mardi 22 juin 2021

La criminalisation du client rendrait les prostituées « invisibles »…

Une première version de cet article est parue le 19 février 2020 dans dixquatre.com.

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent, » affirmait Albert Einstein.  Cette maxime m’est revenue à l’esprit à la lecture d’un article paru récemment sur la loi C-36 régissant la prostitution et ses inévitables errances.

Pourtant, ce n’est pas la première fois que je lis qu’en criminalisant les clients des prostituées, notre système pousse ses dernières vers une clandestinité qui compromet encore plus lourdement leur sécurité.  La loi C-36, adoptée en 2014 par le gouvernement fédéral conservateur, prétendait pourtant protéger les travailleuses du sexe.

Il aura fallu le décès tragique de Marylène Lévesque, assassinée le 22 janvier 2020, pour infliger un sévère démenti à cette prétention qui relevait davantage d’une idéologie déconnectée que de l’observation de la réalité sur le terrain.

Des « compromis sur la sécurité »

Ainsi que le constate Sandra Wesley, directrice générale de Stella, un organisme de défense des droits des travailleuses et travailleurs du sexe :

« La situation s’est assurément dégradée pour les travailleuses du sexe. On doit faire de plus en plus de compromis sur le plan de la sécurité afin de s’assurer que les clients [ne se fassent pas arrêter]. »

Depuis 2014, il est interdit par la loi de payer des services sexuels.  Le client peut se voir arrêté et condamné, mais pas la prostituée.  En vue de continuer à gagner leur vie, ces femmes et certains hommes la risquent en disparaissant de l’écran radar de ceux-là mêmes qui pourraient assurer leur sécurité en cas de danger : les policiers.  Parlez-moi d’une loi sécuritaire…

Une réserve à signaler les clients dangereux

On note la même réserve à signaler des clients dangereux chez les propriétaires de salons de massage ou d’autres établissements où se déroulent des activités sexuelles tarifées, comme le confirme Yanik Chicoine, propriétaire d’un salon de l’est de Montréal :

« Je peux dire que la majorité d’entre eux n’appelleraient pas la police, parce qu’ils ont peur », souligne celui qui dirige aussi l’Association des salons de massages érotiques du Québec.

 La prostitution de rue aurait diminué de 50 % en Suède ?

Depuis que la Suède s’est improvisée chef de file du mouvement abolitionniste en criminalisant le client dès 1999, ce pays s’est déjà vanté d’avoir diminué la prostitution de rue de 50 %.  Notez qu’il est question de prostitution « de rue ».  Que sont donc devenues ces travailleuses du sexe ?  Retournées aux études ?  Devenues médecins, avocates, secrétaires de direction, enseignantes, infirmières ?  Vous y croyez ?

Dans ce pays où l’on se montre si discret sur la problématique de la recrudescence des agressions sexuelles entraînées par une immigration massive, on affiche un optimisme béat :

« Aucun indice ne laisse accroire un regain de violences. « Selon les prostituées, il y en a même beaucoup moins qu’à l’étranger, souligne Simon Häggström, chef de la brigade antiprostitution de Stockholm. Car elles savent qu’au moindre problème, elles peuvent nous appeler. » En outre, la loi aurait, selon la police, canalisé la criminalité organisée… qui préfère s’installer dans les pays voisins. »

Le Danemark ne marche pas…

 Le Danemark n’a pas sauté dans le train répressif de la Suède, comme le soulignait Antoine No Lastname, auteur d’un essai anti-abolitionnisme intitulé Délivrez-nous des dogmes :

 « Or, son voisin le plus proche [de la Suède], le Danemark, après avoir étudié le bilan du « modèle nordique », ce pays a décidé de ne pas le suivre, car il n’améliorait en rien la situation des sexworkers, et a renoncé à pénaliser le recours à la prostitution; une étude financée en 2010 par le gouvernement danois avait clairement conclu que « la prostitution ne peut pas être traitée comme une entité monolithique et homogène » et que « de nombreux travailleurs sexuels ont choisi leur profession, ils n’y ont pas été contraints. » »

 Les prostituées françaises, pas aussi jovialistes que la Suède officielle

Malgré des études poussées faisant état de la complexité du plus vieux métier du monde, la France a décidé en 2016 d’emboiter le pas à la Suède et de criminaliser le client.  Dans cet article, un rapport fait état des préoccupations des prostituées, et non des boniments de porte-parole officiels.  Elles sont loin de partager l’optimisme bisounours des officiels suédois :

« Le vote de la loi prostitution en avril, « semble avoir plutôt favorisé les violences à l’égard des prostituées qu’accru leur protection », souligne le rapport.

« Depuis lors, les clients sont passibles d’une amende de 1 500 €, pouvant monter à 3 750 en cas de récidive. Ce qui a causé leur raréfaction et une paupérisation des travailleuses du sexe. Par ailleurs, les clients qui restent sont eux plus enclins à négocier les prestations à la baisse ou le port du préservatif, selon ces associations.

«  Les prostituées sont devenues tellement précaires du fait de la pénalisation du client que certaines ont accepté des rapports avec d’anciens agresseurs en espérant qu’ils seraient moins violents », s’étrangle Mme Maffesoli. »

 « Cette absurdité digne de la brigade des mœurs du dix-neuvième siècle »

 Voilà des constats qui semblent donner raison à Alban Ketelbuters, doctorant en études littéraires à l’UQÀM, étonnamment  membre de l’Institut de recherches et d’études féministes de cette université, qui affirmait dès 2012 :

« La politique de pénalisation des clients, cette absurdité digne de la brigade des mœurs du dix-neuvième siècle, tout comme l’éradication en surface de la présence des prostitué-e-s dans les grandes villes, n’ont fait que durcir les conditions d’exercice d’un métier qui ne disparaîtra jamais. »

Un jugement sévère

Ces propos viennent confirmer ceux d’Antoine NoLastname, qui avait tenu ce jugement sévère sur le lobby abolitionniste :

« En réalité, les mouvements abolitionnistes, qui prétendent vouloir venir en aide aux prostitué(e)s, sont en très grande part responsables de l’ensemble des maux, violence, précarité, vulnérabilité à l’exploitation, stigmate, qui frappent cette profession. Quand ces mouvements cherchent à vous apitoyer en dénonçant les terribles conditions de travail des prostituées, les attaques dont elles sont victimes, leur espérance de vie plus courte que celle des autres personnes, ils oublient de dire que ce sont eux, et les règlements prohibitionnistes qu’ils ont érigés et qu’ils proposent encore d’aggraver, qui sont la cause directe de toutes ces souffrances. »

Une réalité trop complexe pour une solution unique

La problématique de la prostitution demeure très complexe.  À l’évidence, les thèses abolitionnistes sont mises à mal par la réalité sur le terrain, qui en démontre la vacuité.  Faut-il pour autant adhérer à l’autre extrême, soit la position de la Fédération des femmes du Québec pour qui la prostitution ne semble pas davantage poser de problèmes que la livraison de pizzas ? 

Peut-on fermer les yeux sur la prostitution juvénile ou sur les femmes forcées de se prostituer soit par la violence, soit par la dépendance aux drogues ou à l’argent ?  Il n’y aura jamais de solution unique de type « one size fits all » à une telle problématique.  À défaut de savoir pertinemment quelles mesures adopter, on peut au moins en identifier une à abolir : la criminalisation du client.

jeudi 17 juin 2021

Mila, en danger, toujours lâchement abandonnée par les politiques et les médias

Mila

Mila, cette adolescente qui, depuis 18 mois, est victime de harcèlement fanatisé pour avoir critiqué sans ménagement l’Islam, est revenue récemment dans l’actualité.  À l’évidence, cette jeune fille, qui vit toujours sous protection policière, reste tout aussi abandonnée des instances qui devraient la soutenir qu’elle l’a été dès que son drame a explosé dans les médias.

Une lâcheté coupable

J’avais déjà dénoncé cette lâcheté coupable des groupes néo-féministes et LGBTQ+ dans deux articles parus let le 5 février 2020 dans dixquatre.com.  Après avoir republié le premier, qui décrit une situation atterrante qui n’a pas évolué depuis, je vous présente le second, tout aussi consternant.

Affaire Mila : l’avenir démocratique de la France est-il menacé ?

La France est littéralement en ébullition à la suite de ce qu’il est désormais convenu d’appeler « l’affaire Mila ».  Rappelons que cette lesbienne de 16 ans, après avoir refusé les avances d’un jeune musulman, s’est vu invectivée par une meute d’enragés qui l’ont insultée, la traitant notamment de « sale gouine ».

Piquée au vif, la jeune fille a vertement répliqué : « Le Coran il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam c’est de la merde. » Une véritable vague d’hystérie fanatisée a ensuite submergé Mila, menacée de mort par des milliers de fous furieux au point où elle s’est vue déscolarisée, tout retour à l’école où des jeunes musulmans radicalisés font la loi s’avérant impossible.  On parle désormais de « djihad scolaire »…

Peu d’appuis

Malgré sa situation pour le moins alarmante, Mila ne compte pas les appuis à la pelle, pour dire le moins.  Parmi les rares personnalités à la soutenir, il faut mentionner Fatiha Boudjahlat, militante féministe et laïque, qui s’est exprimée ainsi :

« Elle n’a pas à être dans l’analyse saine, elle est dans l’expression d’une opinion. Maintenant, il faut que tout ce qu’on dit soit sain et pertinent? réagit à notre micro Fatiha Boudjahlat. Elle a exprimé ce qu’elle pensait. Donc les petits c*** qui écrivent sur Zineb, comme quoi il faut la buter, les petits c*** qui sont fans de Booba, tous les autres qui critiquent Israël à longueur de temps, on leur demande à eux d’être dans la critique saine? […] »

Les politiques et les journalistes au banc des accusés

La féministe n’a pas mâché ses mots envers « les politiques et les journalistes » dont elle a condamné la complaisance envers l’islam radical.  Alors qu’il n’existe aucun délit de blasphème en France, certaines personnalités officielles se sont comportées comme si tel était le cas.

Des propos désastreux…

La Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a mis le feu aux poudres, le 29 janvier dernier, en déclarant qu’une « insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c’est grave. »  Elle devait se voir contredite presque aussitôt par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui a confirmé le droit de l’adolescente de pouvoir critiquer une religion.  La moindre des choses…

…Suivis de propos tout aussi désastreux

Guère plus brillante que Belloubet, Ségolène Royale y est allée d’un commentaire aussi désastreux :

 « Il y a une liberté de critiquer les religions mais moi je refuse de poser le débat sur la laïcité à partir des déclarations d’une adolescente de 15 ans [Mila a 16 ans, NDLR] parce que ce n’est pas à partir de comportements comme ceux-là qu’on peut poser sérieusement la question de la laïcité.»

Critiquer une religion, ça n’empêche pas d’avoir du respect. Ça n’empêche pas d’avoir de l’éducation, de la connaissance, d’être intelligent par rapport à ce qu’on dit (…) Une adolescente, qui est peut-être encore en crise d’adolescence, si elle avait dit la même chose sur son enseignant, sur ses parents, sur sa voisine, sur sa copine, qu’est-ce qu’on aurait dit? On aurait dit simplement: « un peu de respect.»»

Et le respect élémentaire de la vie humaine ?

Et le respect élémentaire de la vie humaine, de la liberté d’expression, du droit de critiquer, fusse vertement, une religion et ses adorateurs les plus radicalisés, qu’en fait donc Mme Royal ?  Parce que la jeune fille a été maladroite, on doit détourner les yeux, faire comme si aucune menace ne pesait sur elle, l’abandonner à son sort, lui donner des leçons de « respect » tout en s’en abstenant envers une meute de béotiens fanatisés ?  Imbuvable Ségolène…

Un à-plat-ventrisme affligeant

Un historien des religions, Odon Vallet, a donné de son côté dans un à-plat-ventrisme affligeant : « Si on continue à injurier l’islam, on aura prochainement des attentats contre des Français en France ou dans des pays d’Afrique ».

Imaginez le message envoyé aux islamistes français : « Continuez à nous intimider, nous nous ferons tout petit pour éviter votre juste courroux. » Quelle pathétique lâcheté !

Vallet – un patronyme prédestiné – pourrait prendre exemple sur le courage de Mila, qui a récemment affirmé : « Je ne regrette absolument pas mes propos, c’était vraiment ma pensée, mais je m’excuse, un petit peu, pour les personnes que j’ai pu blesser (…) J’aurais pu être brûlée à l’acide, enterrée vivante. »

Un détail anecdotique pour les Belloubet et Ségolène de ce monde, véritables exemples de solidarité féminine et féministe…

Inaction dénoncée

Depuis le début de cette saga, le site d’information Causeur.fr, défend farouchement Mila et dénonce l’inaction gouvernementale dans ce dossier :

« Il n’est pas supportable que le ministre de l’éducation « cherche des solutions » au lieu de mobiliser la police et la gendarmerie pour que Mila réintègre son lycée ; il n’est pas acceptable que le djihad d’élèves fanatisés ne soit pas sanctionné. Quand des islamistes fanatisés menacent la vie d’une « kouffar » ; quand des hommes musulmans s’en prennent à liberté de parole d’une femme – et d’une non musulmane en particulier – ; quand des fanatiques font la loi sur le territoire scolaire alors, c’est bel et bien de djihad dont il est question. »

Voilà des propos auxquels font écho ceux de Fatiha Boudjahlat

« Je pense que c’est un jalon essentiel pour l’affaissement de la République. Les islamistes ont vu qu’ils n’avaient rien à faire grâce à la lâcheté, à la complicité et à l’obséquiosité des politiques et des journalistes. C’est une rupture de paradigme aussi grave que l’attentat de Charlie Hebdo. Rien à voir évidemment en termes de coût humain, mais dans ce que ça a révélé des politiques et de ce qu’ils étaient prêts à accepter. »

C’est l’avenir de la France démocratique qui se joue

Par-delà la personnalité à la fois forte et fragile de Mila, ce sont des enjeux extrêmement sérieux, voire essentiels, qui se jouent présentement en France.  On peut sans hésiter craindre pour l’avenir démocratique de ce pays.  Qui sera maître en France ?  Des politiques qui, utilisant tous les moyens à leur disposition, y compris policiers ou militaires, feront impasse à des hordes de fanatiques ?  Ou ces mêmes béotiens primitifs qui ne savent se manifester que par l’intolérance, la violence, la haine et la stupidité ?

À travers Mila, c’est peut-être bien l’avenir de la France telle que nous la connaissons qui se joue présentement. 

Mila, en danger, toujours lâchement abandonnée par les néo-féministes et LGBTQ

Mila, cette adolescente qui, depuis 18 mois, est victime de harcèlement fanatisé pour avoir critiqué sans ménagement l’Islam, est revenue récemment dans l’actualité.  À l’évidence, cette jeune fille, qui vit toujours sous protection policière, reste tout aussi abandonnée des instances qui devraient la soutenir qu’elle l’a été dès que son drame a explosé dans les médias :

« Elle vit un cauchemar depuis 18 mois. Cyberharcelée depuis janvier 2020 après avoir publié une vidéo controversée sur l’islam, Mila s’est longuement confiée dans un entretien accordé à C à vous, mardi 15 juin. La jeune femme de 17 ans s’est notamment attaquée aux associations LGBT et féministes qui, selon elle, font tout « pour ne pas la défendre ». « Ces associations n’ont pas envie de me soutenir. Ils essaient de trouver tout et n’importe quoi pour ne pas me défendre. Ils me reprochent des propos sexistes, transphobes alors que jamais de la vie. Ce sont des prétextes. Toutes ces accusations font beaucoup de mal autour de moi », confie-t-elle tout en soulignant une forme de « lâcheté et de malveillance ». »

 Une lâcheté coupable

J’avais déjà dénoncé cette lâcheté coupable des groupes néo-féministes et LGBTQ+ dans deux articles parus let le 5 février 2020 dans dixquatre.com.  Je reproduis ici le premier, qui décrit une situation atterrante qui n’a pas évolué depuis.  Le second est disponible sur ce lien. 

Mila menacée de mort.  Soutien « ambigu » ou absent du lobby LGBTQ+ et néo féministe…

Même si la nouvelle n’a presque pas trouvé d’écho dans nos médias, elle est devenue virale en France et remue les passions.  Une jeune lesbienne de 16 ans, Mila, est présentement victime de menaces de mort pour avoir tenu des propos « islamophobes » en réaction à des avances non désirées de la part d’un jeune musulman.

Il faut admettre qu’elle n’y est pas allée de main morte.  Sur Instagram, elle a affirmé :

« Je déteste la religion, le Coran est une religion de haine (…) votre Dieu je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci au revoir ! »

Sûr qu’elle n’allait pas bientôt recevoir un torrent de cartes pour la Saint-Valentin. La jeune fille étant cependant à la fois lesbienne et de « genre » féminin, elle serait normalement en droit d’espérer un soutien sans réserve de la communauté LGBTQ+ et néo féministe à titre de victime d’internautes à la mentalité visiblement fanatisée et hyper patriarcale.

Silence radio ou « soutien » discutable

Eh bien non, elle a droit, soit à un silence radio, soit à un soutien plus que mitigé.  Il y a même pire, comme la position de cet organisme néo féministe très en vue en France :

« Du côté de Ni Pute Ni Soumise, on « condamne » carrément les propos de Mila. « Même si nous sommes attachés au droit à blasphémer, le mouvement condamne toute insulte envers quelque communauté ou croyance que ce soit », affirme l’association féministe, se sentant presque obligée d’ajouter : « Mais pour autant, rien ne vient justifier le harcèlement et les menaces de mort ». »

Ah, tout de même…  Elles se sont senties « presque obligées d’ajouter ».  Quel soutien !

« Les propos qu’elle a tenus, je ne peux pas les accepter »

Et que dire du silence radio des militantes devant les propos inflammables de ce représentant officiel de l’islam :

« Pire encore, la déclaration du délégué général du Conseil français du culte musulman Abdallah Zekri sur Sud Radio qui « condamne », mais… « cette fille, elle sait ce qu’elle a dit, elle a pris ses responsabilités, qu’elle critique les religions je suis d’accord, mais d’une vulgarité pareille, d’insulter et tout ce qui s’en suit et bien maintenant elle assume les conséquences de ce qu’elle a dit ». « Si, je le dis. Elle l’a cherché, elle assume. Les propos qu’elle a tenus, je ne peux pas les accepter », a-t-il ajouté. »

Qu’elle assume… Ça implique d’endurer des menaces de mort, de voir sa vie chamboulée, de vivre un perpétuel harcèlement ? Sont-ce là les propos d’un représentant d’une religion « d’amour et de paix » ?  Voyons, M Zekri, on parle d’une mineure de 16 ans !  D’accord, ses propos sont désobligeants et un peu cons, mais est-ce une raison pour dire « Elle l’a cherché, qu’elle assume » ?  Votre rigidité et votre intransigeance n’est-elle pas de nature à donner raison à cette gamine qui voit en l’islam une religion de haine ?

Vague d’indignation sélective

Les propos de cet individu ont suscité une vague d’indignation, mais sélective :

« « Elle l’a cherché, elle assume » estime le délégué général du CFCM: l’intérêt d’une triste histoire comme celle de Mila est de faire sortir du bois les grands défenseurs des Droits de l’Homme. Le droit de conchier les religions est une conquête fragile… » – Natasha Polony

« En une seule intervention (…), le délégué du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) Abdallah Zekri vient de se déconsidérer, de déconsidérer le CFCM et de faire un tort immense à l’ensemble de la communauté musulmane en tenant un discours que n’eût pas renié un islamiste au sujet de l’affaire Mila. »  – Céline Pina

Soulignons que ces deux journalistes ne s’identifient nullement au néo féminisme ni au lobby LGBTQ+ dont on attend toujours, bien sûr en vain, une condamnation énergique.

Silence coupable

Le site Causeur.fr dénonce de son côté un silence coupable des élus, des lobbies néo féministes et LGBTQ+ :

« Et personne ne réagit. Ni la classe politique censée défendre un contrat social dont la liberté d’expression est une des bases, ni les groupes LGBT, pour qui manifestement la défense des homosexuels s’arrête aux portes du blasphème, ni les néo-féministes, qui préfèrent défendre le port du voile. Bref, aucun de ces professionnels de l’indignation n’a pris la défense de cette jeune fille alors que ce qui lui arrive est inacceptable. »

Les néo féministes québécoises, égales à elles-mêmes

Bien sûr, la France, c’est si loin de nous, presque sur une autre galaxie, semblent croire les néo-féministes et le lobby LGBTQ+ du Québec.  Il faut croire que des enjeux plus importants les monopolisent.  Ne se sont-elles pas illustrées avec brio dans les dossiers de la contestation de la loi 21, de la lutte aux stéréotypes sexistes dans les jouets et les manuels scolaires, de l’écriture inclusive, de la guerre à la « grossophobie » ou en participant à des activités porteuses de sens telles que le Festivulve, Maipoils, ou GoTopless, mouvement instauré par Raël, un allié naturel du féminisme 3.0 ?

Que représente le sort d’une gamine de 16 ans menacée de mort par une horde de fanatiques en comparaison de combats aussi essentiels ? 

dimanche 13 juin 2021

« Culture du viol » : comment créer une paranoïa victimaire en milieu scolaire… (2)

Je reproduis ici le deuxième de deux articles parus respectivement le 30 mars et le 6 avril 2018 ayant pour thème la « culture du viol » et la paranoïa sexuelle que des « spécialistes » tentent de nous faire passer pour de la sensibilisation.  Si je les rediffuse, c’est parce que l’étendue de cette propagande victimaire m’avait estomaqué à l’époque et que la situation n’a certainement pas dû s’améliorer depuis.

Blagues sexuelles, regards insistants, sifflements et paroles « obscènes » sont désormais des « violences sexuelles » !

On en apprend tous les jours. Comment le Québec a-t-il pu vivre si longtemps sans réaliser à quel point ses filles étaient menacées par la « culture du viol » au moment même où d’autres idéologues songent à nous imposer la culture du voile ? Heureusement, nos vaillantes féministes veillent sur leurs enfants chéries. La preuve, cette initiative, lancée en septembre 2016, mais qui se perpétue encore en ce moment même dans plusieurs cégeps, intitulée « Ni viande, ni objet ».

Cette campagne, présentée comme une initiative conjointe du Cégep de Sherbrooke et de l’association étudiante du même établissement, se veut « une campagne multiplateforme de sensibilisation et de prévention des violences à caractère sexuel déployée auprès de la communauté étudiante collégiale » qui, nous révélait déjà le quotidien La Tribune en février 2017, devait rayonner « partout dans la province », puisqu’elle serait reprise par « une vingtaine d’établissements collégiaux et universitaires au cours des prochains mois. » Bref, juste à temps pour attraper le train de #metoo…

Vu la thématique, il ne faut pas se surprendre de la contribution incontournable d’un Centre d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles, en l’occurrence le CALACS Agression Estrie, parmi les partenaires de cette « innovation » . On ne peut pas être contre la vertu, si des gestes concertés peuvent prévenir des agressions sexuelles ou venir en aide aux éventuelles victimes. Encore faut-il s’entendre sur ce que sont les violences sexuelles…

De la sensibilisation à la paranoïa…

La campagne « Ni viande, ni objet » prétend répondre à « la nécessité de s’informer sur cette problématique [les violences sexuelles], à laquelle ils [les jeunes] sont confrontés au quotidien [sic]. » On retrouve sur leur site trois types de violences sexuelles qui « sont partout, prennent de multiples formes et font malheureusement partie intégrante de notre environnement, de notre culture. » On ne rigole plus.

Parmi les trois types de violences sexuelles évoquées, la définition même d’agression sexuelle reste crédible : « Incidents graves et criminels (attouchements, agrippement, viol, baisers ou caresses non désirés, rapports forcés, etc.) dont les conséquences sur la santé entraînent des troubles psychologiques, des blessures, des réactions physiques, en plus d’avoir des répercussions sociales importantes telles l’isolement, la peur ou le suicide. »

La définition de « harcèlement sexuel » ouvre en revanche la porte à une subjectivité tendancieuse : « Le harcèlement sexuel représente tout acte à connotation sexuelle ressenti comme non désiré par la personne qui le subit. » Des accusations de harcèlement sexuel doivent reposer sur des gestes concrets posés par un agresseur, et non sur le « ressenti » d’une plaignante. Il peut exister une différence déterminante entre une victime d’agression et une personne paranoïaque ou pire, de mauvaise foi.

La troisième définition de violences sexuelles présentée par ces idéologues a justement de quoi stimuler une paranoïa injustifiable :

« Faire des gestes ou dire des paroles obscènes, poser des regards insistants ou déplacés, siffler ou interpeller de façon suggestive, faire des remarques à caractère sexuel sur l’apparence ou l’habillement, faire des commentaires ou avoir des comportements sexistes tels des blagues et des taquineries à teneur sexuelle, intimider, poser des gestes intrusifs qui ne respectent pas l’intimité ou l’espace personnel des autres, menacer ou harceler des personnes en ligne en faisant l’usage de références sexuelles, tenir des commentaires violents et haineux à connotation sexuelle, etc. Au quotidien, nous sommes témoins, victimes, voire à l’origine de plusieurs de ces gestes. »

Il devient évident, devant pareil étalage de présumées agressions (mises en gras) qui relèvent davantage de la balourdise que de la violence sexuelle, que la campagne « Ni viande, ni objet », loin de se contenter de faire de la prévention sur la violence sexuelle, instaure un climat de défiance et d’antagonisme entre des garçons et des filles encore vulnérables à une propagande victimaire.

Il y a de quoi frémir, devant la proposition du Conseil du statut de la femme, adressée l’automne dernier à la ministre de la Condition féminine, Hélène David, visant à étendre aux niveaux primaire et secondaire la soi-disant sensibilisation qui contamine de plus en plus le tissu social collégial et universitaire. Y aura-t-il une fin à ce matraquage des stéréotypes féministes d’homme prédateur et de femme victime auprès de notre jeunesse ? Aucune société dite humaniste n’a le droit moral de perpétuer pareille dérive.

« Culture du viol » : comment créer une paranoïa victimaire en milieu scolaire… (1)

Je reproduis ici le premier de deux articles parus respectivement le 30 mars et le 6 avril 2018 ayant pour thème la « culture du viol » et la paranoïa sexuelle que des « spécialistes » tentent de nous faire passer pour de la sensibilisation.  Si je les rediffuse, c’est parce que l’étendue de cette propagande victimaire m’avait estomaqué à l’époque et que la situation n’a certainement pas dû s’améliorer depuis.

« Culture du viol » : « prévention » dès le primaire et « sentinelles » dans nos cégeps ?

Le délire victimaire qui ébranle depuis la rentrée le Québec comme l’Occident quant à une soi-disant « culture du viol » tentaculaire, omniprésente, sournoise, perfide et mortifère et qui avait déjà réussi à faire son nid dans nos universités, vise désormais nos écoles primaires et secondaires. Puis-je vous dire à quel point je suis soulagé à l’idée que mon garçon de bientôt 23 ans n’ait pas à subir les effets primaires et secondaires de cette paranoïa idéologique…

En effet, le Devoir, qui se fait plus que jamais l’écho de cette diarrhée militante, relaie le discours du Conseil du statut de la femme qui sort momentanément de ses boules à mites afin de nous signifier à quel point, dès l’enfance, doit s’instaurer la prévention des agressions sexuelles. En arrivera-t-on à infliger à des bambins d’âge scolaire un lavage de cerveau misérabiliste à propos d’une « culture du viol » démonisant les petits garçons et victimisant les petites filles ?  Quel délire…

Le CSF a pourtant laissé entrevoir cette perspective dans le cadre de la consultation parlementaire sur l’actuel projet de loi 151 qui vise à lutter contre les agressions sexuelles : « Le Conseil demande à Québec d’obliger tous les établissements d’enseignement — primaires, secondaires, collégiaux, universitaires et même les écoles privées, comme l’École nationale de l’humour — à adhérer à la politique qui entrera en vigueur d’ici septembre 2019. »

Avec la mollesse qui caractérise souvent ses interventions, Hélène David, ministre responsable à la Condition féminine, a rétorqué ainsi au CSF : « Je ne veux pas me justifier, mais personnellement, j’ai essayé d’agir dans le territoire qui est le mien comme ministre. Je ne suis pas ministre au primaire et au secondaire. […] J’ose croire que notre travail va donner l’exemple pour les autres milieux », a fait valoir la ministre David. » Un répit momentané pour nos enfants…

« … Pas équipés pour comprendre ce qu’est le consentement. »

À en croire les idéologues qui perpétuent leur frénétique danse du bacon autour de la « culture du viol », nos jeunes, même adultes, ne savent pas trop comment se comporter en matière de sexualité : « Les cégépiens ne se sentent pas équipés pour comprendre ce qu’est le consentement. Même après avoir vu la vidéo sur la tasse de thé […] ils avouent ne pas être capables d’évaluer par eux-mêmes s’ils ont toujours donné leur consentement », a-t-elle mentionné. » En clair, nos jeunes sont des handicapés relationnels. Il faut lire pareil boniment pour croire qu’il ait été dit…

La situation des cégeps serait à ce point critique que des sentinelles seraient envisagées afin de lutter contre la « culture du viol » : « Pour lutter adéquatement contre les violences sexuelles, les cégeps devraient s’inspirer de ce qui se fait en matière de prévention du suicide et instaurer des « sentinelles » sur chaque campus, propose le comité de la condition des femmes de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) dans un avis présenté vendredi à la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David. »

Il n’y a rien de trop beau afin de lutter contre toutes ces « agressions sexuelles » qui se multiplient dans le quotidien de nos étudiantes : « En matière de prévention, l’une des idées proposées par le comité de la condition des femmes est de créer, dans chaque cégep, un « comité intercatégoriel de concertation » composé de représentants étudiants et syndicaux, d’une infirmière, d’un psychologue, d’une travailleuse sociale et d’un membre de la direction, soutenu par un intervenant spécialisé provenant d’un organisme d’aide aux victimes. » Qui d’autre qu’une intervenante d’un incontournable CALACS serait mieux placée pour compléter ce commando d’élite ?

Comment douter de « l’épouvantable » gravité de la situation, quand une enquête de l’ultra « objective » UQÀM fait état d’une situation soi-disant catastrophique, une fois rendus dans nos universités « dépravées » : « Plus du tiers des 9284 répondants (36,9 %) à cette enquête sans précédent affirment avoir vécu une forme de violence sexuelle depuis leur entrée à l’université. Les chercheuses considèrent comme de la violence des agressions physiques, des tentatives de viol, du harcèlement sexuel (par exemple, répétition de blagues à caractère sexuel), ou encore du chantage en retour de considérations futures liées à l’emploi ou au milieu scolaire. »

C’est bien pour dire : j’ai complété un baccalauréat en études littéraires françaises à l’UQTR et un certificat en journalisme à la très sexuellement sinistrée université Laval. Il m’a toujours semblé que les gars étaient généralement respectueux des filles. Il faut croire, soit que les gars ne sont plus ce qu’ils étaient, soit que des féministes fanatisées et opportunistes nous mènent en bateau. Après tout, leur « sensibilisation »  a bien fait rentrer 23 M $ répartis sur cinq ans dans les coffres des universités. Les affaires sont les affaires…

mercredi 9 juin 2021

Maxime Gaget, séquestré, torturé, blessé au couteau, brûlé au fer et à l’acide par sa conjointe…

Maxime Gaget
Ce billet a été publié une première fois le 2 mars 2018 dans dixquatre.com.

Son histoire a fait le tour du monde. Il suffit de taper « Maxime Gaget » sur Google pour s’en rendre compte. Évidemment, aucun média québécois n’en a parlé. Normal. Faut pas énerver les néo-féministes. Et puis, lever le voile sur la violence conjugale subie par les hommes, c’est banaliser celle vécue par les femmes (air connu…).

Ça, c’est sans compter la désinformation étatique, comme celle du Secrétariat à la condition féminine qui tente toujours aussi maladroitement de présenter des signalements de violence conjugale comme des infractions avérées :

« En 2014, les services policiers du Québec ont enregistré 18 746 infractions contre la personne commises dans un contexte conjugal et les victimes étaient majoritairement des femmes. »

Tout en maintenant cette même vision biaisée des cas de violence conjugale, le ministère de la Sécurité publique nous livre cependant cet énoncé surprenant :

« Pendant que le nombre de victimes de sexe féminin fluctue au fil des ans, une tendance plus précise se dégage quant aux victimes de sexe masculin. En effet, le nombre de victimes masculines n’a cessé d’augmenter durant la dernière décennie, et ce, en dépit d’une légère régression de 1,8 % en 2013. Soulignons que le nombre de victimes masculines dans un contexte conjugal a fait un bond remarquable de 35,4 % de 2006 à 2015. »

Comment interpréter cette hausse « remarquable » ? Les femmes deviennent-elles de plus en plus violentes ? Les hommes dénoncent-ils davantage ? Commence-t-on enfin à les prendre au sérieux ?

« Le monstre »

C’est dans ce contexte particulier qu’il faut situer le drame vécu par Maxime Gaget, bien qu’il soit survenu en France, pays où la violence conjugale subie par les hommes reste par contre tout aussi ignorée qu’au Québec.

Maxime fait la connaissance de sa future tortionnaire par le biais des réseaux sociaux. Une première rencontre survient, et celle qu’il surnommera Nadia dans son livre choc intitulé Ma compagne, mon bourreau, ne tarde pas à l’inviter à vivre avec elle et ses deux jumeaux de 11 ans. La situation a vite fait de dégénérer :

« La déshumanisation de Maxime commence. Nadia casse ses lunettes, lui ordonne d’emmener et de récupérer les enfants à l’école. Pour déjeuner, elle ne lui donne que quatre euros. Les retards, les absences et sa mauvaise vue lui coûtent son emploi. Maxime est livré à temps plein à la perversité de son bourreau. Après s’être occupé des enfants, du ménage, des courses, Maxime est assigné à dormir sur un tapis de sol avec un blouson pour couverture. Il est privé de douche et de toilettes. Un soir d’hiver, Nadia lui fait prendre une douche glaciale, fenêtre ouverte. « Comme des centaines d’aiguilles ». Quelques jours plus tard, pour « se rattraper », il a le choix entre une autre douche gelée ou une brûlure. Il tend docilement son avant-bras, sur lequel elle pose un couteau chauffé sur la plaque électrique et qui lui décolle la peau. Un autre jour, elle le frappe avec un manche à balai, lui assène plusieurs coups, fait du trampoline sur son ventre. C’est d’abord le goulot d’une bouteille d’acide chlorhydrique qui se retrouve plaqué sur ses lèvres, puis un couteau de 20 cm sous la gorge. Les enfants, témoins permanents, supplient leur mère, qui lâche prise. »

Au cours d’une entrevue qu’il nous a accordée à Tant qu’il y aura des hommes, (émission discontinuée depuis, NDA) émission que j’anime en compagnie de Lise Bilodeau sur Radio Média Plus.ca, Maxime nous a confié que la lame du couteau avait avoisiné dangereusement sa carotide…

Comment expliquer qu’il ait accepté de subir pareil martyr ? Même sa famille, venue le délivrer après que le frère de sa tortionnaire l’ait alertée, ne comprend pas, comme en témoigne ce documentaire, dont les images de blessures sont à peine soutenables. À Lise et à moi, Maxime révélera qu’il était continuellement menacé de fausses allégations de pédophilie à la police chez qui Nadia disait avoir des contacts, une tactique plus courante qu’on ne voudrait l’admettre dans nos sociétés occidentales où la présomption d’innocence n’existe plus, officieusement, bien sûr. La peur de voir les enfants battus par leur mère le retenait également. Ils ne l’auraient été « qu’une fois ».

Les séquelles sont extrêmes : « Elle m’a rendu en puzzle, dans ma tête et dans mon corps. » Maxime passe huit fois sur le billard. Son nez est refait à 100 %, comme son oreille. Son œil droit ne se rouvre qu’au bout de quatre jours ; on remarque alors que sa rétine est décollée. Certaines marques ne sont pas parties, même six ans après. Entre ses sourcils, trois cicatrices forment un triangle. « Ça, c’est l’embout de la bouteille de javel qu’elle m’avait collé entre les yeux. Un peu de liquide est sorti, ça a mal cicatrisé. » Une infirmière de vingt ans de métier lui lance qu’il est « le deuxième cas le plus grave qu’il m’ait été donné de voir ».

Maxime nous a affirmé vouloir ouvrir les yeux de la société française sur toutes les formes de violence et précise qu’il ne vise pas exclusivement celle vécue par les hommes. Toute forme de sévices doit être dénoncée et stoppée, affirme-t-il, même celle infligée aux animaux, ce qui ne l’a pas empêché de préciser au Figaro :

« Au moment même où nous parlons, des hommes se font martyriser, rabaisser plus bas que terre. Environ un homme meurt tous les treize jours sous les coups de sa compagne », assure-t-il, évoquant les chiffres de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. »

Il serait temps de constater cette réalité, quitte à bousculer certaines susceptibilités…

samedi 5 juin 2021

Victimes du vaccin ? La CAQ vous indemnisera jusqu'à la mort...

Christian Dubé
Le gouvernement Legault est si confiant dans les vertus des vaccins expérimentaux contre le coronavirus qu’il vient de bonifier son sécurisant programme d’indemnisation contre leurs éventuels effets secondaires, si négligeables, nous rassure-t-il.  En fait, vous serez indemnisé… jusqu’à la mort !  N’est-ce pas une bonne nouvelle ?  Selon Radio-Canada :

« Radio-Canada a appris que les préjudices corporels et les décès liés à la vaccination contre la COVID-19 ont été ajoutés la semaine dernière au Programme d'indemnisation des victimes d'une vaccination, quatre mois après le début de la campagne, en décembre. »

Vous avez dit : « victime » ?

Vous noterez l’emploi du mot « victime ».  Eh oui, on peut être victime du vaccin sensé nous empêcher de devenir… victime de la covid-19.  Réjouissez-vous car des séquelles permanentes et même un décès pourrait vous mériter un versement moyen dépassant les 120 000 $. 

Ça ne vous donne pas envie de remplir votre rôle de bon citoyen et de courir vous faire piquer ?  Et que dire de vos enfants, auxquels vous pourriez faire comprendre l’importance, à leurs risques, bien sûr, de recevoir un vaccin potentiellement dangereux dont la plupart des études sérieuses indiquent qu’ils n’en ont absolument pas besoin.

« Un mort, c’est un mort de trop. »  - François Legault

« Un mort, c’est un mort de trop », affirmait en le 26 octobre dernier notre riant premier ministre.  On ne retrouve étrangement plus trace de cette déclaration solennelle dans les médias subventionnés.  Heureusement, le doc Mailloux l’a soulignée et commentée, en termes pour le moins crus, accusant notre vénérable premier ministre d’infantiliser la population en dramatisant le poids social d’un seul décès en temps de pandémie.

« C’est le prix de la vaccination. » - Christian Dubé

Si un mort causé par la covid-19 en est un de trop, il en va différemment d’un décès entraîné par la vaccination, devait nous révéler le très empathique ministre de la Santé, Christian Dubé, à l’occasion d’un premier décès causé par une première dose d’Astra Zeneca :

« « C’est le prix de la vaccination », a reconnu le ministre de la Santé, Christian Dubé, lors de l’annonce d’un premier décès au Québec en conséquence de l’inoculation du vaccin d’AstraZeneca contre la COVID-19. »

On constate ici que la CAQ innove avec une conception révolutionnaire de fatalité à gravité variable.  Faut-il croire que les « experts » qui conseillent si judicieusement ce gouvernement novateur aient déterminé qu’une personne décédée de la covid était encore plus morte qu’une autre emportée par un vaccin ?

À ceux qui seraient tentés de critiquer notre dévoué gouvernement, ne voyez-vous pas tout ce qu’il y a de noble et d’héroïque à mourir vacciné plutôt que de décéder bêtement de la covid-19 ?  Et pour nos enfants, quelle belle occasion de passer de vie à trépas avec la tranquille assurance d’avoir sauvé grand-maman ?  Laurence Jalbert les bénira.

Astra Zeneca : on cesse la première dose, mais on accélère la deuxième…

Notre ministre de la Santé est difficile à suivre, mais gageons que les « experts » le guident avec sagesse et bienveillance vers des voies apparemment contradictoires.  Après qu’une quinzaine de pays et l’Union européenne ait suspendu le recours à l’Astra Zeneca, notre comptable favori décidait de suspendre la première dose de ce vaccin problématique :

« Québec n’offrira plus le vaccin d’AstraZeneca comme première dose, une décision appuyée par une nouvelle recommandation en ce sens du Comité d’immunisation du Québec. »

Peut-on se surprendre d’apprendre qu’il souhaite désormais accélérer l’administration d’une deuxième dose de ce vaccin douteux, quand il ne devient pas fatal ?  Selon cet article :

« La deuxième dose du vaccin d’AstraZeneca pourra être administrée après seulement huit semaines, a annoncé Québec jeudi. Le ministre de la Santé appelle également les 18-40 ans à accélérer leur prise de rendez-vous afin que la campagne de vaccination se poursuive. »

L’article se veut rassurant à propos de risques de thrombose présumément moindres que pour la deuxième dose :

« Quelque 500 000 Québécois ont reçu une première dose du vaccin d’AstraZeneca. Une seconde injection de vaccin du même fabricant est toujours recommandée et les risques de thrombose qui y sont associés sont beaucoup moins grands pour la deuxième dose – une chance sur un million, plutôt qu’une chance sur 100 000. »    

Si les risques d’une deuxième dose sont si minimes, comment expliquer que l’Union européenne ait décidé de ne pas renouveler son contrat avec Astra Zeneca après que 15 pays en aient suspendu l’utilisation ?  Ne pas renouveler un contrat et suspendre l’utilisation d’un vaccin ne signifie-t-il pas ne plus administrer ni de première, NI de deuxième dose ?

Pourquoi s’inquiéter ?

L’avenir nous dira ce que nous réserve la déconcertante décision de la CAQ de donner un feu vert si précipité à une deuxième dose d’Astra Zeneca.  Mais pourquoi s’inquiéter ?  Le programme d’indemnisation des victimes du vaccin a été élargi à celles qui auront subi des séquelles permanentes allant jusqu’à la mort des suites d’une vaccination contre la covid-19. 

Et puis, si vous ou l’un de vos proches décédait, notre bon ministre pourra déclarer, réconfortant : « C’est le prix de la vaccination ! »

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...