dimanche 25 avril 2021

Égalité homme femme : pas d'égalité sans réciprocité !

Depuis le temps que je dénonce les dérives du néo-féminisme et de l’islam politique, je retrouve assez souvent un type de commentaires, perplexe devant ce qui apparaît à leurs auteurs comme une flagrante contradiction, pour ne pas parler d’incohérence. Si je devais les résumer en une phrase, ça donnerait ceci : « Comment ce gars-là, misogyne, homophobe, antiféministe, masculiniste, bref, sexiste, peut-il dénoncer l’islamisme ainsi que le sort que cette mouvance rétrograde réserve aux femmes et aux homosexuels ? »

Première mise au point : depuis quand le néo-féminisme peut-il être considéré comme un mouvement qui parle au nom de toutes les femmes, et même de toutes les féministes ? Depuis quand s’en prend-t-on à toutes les femmes quand on ose contester ses conclusions par trop souvent simplistes, extrémistes et misandres ? En clair, à mes yeux, le féminisme est une entité, un mouvement regroupant plusieurs tendances souvent contradictoires pour ne pas dire antigonistes sur des thèmes précis, qu’il s’agisse notamment de prostitution ou des études de genres, et les femmes sont une autre entité, encore bien plus complexe.

Définir les femmes en fonction des dogmes trop souvent caricaturaux et infantilisant du discours féministe dominant est par trop réducteur envers celles-ci. Qui plus est, comme le néo-féminisme stigmatise les hommes et la masculinité de toutes les façons possibles, et refuse de reconnaître le droit des pères à la garde partagée, je ne peux souscrire à un mouvement dont le discours ostracise ces derniers dans les médias et prive les enfants de leur présence parentale indispensable.

Ce féminisme-là n’a rien d’humaniste. Pire encore, sous le fallacieux prétexte de lutter contre l’homophobie, il va jusqu’à promouvoir le mariage gai et l’homoparentalité, non pas comme des alternatives sociétales, mais comme le modèle conjugal et parental par excellence, par opposition aux modèles hétérosexuels, déconsidérés et démonisés. La lutte livrée par le lobby néo-féministe et LGBT à la garde partagée, dont je parlais plus haut, est à cet égard plus que révélateur.

Loin de proposer une réelle égalité homme femme, ce féminisme préconise la suprématie d’un sexe sur l’autre, et celle d’une orientation sexuelle sur une autre, comme le révèle une affirmation de cette égérie militante, Ti-Grace Atkinson : « Le féminisme, c’est la théorie; le lesbianisme, c’est la pratique. »

Pas d’égalité sans réciprocité

Alors comment puis-je, d’une part, condamner ce féminisme rétrograde et, d’autre part, en faire autant pour l’islamisme ? Contrairement à ce que certaines pourraient penser, il s’agit d’une simple question de cohérence. Dans mes valeurs, on ne peut dénoncer les inégalités vécues par un sexe sans en faire autant pour l’autre. Il ne peut y avoir d’égalité sans réciprocité.

Je ne peux m’insurger contre les problématiques surtout masculines que sont le décrochage scolaire, l’itinérance, le manque de ressources pour les hommes en détresse, la violence subie par ces derniers, taboue dans notre société, les gars ridiculisés dans la pub et les médias, la discrimination positive qui efface peu à peu les hommes hétéros de la fonction publique et bien d’autres thèmes sans dénoncer le sort qui attend les femmes et les homosexuels du Québec devant la montée insidieuse, mais tenace de l’islam politique, dont l’endoctrinement de nos jeunes parmi les plus vulnérables n’est que la pointe de l’iceberg.

Ne comptez pas sur moi cependant, pour hurler avec les louves sur une société soi-disant patriarcale qui opprimerait les femmes au Québec, ces victimes dont le sort n’aurait que peu évolué depuis la fondation de la FFQ en 1966 ! L’Afghanistan, l’Égypte, l’Iran, l’Irak, l’Algérie et l’Arabie saoudite sont des « civilisations » patriarcales. Le Québec en particulier et l’Occident en général sont d’obédience matriarcale et féministe au point où des hommes risquent de perdre leur emploi s’ils hasardent une blague « sexiste », comme ce fut notamment le cas en Angleterre pour un prix Nobel de science.

Je dois admettre que je connais des féministes qui se mobilisent contre l’islam politique tout en reconnaissant les mêmes dérives que je dénonce chez le féminisme militant. Après tout, une figure de proue du féminisme français, Élisabeth Badinter, a fait école en 2003 avec son essai intitulé Fausse route, ouvrage de référence dans lequel elle arrive aux mêmes constats d’échec que nombre de militants de la cause des hommes. Pour mesurer l’impact d’une telle prise de parole, imaginez Lise Payette, sortie de sa torpeur idéologique, et arrivant à semblables conclusions. Voilà. Vous y êtes.

Je dois par ailleurs constater que, si certaines féministes militantes trouvent incohérentes mes positions sur le néo-féminisme et celles que j’adopte sur l’islam politique, je retrouve moins de critiques similaires du côté des défenseurs de la cause des hommes. Certains affichent même des positions très voisines des miennes sur le radicalisme religieux.

On ne fait pas les choses à moitié…

Je ne comprendrai jamais que l’on se prétende humaniste d’une part, tout en rabaissant ou en démonisant aveuglément une moitié de l’humanité d’autre part, qu’elle soit masculine ou féminine. Dans la même perspective, je ne comprendrai pas davantage les positions de féministes étatiques qui font semblant de s’insurger contre un patriarcat local fantomatique, tout en fermant les yeux sur la montée de l’islam dans nos sociétés, comme ailleurs dans le monde.

L’attitude de la FFQ, par exemple, qui s’est opposée à l’interdiction des signes religieux dans la fonction publique, allant même jusqu’à préconiser la tolérance au niqab dans les garderies familiales, a fait honte au mouvement féministe dont elle a déjà constitué un regroupement emblématique.

N’en déplaise à ces idéologues déconnectées tout comme aux fanatiques religieux, tant qu’il y aura une humanité, elle restera composée des deux sexes, peu importe l’âge, la profession, le statut social ou l’orientation sexuelle. Préconiser la suprématie de l’homme sur la femme, comme l’édicte le coran, ne vaut guère mieux que la tendance inverse mise de l’avant par un féminisme misandre. Seule la reconnaissance du droit légitime des deux sexes à vivre dans l’égalité de droits, la dignité et le respect des différences doit être admise comme fondement inaliénable de notre humanisme individuel et collectif.

Une première version de ce billet est parue dans dixquatre.com le

samedi 24 avril 2021

La DPJ, un bras armé de la vaccination obligatoire ?

François Legault

Le 15 décembre dernier, le premier ministre François Legault affirmait en entrevue à Radio Canada, qu’il « n’écartait pas » la possibilité de rendre le vaccin obligatoire pour tous les travailleurs de la santé.  Or, chaque fois que Legault a affirmé qu’il « n’écartait pas » un scénario, celui-ci avait la fâcheuse tendance à se matérialiser, particulièrement quand il impliquait une réduction de nos droits.


En cours d’entrevue, le chef de la CAQ avait laissé échapper que cette obligation pourrait aussi s’appliquer à la population en général :

« C'est très compliqué d'obliger la population à se faire vacciner »

« C'est très compliqué d'obliger la population à se faire vacciner, affirme-t-il. Je ne suis pas rendu là, mais j'ai un malaise si des employés du réseau de la santé refusent de se faire vacciner. À ce moment-ci, je n'exclurais rien, mais j'espère que ce ne sera pas nécessaire d'envisager d'autres scénarios. »

 

Un « autre scénario » se concrétise

 

Vous avez bien lu, il évoquait déjà la population en décembre dernier.  Depuis une semaine, s’il n’est toujours pas « rendu là », il se rapproche progressivement « d’autres scénarios » en exigeant désormais que les employés de la santé présentent une preuve de vaccination, faute de quoi ils devront se faire tester trois fois par semaine.  S’ils refusent ces tests, il leur faudra se résoudre à un congé sans solde.

 

Ce n’est pas d’hier que des travailleurs de la santé m’écrivent en message privé qu’ils subissent de très fortes pressions de leur direction afin de se faire vacciner.  Cette nouvelle mesure les accentue considérablement et laisse entrevoir que Legault finira par étendre sa « bienveillance » à toute la population.

 

Le passeport vaccinal, l’obsession de Christian Dubé

 

Déjà, son ministre de la Santé, Christian Dubé, salive à l’idée d’imposer le passeport vaccinal, qui implique nécessairement l’obligation de se faire vacciner, malgré l’énorme caillou dans sa chaussure que représente la position du président américain, Joe Biden, résolument opposé à cette éventualité.

 

Êtes-vous dignes d’être parents ?

 

La CAQ vient par ailleurs d’annoncer, au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant, qu’elle « envisageait » également de revoir le principe de la primauté parentale, jugé désuet par son ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant :

 

« Un des éléments qui pourraient être modifiés est la notion de primauté parentale, dit M. CarmantIl faut que ce soit le bien-être de l’enfant qui prime. La science nous montre que les choses ont changé. Ça n’a pas nécessairement besoin d’être la famille biologique ; il faut que l’enfant soit dans un environnement aimant. »

 

Bien sûr, nul ne peut être contre la vertu et, si des parents se révèlent inaptes à s’occuper de leurs enfants, l’État doit intervenir afin de les protéger.  Cet hymne au nom du bien-être de l’enfant est bien joli mais quoi est-il alors nécessaire de revoir la notion de primauté parentale pour le préserver ?  N’existe-t-il pas déjà suffisamment de lois permettant aux intervenantes de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) d’intervenir ? 

 

Au nombre de bourdes que certaines commettent impunément en toute légalité, il demeure évident qu’elles disposent déjà d’un pouvoir considérable afin de nuire à des enfants et à leurs parents.  Ce même pouvoir ne peut-il pas être utilisé à bon escient ?

 

Une porte ouverte à la vaccination obligatoire

 

N’est-il pas curieux que cette révision survienne au moment-même où François Legault exhorte une population mitigée à s’improviser cobayes par l’inoculation d’un vaccin expérimental dont l’efficacité et même, la sécurité, restent incertaines.

 

Voici un exemple de ce qui pourrait un jour vous arriver si vous deviez refuser de faire vacciner votre enfant, avant même que le principe de primauté parentale ne soit aboli :

« Le Tribunal de la jeunesse a statué qu’une enfant pourra se faire tester et vacciner contre la COVID-19, malgré l’opposition de sa mère tenant un discours complotiste.

Disant comprendre « certaines inquiétudes de la mère », la juge Nancy Moreau a basé sa décision sur « l’intérêt de l’enfant ».

« Les impacts reliés à un refus de procéder à un test de dépistage lorsque suggéré par la Santé publique ou encore au refus d’administrer un vaccin le cas échéant (l’enfant n’a que dix ans) s’avèrent considérables et contraires à son intérêt », a écrit la magistrate. »

 

La mère « a adopté un discours complotiste »…

 

Déjà, une instance judiciaire peut imposer à un enfant la vaccination contre la volonté d’un parent.  Et évidemment, le refus de la vaccination, qui n’a toujours pas fait ses preuves en vue de lutter contre un virus dont la léthalité reste insignifiante, est un signe indélébile de « complotisme ».

Pour des raisons inconnues, l’enfant avait été confiée à sa tante et à son conjoint, mais la mère pouvait avoir avec elle « certains contacts ».  Le plus questionnable dans les motifs invoqués par la juge Nancy Moreau à l’appui de sa décision sont les accusations de « complotisme » adressées à la mère :

 

« Cette dernière, qui a participé à plusieurs manifestations, a adopté un « discours “complotiste” à l’égard des instances gouvernementales et médias de masse », peut-on lire dans la récente décision. 

La mère affirme notamment que le test de dépistage « peut entraîner des séquelles neurologiques », tandis que le port du masque en causerait aux poumons. 

La juge a toutefois tranché en faveur des demandes de la Directrice de la protection de la jeunesse lui permettant de « signer les autorisations de santé requises entourant la COVID-19, incluant le vaccin, si nécessaire ».

 

Hors de l’État, point de salut !

 

En clair, le fait de participer à des manifestations, de mettre en doute le narratif sanitaire changeant, incertain et chaotique du gouvernement, les pseudos certitudes de la science sur les vaccins et le masque, ainsi que l’objectivité des médias, seraient des signes de « complotisme » qui vous disqualifient de vos droits parentaux au point d’obliger votre enfant à se voir inoculer une substance dont l’efficacité et la sécurité sont loin d’avoir été démontrées.

 

À ceux qui vivent dans l’illusion tranquille que nous ne nous dirigeons pas progressivement vers une dictature sanitaire au Québec, le sort réservé aux travailleurs de la santé et celui subi par une mère et son enfant, alors même que le principe de primauté parentale n’est pas encore aboli, ont de quoi faire réfléchir les plus amorphes d’entre nous.

 

Hors de l’État et des médias, dont la Justice même ne permet plus de douter, point de salut !

mercredi 21 avril 2021

Un autiste de 5 ans, accusé « d’activités sexuelles »… pour un bec sur la joue ?

Nathan, cinq ans
Un jeune garçon autiste, élève de l’école élémentaire East Ridge, à Chattanooga, au Tennessee, aurait été accusé en septembre 2019 par son enseignante « d’activités sexuelles » pour avoir donné un baiser sur la joue d’un enfant et pour avoir fait un câlin à un autre.  Si tel a été le cas, la conscientisation dans cette école a tourné à la paranoïa.

Le jeune Nathan aurait été avisé à plusieurs reprises que son comportement était inapproprié, sans résultat. La situation a paru à ce point problématique à l’école que celle-ci aurait jugé nécessaire d’acheminer un signalement au Département des services à l’enfance (Department of Child Services), un département d’État.

Inutile de préciser que ni la tutrice, ni la grand-mère de l’enfant n’ont apprécié la situation qu’elles ont dénoncée dans les médias.

Toute cette saga a débuté quand Summery Putnam, la tutrice du garçon, a révélé, lors d’une interview télévisée, avoir reçu, début septembre, un appel de l’enseignante de son enfant lui apprenant qu’il était accusé « d’activités sexuelles » pour avoir embrassé un enfant sur la joue et serré un autre dans ses bras.  On semble prendre très au sérieux les comportements hors normes, dans cette école.

Les enfants autistes sont différents

Mme Putnam a expliqué que Nathan était autistique, ce qui lui rend difficile la compréhension des règles sociales :

« Si vous ne comprenez pas comment l’autisme fonctionne, vous allez croire qu’il défie les usages ou se montre difficile.  Mais ce n’est pas le cas. »

La grand-mère du gamin, Debi Amick, a placé le post suivant sur Facebook :

« Que faire quand un enfant de cinq ans se voit étiqueté en tant que prédateur sexuel et accusé d’harcèlement sexuel par le système scolaire ?  Il nous a été révélé que ça restera dans son dossier pour le reste de sa vie qu’il est un délinquant sexuel. Que pouvez-vous faire ?  À qui pouvez-vous vous demander de l’aide quand l’école refuse d’écouter le docteur du garçon lorsqu’il explique ses difficultés à comprendre des choses aussi simples que des limites ? »

Elle a par ailleurs déclaré :

« Il ne devrait pas être traité ainsi.  Le gamin ne sait même pas ce qu’est le sexe ! »

Aucune confirmation officielle

NewsChannel 9 a demandé à l’école de confirmer si l’enseignante de Nathan avait bel et bien acheminé un signalement au Département de services à l’enfance, mais un porte-parole a rétorqué que ces démarches restaient confidentielles.  Qui ne dit mot consent ?  Le même média s’est ensuite adressé directement au Département concerné pour obtenir plus de détails.  Aucun retour d’appel.  La transparence règne.

Il se pourrait bien qu’un signalement ait bel et bien été envoyé, puisqu’un porte-parole du département de l’Éducation de comté de Hamilton, Tim Hensley, s’est senti obligé de déclarer :

« Il est demandé au personnel scolaire d’acheminer les inquiétudes concernant les enfants au Département des services à l’enfance.  Il appartient ensuite à ce département de décider si ces signalements doivent donner suite à des démarches et quelle forme doivent prendre ces démarches. »

 L’école se défend

Réagissant à la médiatisation de l’affaire, l’école a nié les rumeurs selon lesquels le jeune autiste aurait été enregistré en tant que délinquant sexuel.  Il aurait pour cela fallu qu’il soit jugé et condamné selon les lois du Tennessee.  Il est plus qu’improbable qu’une telle chose survienne.  L’école ajoute :

« Ce n’est pas un câlin ou un bec qui a incité l’école à communiquer avec la famille.  De plus, à aucun moment la direction n’a-t-elle puni l’enfant, ni traité l’incident comme une question disciplinaire.  Surtout, personne à l’école n’a étiqueté l’enfant en tant que prédateur sexuel. »

Qui dit vrai ?

Difficile d’y voir clair dans cette affaire, dont on n’a depuis aucun développement.  Nous n’avons que le témoignage de la tutrice, qui affirme que l’enseignante de son fils a évoqué « des activités sexuelles ».

D’autre part, l’extrême discrétion entourant l’acheminement éventuel d’un signalement au Département des services à l’enfance pourrait bien en confirmer l’existence.  Dans le cas contraire, un démenti aurait été facile, et tellement préférable afin de désamorcer toute tempête médiatique.  Or, rien n’a été infirmé par les autorités concernées.

Le jeune a été changé d’enseignante et bénéficie pour le moment de services spécialisés.  C’est à se demander, vu son état particulier, si cette démarche n’aurait pas été préférable, à titre préventif, à toute autre pouvant nuire à l’insertion sociale d’un enfant déjà fragilisé par sa condition.  La médiatisation de cette affaire pourrait également lui nuire à moyen et à long terme.

Cet incident, survenu chez nos voisins du Sud, sans doute plus prompts que nous à une certaine pruderie, reste tout de même représentatif d’une « hyper sensibilisation » occidentale aux agressions sexuelles.  Il confirme aussi la réalité que les garçons sont tôt perçus comme suspects, aux yeux des autorités scolaires.  Mais déjà à cinq ans, en maternelle ?  Sidérant !

Est-ce qu’une telle situation pourrait se produire au Québec ?  Pour le moment, j’en doute.  Pour le moment…

mardi 20 avril 2021

Texas : une pédiatre n'a pas pu transformer son fils de 7 ans en fille…

Il arrive parfois que la justice remplisse ses devoirs et prenne le dessus sur certains délires idéologiques.  Ainsi, le rêve chéri d’une mère de famille du Texas de pouvoir transformer son fils de sept ans en fille s'était brisé, le 29 janvier 2020, alors qu’une juge avait décrété qu’aucun traitement visant une transition de genre ne pouvait être autorisé sans l’accord du père, opposé à ces changements. 

Jeffrey Younger et son fils James

Il s’agissait d’une victoire significative pour Jeffrey Younger et pour son fils James, qui pourra vraisemblablement vivre une existence normale à l’abri des lubies de sa mère.  Pourquoi je vous parle de cet événement qui s’est déroulé si loin de chez nous il y a plus d'un an ?  Parce que ce type de cause déjantée est appelé à se propager de plus en plus, chez nous comme ailleurs, à l’ombre d’une « transphilie » encouragée par cette fumisterie pseudo-scientifique que sont devenues les études de genre.

Des cas plus près de chez nous

Radio-Canada avait déjà évoqué le cas de ce père de famille de Colombie-Britannique, accusé de violence familiale pour avoir voulu empêcher sa fille de 14 ans, encouragée par sa mère et des médecins, de prendre des hormones de testostérone en vue de devenir un garçon.  Le père était allé en appel d’un premier verdict autorisant le traitement.  Depuis, aucune nouvelle.

Plus près de chez nous, au Québec même, un père et une mère s’entre-déchiraient à propos de leur fils.  Au lendemain de la rupture, la mère avait commencé à transformer son garçon de cinq ans en fille en lui achetant « des jupes, du maquillage et des bottes à talons hauts » (sic !) en plus de changer son prénom pour un prénom féminin. Elle devait aller jusqu’à ouvrir un compte dans le site de socio financement GoFundMe avec pour thème « Faites d’un petit prince, une petite princesse ».  Un juge l’avait judicieusement forcée à le fermer.

En date de septembre 2018, l’enfant, alors âgé de huit ans, était habillé en fille chez sa mère, et en garçon chez son père, qui s’opposait aux décisions pour le moins étonnantes de son ex.  Là encore, aucune nouvelle quant à la suite des choses.

Victoire du bon sens

Dans le cas de la saga texane, une juge a accordé la garde partagée du petit James Younger à ses deux parents, Jeffrey Younger et son ex-conjointe, Anne Georgulas, ce qui implique que le père pourra empêcher la mère de faire administrer à son fils des bloqueurs d’hormones.  Il est pour le moins sidérant de penser que de tels traitements soient déjà autorisés au Texas en aussi bas âge.  À sept ans, un enfant est-il en mesure de prendre une décision aussi capitale que de changer de sexe ?

Un premier jury avait, contre tout bon sens, accordé la garde exclusive du gamin à la mère, forçant ainsi le père à s’endetter afin de faire appel de cette décision pour le moins téméraire.  La mère se voyait ainsi autorisée à continuer d’appeler son enfant « Luna » en plus de pouvoir débuter les traitements.  Invoquant des motifs éthiques et religieux, Jeffrey Younger devait clamer que son fils n’avait jamais manifesté « aucun signe de vouloir devenir une fille lorsqu’on lui en donnait le choix ».

Verdict renversé aussitôt rétabli

En octobre dernier, la juge Kim Cooks devait renverser ce verdict étonnant, en octroyant aux deux parents la garde partagée de l’enfant, ce qui impliquait qu’aucun traitement médical ne pouvait lui être administré sans un consentement mutuel.  Comme la juge Cooks avait affiché un article faisant état du jugement sur sa page Facebook, l’avocat de la mère obtint de la récuser, forçant ainsi la tenue d’une nouvelle audience.

Peine perdue pour la mère, la juge Mary Brown devait maintenir, le 29 janvier 2020, la décision de sa consœur.  Obstinée contre tout bon sens, la mère voulait faire appel du verdict.

Dire que la mère est pédiatre…

Je vous avouerai ma perplexité devant le fait que la mère du garçon de sept ans soit pédiatre.  Cette discipline faisant partie des sciences sociales, ce facteur nous oblige à nous interroger sur la part de lavage de cerveau que cette femme a pu subir à l’ombre des études de genre et de l’urgence artificielle d’agir au plus vite que cette idéologie aussi risible que mortifère crée chez des individus aussi naïfs que manipulables.

On sait pourtant que la dysphorie de genre, soit le sentiment de ne pas appartenir au bon sexe, est une anomalie le plus souvent temporaire quand elle affecte les jeunes et qui se résorbe sans problème à l’approche de la majorité dans 80 à 95 % des cas.

Une scientifique remet les pendules à l’heure

La docteure Suzan Bradley, qui a ouvert une première clinique pour transgenres à Toronto en 1975, en plus d’avoir été psychiatre en chef à l’Hôpital de Toronto pour enfants et professeure de psychiatrie à l’Université de Toronto, entre autres titres, affirmait, dans un reportage de Radio-Canada :

 « Je me rends compte aujourd’hui qu’en bloquant la puberté, on intervient aussi sur le parcours psychique des adolescents », dit-elle.

Imaginons alors les effets secondaires chez des enfants !  Elle ajoutait :

« Si l’on n’intervient pas, la majorité des enfants dysphoriques se réconcilient avec leur sexe biologique à la puberté et se rendent compte qu’ils sont tout simplement gais. Mais si on les met sur des bloqueurs, cela n’arrive pas. »

Nos juges sont-ils suffisamment informés ?

À la lumière de ces données, on ne peut que saluer la détermination du père du petit James Younger à vouloir sauver son fils des lubies idéologiques d’une mère visiblement perturbée et incompétente.  Au Texas, cet homme a réussi à obtenir gain de cause.  Que serait-il arrivé si son cas avait été jugé en Colombie-Britannique ou au Québec ?  L’aurait-on accusé de violence familiale, envers son ex ou son fils, pour avoir tenté d’empêcher la prise de bloqueurs ?

Nos juges sont-ils suffisamment outillés pour prendre des décisions éclairées sur ces réalités nouvelles ?  Ou se mettront-ils à genoux devant les diktats du lobby trans et néo-féministe, dont on nous assure qu’il n’existe pas ?  C’est du bien-être et de l’avenir d’enfants et d’adolescents dont il est question.  Ces considérations doivent impérativement l’emporter sur toute idéologie fallacieuse.

Un première version de ce billet est parue le 9 février 2020 dans dixquatre.com.

lundi 19 avril 2021

Avortement tardif et selon le sexe : y a-t-il vraiment consensus sur ces questions ?

Même aux yeux du citoyen pro-choix, il existe deux cas de figure, en ce qui a trait à l’avortement, qui peuvent éventuellement susciter chez lui un profond malaise, pour ne pas parler de vive réprobation : l’avortement selon le sexe et de l’avortement tardif.

L’avortement selon le sexe demeure inadmissible en ce sens que sa seule motivation est discriminatoire, peu importe le sexe de l’enfant à naître, son état de santé ou celui de la mère.  Pour ce qui est de l’avortement tardif, on peut lui trouver deux justifications : soit la santé de la mère est menacée, soit celle de l’enfant à naître serait à ce point hypothéquée que sa vie, et celle de ses parents, deviendrait un véritable enfer quotidien.

En dehors de ces deux cas de figure, à partir du moment où le fœtus est viable, indépendamment de la mère, et en bonne santé, est-ce qu’on parle toujours d’un « simple » avortement ?  À la suite de l’annonce, par François Legault, de former de nouvelles équipes pour faciliter l’accès aux avortements tardifs, un mot a commencé à circuler sur les réseaux sociaux : infanticide !

Peut-on en débattre ?

À n’en pas douter, il y aurait matière à débat sur cette question épineuse, si seulement nous étions capables de débattre pareil sujet au Québec.

Avec la Chine et la Corée du Nord, le Canada reste le seul pays à disposer d’un vide juridique pour toute législation sur l’avortement.  En théorie, ça signifie que tant que le fœtus n’a pas quitté le ventre de sa mère, il ne saurait être considéré comme un enfant, même quelques heures avant l’accouchement. L’avortement pourrait en principe être autorisé.  En pratique, une telle boucherie de dernière minute est-elle déjà survenue ?  Souhaitons que non.

Qui plus est, nombreux sont les médecins mal à l’aise avec le concept d’avortement tardif également appelé de troisième trimestre, soit effectué après 24 semaines de grossesse. Un rapport confidentiel du Collège des médecins indique que les praticiens qui effectuent ce type d’avortement seraient « stigmatisés et intimidés ».  La rareté des ressources contraindrait même des femmes à accoucher malgré elles.

Toutes les raisons sont valables

Or la ministre de la Condition féminine, Isabelle Charest, a été formelle : toutes les raisons de demander un avortement tardif sont valables :

« Il faut que les femmes aient accès à ce service, peu importe la raison, a-t-elle ajouté.  Toutes les raisons leur appartiennent, et on n’a pas à remettre ça en question. Notre rôle, c’est de donner accès » à l’avortement. »

Bref, la décision de la femme de disposer de son corps est érigée en absolu.  Ce point de vue se défend à l’intérieur d’un délai raisonnable, mais lorsque l’on parle d’un avortement tardif, est-il seulement question du droit d’une seule personne, ou de celui de deux: la génitrice et l’enfant à naître ?

Avons-nous toujours affaire à un simple foetus ?

Car passé 24 semaines, on peut envisager l’hypothèse que nous n’avons plus seulement affaire à un simple fœtus.  Sa viabilité serait cependant un facteur variable :

« Il est difficile de fixer une limite de développement, d’âge, ou de poids par lequel un fœtus est considéré automatiquement comme viable ou bien dont la survie est réellement assurée. Néanmoins l’expérience montre que les bébés dont le poids est inférieur à 500 grammes ou dont l’âge est inférieur à 22 semaines d’aménorrhée survivent très rarement, et encore moins sans séquelles. Entre 22 et 26 semaines d’aménorrhée, moins de 15 % des enfants nés vivants sortent des soins intensifs sans séquelles majeures4. Même les fœtus nés entre 26 et 28 semaines ont des difficultés pour survivre, principalement parce que leurs systèmes respiratoire et nerveux central ne sont pas complètement différenciés5. »

Porte ouverte aux militants extrémistes ?

Bref, si la viabilité d’un fœtus devait devenir un critère pour interdire les avortements tardifs, nous nous retrouverions dans une zone grise. Par ailleurs, plusieurs redoutent, et ils n’ont pas tort, qu’une telle interdiction ouvre la porte à une remise en question pure et simple du droit à l’avortement, peu importe le contexte, par les éléments extrémistes du lobby pro-vie.  Ce serait le retour aux faiseuses d’ange clandestines ou aux aiguilles à tricoter pour des femmes qui n’auraient plus d’autre recours.

Une telle perspective resterait cependant inimaginable dans une société aussi néo-féministe que le Québec.  Cependant, les réactions sur les réseaux sociaux à l’annonce de la CAQ d’accroître les ressources facilitant l’accès aux avortements tardifs sont plus qu’évocatrices d’un malaise, allant dans certains cas jusqu’à la plus vive condamnation.

Le Québec, paralysé par la bien-pensance

Le fait que le Canada partage avec des pays aussi peu humanitaires que la Chine et la Corée du Nord la réalité peu banale d’une absence de balises régissant l’avortement pourrait donner matière à nous interroger sur ce vide juridique.  Pourrons-nous éternellement esquiver toute forme de débat autour de la question des avortements tardifs quand la presque totalité des pays civilisés ont établi un cadre juridique sur le sujet ?

Dans un Québec néo-féministe, paralysé par une bien-pensance de gauche autant universitaire que médiatique, on peut légitimement douter qu’une telle discussion soit même envisagée.  Une minorité empêchera pendant longtemps encore toute discussion sur un sujet qui, pourtant, semble loin de faire l’unanimité.

Billet publié le 6 février 2020 dans dixquatre.com.

dimanche 18 avril 2021

Covid-19 : 51 ans après son père, Trudeau appliquera-t-il la loi sur les mesures d’urgence ?

Justin Trudeau
Ne jouons pas sur les mots : la loi fédérale sur les mesures d’urgence est sensiblement la même que la loi des mesures de guerre appliquée par Pierre Eliott Trudeau lors de la crise d’octobre 1970.

Or, Anita Anand, ministre fédérale des Services publics et de l’Approvisionnement, vient de déclarer à Global News que son gouvernement « n’a pas encore exclu cette possibilité afin d’agir avec force contre la troisième vague de contamination. »

Invoquée à trois reprises

Selon cet article :

« La loi d’urgence, qui permet au gouvernement d’y aller d’ordres exécutifs et de réallouer des fonds publics, n’a été invoquée qu’à trois reprises dans l’histoire du Canada : lors des deux Guerres mondiales et en 1970 pour la Crise d’octobre. »

Le nouveau mantra sanitaire visant les variants, dont le degré de dangerosité varie d’un média à l’autre, se trouve à l’origine de ce possible déploiement de fébrilité gouvernementale qui pourrait amener l’armée jusque dans nos rues.

Selon un médecin, cité par le Devoir, le variant serait davantage contagieux que véritablement dangereux, ce qui entraînerait selon lui une plus forte pression sur nos hôpitaux.  Bref, c’est encore notre système de santé bien davantage que la population, sans cesse prise en otage, que l’on tente ici de sauver.

Curieux timing

Cette nouvelle survient curieusement deux jours après l’annonce à l’effet que pas moins de 10 services de police ontariens aient décidé de tenir tête au premier ministre Doug Ford et de refuser d’appliquer sa mesure de contrôle aléatoire les enjoignant à interpeler quiconque s’aventure à l’extérieur de son domicile, rien de moins.

Il faut dire que Ford y est allé d’une médecine de cheval qui doit susciter l’envie et l’admiration de son homologue québécois :

« Face à la hausse incontrôlée des cas de COVID-19, l'Ontario ordonne à la population de rester à la maison pour six semaines, limite fortement les déplacements interprovinciaux et accorde plus de pouvoir à la police pour faire respecter les mesures sanitaires, a annoncé le premier ministre Doug Ford en point de presse vendredi. »

Il faut croire que le système de santé ontarien ne vaut pas plus cher que le nôtre…

Le gouvernement propose…

Selon Ici Toronto : « En vertu d’une décision du gouvernement Ford, les corps de police disposent, depuis tôt samedi matin, de pouvoirs accrus afin de faire respecter l’ordre de rester à la maison. »

10 services de police disposent…

« Cependant, plusieurs services de police de la province ont déjà déclaré qu'ils n’ont pas l'intention d'utiliser ces pouvoirs supplémentaires. »

En pourparlers…

Un dialogue s’est toutefois engagé entre l’Association ontarienne des chefs de police et le gouvernement :

 

« L’Association ontarienne des chefs de police affirme par ailleurs dans un courriel qu’elle est en discussion avec le gouvernement au sujet des pouvoirs accrus accordés aux policiers. Selon l’association, les mesures annoncées hier [vendredi] seront modifiées. Le regroupement attend l’annonce officielle du changement. »

 

Et s’il ne devait pas y avoir d’entente ?

 

Que l’Association soit en discussion avec le gouvernement n’implique pas automatiquement qu’une entente sera conclue ni que tous les services de police s’y rallieront.


Si les policiers devaient continuer à faire les fortes têtes, rien ne s’opposerait à ce que Ford enjoigne son homologue fédéral d’instaurer un État d’urgence que son gouvernement avoue ne pas écarter.  Si une telle éventualité devait survenir, étant donné notre voisinage avec l’Ontario, François Legault ne verrait-il pas dans le geste du premier ministre ontarien un feu vert pour une requête identique ?

 

Je ne serais pas surpris si Legault s’endormait depuis quelques jours en comptant les véhicules blindés…

samedi 17 avril 2021

Legault sur les jeunes : « Des déclarations trompeuses », selon le Journal de Montréal…

François Legault
Une page d’histoire vient d’être écrite alors que le Journal de Montréal, depuis toujours l’allié médiatique privilégié de la CAQ, vient de désavouer copieusement son chef à l’aide de deux articles contredisant fermement ses propos catastrophistes sur les hospitalisations des jeunes qui, selon lui, auraient doublé.

Les journalistes Pascal Dugas Bourdon et Sarah Daoust-Braun n’y sont pas allés de main morte en citant les propos du premier ministre pour mieux les contredire.

D’entrée de jeu, ils nous affirment que « la proportion des moins de 60 ans qui entrent à l’hôpital est plus importante qu’auparavant, mais c’est surtout parce que le nombre de patients plus âgés diminue. » 

Faut-il alors conclure que le nombre de cas global diminue aussi et que la « pandémie » se résorbe peu à peu malgré les propos hystériques de Legault affirmant qu’avril serait « le mois de tous les dangers » ?  Avouons que la question se pose, non ?

« Des déclarations trompeuses »

Commentant les déclarations « trompeuses », selon leurs propres termes, de Legault à l’effet que « le nombre de jeunes a comme doublé, si on se compare avec le pic de la première vague », les journalistes le contredisent :

« Ces déclarations sont trompeuses. Comparativement au sommet de la première vague, il y a sensiblement le même nombre de jeunes admis à l’hôpital.

Au sommet des hospitalisations de la première vague, la semaine du 19 avril 2020, 173 personnes de moins de 60 ans sont entrées à l’hôpital pour obtenir des soins contre la COVID-19. La semaine dernière, ce sont 159 personnes de cette catégorie d’âge qui ont été admises en centre hospitalier. »


Le nombre de jeunes hospitalisés a donc diminué !


Un autre journaliste du même média, Jean-Louis Fortin, en a rajouté une couche, confirmant ces chiffres :

 

« Vérifications faites par notre Bureau d’enquête à partir des chiffres de l’Institut national de santé publique du Québec, le nombre de personnes de moins de 60 ans qui sont hospitalisées n’a pas doublé. Il a même diminué, comme vous le constaterez dans cet article. »

 

Chez les plus jeunes, juste un hospitalisé de plus…

 

Le journaliste poursuit :


« Le premier ministre voulait-il parler de ceux qui sont vraiment jeunes ? Des moins de 30 ans, par exemple ? Dans cette tranche d’âge, il n’y a pas deux fois plus de gens hospitalisés qu’au printemps dernier. Il y en a exactement un de plus. »

 

Pas chanceux, Legault, vraiment…


Legault aime manipuler les chiffres… et les gens


Legault aime manipuler les chiffres – et le public – de façon à entretenir un climat de crainte omniprésent au sein de la population. Ainsi, les journalistes citent ses propos voulant que la veille et le jour de sa déclaration, il y avait bien eu 50 % des nouvelles personnes hospitalisées « qui étaient âgées de moins de 60 ans, soit 35 personnes sur 72 et 37 personnes sur 74. » 

Ce que notre bien aimé premier ministre a omis de préciser, c’est que « lors de 11 des 14 premiers jours d’avril, ce sont les personnes de 60 ans et plus qui ont représenté la majorité des nouvelles hospitalisations. »  Sans doute un moment de distraction…

Étrangement, quand il s’agit de rendre compte du nombre de « nouveaux décès », Legault n’hésite pas à reculer plusieurs jours, voire parfois de semaines en arrière. Cet article récent fait part de sept nouveaux décès.  Depuis quelques temps, le Journal détaille – enfin - la répartition des décès, sans doute à force de se faire reprocher par des citoyens investigateurs son manque de précision après avoir vérifié les chiffres auprès de l’Institut national de la santé publique du Québec.

Ainsi, nous pouvons constater qu’un seul décès est survenu dans les 24 heures, quatre, entre le 9 et le 14 avril, un décès avant le 9 avril, et un autre à une date inconnue, ce qui revient au même.  Comme ce gouvernement tient compte de la comorbidité et du lien épidémiologique dans ses statistiques sur les décès par covid-19, il reste difficile de savoir combien de gens sont morts spécifiquement du coronavirus.

Des critiques… surprenantes

La parution de ces deux articles, véritables camouflets adressés à la CAQ, représentent une volte-face surprenante si l’on considère à quel point les médias de Quebecor appuient habituellement docilement, pour ne pas dire servilement, les positions du premier ministre. 

Bien sûr, ses journalistes critiquent ici et là pour la forme un manque de clarté, de cohésion du gouvernement quand ils ne soulignent pas les contradictions existantes entre les positions de Legault et celles de son directeur de la santé, mais jamais la sincérité ou l’honnêteté du chef de la CAQ n’a été remise en cause.

Or, lorsque l’on parle de déclarations « trompeuses », on sous-entend une fausseté divulguée avec l’intention de duper de la part de son auteur.  Bien sûr, il aurait pu s’agir d’une exagération commise de bonne foi, mais comment excuser le premier ministre d’avoir proféré une énormité aussi flagrante sans remettre en cause son honnêteté ?

Le premier ministre du Québec n’est pas un simple citoyen dont on puisse excuser un manquement aussi grave, surtout dans un contexte aussi fébrile que le nôtre où les citoyens ont besoin d’être rassurés avec des vérités, et non inquiétés par des faussetés, même si elles avaient été divulguées de bonne foi.

… Ce dont on est de plus en plus en droit de douter.

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...