lundi 23 novembre 2015

Crise autochtone à Val d’or : Facebook supprime mes deux articles…

C’est en cherchant un post dans ma page publique que je devais me rendre compte que quelque chose clochait.  Un peu comme un meuble que vous êtes habitué de trouver au même endroit dans une pièce de votre maison mais que votre conjointe aurait décidé de changer de place.  Mais dans ce cas, les « meubles » en question ont été mis au chemin.  Il s’agit en fait des deux articles que j’avais consacrés à la crise autochtone de Val d’or qui oppose des plaignantes d’agressions sexuelles présumées à huit policiers.

Aurai-je besoin de renforts pour les retrouver ?...
Depuis le début de ce psychodrame médiatique qui a été initié par un reportage partial et partiel de l’émission Enquête, de Radio-Canada, qui « révélait » que des femmes autochtones auraient été victimes d’abus de la part des hommes qui étaient chargés de les protéger, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur les motifs tant des plaignantes en question, que des journalistes de Radio-Canada, que de la direction du Centre d’amitié autochtone de Val d’or participant au reportage, tout comme des policiers et de l’ex ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault. 

Qui dit vrai, qui ment, dans toute cette saga ?  Si certains témoignages présentés dans le reportage de Radio-Canada semblent troublants et très ressentis, des détails, dont les « services » de fellation qui auraient accordés à huit policiers à raison de 200 $ par tête de… pipe, laissent songeurs.  Où se situe la vérité, où commence la fabulation, et dans quelle mesure ?

Le litige

Mais ce n’est certainement pas ce questionnement, qui n’a cessé de faire la manchette depuis le 22 octobre, qui aurait pu causer la suppression de mes articles sur Facebook.  Je précise qu’à aucun moment, des représentants ou porte-parole de ce site ne m’ont informé de leur décision de supprimer mes deux textes et que c’est tout à fait par hasard, ce samedi, que je devais constater leur disparition.

Dans le premier, je révélais une information parue dans la version imprimée d’un article de Félix Séguin, du Journal de Montréal, annonçant une subvention de 6,1 M $ promise par le premier ministre Philippe Couillard au CAAVD ce 4 novembre.  Curieusement, cette information, pourtant de première importance, avait été supprimée dans la version électronique du même texte.  Y avait-il eu des pressions exercées pour que ce scoop ne s’ébruite pas ?  Afin de prouver mon information, j’avais scanné l’extrait publié dans la version papier du Journal. 

L'extrait supprimé de la version électronique.
Il y avait lieu de s’interroger, ce que j’ai fait, sur les motivations du CAAVD de participer à un reportage condamnant d’avance des policiers pour voir ensuite leur subvention annuelle de 2 M $, chiffre déjà imposant également mentionné dans un article du Journal de Montréal, triplée du jour au lendemain, en surfant sur ce qui, jusqu’à présent, ne reste qu’au stade d’allégations.  Que d’émotions dans ce dossier !  De manipulation ?

On pourrait le croire si l’on considère le point de vue de Stéphane Grenier, directeur de la Piaule, un établissement venant en aide aux itinérants dont à peine 20 % sont autochtones.  Il dit redouter de voir un monopole financier échoir au CAAVD, qui laisserait pour compte l’essentiel de ses usagers.  

Plus grave encore, cet intervenant accuse, dans une lettre envoyée à son député, la directrice du CAAVD, Édith Cloutier : « Je me rends compte que nous avons tous été manipulés par Madame Cloutier. Val-d'Or, ses citoyens et sa police sont les otages d'une personne qui ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs. D'ici peu, nous vivrons une nouvelle crise. »   Cette nouvelle crise sera-t-elle aussi médiatisée que le reportage de Radio-Canada ?  On pourrait en douter…

Dans mon deuxième article disparu, je m’interrogeais sur les motivations pour le moins mystérieuses ayant poussé le CAAVD à payer la caution d’une femme autochtone, Priscilla Papatie, ayant témoigné à l’émission Enquête.  Mme Papatie avait été incarcérée pour bris de probation.  Retour d’ascenseur ?  Je soulignais l’extrême réserve de la directrice adjointe de cet organisme, Sandy McGuire, à donner des raisons claires sur cette intervention de son organisme. 

Achalandage record

La parution du premier de mes deux articles a suscité un achalandage record dans mon blog.  Après un démarrage plutôt lent, je voyais les visites augmenter de minute en minute.  Un coup d’œil à la provenance des visiteurs m’indiquait que l’écrasante majorité venait de Facebook.  Je ne pouvais cependant localiser la provenance exacte, mais mon impression est qu’il s’agissait d’une page très en vue expliquant pareil raz-de marée dans mon blog.

Mon deuxième texte devait susciter un achalandage plus modéré, mais il m’est difficile d’établir à quel point sa disparition de Facebook explique cette modération, dans l’impossibilité où je me trouve de déterminer le moment exact de la suppression, découverte par hasard.

À méditer, pendant que c'est encore permis...
À l’évidence, des pressions ont été exercées afin de faire disparaitre mes textes par des gens suffisamment importants pour faire obtempérer Facebook.  De qui s’agit-il et quelles sont leurs motivations ?  Vos suppositions là-dessus valent les miennes.   Il suffit de se demander qui ces textes dérangent le plus…

Quoi qu’il en soit, dans le contexte que nous connaissons où des vierges offensées de gauche, féministes étatiques ou inclusives multiculturelles, essaient d’imposer un bâillon sur tout discours remettant en cause leurs positions, il n’est malheureusement pas surprenant de voir Facebook jouer leur jeu.  Nous vivons à l’époque du projet de loi 59, liberticide pour la démocratie, et des poursuites bâillons intentées contre Philippe Magnan, Vigile.com, Louise Mailloux et Djemila Benhabib. 

Nous vivons également au temps d’une étude bidon sur les « radios-poubelles » de Québec et des crises d’hystérie collective devant une blague inoffensive de Jean-François Mercier. Des personnalités doivent s’excuser régulièrement pour le moindre accroc à la rectitude politique.  J’ai moi-même vu mon blog du Huffington Post supprimé arbitrairement et sauvagement.  À quand une police étatique de la pensée ?

C’est dans cette atmosphère de bêtise étouffante et de cris d’orfraie que nous nous laissons tranquillement glisser, victimes consentantes d’une asphyxie croissante de notre liberté de parole.  Et ce, au nom des principes moraux les plus nobles.  La démocratie en fait-elle toujours partie ?

8 commentaires:

Prof Solitaire a dit…

Excellent article... merci de tirer la sirène d'alarme!

Anonyme a dit…

Olivier, excellent article,

Pas surpris de ça! Mais quel belle société qu’on vit aujourd’hui. Mais, qu’est-ce que tu veux. Tant et aussi longtemps l’état corporatif soutient et surtout finance ses programmes, ça va arriver.

C’est la seule raison que la féministe et autre groupes misandre existe. Le jour tu fermes le robinet, tout ça va tomber comme un château de carte. N’oublie pas que les féministes déteste tous ce qui est féminine et tout ce qui est masculin.

Allez les hommes, allez vivre en paix.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

@ Merci, Prof solitaire. J'en profite pour vous féliciter de vos excellents billets que je lis régulièrement. Vous non plus, lâchez pas !

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

@ Anonyme Croyez-moi, le jour où nos dirigeants - ou dirigeables - auront compris que la population se dissocie du féminisme étatique, les robinets se fermeront assez vite. Pas étonnant que ces extrémistes fassent l'impossible pour faire taire tout discours opposé au leur. Le projet de loi 59 constitue une - autre - manœuvre désespérée dans ce sens. Il n'y a pas que les islamistes qui y trouvent leur compte...

Patrick a dit…

Les censeurs de Facebook sont intouchables et reagissent selon leurs desirs. Les petits rond-de-cuir ne sont que des petits Robespierre profitant de leurs pouvoirs d'obstruction pour museler les opinions divergentes. Ce n'est pas Facebook qui censure mais des petits merdeux derriere leurs ecrans.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Vrai, Patrick, mais Facebook aurait le choix de ne pas obtempérer servilement à leurs désirs. Il devient donc complice en exécuteur de leurs basses besognes.

Anonyme a dit…

Voilà pourquoi j'ai quitté cette merde de réseau depuis plusieurs années.
Facebook c'est un peu la poubelle du Web ^^

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Une nouvelle persona non grata à Facebook, comme par hasard salutairement critique envers le féminisme misandre et l'islam radical... Il semble que la canaille intégriste, quelle que soit son idéologie, ait encore frappé. Je vous invite à partager le plus possible les posts de ce blogueur.
http://profsolitaire.blogspot.ca/2015/11/a-la-porte-de-facebook.html

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