samedi 15 août 2015

En 2034, des hommes condamnés sans procès : des avocats au chômage ?

En 2034, un violent conflit idéologique et juridique oppose le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) et des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel par omission (CALACSPO) au Barreau du Québec. L’actuelle ministre de la Justice militante et féminine, Julie Miville-Dechêne, se voit dans la pénible obligation d’arbitrer ce différent épineux entre ces deux alliés de toujours.

Julie Miville-Dechêne, tiraillée...
D’une part, le RQCALACS-CALACSPO revient cette année encore à la charge avec un projet de projet de loi ordonnant l’arrestation et la condamnation automatique à la peine maximale d’emprisonnement de tout homme sur simple accusation d’agression sexuelle ou de violence conjugale par une femme, d’autre part, le Barreau du Québec, par le biais de sa présidente, l’ancienne ministre libérale Stéphanie Vallée, insiste sur le droit de tout accusé, fut-il masculin, à un procès juste et équitable et sur le principe sacré de la présomption d’innocence.

Une mission sociale menacée… 

Voilà pour la position officielle du Barreau du Québec. Dans mes pérégrinations futuristes, j’ai eu la chance d’assister à un cours magistral de Mme Vallée, également professeure à la faculté de droit de l’université Laval. Voici comment elle s’exprimait, dans le grand auditorium du pavillon Anne-France Goldwater, devant un public captif et inquiet. 

« Au Québec, en 2034, plus de 52 000 avocats vivent du droit familial et de la violence, réelle ou inventée, faite aux femmes. L’heure est grave et solennelle. Après avoir voulu nous écarter, heureusement sans succès, des conflits familiaux avec le modèle Cochem, qui donne des résultats inquiétants de résolutions harmonieuses de conflits par l’interférence malicieuse d’intervenants sociaux, on nous demande de renoncer à toute procédure juridique résultant d’une accusation de violence sexuelle ou conjugale ! C’est infâme !

« Quelqu’une, au gouvernement ou parmi les féministes d’État, se soucie-t-elle des fondements de notre institution, de notre mission sociale, de ce pour quoi nous luttons avec ardeur, constance et vaillance : l’augmentation de notre chiffre d’affaires ? 

Stéphanie Vallée, indignée...
« Avez-vous pensé à ce qu’il pourrait advenir de notre mission, et de celle de nos valeureux corps policiers, si ces féministes sans cœur parvenaient à leurs fins ? Fini les enquêtes bâclées à charge de l’accusé, et jamais à décharge, au cours desquels des agents méticuleux font mijoter à petit feu, avec doigté et raffinement, un suspect traqué, inquiet, parfois suicidaire ? Qu’il soit innocent ou coupable, quel intérêt ! Qui a dit que le gout, l’attente et le suspense de la chasse n’étaient réservés qu’à la poursuite des orignaux ? 

Nos policiers retrouveront-ils la motivation de retourner au travail si ils doivent se contenter d’arrêter platement un suspect et de le jeter en prison, sans le plaisir du sport ? Et ça, c’est sans compter l’inévitable réduction d’effectifs qui les guette si leurs occupations favorites sont supprimées ! Mais c’est pas tout !

Imaginez nos juges, procureurs et avocats de pratique privée, contraints de tuer le temps en faisant des mots croisés. Est-ce une vie, ça ? Parce qu’il n’y a pas que l’argent dans la vie ! Fini ces corridas juridiques où l’on peut patiemment asticoter un accusé dans les règles de l’art à grands coups d’accusations perfides, de sous-entendus méprisants, de suppositions malicieuses, de ricanements suffisants, de questions déplacées et d’insultes raffinées. Bref, nous devrions renoncer à tout ce qui fait la beauté et la noblesse de notre profession ?

Bien sûr, nous pourrions toujours nous rabattre sur le procès pour non paiement de pension alimentaire. Depuis que notre bienaimée doyenne, Anne-France Goldwater, a obtenu qu’un homme doive payer une pension alimentaire à vie après une seule nuit d’hétérosexualité, de nouveaux débouchés se sont ouverts et c’est bien la moindre des choses que ces salauds cis-genres paient pour leurs nombreux privilèges !

Quoi, monsieur ? Quels privilèges, demandez-vous ? Sécurité ! Expulsez cet hérétique, je vous prie !

Ainsi s’acheva ma visite au pavillon Anne-France Goldwater. 

La culture du viol à la maternelle ! 

Une nouvelle victoire contre les déviances hétérosexuelles et hétéro-normatives vient d’être remportée avec la toute nouvelle politique d’intervention en violence sexuelle enfantine. En effet, tout garçon d’au moins cinq ans, fréquentant l’école maternelle, pourra se voir désormais arrêté et retiré de sa classe à sa première agression sexuelle en vue d’un séjour dans un camp de reconditionnement féministe de sa localité. Des activités de redressement idéologique, incluant le visionnement de films porno-éducatifs féministes et homo-normatifs sont au programme. 

Pas d'âge pour la prédation sexuelle...
Rappelons la définition d’agression sexuelle donnée par le RQCALACS-CALACSPO : « C’est un acte de domination, d’humiliation, d’abus de pouvoir et de violence, principalement commis envers les femmes, les adolescentes et les enfants, contre leur volonté. C’est imposer des attitudes, des paroles, des gestes à connotation sexuelle, sans le consentement de la personne (…) »

Ainsi tout garçon de cinq ans et plus, reconnu coupable d’avoir regardé avec insistance, souri ou éternué d’un air concupiscent ou d’avoir imposé une plaisanterie à caractère sexuel à une représentante de sexe féminin, enfant ou majeure, se verra immédiatement arrêté et confiné à un centre de reconditionnement. Il en ira de même pour les garçons agresseurs par omission, qui auront refusé de tenir compte de l’intérêt hétérosexuel que leur auraient témoigné leurs consœurs, leur infligeant ainsi de violentes blessures psychologiques et morales. 

Que de progrès accomplis depuis 2015 dans la lutte pour l’égalité ! Mais, comme on peut le constater, même en 2034, il reste tant et tant et tant à faire…

3 commentaires:

freehappybob a dit…

Olivier,
Encore un article divertissant, mais qui a beaucoup de vrai.
La société oublie une chose très important, plus vous pénaliser les homes, plus vous allez pénaliser les femmes.
J'ai remarqué, que dans l'histoire de l'humanité, que l'homme est un item dispensable, on les envoie a la guerre, doit sacrifier leurs vie pour sauver un autre, on les laisse dormir et geler sur des bancs de parc, etc.
Les homes devront apprendre à ne pas être esclave de leur membre sexuel et de ne pas se sacrifier pour aucunes femmes. Les homes doit en ce moment ce retirer, sans faire aucune demande, simplement ce retirer de toute débats, situation et querelles, et simplement vivre leur vie, sans stress et faire ce qu'ils aiment. Ils devront être des "MGTOW". C’est la seul solution qu'il reste pour une vie libre!
Longues vie aux homes libre et heureux.

freehappybob a dit…

Olivier,

http://quebec.huffingtonpost.ca/yolande-cohen/decriminalisation-prostitution-c-36-bedford-travail-sexe-protection-femmes_b_8000152.html

Est-ce que vous croyez, ou imaginer que la prostitution va être complètement décriminalisez un jour au Québec?
Moi, personnellement, je crois non. Le system aura trop à perdre. Les cours, avocats, police, etc. Les femmes aussi, imaginer qu’un homme pourra allez se faire servir sexuellement sans avoir à endurer de ce faire humilier, rabaisser, dénigrer, crier, insulter, exiger, comparer, contrôler, manipuler, surveiller, menacer, fait du chantage, faire accuser, faire laver, etc.
WOW, on peut toujours rêvez et espérez a ce jours !
*Je suis désoler de ma grammaire, je parle français seulement depuis environ 6 ans.



Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Oui, mais votre raisonnement est juste. Il y a beaucoup à retirer de la prostitution en la criminalisant, tout comme il y a beaucoup à retirer des drogues douces en les criminalisant également.

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Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...