jeudi 8 août 2013

« Victime » de son sex appeal, elle quitte son emploi...

Dire qu'il se trouve encore des gens pour croire qu'il n'y a que la gent féminine vivant en pays islamistes pour se sentir oppressée par le pouvoir patriarcal !  Alors que nous plaignons des femmes qui ne peuvent circuler dans les rues de Téhéran sans se voir apostropher par la police des mœurs iranienne si leur tenue n'est pas conforme à la charia, réalisons-nous que nous vivons dans une bien coupable insouciance, nous qui prétendons que les femmes occidentales jouissent d'une liberté démesurée leur permettant de s'habiller comme bon leur semble et d'arpenter librement, la tête relevée et le sourire confiant, des rues que nous voulons croire sécuritaires et pacifiques.  Erreur, ô terrible erreur !

Laura Fernee, « victime » du jour.
Endormis que nous sommes !  Ainsi que je l'ai relaté dans ma dernière chronique, Judith Lussier, chroniqueuse « terrorisée » d'Urbania, est venu déchirer le ciel rose de notre apathie par le cri strident de sa détresse devant les mâles regards et compliments des « prédateurs potentiels » qui, dit-elle redouter, se dissimulent chez nombre d'hommes qui la croisent dans la rue.  

Victime d'un sex appeal aussi involontaire que ravageur, malgré une blondeur fadasse, un teint blafard et un regard statique, ce symbole sexuel - très - local devait nous amener à réaliser que son destin était aussi tragique que celui d'une femme iranienne, irakienne, égyptienne ou algérienne. 

Rappelons que, telle la musulmane contrainte de porter la burka, Mme Lussier devait renoncer à porter son adorable petite robe blanche et sans éclat, subtile extension de sa personnalité.  Son attitude est-elle en train de donner raison aux tenants de l'islam politique, pour qui la femme doit s'habiller selon leurs critères de décence afin de ne pas attiser le désir masculin, quitte à revêtir la burka ou le niqab ?

Condamnée au chômage...

Je croyais avoir tout vu - ou tout lu, selon les points de vue - mais voilà qu'une dépêche datant de mai dernier est venu me faire réaliser à quel point des femmes pouvaient se montrer ostracisées pour la même raison qui incite Mme Lussier à raser les murs quand elle ose s'aventurer dans nos sinistres rues québécoises : la mâle rapacité sexuelle devant un sex appeal aussi éblouissant qu'inné.

La « victime » de ma chronique d'aujourd'hui a pour nom Laura Fernee, une Britannique de 33 ans, titulaire d'un doctorat en sciences.  Elle affirme avoir dû démissionner de son emploi en recherches médicales, tant son fulgurant magnétisme lui attirait bien malgré elle une attention obsessive de ses collègues masculins.  « Même si je revêtais un sarrau dans un laboratoire, sans maquillage, ils m'approchaient quand même en raison de ma beauté naturelle » a-t-elle déploré.

Andrea Dworkin avait-elle raison ?
Un magazine ayant pour nom Le journal des femmes qui n'a, malgré ce qu'on pourrait penser, rien d'une Pravda féministe, relate ainsi sa triste épopée :« La jeune femme était l'objet de toutes les attentions sur son lieu de travail. Sa beauté lui valait des avances constantes des hommes et des réflexions méchantes de la part de ses collègues féminines. Une attitude oppressante et désagréable qui la mettait souvent mal à l'aise. Laura voulait être appréciée pour ses compétences professionnelles plutôt que pour son physique. »  Que de nobles aspirations sacrifiées à l'autel  de la perpétuelle conspiration phallocrate.

Son drame bouleversant ne s'arrête pas là, démontrant, mieux que n'importe quel essai signé Andrea Dworkin, l'emprise de l'oppressante hétérosexualité masculine sur la femme.  Au Daily Mirror, elle alla jusqu'à évoquer le harcèlement : « Je suis constamment invitée à des rendez-vous, ou ennuyée par des cadeaux romantiques, des messages explicites sur ma boite mail et des notes sur mon bureau. Je trouve mes collègues louches et ils me mettent mal à l'aise . »  Que de souffrances, que de tourments...

Contrairement à bien des femmes, même plus jolies qu'elle - aussi incroyable que ça paraisse, c'est possible - qui auraient commis l'erreur de s'affirmer dans un milieu de travail masculin, quitte à mettre les barres sur les « t » et les points sur les « i » envers quelques collègues entreprenants, Mme Fernee n'a pas hésité à braver les interdits, à lutter pour son autonomie, à pourfendre les préjugés : n'en pouvant plus de l'oppression qu'elle endurait, elle a remis sa démission et réintégré l'identité qu'elle sentait si cruellement menacée.  Sœurs de souffrance, victimes éternelles, inclinez-vous devant tant de courage !


Le journal des femmes résume ainsi ses courageuses positions : « Laura Fernee préfère donc être sans emploi. Elle vit au crochet de ses parents chez qui elle réside, fait occasionnellement du mannequinat et dépense sans compter afin de profiter de la vie, ce qui fait l'objet de débat au Royaume Uni. »  Encore une martyre crucifiée sur la place publique...

Des « Working class hero » au féminin ?


Alors, John, qu'en dirais-tu ?
« A working class hero is something to be. » chantait John Lennon en 1970.  N'oublions jamais que le féminisme tire son essence du marxisme, à cette différence près que le patriarcat devance, sans l'effacer, le capitalisme, dans les litanies revendicatrices de ce mouvement, sans pour autant que ses militants ne se montrent allergiques à l'argent, quand il leur parvient sous forme de subventions étatiques.

Dans cette optique, peut-on rêver plus bel exemple de rébellion contre la menace patriarcale que l'histoire de cette militante opprimée, laissée à elle même dans son sarrau blanc, comme une autre, dans sa robe de la même couleur, bafouée, méprisée, avilie, avant que cette héroïne ne prenne son destin en main et accepte de renoncer courageusement à son salaire, quitte, pour ce faire, à endurer que ses parents paient son loyer, son abonnement au gym et dépensent plus de 2 300 $ par mois en vêtements griffés ?  

Combien de femmes seraient prêtes à consentir pareils sacrifices pour défendre leur intégrité morale, faisant ainsi avancer, à travers leur si louable renoncement, la cause des femmes ?  Et dire après ça que des musulmanes osent se rebeller contre la charia ?  De qui ces victimes bidons se moquent-elle, parbleu !

Un certain syndrome...

Bon, d'accord, je beurre épais.  Je me suis toujours dit qu'il valait mieux rire des fausses victimes.  Il faut bien leur trouver quelque utilité.  Quels fantasmes victimaires habitent donc des individues comme Judith Lussier ou Laura Fernee ?  Quelle est la motivation réelle de leur besoin de s'afficher comme des victimes à gogo d'une oppressante conspiration phallophile, incluant une majorité, sinon une totalité de représentants de la gent masculine ?  Comment expliquer leur imperméabilité au ridicule inévitable suscité par leurs opinions larmoyantes, leurs comptes rendus grossièrement exagérés et leurs états d'âme caricaturaux ?

Généralement appliqué au domaine médical, le Syndrome de Munchausen peut aisément en déborder le contexte.  En voici une définition : « Les individus atteints du syndrome de Münchhausen exagèrent ou se créent des symptômes ou maladies dans le but de gagner de l'attention, des soins, de la compassion, et le confort qu'apporte le personnel médical. »

Une pierre dans le jardin féministe.
Selon Michel St-Yves, psychologue judiciaire, auteur, professeur et spécialiste en techniques d'interrogatoire, cette pathologie est fréquente chez les femmes et les adolescents qui profèrent de fausses allégations en vue d'attirer vers eux compassion et attention.  Virginia Madeira, qui avait faussement accusé son père de violences sexuelles afin de susciter l'empathie d'une amie, a rendu compte des conséquences de ses mensonges dans le livre choc intitulé J'ai menti.

Pas besoin cependant d'aller si loin pour tenter de susciter les tapes sur l'épaule ou quelques larmoiements de circonstances.  Josée Blanchette, autre chroniqueuse victimaire, devait déclarer, l'an passé, à son propre fils, au sujet du film Karaté Kid : « Vous autres, ton beau-père, ton « beau-frère » et toi, êtes capables de regarder Karaté Kid sans vous émouvoir. Moi, je pleure, je m’énerve, j’ai mal au genou pour le petit Black de Detroit, seul à se battre contre de méchants kung-fu chinois. Je vous abandonne souvent devant vos films d’arts martiaux de série B qui vous font rigoler, pour aller faire mes confitures en écoutant du Belafonte. Je vous laisse à votre culture de mecs, qui m’est totalement étrangère et dont je ne suis pas capable de soutenir l’intensité. » 

Quand l'événement le plus anodin devient prétexte à jouer les victimes, devant une « culture de mecs », dénominateur assez commun, faut-il s'étonner de pareille errance mentale ?

Le bal des adulescentes

Munchausen ne peut pas tout expliquer.  Ni même le féminisme.  Après tout, avant son avènement sous la forme que nous lui connaissons, il y a une quarantaine d'années, il s'est toujours trouvé des femmes pour jouer les fausses victimes, fabulant pour un oui, un non ou un peut-être.  Le douteux - et combien insidieux - apport du féminisme « moderne », déjà si dépassé, est d'être parvenu à fracturer notre société en deux, et à poser comme incontournable le dogme de la fatalité patriarcale menaçant toute femme.

Josée Blanchette, une autre mythomane.
C'est le dénominateur que l'on retrouve en filigrane des trois militantes au rabais évoquées dans cette chronique.  Le regard et la présumée bestialité de la sexualité masculine chez Lussier et Fernee, puis l'horreur de la culture « de mecs » qui regardent un film inoffensif et sans cruauté chez Blanchette, sont autant de manifestations d'une idéologie que ces femmes semblent avoir ingéré dans ce qui leur tient lieu de pensée au point où elles se croient réellement victimes d'agressions dont on a tout lieu de douter.  

Toutes centrées sur leur petite personne, elles réalisent et apprécient sans doute le pouvoir - médiatique, dans les trois cas - que leurs pleurnicheries leur donnent, quitte à ce qu'il se retourne contre elles par la sottise de leurs propos.  Mais qu'elles ne s'inquiètent pas : il y aura encore longtemps assez de gens suffisamment naïfs et idiots pour prendre pour argent content leurs fabulations.  Mais je doute fort qu'ils représentent une majorité...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

La femme, quelle étrange créature. Elle ne veut pas de bestialité et de violence, sauf lorsqu'elle désire se faire baisser. Elle ne désire pas un homme nécessairement fort, dira t-elle, sauf lorsqu'il doit la défendre contre un danger; un loup, un chien, un groupe d'homme ou de femme, une manifestation qui tourne mal, ou de Dracula encore... Elle désir un homme barbu ou non, avec poils ou non, riche ou....hum ou riche, rose ou macho ou métro, ou un mélange des trois. Un homme proche de ses émotions. Ce qu'elle ne dit pas, c'est que c'est pour mieux le manipuler. Bref, les désirs de la femme sont des ordres et désordres. Résultats: 1000 suicides par années au Québec seulement. Ça prend pas la tête à Papineau pour comprendre qu'il y a en quand même quelque chose qui ne sait pas améliorée, mais qui a plutôt empiré par Toutatis et par Bélénos. Serge

Anonyme a dit…

Cherchez l'argent.
En se présentant comme victime de harcèlement constant, elle peut traire ses parents et se la couler douce.
Depuis les années 80, ils existent des lois très strictes sur le harcèlement sexuel- particulièrement au travail- et l'Angleterre ne laisse pas sa place dans ce domaine. Si mademoiselle tenait à son emploi, elle s'en serait prévalue et les ardeurs de ses collègues se seraient calmées. Elle aurait aussi pu intenter une poursuite contre son employeur pour n'avoir pas su maintenir ou sauvegarder un environnement de travail sain/serein.
Nah. Ca pue la paresse et la dolce vita tout ca. Pourquoi travailler comme une dingue quand on peut dépenser l'argent des autres?

Malthus

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

@ Serge Ce qui me sidère, c'est de voir des hommes qui, constatant ces incohérences flagrantes, s'entêtent à vouloir correspondre à des critères aussi décousus et contradictoires. Comme quoi, l'incohérence n'est pas que d'un seul côté...

Quant à moi, il m'a toujours paru évident que l'authenticité était la meilleure clé de tout rapport humain, y compris, sinon surtout, dans nos relations avec les femmes. Et puis, compte tenu du fait que qui se ressemble s'assemble, les chances de tomber sur une femme authentique deviennent plus fortes.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

@ Malthus Tout à fait d'accord avec vous. Si elle avait vraiment voulu se défendre, en admettant bien sûr qu'elle subissait autant d'outrages - ce dont je doute fortement - , elle aurait pu le faire avec de fortes chances de succès. Mais voilà, comment prouver des dires aussi ahurissants ?

Anonyme a dit…

@ Serge Ce qui me sidère, c'est de voir des hommes qui, constatant ces incohérences flagrantes, s'entêtent à vouloir correspondre à des critères aussi décousus et contradictoires. Comme quoi, l'incohérence n'est pas que d'un seul côté...

--------------------
Ceux qui sont devenus homosexuels ONT trouvés la solution Olivier. Les hommes ne sont pas de taille à combattre leur testostérone et sont esclaves des désirs de la femme. La preuve en a été donné avec Adam et Ève. C'est ainsi que le grand Créateur a fait la nature. Que pouvons-nous y faire ????? C'est à la femme de comprendre l'homme et sa faiblesse. C'est pour cela que les musulmans Et les juifs sont si sévères envers les femmes qui manipulent et qui profitent de la faiblesse des hommes. Je parle à la dure, un peu comme Gilles Proulx. Mais la vérité EST la vérité, et les fait sont les faits. Pour ces hommes, la femme a UNE TRÈS GRANDE RESPONSABILITÉ. Celle de ne pas PROFITER de la faiblesse des hommes. C'est pour cela que le St-Paul du Nouveau Testament dira aux femmes de ne pas priver son mari du devoir conjugal, etc... Comme ces hommes ne peuvent mettre ça sur le dos du Créateur, il se venge sur le dos de la femme. Tout ça se passe dans le subconscient évidemment, car il n'est pas question de douter de la perfection du Créateur. Serge

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...