proche, la pensée libre et individuelle sur le web sera muselée par nos autorités bien pensantes. Il faut des penseurs pour inspirer et développer la pensée critique, mais il faut une masse de gens avec des casseroles pour attirer l'attention et rappeler au gouvernement que le pouvoir c'est le citoyen et l'opinion de la majorité.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Jean-François, le but de mon blog n'est pas de "faire du sarcasme", comme vous le présumez, mais bien de prendre position sur des sujets d'actualité le plus honnêtement possible, sans pour autant prétendre à l'objectivité.

Ma façon de m'exprimer est certes provocante, et l'est délibérément. Il arrive que des lecteurs, qui s'amusent de ma manière de faire quand elle va dans le sens de leurs convictions, soient froissés, quand elle va dans un sens contraire. C'est la vie et si, de mon côté, je m'offusquais de leurs réactions, il ne me resterait qu'à fermer ce blog.

Est-ce que des centaines de milliers de gens qui tapent sur des casseroles valent mieux qu'un nombre équivalent de blogueurs, j'en doute, mais encore faudrait-il voir de quels blogueurs il s'agirait.

Je vous concède toutefois que tant de personnes en train de manifester ne doivent pas rester ignorées de nos dirigeants - ou dirigeables - et leur action, comme le mécontentement qu'elle trahit, ne saurait être pris à la légère, à défaut de convaincre par le subtilité de l'argumentaire.

Malthus a dit…

Les antiféministes vont éprouver de garnds problèmes aux prochaines élections. D'un coté, ils feront face au Parti Québecois, grand défenseur du droit des Femmes et jamais le moindrement au monde incommodé par une propagande misandre et de l'autre, un gouvernement qui couche avec la mafia¸et les viole non seulement de leurs taxes durement acquises mais aussi de leurs droits fondamentaux- droit de à la liberté d 'expression; droit à la liberté d'association; droit de ne pas être fouillé et/ou se voir refuser l'accès à un PARC (un espace public) pcqu'ils refusent d'êtres fouillés.

Ho Boy! Pour qui voter? Les cons qui nous bouffent nos droits ou les connes qui n'en ont que pour pôur le¸droit des autres?

On me dit que la Démocrstie ne vit jamais mieux qu'au moment des élections.
Une fois au quatre ans on met notre croix sur le moins pire qui n'aura pas, ou si peu, adressé les points qui nous brulent. Ensuite o s'étonne que les gens sortent dans la rue, frappent leurs casseroles, crient à gorge déployées et manifestent lorsqu'ils sont méconconts !?!
Les casseroles sont, en fin de compte, un meileur jauge de la démocratie que le vote lui-même.
Quand on frappe ses casseroles, on dit quelque chose; on s'insurge, on dit NON!
Mais bon, pour certains, il semble que dire NON ne se fait qu'aux 4 ans, avec son bulletin de vote,,,

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Ne pas oublier qu'un nombre impressionnant de batteurs de chaudrons représente une tendance lourde, mais pas une majorité, tout comme 30 % d'étudiants "grévistes", alors qu'une majorité a terminé ses études le plus normalement du monde.

La démocratie aux quatre ans, ouais, parlez m'en ! Le Québec est au bord de l'hystérie collective, mais qui donc a voté Jean Charest trois fois de suite ? Certains d'entre nous, au lieu de taper sur leur chaudron, auraient intérêt à se botter le train.

Après les dernières élections fédérales, je ne me suis jamais senti aussi emmerdé à l'idée de voter. J'ai beau me dire que de voter, c'est choisir entre le pire et le moins pire, mais désormais, j'ignore lequel est lequel. Parlez-moi d'une démocratie... sans alternative !

Alain a dit…

Bonjour Olivier,

Puisque Malthus aborde la question des prochaines élections sous l'angle des droits des genres, permettez-moi de vous confier que j'ai déjà écrit une lettre ouverte à Mmes Pauline Marois et Lisette Lapointe lorsque cette dernière a présenté le projet de loi 394 à l'Assemblée Nationale.

Ce projet de loi visait essentiellement à soustraire du total des revenus toute prestation reçue, entre autre, en fonction de programme d'aide financière étudiante. Évidemment, par voie de conséquence, le projet de loi provoquait la hausse des sommes perçues en pensions alimentaires en réduidant les revenus des bénéficiaires.

Devant cette initiative, j'ai compris que le féminisme était plus vivant que jamais et que je ne me reconnaissais plus dans ces valeurs prônées par le PQ.

J'ai donc intitulé ma lettre "Vous m'avez eu à l'usure!". elle a été publiée dans Le Soleil.

Maintenant, la question pour moi est de savoir pour qui voter aux prochaines élections?

PQ: ils m'ont eu à l'usure: pas assez égalitaire

QS: anciennement appelé "Option Citoyenne". Le nom le dit: Quelle place veut-elle faire aux hommes?

PLC: Jean Charest a instauré la parité des genres à son conseil de ministres. Il m'est difficile de concevoir qu'un état personnel puisse être plus considéré qu'une compétence essentielle.

CAQ: Parti encore méconnu, j'ai hâte de lire le programme de leur première campagne électorale générale.

OQ: Je connais le nom de son chef, c'est déjà ça.

Je voterais volontiers pour un parti mettant de l'avant une vraie égalité homme-femme avec, à la clé, une présompton de garde partagée afin de sortir les enfants de la chicane émotive du divorce et deleur utilisation comme monnaie d'échange.

Utopique?

Merci!

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

@ Alain Je me trouve dans le même cul de sac que vous. Moi aussi, le PQ m'a eu à l'usure, au point où je ne crois pas que je voterai pour eux cette fois, une première depuis 1976.

Évidemment, à moins d'être islamiste, vous ne serez jamais respecté en tant qu'homme chez Québec solidaire.

Pour ce qui est du PLQ, quand la mode sera à la défense des droits des hommes et des garçons, ce parti surfera sur les sondages qui iront dans ce sens.

Pour la CAQ, on verra... Et ON, Aussant en emporte le vent !

Pour ce qui est de partis prônant la défense de la condition masculine, restent Équipe autonomiste et le parti conservateur du Québec. Aucun n'aura le pouvoir, si d'aventure ils arrivent à faire élire ne serait-ce qu'un seul député chacun.

Non, les perspectives ne m'ont jamais parues aussi sombres quant à l'avenir du Québec et de la condition masculine.

Anonyme a dit…

Il faut faire attention Olivier de ne pas tomber dans l'illusoire "moyenne"- souvenons-nous qu'un pied dans l'eau bouillante et un autre dans l'eau sous-zéro nous procurent une moyenne comfortable!- et c'est ce que le 30% que vous rapportez tend vers. Là ou 50% +1 ont votés la grève (selon nos standards de démocratie) c'aurait dû être... la grève totale, peu importe le voeux de la minorité et leur désir ardent de ... rester au travail. Au Québec, on fait ce que la majorité décide- du moins, en principes.
Bon, je l'admets d'emblée, les associations étudiantes gravitent dans un flou légal à ce propos mais, si on se fie à des principes soient acquis (toujours traitées comme des syndicats par le passé)soient des principes surranés (majorité dicte pour l'ensemble), ces écoles qui ont optées pour la grève auraient dû être fermées- point.
Vous mettez, d'ailleurs, le terme "gréviste" entre guillemets, ce qui démontre bien que le flou légal de la représentativité/incidence des ass étudiantes est non seulement un cas à régler (légal) mais une autre belle patinoire sur laquelle nos dirigeants iront se casser la gueule à l'automne.
Que de sucre à casser. Ca promet.
Avant de signer, je me permettrai de relever le fait que, dans la tres grande majorité des cas, les enjuex qui causent autant de troubles, d'ire ou de soulvèment, sont rarement (if ever) ceux qui ont fait parti de la plate-forme électorale i.e. Jean Charest n'a jamais ouvertement promis qu'il suspendrait les droits fondamentaux de sa population si il y avait trop de manifs contre ses décisions. On élit (ou ré=élit) toujours ce qui nous semble le moins pire. Quand celui-ci s'avère être un monstre, il ne faut pas pointer ses électeurs du doigt. Le malheur démocratique- la grande honte démocratique!- c'est qu'une voix, une fois, pendant quatre ans et sur des bases "cassettes" qui n'adressent pas grand-chose finalement, équivaut au silence.
La démocratie se meurt non pas pcq nous nous voulons plus parler et être entendu, mais pcq le sytème est désuet, les enjeux et la nécessité d'agir rapidement sont trop grands et que les outils qui rendraient la démo si simples, si accessibles et si GRATIFIANTE pour le citoyen (internet, référendum, poll d'opinion, prise de position, commentaires, etc...) ne sont tout simplement pas en jeu.

Je signe sous Malthus mais je log sous Anonyme car j'en ai marre d'écrire et de devoir tout flusher pcq je ne donne pas mon numéro de cell aux invisibles maitre de l'internet.
F them!

Anonyme a dit…

J'aimeris profiter de l'opportunité pour faire un "follow-up" sur le commentaire d'Alain (et le mien, précédent)
On en a, en ce moment, que pour la crise étudiante, les frais de scolarité, les manifs qui y sont asociées et bla-bla-bla.
Le droit des pères qui se meurent d'avoir une relation réelle avec leur propre progéniture (pourtant un sujet CRIANT)?- perdu dans le bruit. Le droit des hommes à cesser d'exister dans le flou légal d'un droit au Choix uniquement féminin qui les affranchiraient soit de l;a fraude, pure et simple, soit de L,esclavage normatisé? Enfoui sous le tintamarre des casseroles.
Parlerons-nous du *décrochage scolaire* ou du *suicide *- de véritables FLÉAUX!!!!- chez les hommes aux prochaines élections???
Nah!
On parlera de casseroles, de manifs étudiantes, d'un peu d'argent ça et là et pendant QUATRE ANS, *rien, *rien *RIEN* de la cause masculine- des problèmes qui font des morts, des victimes ou des esclaves (parlez-moi de droits fondamentaux maintentant!!) ne sera mëme abordé par nos leaders.
Je n'ai jamais rien eut a cirer de la cause étudiante. Au mieux, je dirais que tous ceux qui investissent leur futur dans des sciences ironiques (lire: sociales) ont le droit de chialer qu'on leur demande trop pour ce que leur diplöme vaut. La-dessus, pas de problèmes.
Vos papiers ne valent rien, ou si peu. Alors MANIFESTEZ!!! si on vous demande de payer plus pour ce qui, essentiellement, est la joke gratuite contenue dans la gomme balloune.
Et c'est exactement là ou ou le bät étudiant blesse: que mes prochaines élections seront ''highjackées'' par des newbies idéalistes frappant leurs maudites casseroles au détriment de old timers qui ont des griefs LÉGITIMES, amplement étudiés et répertoriés.
Le son sur fond.
How usual! Le dixie band et les chapeaux de paille l'emportent sur le débat profond.
Honnetement? On devraient *TOUS* voter contre-nature- élire un parti Vert ou Communiste ou Marxiste-Léniniste, ou CAQ- peu importe. Du moment qu'on vote CONTRE tous ce qu'on connait et qui joue la vieille game et POUR l'inconnu total, considérant qu'avec le connu qu'on a, on a pas grand chance d'avancer, anyway!!

MALTHUS!!!! (logged as anonyme)

Anonyme a dit…

Bonjour. Ce Courriel est pour Françoise David et Amir Khadir

Dans le Journal de Montréal, page 9, du 20 sept 2012, un article déclare que parmi les couples, mariés ou pas, je suppose, 58.3 % des femmes travaillent à l'extérieur du foyer.

J'en déduis ceci. 100 - 58.3 = 41.7 Donc, dans ces couples, c'est 41.7 % des hommes qui travaillent à l'extérieur du foyer.

Alors, comment ce fait-il que les femmes disent qu'il y a moins de femmes que d'hommes qui ont un emploi ????????????????????????????

Et si elles disent que les femmes gagnent moins cher, 58.3 % de femmes ne gagne-t-il pas autant d'argent (au total) que les 41.7 % des hommes ?????????????????????

C'est donc dire, que si les femmes avaient un salaire égal à celui des hommes, la somme de ces femmes auraient plus d'argent que la somme des hommes, n'est-ce pas ?

Et plus de la moitié des fortunes aux US appartiennent maintenant aux femmes.

Dans les trentes dernières années, les Québécoises ont effectuées, et sans aucune représaille, plus de 300 000 fausses accusations au criminel contre les Québécois. Et ceci , sans parler des milliers d'hommes qui ont été lessivés. SVP, regardez "La machine à broyer les hommes" de Serge Ferrand. Et, le livre "Coupable d'être un homme" de Georges Dupuy

Est-ce ça l'égalité ?

Serge Naud

Anonyme a dit…

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Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...