C’est en cherchant un post dans ma page
publique que je devais me rendre compte que quelque chose clochait. Un peu comme un meuble que vous êtes habitué
de trouver au même endroit dans une pièce de votre maison mais que votre
conjointe aurait décidé de changer de place.
Mais dans ce cas, les « meubles » en question ont été mis au
chemin. Il s’agit en fait des deux
articles que j’avais consacrés à la crise autochtone de Val d’or qui oppose des
plaignantes d’agressions sexuelles présumées à huit policiers.
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Aurai-je besoin de renforts pour les retrouver ?... |
Qui
dit vrai, qui ment, dans toute cette saga ?
Si certains témoignages présentés dans le reportage de Radio-Canada
semblent troublants et très ressentis, des détails, dont les « services » de
fellation qui auraient accordés à huit policiers à raison de 200 $ par tête de…
pipe, laissent songeurs. Où se situe la
vérité, où commence la fabulation, et dans quelle mesure ?
Le litige
Mais
ce n’est certainement pas ce questionnement, qui n’a cessé de faire la
manchette depuis le 22 octobre, qui aurait pu causer la suppression de mes
articles sur Facebook. Je précise qu’à
aucun moment, des représentants ou porte-parole de ce site ne m’ont informé de
leur décision de supprimer mes deux textes et que c’est tout à fait par hasard,
ce samedi, que je devais constater leur disparition.
Dans
le premier, je révélais une information parue dans la version imprimée d’un article de Félix Séguin, du Journal de
Montréal, annonçant une subvention de 6,1 M $ promise par le premier
ministre Philippe Couillard au CAAVD ce 4 novembre. Curieusement, cette information, pourtant de
première importance, avait été supprimée dans la version électronique du même
texte. Y avait-il eu des pressions exercées pour que ce scoop ne s’ébruite pas
? Afin de prouver mon information,
j’avais scanné l’extrait publié dans la version papier du Journal.
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L'extrait supprimé de la version électronique. |
Il y
avait lieu de s’interroger, ce que j’ai fait, sur les motivations du CAAVD de
participer à un reportage condamnant d’avance des policiers pour voir ensuite
leur subvention annuelle de 2 M $, chiffre déjà imposant également mentionné
dans un article du Journal de Montréal,
triplée du jour au lendemain, en surfant sur ce qui, jusqu’à présent, ne reste
qu’au stade d’allégations. Que
d’émotions dans ce dossier ! De
manipulation ?
On
pourrait le croire si l’on considère le point de vue de Stéphane Grenier,
directeur de la Piaule, un établissement venant en aide aux itinérants dont à
peine 20 % sont autochtones. Il dit
redouter de voir un monopole financier échoir au CAAVD, qui laisserait pour
compte l’essentiel de ses usagers.
Plus grave encore, cet intervenant accuse, dans une lettre envoyée à son député, la directrice du CAAVD, Édith Cloutier : « Je me rends compte que nous avons tous été manipulés par Madame Cloutier. Val-d'Or, ses citoyens et sa police sont les otages d'une personne qui ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs. D'ici peu, nous vivrons une nouvelle crise. » Cette nouvelle crise sera-t-elle aussi médiatisée que le reportage de Radio-Canada ? On pourrait en douter…
Plus grave encore, cet intervenant accuse, dans une lettre envoyée à son député, la directrice du CAAVD, Édith Cloutier : « Je me rends compte que nous avons tous été manipulés par Madame Cloutier. Val-d'Or, ses citoyens et sa police sont les otages d'une personne qui ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs. D'ici peu, nous vivrons une nouvelle crise. » Cette nouvelle crise sera-t-elle aussi médiatisée que le reportage de Radio-Canada ? On pourrait en douter…
Dans
mon deuxième article disparu, je m’interrogeais sur les motivations pour le
moins mystérieuses ayant poussé le CAAVD à payer la caution d’une femme
autochtone, Priscilla Papatie, ayant témoigné à l’émission Enquête. Mme Papatie avait
été incarcérée pour bris de probation.
Retour d’ascenseur ? Je
soulignais l’extrême réserve de la directrice adjointe de cet organisme, Sandy
McGuire, à donner des raisons claires sur cette intervention de son
organisme.
Achalandage record
La
parution du premier de mes deux articles a suscité un achalandage record dans
mon blog. Après un démarrage plutôt
lent, je voyais les visites augmenter de minute en minute. Un coup d’œil à la provenance des visiteurs
m’indiquait que l’écrasante majorité venait de Facebook. Je ne pouvais cependant localiser la
provenance exacte, mais mon impression est qu’il s’agissait d’une page très en
vue expliquant pareil raz-de marée dans mon blog.
Mon
deuxième texte devait susciter un achalandage plus modéré, mais il m’est
difficile d’établir à quel point sa disparition de Facebook explique cette
modération, dans l’impossibilité où je me trouve de déterminer le moment exact de la
suppression, découverte par hasard.
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À méditer, pendant que c'est encore permis... |
À
l’évidence, des pressions ont été exercées afin de faire disparaitre mes textes
par des gens suffisamment importants pour faire obtempérer Facebook. De qui s’agit-il et quelles sont leurs
motivations ? Vos suppositions là-dessus
valent les miennes. Il suffit de se
demander qui ces textes dérangent le plus…
Quoi
qu’il en soit, dans le contexte que nous connaissons où des vierges offensées de
gauche, féministes étatiques ou inclusives multiculturelles, essaient d’imposer
un bâillon sur tout discours remettant en cause leurs positions, il n’est
malheureusement pas surprenant de voir Facebook jouer leur jeu. Nous vivons à l’époque du projet de loi 59,
liberticide pour la démocratie, et des poursuites bâillons intentées contre
Philippe Magnan, Vigile.com, Louise Mailloux et Djemila Benhabib.
Nous
vivons également au temps d’une étude bidon sur les « radios-poubelles » de
Québec et des crises d’hystérie collective devant une blague inoffensive de
Jean-François Mercier. Des personnalités doivent s’excuser régulièrement pour
le moindre accroc à la rectitude politique.
J’ai moi-même vu mon blog du Huffington Post supprimé arbitrairement et
sauvagement. À quand une police étatique de la
pensée ?
C’est
dans cette atmosphère de bêtise étouffante et de cris d’orfraie que nous nous
laissons tranquillement glisser, victimes consentantes d’une asphyxie
croissante de notre liberté de parole.
Et ce, au nom des principes moraux les plus nobles. La démocratie en fait-elle toujours partie ?