J'ai été aussi étonné que le plus grand nombre qui, à force de constater la « tolérance » à l'islamisme de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), ne croyait plus que ce regroupement féministe emblématique se déciderait enfin à condamner les positions de quatre prédicateurs rétrogrades, misogynes et homophobes, qui considèrent les femmes comme des sous-citoyennes et les homosexuels, comme des non-citoyens. Rappelons que ces individus indésirables ont été invités à Montréal par le Collectif Indépendance, qui regroupe de jeunes musulmans montréalais. Toute une relève...
![]() |
Alexa Conradi, présidente de la FFQ. |
On se souviendra des positions pour le moins incohérentes de la FFQ, désormais assujettie à Québec solidaire (QS), un parti politique flirtant avec des groupuscules d'extrême gauche, dont le parti communiste du Québec, qui inscrit automatiquement ses membres à QS, et les Palestiniens et Juifs unis (PAJU), qui préconisent l'embargo économique en vue de l'éradication d'Israël, ambitieux et utopique programme, mais bon. Quand on sait que Françoise David, leader de QS, a déjà été présidente de la FFQ et que l'actuelle présidente de cet organisme, Alexa Conradi, a déjà été présidente de QS, il ne faut se surprendre de rien.
À commencer par l'opposition de la FFQ, en 2009, sous les pressions de Conseil islamique canadien et de Présence musulmane, à l'interdiction des signes religieux visibles dans la fonction publique que la militante anti-islamiste, Djemila Benhabib devait dénoncer avec une légitime sévérité.
Cette dénonciation énergique ne devait pas empêcher la FFQ de revenir très vite à la charge avec la proposition pour le moins déplacée d'autoriser les gardiennes musulmanes en milieu familial de se présenter au travail attifées d'un voile intégral, sans égard à l'impact psychologique qu'un tel accoutrement pourrait forcément susciter chez des enfants en bas âge, possiblement traumatisés par l'approche de femmes masquées et sinistrement vêtues de noir.
Suivez l'argent...
Quand j'ai lu que la FFQ, cette fois, condamnait très officiellement les prédicateurs islamistes sur le point d'arriver au Québec - cet organisme avait déjà fait de même, mais très discrètement, comme QS du reste, lors d'un précédent passage controversé de prédicateurs qui s'étaient finalement abstenus - je me suis tout de suite demandé si ces militantes n'avaient pas eu vent, entre les branches, d'un programme de subvention, fédéral ou provincial, destiné à financer la militance anti-islamiste.
Après tout, le parti conservateur du Canada, a bien déjà annoncé, en juin dernier, un programme de sensibilisation aux crimes d'honneur, financé à raison de 200 000 $ répartis sur deux ans, octroyés à une obscure organisation de Vancouver, comme s'il n'existait aucun fonctionnaire capable d'intervenir dans pareils cas. L'affaire Shafia, à l'origine de cette initiative, pourrait inciter à croire à une incompétence généralisée, mais le quadruple meurtre a fait tant de bruit qu'il est probable que les policiers, les intervenants sociaux et le personnel scolaire impliqués dans cette tragédie, comme leurs homologues des autres provinces, ne tiennent pas à refaire la manchette pour les mêmes erreurs.
Un choix de priorités révélateur
Lorsque nous comparons l'attention portée par la FFQ, comme de la part de principaux regroupements et groupes féministes, aux dérives des islamistes en comparaison de la menace que représente à leurs yeux les défenseurs de la condition masculine, force est de constater le peu d'importance accordée par ces militantes aux premiers en comparaison de l'obsession que représentent pour elles les seconds.
Existe-t-il à l'hyper féministe université du Québec à Montréal (UQÀM), par exemple, un groupe interdisciplinaire de recherche sur l'islamisme ? Bien sûr que non, mais vous y retrouverez, depuis 2011, un groupe interdisciplinaire de recherche sur l'antiféminisme. Comment expliquer pareille priorisation ? Tout simplement parce que les « masculinistes » menacent l'hégémonie étatique féministe - comme son financement - et dénoncent ses répercussions désastreuses sur les hommes et les garçons, tandis que l'islamisme ne menace que les femmes et les homosexuels.
Le cheval de Troie
Il pourrait bien exister une autre raison, plus sournoise encore, à l'origine de la prise de position inusitée de la FFQ. Et si, sous le couvert de dénoncer l'islamisme, c'était plutôt les hoministes qui, indirectement, étaient les premières cibles de l'organisme de Mmes Conradi et David ?
Voici ce que dit la FFQ dans son communiqué laconique dénonçant les prédicateurs invités par le Collectif indépendance : « D’ailleurs, le gouvernement canadien refuse encore et toujours, en 2013, de modifier le Code criminel en reconnaissant le sexe comme groupe pouvant être victime de propagande haineuse, au même titre que la couleur, la race, la religion, l’origine ethnique et l’orientation sexuelle. Or, l’absence du sexe comme facteur de différenciation sur lequel se fonde la propagande haineuse constitue certainement une forme de discrimination basée sur le sexe… Quand le gouvernement canadien reconnaîtra-t-il que la propagande haineuse basée sur le sexe est d’une telle ampleur qu’il faut apporter des modifications au Code criminel pour y faire face? »
![]() |
Affaire Shafia : portrait de famille... |
Rappelons que la FFQ s'était vue annoncer en 2011 la suppression de sa subvention fédérale de 240 000 $, représentant 40 % de son financement global de 650 000 $, au moment où cet organisme, qui a déjà compté plus de 900 membres, n'en retenait plus que 500. Et Québec annonçait, par la bouche de sa ministre de la Condition féminine, qu'il n'avait nullement l'intention de compenser cette perte. L'argent ne rentrerait plus aussi facilement qu'avant pour cet organisme qui, bien qu'affichant un misérabilisme de convenance, a longtemps mené grand train.
Un choix de priorités révélateur
Lorsque nous comparons l'attention portée par la FFQ, comme de la part de principaux regroupements et groupes féministes, aux dérives des islamistes en comparaison de la menace que représente à leurs yeux les défenseurs de la condition masculine, force est de constater le peu d'importance accordée par ces militantes aux premiers en comparaison de l'obsession que représentent pour elles les seconds.
Existe-t-il à l'hyper féministe université du Québec à Montréal (UQÀM), par exemple, un groupe interdisciplinaire de recherche sur l'islamisme ? Bien sûr que non, mais vous y retrouverez, depuis 2011, un groupe interdisciplinaire de recherche sur l'antiféminisme. Comment expliquer pareille priorisation ? Tout simplement parce que les « masculinistes » menacent l'hégémonie étatique féministe - comme son financement - et dénoncent ses répercussions désastreuses sur les hommes et les garçons, tandis que l'islamisme ne menace que les femmes et les homosexuels.
![]() |
UQÀM : forteresse féministe... |
Or ces deux catégories de citoyens constituent le fonds de commerce des féministes militantes. Plus ces gens sont opprimés, ou du moins en donnent l'impression, mieux marchent les affaires. « Beaucoup a été fait, mais tant reste à faire. » demeure le grand mantra féministe, auquel on pourrait ajouter « Et tant de fric à soutirer ».
Le cheval de Troie
Il pourrait bien exister une autre raison, plus sournoise encore, à l'origine de la prise de position inusitée de la FFQ. Et si, sous le couvert de dénoncer l'islamisme, c'était plutôt les hoministes qui, indirectement, étaient les premières cibles de l'organisme de Mmes Conradi et David ?
Voici ce que dit la FFQ dans son communiqué laconique dénonçant les prédicateurs invités par le Collectif indépendance : « D’ailleurs, le gouvernement canadien refuse encore et toujours, en 2013, de modifier le Code criminel en reconnaissant le sexe comme groupe pouvant être victime de propagande haineuse, au même titre que la couleur, la race, la religion, l’origine ethnique et l’orientation sexuelle. Or, l’absence du sexe comme facteur de différenciation sur lequel se fonde la propagande haineuse constitue certainement une forme de discrimination basée sur le sexe… Quand le gouvernement canadien reconnaîtra-t-il que la propagande haineuse basée sur le sexe est d’une telle ampleur qu’il faut apporter des modifications au Code criminel pour y faire face? »
Voilà curieusement un propos identique à celui de Louise Langevin, de la chaire Claire Bonenfant, à l'université Laval, qui, dans un projet de recherche intitulé Internet et antiféminisme: le difficile équilibre entre la liberté d’expression et le droit des femmes à l’égalité, formulait la même recommandation en vue de criminaliser les sites voués à la défense de la condition masculine.
![]() |
Claire Langevin, « chercheuse ». |
En voici un extrait éloquent : « Cependant, l’article 319 du Code criminel est inutile pour enrayer la propagande haineuse dirigée contre les
femmes en tant que femmes. En effet, il ne vise que la propagande haineuse fondée sur la couleur, la race, la religion, l'origine ethnique et l'orientation sexuelle. Une protection contre la propagande haineuse est offerte à plusieurs groupes de la société, mais pas aux femmes en tant que femmes. L’absence du sexe comme facteur de différenciation sur lequel se fonde la propagande haineuse constitue certainement une forme de discrimination basée sur le sexe . Cette situation est pour le moins un anachronisme qui doit être corrigé. »
Même recommandation que la FFQ, mais une cible différente. Et s'il s'agissait de la même ? Au moins Mme Langevin aura eu le mérite d'annoncer clairement la couleur... Il est certain que ces lamentos ne visent pas à dénoncer la misandrie dans laquelle baigne le Québec comme l'Occident. De telles modifications, si un jour elles étaient adoptées, ne protègeraient probablement que les femmes, tout en continuant d'ignorer les hommes. Après tout la gent féminine ne reste-t-elle pas la seule victime du sexisme ?
Je me disais aussi...
Il me semblait aussi que la FFQ ne se ressemblait pas, avec son opposition apparente aussi nette à des islamistes. Si la perspective de subventions à encaisser, dans le cas où des programmes de lutte à l'islam politique devenaient disponibles, demeure tout de même hypothétique, la volonté de se servir des islamistes pour museler les défenseurs de la cause des hommes, quant à elle, s'avère plus que plausible. Je me disais bien aussi...