dimanche 30 mai 2021

Rassemblements familiaux : il faudra désormais compter avec le facteur éolien !

François Marquis
Lors de sa prestation tant remarquée, à défaut d’être saluée, à Tout le monde en parle, l’expert François Marquis avait semé un émoi bien compréhensible parmi la population et sans doute au sein du milieu scientifique québécois en affirmant que les vents dominants expliquaient selon lui l’absence d’éclosions à la suite de la manif du 1er mai réunissant plus de 30 000 irresponsables aux abords du stade olympique.

Le docteur Marquis prouvait ainsi, à un Guy A Lepage jeté dans un émerveillement limitrophe de l’hébétude, qu’une expertise pratique en virologie, en infectiologie ou en microbiologie n’était nullement nécessaire pour prendre position sur un sujet aussi pointu et complexe que la covid-19, ses causes et les moyens de la prévenir.  Au diable les Raoult, Perronne, Toussaint, Toubiana et autres Henrion-Caude, dépositaires d’une expertise reconnue dans l’un ou l’autre de ces domaines si facultatifs, pour ne pas dire inintéressants.

Le vent dans les voiles

Fort de cette nouvelle percée dans notre compréhension collective de la prévention contre ce fléau si meurtrier qu’il implique un taux de survie d’à peine 99,67 %, des mesures concrètes et novatrices doivent impérativement être envisagées et appliquées lors des réunions familiales qui, on s’en doute, viendront bientôt menacer notre quiétude sociétale.

Comme le vent est devenu notre allié, il est évident que l’installation de ventilateurs, à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur des domiciles, si le facteur éolien devait nous faire faux bond, doit sans retard devenir une nouvelle norme sociale.  Les fautifs qui tenteraient de se soustraire à cette mesure essentielle devraient se voir sanctionnés d’une amende de 1500 $, puis de 6000 $ en cas de récidive.

Nous on est dans le vent

La musique adoucit les mœurs et, à moins que vous ne soyez un terroriste islamiste, elle pourrait devenir un facteur de prévention inestimable contre ce virus assassin.  Encore faut-il s’en remettre à un choix éclairé.  En voici une sélection, parmi plusieurs autres titres :

-        l’œuvre complète d’Alain Barrière;

-        Nous on est dans le vent, de Pierre Lalonde;

-        Blowing in the wind, de Bob Dylan;

-        Le vent nous portera, de Noir Désir;

-        Wind of change, des Scorpions;

-        Qui sème le vent récolte le tempo, de MC Solaar;

-        Passager du vent, de René Aubry;

-        Vive le vent, de Tino Rossi;

-        Dust in the wind, de Kansas;

-        The wind cries Mary, de Jimmy Hendrix;

-        J’t’emmène au vent, de Louise Attaque;

-        Candle in the wind, d’Elton John.

À noter que toute œuvre musicale incluant les instruments à vent pourrait sauver des vies, mais la chanson Against the wind, de Bob Seger, devrait être bannie, vu son effet neutralisant sur le facteur éolien.

Nos inquiétudes, balayées par le vent

Afin de renforcer notre immunité collective, même si l’on a reçu un vaccin expérimental sans garantie d’efficacité ni même de survie, quoi de mieux, pour oublier nos soucis, qu’une soirée de cinéma maison, masqués et en respectant la distanciation soucieuse, tout en prévoyant des entractes aux 15 minutes afin de nous laver régulièrement les mains ?

Parmi nos suggestions de films préventifs, mentionnons :

-        Autant en emporte le vent, avec Clark Gable et Vivien Leigh;

-        Le masque, avec Jim Carrey;

-        Des temps et des vents, avec Ozen Oskan;

-        Écrit sur du vent, avec Lauren Bacall et Rock Hudson;

-        Le vent sombre, avec Billy Beck;

-        Quatre garçons dans le vent, avec les Beatles;

-        Du vent dans mes mollets, avec Isabelle Carre;

-        Des vents contraires, avec Audrey Tautou

-        Le vent se lève, avec Cillian Murphy;

-        Les messagers du vent, avec Christian Slater.

Une hypothèse balayée par le vent ?

Personnellement, je suis surpris de l’indifférence apparente du bon docteur Horacio Arruda devant les propos d’expert du docteur Marquis, lui qui adopte si rapidement une idée pour en changer 15 minutes plus tard.  Si seuls les imbéciles ne changent pas d’idée, il faut reconnaître du génie chez notre directeur de la santé nationale bien aimé. 

Et que dire du mutisme de François Legault, dont l’habituel enthousiasme de croque-mort ne s’est pas cette fois-ci manifesté ? Aucune mesure découlant des révélations du docteur Marquis n’a été annoncée.  Comment peut-on ignorer les propos de pareil expert ?

Quant à Christian Dubé, notre ministre de la Santé, n’a-t-il pas prouvé qu’un comptable peut faire un travail aussi signifiant qu’un intensiviste vulgarisateur sans formation sur les virus ou qu’une cellule de crise de 17 personnes dont seul le docteur Arruda représente la science ?  Pourquoi ne s’est-il pas exprimé sur l’hypothèse si novatrice et audacieuse du Docteur Marquis ?

Comme Socrate, Galilée, De Vinci, et tant de précurseurs en proie à des vents contraires, François Marquis se voit ignoré de nos décideurs.  Le bon docteur vient donc de joindre les rangs des grands esprits scientifiques dont les propos ont semblé à leur époque respective avoir été écrits sur du vent.

mercredi 26 mai 2021

Covid-19 : François Marquis, « l’expert » dans le vent…

François Marquis
Tôt ou tard, il faudra bien séparer les enfants des grandes personnes, les vulgarisateurs sans expérience sur le terrain des véritables spécialistes des virus. 

Une preuve éclatante de l’incompétence des premiers a récemment été donnée à l’émission Tout le monde en parle lorsque l’animateur Guy A Lepage a interrogé « l’expert » François Marquis sur l’absence d’éclosions dramatiques qu’il avait pourtant anticipées le 3 mai dernier à la suite de la manifestation du premier mai qui avait réuni plus de 30 000 personnes.

« Juste par les vents dominants (sic !), on a été chanceux. »

Je reprends ici l’explication surréaliste du docteur Marquis, énoncée lors de ce moment d’anthologie qui mérite d’être méticuleusement conservé dans notre patrimoine télévisuel :

« Guy A Lepage : …Pourtant, ce qui est pas arrivé après la manif du premier mai dernier, à part quelques cas isolés en Beauce, tout le monde s’attendait à ce qu’il y ait des éclosions…

François Marquis : Moi le premier…

GAL : Comment vous expliquez ça ?

FM : En fait, il y a plusieurs façons de l’expliquer, pis honnêtement, on l’a pas, la réponse. Un, on aurait pu être vraiment, vraiment chanceux, ça c’t’une chose. La deuxième chose qui nous a aidé beaucoup là-dedans, c’est que c’était à l’extérieur, et peut-être que juste par les vents dominants (sic !), on a été chanceux. »

Comment a-t-il pu commettre pareille gaffe ?

J’ai la plus grande difficulté à comprendre comment Marquis a pu se planter de si magistrale façon ce 3 mai fatidique alors que de nombreuses manifestations réunissant parfois jusqu’à 10 000 personnes avaient eu lieu l’été dernier, sans masques et sans distanciation sociale.

Avons-nous alors entendu parler d’une vaste série d’éclosions mortifères ?  Notre système de santé s’est-il retrouvé au bord de l’effondrement ?

Peut-on alors envisager la thèse voulant que des « complotistes » se soient retrouvé isolés dans leurs foyers, perclus de douleur, se traînant sur le sol en proie à de vives convulsions, tentant d’atteindre la poignée de leur porte d’entrée en vue de lancer un dernier appel au secours avant de s’effondrer, inertes, assommés ou possiblement décédés, abandonnés de leurs proches, de leurs amis, de leur famille, et même de leur chien, découragé par tant d’inconscience ?

Il était évident pour toute personne le moindrement observatrice que la manifestation n’aurait aucun impact significatif.  Pas besoin d’être « expert »…

Un mépris digne de Martineau

Avons-nous besoin de prophètes de malheur brandissant les menaces les plus atterrantes, alors que gouvernement et médias cultivent sans relâche chez nous un sentiment de crainte perpétuelle qui affecte particulièrement les plus insécures et les plus hypocondriaques d’entre nous ?  Comment envisager que des êtres influençables et fragiles puissent faire la part des choses et garder la tête hors de l’eau devant pareil bombardement de craintes non fondées ?

Voyons un peu ce que notre « expert » affirmait en ce jour fatidique, pour sa crédibilité, du 3 mai :

« Rendu là, je me suis dit que la prochaine étape serait de voir les mêmes personnes faire une grosse pile de pneus au milieu du parc La Fontaine pour le Jour de la Terre et mettre le feu dedans! » illustre le chef des soins intensifs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. »

Qui donc « n’a rien compris ? »

On jurerait lire le mépris qui caractérise désormais Richard Martineau.  Mais le meilleur était à venir :

« Ils ont manifesté pour le retour de la vie à la normale et ils ont pris les moyens pour s’assurer que ça n’arrive pas. C’est l’illustration la plus directe que visiblement après 15 mois, ils n’ont rien compris! Ils ont offert au virus, aux variants un plateau en argent pour faire une série d’éclosions. Ça m’inquiète énormément », appuie le médecin spécialiste. »

J’adore l’expression « médecin spécialiste ».  Spécialiste en quoi ?  Il se définit lui-même en tant qu’intensiviste et interniste.  Le rapport avec une quelconque expertise sur les virus ?

Un triste bilan

En tout cas, le docteur Marquis ne pourra pas mettre sur le dos des manifestants le triste bilan de son lieu de travail.  En effet, la vétusté de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont serait un facteur déterminant quant au nombre de malades et de décès :

« Selon les données obtenues par Radio-Canada, 425 patients ont contracté la COVID-19 à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont depuis le début de la pandémie et 150 en sont morts. À Santa Cabrini, 91 patients ont contracté la maladie et 21 en sont morts. »

Il ne faudrait pas cependant commettre la même erreur que Marquis et se tromper de cible en le rendant responsable d’une situation sur laquelle il n’a que peu de contrôle.  Nous devons cependant faire preuve d’esprit critique et de sévérité, non seulement envers cet « expert » qui n’en est pas un, au point de se ridiculiser devant tout le Québec, mais aussi envers le média qui colporte ses boniments.

L’épisode du 3 mai et la triste déroute du 24 mai à TLMEP restent des illustrations pathétiques du manque de professionnalisme de Quebecor et de l’individu auquel ce média a commis l’imprudence d’offrir une tribune.

dimanche 16 mai 2021

Astra Zeneca : Dubé a-t-il fait preuve de négligence criminelle ?

Christian Dubé
La question se pose, devant la multiplication de cas de thrombose au pays, mais aussi par le fait que depuis la mi-mars, des sonnettes d’alarme stridentes commandaient la prudence, pour ne pas dire la suspension du vaccin Astra Zeneca.  Comment expliquer que Christian Dubé, comptable de profession métamorphosé en discutable ministre de la Santé, ait continué à rester aveugle devant tant de feux rouges et persisté à recommander ce vaccin potentiellement dangereux ?

Or, il aura fallu attendre le 13 mai pour que notre ministre se déniaise et suspende l’inoculation d’une première dose d’AstraZeneca :

« Québec n’offrira plus le vaccin d’AstraZeneca comme première dose, une décision appuyée par une nouvelle recommandation en ce sens du Comité d’immunisation du Québec. »

Or, près de deux mois auparavant, soit le 16 mars, on pouvait lire cette manchette inquiétante :

« Une quinzaine de pays, dont l’Allemagne, la France et l’Italie, ont suspendu par précaution l’utilisation du vaccin AstraZeneca contre la COVID-19, après le signalement d’effets secondaires « possibles », mais sans lien avéré à ce stade. »


Le 9 mai dernier, non sans hésitation, l’Union européenne leur emboîtait le pas :

 

« Sans surprise, L'Union européenne a décidé de ne pas renouveler son contrat avec AstraZeneca pour la fourniture de vaccins contre le Covid-19. En tout cas pour l'instant. L'annonce a été confirmée par le commissaire européen au commerce intérieur Thierry Breton sur France Inter, ce dimanche. "Nous n'avons pas renouvelé le contrat (avec AstraZeneca) après le mois de juin. On verra, on regarde ce qu'il se passe", a-t-il déclaré. »

 

Comme jouer à la roulette russe…

 

Comme si ces signaux n’étaient pas assez forts, il aura fallu que l’Ontario et l’Alberta suspendent à leur tour ce 11 mai le recours à ce vaccin pour le moins problématique :

« (Ottawa) Le vaccin d’AstraZeneca continue de causer des maux de tête dans la campagne d’immunisation au pays. L’Ontario et l’Alberta cessent de l’utiliser en première dose — Toronto, pour des raisons de sécurité, et Edmonton, en invoquant des délais d’approvisionnement. Au Québec, on plaide que la question ne se pose pas puisque les réserves du vaccin sont « toutes ou presque » épuisées. »

Bref, en date du 11 mai dernier, aucune décision n’était prise par le ministre qui évoquait candidement le fait que « les réserves du vaccin sont « toutes ou presque » épuisées. »  Comme le disait si fort à propos Voltaire, on est vertueux dans l’impossibilité où l’on se trouve d’avoir des vices…

Il faudra donc attendre le surlendemain avant que de façon bien tardive et improvisée, Dubé annonce enfin la suspension de la première dose du vaccin à problème.  Comme toutes les doses ou presque ont déjà été utilisées, on peut redouter pour la santé des personnes inoculées.  

Cependant, devant le tollé entourant les risques liés à ce vaccin depuis deux mois, ces gens gardent une part de responsabilité importante pour ne pas avoir fait preuve d’une élémentaire prudence en allant exposer leur santé à un vaccin à risque.  C’était comme de jouer à la roulette russe.

« Je me sens flouée. »

Le Soleil a recueilli le témoignage de certains d’entre eux :

« Je me sens flouée. Avoir su, j’aurais attendu pour un autre vaccin », déplore Nicole Laniel, 65 ans, de Montréal.  

« Quand mon groupe d’âge s’est ouvert, on nous disait de nous dépêcher à se faire vacciner, car plus les gens de 65 ans et plus seraient vaccinés, plus on pourrait permettre d’assouplir les mesures. Ça ne me tentait pas de l’avoir ce vaccin-là, mais on se sentait aussi égoïste de ne pas le prendre mon mari et moi », témoigne-t-elle. 

Si elle confie alors avoir « jugé » des gens qui tournaient les talons devant l’AstraZeneca, les plus récentes annonces l’ont fait changer d’avis. Elle les comprend mieux. »

On voit le résultat des campagnes de « sensibilisation » du gouvernement et des médias à base de culpabilisation (« On se sentait aussi égoïste de ne pas le prendre. ») et même d’injures de la part de certains chroniqueurs allant jusqu’à traiter de cons ou d’édentés ceux qui refusaient de se faire vacciner.

Dubé, coupable de négligence criminelle ?

Avec le recul, il est désormais facile de comprendre pourquoi la Coalition Avenir Québec souhaitait tant inclure une clause d'immunité judiciaire inconditionnelle dans son projet de loi 61 concernant toute décision problématique ayant eu le douteux mérite d’avoir été commise « de bonne foi ».

Les semaines à venir nous révéleront l’impact réel de l’AstraZeneca sur les gens qui auront commis l’imprudence d’en recevoir une première dose. Il sera alors temps d’évaluer l’impact de la négligence et de l’irresponsabilité du ministre Dubé.

Examinons donc la définition de négligence criminelle tirée de notre législation canadienne :

« Négligence criminelle

·         (1) Est coupable de négligence criminelle quiconque :

o   a) soit en faisant quelque chose;

o   b) soit en omettant de faire quelque chose qu’il est de son devoir d’accomplir,

montre une insouciance déréglée ou téméraire à l’égard de la vie ou de la sécurité d’autrui. »

On peut lire plus loin, en cas de décès (Nous en avons déjà eu un fortement médiatisé.) :

« Le fait de causer la mort par négligence criminelle

220 Quiconque, par négligence criminelle, cause la mort d’une autre personne est coupable d’un acte criminel passible :

·        a) s’il y a usage d’une arme à feu lors de la perpétration de l’infraction, de l’emprisonnement à perpétuité, la peine minimale étant de quatre ans;

·        b) dans les autres cas, de l’emprisonnement à perpétuité. »

 

Les manigances de Dubé qui tente par la coercition du passeport vaccinal et par l’obligation imposée au personnel de la santé (sauf aux médecins !) de forcer la population à se faire vacciner pourrait fort bien correspondre à l’article 219(1) :

« est coupable de négligence criminelle quiconque a) soit en faisant quelque chose (coercition et manipulation de masse); b) soit en omettant de faire quelque chose qu’il est de son devoir d’accomplir (suspendre au plus sacrant l’AstraZeneca), montre une insouciance déréglée ou téméraire à l’égard de la vie ou de la sécurité d’autrui. »

Il pourrait en aller de même pour l'article 220, le fait de causer la mort par négligence criminelle, dans le cas de décès consécutifs à l'inoculation du vaccin à risque.

Les semaines à venir nous révéleront l’impact réel de l’AstraZeneca sur les gens qui auront commis l’imprudence d’en recevoir une première dose. Il sera alors temps d’évaluer l’étendue de la négligence et de l’irresponsabilité du ministre Dubé.  Restera à déterminer si nous ne nous trouvons devant un cas patent de négligence criminelle.

samedi 15 mai 2021

Affaire Dominic Parker : bien sûr, le djihâd n’avait rien à voir avec ce meurtre…

Dominic Parker, victime
dans dixquatre.com. Si je le republie, c’est qu’il n’existe que bien peu de traces de cette sordide affaire dans notre mémoire médiatique.

Dans un billet datant du 14 mai 2016, j’avais traité du cas aussi spectaculaire qu’étouffé de cette gardienne d’enfant musulmane déclarée non criminellement responsable d’avoir tué et décapité une enfant de quatre ans à Moscou en 2014 au nom d’Allah.

En poursuivant mes recherches sur un autre cas que j’avais abordé il y a quelques années, j’avais découvert que Nabil Huruy avait bénéficié du même verdict en 2015 pour le meurtre sauvage, commis en 2013, de Dominic Parker, un pompier volontaire de 45 ans, père de deux filles, dans un café de Toronto. Je n’ai trouvé que très peu d’articles sur ce verdict, dont, fort heureusement, une chronique de Tarek Fatah, militant anti-islamiste bien connu, sur laquelle je reviendrai.

Rien là de surprenant : au Québec, seul le Huffington Post, sous la plume de votre humble serviteur, avait relaté le meurtre d’autant plus tragique et déconcertant qu’il s’était déroulé dans notre province la plus voisine.

L’homme, présenté simplement à l’issue du procès comme un résident torontois, a été déclaré schizophrène et paranoïaque. Il entendait des voix qui l’amenaient à croire qu’il était persécuté par le gouvernement.

Un facteur « oublié »…

Au risque de passer pour narcissique, étant le seul au Québec à avoir décrit les circonstances du meurtre en 2013, je vais devoir citer le compte-rendu commenté dont j’avais alors fait état dans le Huffington Post :

« C’est donc au matin du 14 septembre, dans un café torontois, que Dominic Parker a été poignardé à plusieurs reprises au cou par Nabil Hurhuy qui espérait, semble-t-il, parvenir à le décapiter. Ce geste fanatique lui aurait été inspiré par le Coran, qui exprime les beautés et nuances d’une religion d’amour. Quelques hypothèses d’extraits ont été avancées par les rares médias à avoir abordé le sujet. En voici :

« La sourate 8, verset 12, dit ceci : « Je suis avec vous. Affermissez ceux qui croient. Je jetterai l’épouvante au cœur de ceux qui dénient. Frappez-leur le haut du cou; faites-leur sauter les doigts. »

« La sourate 47, verset 4, renchérit : « Aussi, quand vous aurez des rencontres avec des dénégateurs, un bon coup sur la nuque ! Une fois inanimés, serrez-leur bien l’entrave. »

« La police de Toronto a déclaré que la victime était assise à boire un thé dans l’établissement quand le fou furieux a tenté de le décapiter, après lui avoir administré de nombreux coups de couteau à la tête et au cou. Il est décédé peu après 2h du matin à l’hôpital St-Michael.

« Selon le patron du Rotana Café, le fanatique se serait brièvement entretenu avec Parker sur un ton qui ne laissait en rien présager le massacre. « Il n’y avait aucun conflit. Dominic était normal », devait-il préciser, ajoutant que la victime, un habitué de son café, lui avait semblé choisie au hasard.

« La police, qui a arrêté le musulman peu après son forfait, marche sur des œufs, évitant de se prononcer sur le caractère fanatisé du geste criminel. Dominic Parker, très apprécié de son milieu et marié depuis 23 ans, a été décrit comme un homme calme et bon. »

L’histoire est un perpétuel recommencement…

Force est de constater que, comme dans le cas de la gardienne d’enfant musulmane, nous assistons au même scénario, hormis la proximité des lieux : un meurtre sanglant, une décapitation, cette fois non complétée, mais qui trahit une coutume barbare évoquée dans le Coran, une tendance à la dissimulation de la part des autorités policières et des médias, un procès tenu en catimini, dont le facteur religieux a été escamoté, un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de schizophrénie et une famille de la victime pour le moins perplexe.

Tarek Fatah a commenté ainsi le procès :

« La question tenue sous silence reste le rôle joué par la religion dans les gestes ou dans la schizophrénie de Nabil Huruy.

« À aucun moment, au cours du procès, qui que ce soit n’a évoqué le fait que l’événement s’est déroulé lors de l’anniversaire de l’attaque des États-Unis par Al-Qaida. La preuve à l’effet que Huruy « parlait d’Allah, etc. » n’a jamais plus été mentionnée. […] À aucun moment, le fait que Parker était soldat réserviste n’a été non plus évoqué.

« Comme 2015 tire à sa fin, nous constatons que le nombre de meurtres terroristes a atteint cette année le nombre de 378, ce qui signifie qu’il survient en moyenne une attaque terroriste par jour. Des centaines de victimes sont mortes sur cette planète et les tueurs étaient invariablement musulmans, revendiquant de tuer au nom de l’islam et pour le plaisir d’Allah.

« Est-ce que Nabil Huruy, originaire d’Arabie saoudite, était l’un de ces nombreux tueurs motivés par une interprétation de l’islam liée au djihad ? Nous ne le saurons jamais. Peut-être ne voulons-nous pas savoir. »

À la lecture d’une telle analyse, je me dis que Guy Turcotte aurait sans doute aimé être musulman…

vendredi 14 mai 2021

Pourquoi l’impunité aux auteures de fausses allégations d’agressions sexuelles ?

Lucy DeCoutere, diffamatrice
Une première version de ce billet, hélas, toujours d’actualité, est parue dans dixquatre.com le 4 octobre 2017.

La question peut choquer, mais elle n’en demeure pas moins des plus légitimes, car non seulement les auteures d’allégations mensongères d’agressions sexuelles bénéficient d’une immunité judiciaire injustifiable, mais, pour peu que leurs mensonges soient médiatisés, elles jouissent en prime du soutien aveugle et inconditionnel des groupes féministes et des médias. Les victimes de leurs mensonges subissent donc deux procès : celui de notre système judiciaire et celui du public.

Il y eu ces dernières années le cas des trois ex-partenaires sexuelles de Gian Ghomeshi, impliquées dans un procès qui n’aurait jamais dû se dérouler, et dont les malversations flagrantes ont été dénoncées à mots à peine couverts – « manque de considération pour la vérité » – par le juge William Horkins au moment de l’acquittement de l’ex-animateur de radio en mars 2016. On se rappellera que cette affaire fortement médiatisée avait donné naissance en 2014 au mouvement AgressionNonDénoncée, lancé par la Fédération des femmes du Québec.

Il est difficile de prêcher contre la vertu, mais quand on en arrive, une fois le verdict rendu, à continuer de s’acharner sur un innocent, même s’il a fait preuve, comme ses accusatrices, d’une sexualité questionnable, on manque dangereusement la cible et on torpille sa propre crédibilité. Dire que ces militantes continuaient à qualifier de « survivantes » des manipulatrices flagrantes en dit long sur leur degré de fanatisme.

Le cas d’Alice Paquet, tout aussi médiatisé, est encore plus révélateur d’un déni idéologique appuyé, alors que cette jeune femme n’a cessé de se contredire de jour en jour quant au viol qu’elle prétendait avoir subi de la part du député libéral Gerry Sklavounos. Mais le « meilleur » était à venir, comme le relatait TVA Nouvelles :

« Elle [Alice Paquet] avait dit que ça avait été tellement violent qu’elle avait eu des points de suture et qu’on lui avait fait une trousse médicale et après elle avait tout nié ça. Ça lui enlève de la crédibilité. Les policiers ont-ils réussi à démontrer qu’elle avait inventé, c’est une hypothèse », avance le criminaliste Jean-Pierre Rancourt. »

Pour finir de saper la crédibilité biodégradable de Paquet, le directeur des poursuites criminelles et pénale devait rendre une décision sans équivoque quant à ses accusations en février dernier :

« Après examen du rapport d’enquête produit par le Service de police de la Ville de Québec à la suite des allégations d’agression sexuelle visant le député de la circonscription de Laurier-Dorion, le DPCP conclut qu’aucun acte criminel n’a été commis. »

Le DPCP n’a pas dit, comme le laissera entendre un CALACS, « abandonne les poursuites pour insuffisance de preuves ». Il a dit « conclut qu’aucun acte criminel n’a été commis. » Or, si une instance judiciaire conclut qu’aucune agression n’est survenue, alors qu’une plaignante a affirmé préalablement le contraire, il implique obligatoirement qu’elle n’a pas dit la vérité. Il n’y a pas à sortir de là…

Méfait public et immunité judiciaire

Avec autant de circonstances incriminantes, Alice Paquet aurait très bien pu se voir accusée du délit de méfait public, selon l’article 140 du Code criminel canadien. En voici une définition :

« 140. (1) {méfait public}commet un méfait public quiconque, avec l’intention de tromper, amène un agent de la paix à commencer ou à continuer une enquête : a) soit en faisant une fausse déclaration qui accuse une autre personne d’avoir commis une infraction; (..) c) soit en rapportant qu’une infraction a été commise quand elle ne l’a pas été; (…) (2) {peine} quiconque commet un méfait public est coupable : a) soit d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de cinq ans; b) soit d’une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire. »

Or, non seulement Alice Paquet, comme la presque totalité des plaignantes à l’origine d’accusations injustifiées, n’a pas été inquiétée, mais elle a continué de bénéficier du soutien inconditionnel des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), et de Manon Massé, députée de Québec solidaire.

En plus des victimes accusées sans motif, trois instances publiques risquent de pâtir d’un tel dérapage juridique et public : les groupes féministes qui endossent et soutiennent de telles faussetés, un système juridique qui n’applique pas une loi pourtant existante qui condamne ces infractions, et les médias qui, bêtement, n’osent pas questionner une telle incurie. Est-ce à dire qu’affabulatrices et groupes féministes sont désormais au-dessus des lois ?

jeudi 13 mai 2021

Le retour de Martine Ouellet, un atout pour François Legault ?

Martine Ouellet
Comme si la présente situation politique n’était pas suffisamment tendue, nous apprenons ce 13 mai que Martine Ouellet compte effectuer un retour en politique en fondant un nouveau parti indépendantiste qui présentera 125 candidats aux prochaines élections.  Ouellet voudrait diviser le vote souverainiste et favoriser un deuxième mandat de François Legault qu’elle n’agirait pas autrement.

Une feuille de route cahoteuse

Le passage en politique de Martine Ouellet, d’abord en tant que ministre péquiste des Ressources naturelles, devenue ensuite indépendante de son propre parti, puis en tant que chef d’un bloc québécois qui lui a montré la porte après qu’elle a eu perdu en 2018 un vote de confiance, n’a rien d’un parcours particulièrement édifiant.

D’où l’importance de garder un devoir de mémoire envers pareil cyclone ambulant avant de voter pour elle…

Un comportement erratique, instable et despotique…

Tout au long de son passage en politique, Martine Ouellet s’est démarquée par un caractère difficile et peu conciliant, pour dire le moins.  J’avais relaté l’un de ses faits d’armes dans un billet publié le 23 mars 2017 dans dixquatre.com. Je le reproduis ici :

Martine Ouellet poursuit TVA car sa mère et elle ont eu de la peine…

Imaginez qu’un homme, chef de parti politique, envoie une mise en demeure aux commentateurs d’un média main stream en leur demandant une rétractation publique parce que sa mère et lui-même ont eu de la peine à la suite de critiques défavorables essuyées par le rejeton de maman. Quelle opinion en auriez-vous ?

Afin d’illustrer mon propos, je conserverai mot à mot des extraits de l’article que Le Devoir a consacré à l’événement en titre de ce billet, en remplaçant le nom original de Martine Ouellet par celui de Jean-François Lisée, choisi en raison de ses affinités souverainistes avec celle-ci. Je remplacerai aussi le nom du Bloc par celui du PQ. Voici :

« Selon les informations obtenues auprès de six sources distinctes, le célèbre avocat Guy Bertrand a été retenu par M. Lisée pour contester certains commentaires des participants, Bernard Drainville, Paul Larocque, Luc Lavoie et Caroline St-Hilaire. La mise en demeure stipulerait, indique-t-on en coulisses, que leurs propos ont fait de la peine à M. Lisée, ainsi qu’à sa mère. »

Poursuivons – sans jeu de mots – notre exercice avec des commentaires reprochés :

« Jean-François Lisée, entouré de sa garde rapprochée, de sa garde républicaine », disait Paul Larocque en guise d’introduction au segment de huit minutes de l’émission. « Jean-François Lisée s’inspire de René Lévesque avec un “J-F-rendum” (Martine-rendum dans l’original) pour aller consulter les membres du PQ », ajoutait-il.

« Son collègue Bernard Drainville disait pour sa part que la question du référendum « va être rédigée pour obtenir le résultat qu’il souhaite. […] Le problème fondamental, c’est le chef. Le problème fondamental, c’est le leadership. Et il passe à côté ».

« Caroline St-Hilaire ajoutait quant à elle que le chef péquiste était « en train d’inventer une façon de poser des questions sans jamais poser la question et se remettre en question. Et la base du leadership, c’est un peu d’humilité et oser poser les bonnes questions ».

« Luc Lavoie concluait que c’était « tellement stupide comme question » que c’en était « absurde ». Tous les quatre pensaient plutôt que le chef du parti québécois devait se soumettre à un vote de confiance — ce qu’il a décidé de faire cette semaine. »

Que penseriez-vous de Jean-François Lisée ?

Que penseriez-vous de Jean-François Lisée s’il avait vraiment décidé de poursuivre ces commentateurs en raison de propos certes critiques, mais ni haineux et encore moins calomniateurs ? Auriez-vous confiance en sa stabilité émotionnelle pour rester chef de parti ? Le trouveriez-vous suffisamment mature et réfléchi pour encaisser des coups nettement plus durs que des critiques dûment méritées ?

N’auriez-vous pas l’impression, dans l’éventualité improbable où il collectionnerait autant de gaffes que Martine Ouellet, de vous trouver devant un pantin désarticulé, victime de ses émotions, incapable d’admettre ses erreurs et d’accepter de se les faire servir ?

Quelle serait votre perception d’un chef qui aurait réussi la douteuse prouesse de faire fuir plus des deux tiers de ses troupes, de refuser toute remise en question sur son leadership, de rester sourd à toute demande de quitter son poste pour le bien du parti, de voir ses membres le déserter et de constater que ses derniers appuis lui tournent désormais le dos ?

Les hommes politiques ont bien leurs défauts. Mais je ne me rappelle pas en avoir vu un seul se conduire comme un adolescent attardé en envoyant une mise en demeure parce que sa mère et lui-même ont eu de la peine devant les critiques d’analystes dont c’est le travail de commenter l’actualité politique avec professionnalisme et sans complaisance. Aucun commentaire cité plus haut n’était ni grossier, ni vulgaire, ni diffamatoire, ni même injustifié.

Une réaction qui n’aide pas sa cause

Le comportement de Martine Ouellet ne rend aucunement service aux femmes en politique. Il entretient les préjugés qui les présentent comme de fragiles petites choses qui n’admettent pas la critique et qui ne peuvent donc pas en tirer parti. En s’offusquant de boutades sans malice comme celle de Paul Larocque sur le « Martine-rendum », Ouellet passe pour une adulescente immature et facilement frustrée.

Cette nouvelle s’inscrit dans la continuité de cet autre incident, que j’ai relaté dans ce billet[i], impliquant un journaliste de Radio-Canada accusé sans motif de harcèlement criminel par une femme ayant pratiqué le droit sans diplôme. Le chef de police ayant procédé à son arrestation injustifiable s’est dit inspiré de #metoo…

Martine Ouellet invoquera-t-elle à son tour ce mouvement pour justifier sa poursuite ? La victimite féministe qui s’intensifie depuis l’automne dernier (2016, NDA) connaîtra-t-elle une fin ? À partir du moment où les médias si souvent complices de ces dérives en deviendront pour une fois des – vraies – victimes, qui sait ? Peut-être bien…

En conclusion…

Personnellement, j’ai toujours éprouvé une souveraine – toujours sans jeu de mots – difficulté à supporter les primas donnas, qu’elles soient masculines ou féminines.  Vous me direz que l’incident que j’ai évoqué dans ce billet datant de 2017 est bien insignifiant et vous n’aurez pas tort. 

C’est précisément en raison de son insignifiance même que ce « haut fait » reste, paradoxalement, important puisqu’il est plus qu’évocateur de la personnalité même de Martine Ouellet : difficile, infantile, instable et conflictuelle.  Personne n’a besoin de pareille joueuse sur la scène politique actuelle, qui ne ferait que diviser le vote souverainiste et favoriser le retour de l'autocrate qui nous sert de premier ministre.


[i] BLOGUE | Eh oui, une femme peut faire arrêter un homme pour des « niaiseries » !

Olivier Kaestlé

Dans une récente chronique dénonçant les accusations sexistes de Manon Massé envers les hommes politiques, Joseph Facal n’hésitait pas à affirmer que les femmes aussi pouvaient dire des niaiseries. Un fait divers, ayant mené à l’arrestation sans motif d’un journaliste de Radio-Canada, vient de prouver qu’elles peuvent aussi en faire, et plus souvent qu’on veut bien le croire.

La « niaisante », en l’occurrence, s’appelle Yvonne Dubé. Elle est directrice de l’organisme Grands Frères Grandes Sœurs (GFGS) de l’Outaouais. Après des études en droit et un stage dans le cabinet d’un criminaliste d’Ottawa, elle a réussi… à ne jamais devenir avocate, on ne sait pourquoi.

Le journaliste accusé par Mme Dubé, Antoine Trépanier, avait révélé que le Barreau de l’Ontario avait obtenu une injonction permanente contre elle pour pratique non autorisée du métier d’avocat. Cette femme avait néanmoins trouvé le moyen de représenter des accusés dans des procès criminels entre septembre 2011 et mars 2012…

Or, Mme Dubé s’est bien gardée de mentionner ce douteux exploit lors de son entrevue d’embauche pour son poste actuel, ce qui allait entraîner ses problèmes judiciaires.

Après avoir découvert ce pot aux roses impliquant une personnalité publique locale, le journaliste Trépanier lui offre, au cours d’un entretien téléphonique enregistré, de s’expliquer lors d’une entrevue télévisée. Elle accepte, mais ne se présente pas. Il envoie donc, le lendemain, un courriel réitérant son invitation. Il s’agirait, selon Radio-Canada, du troisième contact du journaliste avec son accusatrice, après deux appels téléphoniques. En incluant un appel de Mme Dubé elle-même, quatre prises de contact en tout auraient été effectuées en deux jours.

Le soir même du courriel, Mme Dubé ne trouve rien de mieux à faire que de porter plainte contre le journaliste pour harcèlement criminel, rien de moins, et la police, de procéder instantanément à l’arrestation du journaliste, aussitôt relâché sur promesse de comparaître.

Facile de faire arrêter un homme

Dans un topo assez bien ficelé sur cet événement, le chroniqueur de La Presse, Patrick Lagacé, avoue candidement son étonnement devant une arrestation aussi arbitraire qu’injustifiable. S’il s’informait davantage sur certaines mesures étatiques quasi inquisitoriales comme la politique gouvernementale d’intervention en violence conjugale, il serait à même de constater à quel point il est facile pour une femme de faire arrêter un homme, qu’il soit son conjoint ou non, d’ailleurs.

Les corps policiers et notre magistrature ne l’admettront jamais publiquement, mais il y a belle lurette que la présomption d’innocence n’existe plus dans les cas d’accusation de violence conjugale, sexuelle ou de harcèlement. Du moment qu’un homme est impliqué, il peut se voir arrêté sans motif sur simple accusation de la part d’une femme. C’est là qu’on est rendu…

Lagacé écrit d’ailleurs : « Un avocat, hier, m’a dit : « On en parle parce que c’est un journaliste. Mais la vérité, c’est que chaque jour, des citoyens sont traités de cette façon-là par la police. La police ne veut plus faire d’enquêtes pour des causes semblables – je parle de chicanes de voisins, de harcèlement, de bousculades de stationnement : on arrête et on laisse la Couronne décider… »

Ce qui n’est pas clair dans la chronique de Lagacé, et qui gagnerait à être approfondi, c’est de déterminer à quel point l’arbitraire des arrestations vise surtout les hommes, du moment que les accusations sont portées par une femme.

Imaginons la même situation, mais avec une journaliste de Radio-Canada et une personnalité publique masculine qui aurait pratiqué le droit illégalement. Pensez-vous, ne serait-ce qu’une seconde, qu’il aurait suffi à cet homme de porter plainte pour que la journaliste soit automatiquement arrêtée pour harcèlement criminel ? Si vous croyez ça, c’est que le pot est déjà légal et que vous en avez fumé du bon.

Saluons tout de même ce moment de lucidité de Patrick Lagacé : « Ce n’est donc pas comme journaliste que je suis stupéfait par la saga Dubé-Trépanier. Oui, comme journaliste, c’est insultant. Mais Antoine Trépanier a l’appui moral, professionnel et juridique de Radio-Canada. C’est comme citoyen, d’abord et avant tout, que je suis inquiet. »

Et vous pourriez préciser, M. Lagacé, « comme citoyen de sexe masculin »…

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...