C'est reparti pour la rituelle démonisation des hommes...  | 
Vous    le savez sans doute : demain sera la journée de l’élimination de la    violence faite aux femmes.  Comment l’ignorer, puisque nous avons déjà    commencé à subir la propagande biaisée et rituelle de cette activité    internationale misandre.  Bien sûr, nul ne peut se dire tolérant envers    pareille problématique, mais il faudra avant longtemps admettre    collectivement le caractère éminemment sexiste et réducteur de   l'événement, qui finit par atteindre exactement le résultat inverse à    celui escompté en nous faisant soit bailler aux corneilles ou pester    d’indignation.  Pas de doute, de plus en plus de gens se désolidarisent    de telles « célébrations », et c’est tant mieux.
D’une    part, cette journée banalise et relègue à l'arrière-plan les  violences  et  injustices subies par les enfants, les personnes âgées,  les  personnes  handicapées, les communautés culturelles et, surtout,  les  hommes,  particulièrement ostracisés depuis plus de 40 ans.   D’autre  part, ces  derniers, pour peu qu’ils soient blancs et  hétérosexuels, se  voient  attribuer le rôle exclusif de prédateur tout  terrain ne vivant  que dans  le dessein criminel d’opprimer les femmes  par tous les moyens   possibles.  D’ailleurs, la gent masculine  n'est-elle pas constituée,   dans cette optique paranoïaque, en caste  dominante, en communauté   privilégiée étroitement liée et  implacablement organisée en vue de   réduire à néant les aspirations  légitimes de femmes fragiles et   naturellement tournées vers le bien  ?  
Cette    perception obstinée devient avec les années si incongrue que l’on se    demande comment des femmes et leurs valets masculins, majeurs et    vaccinés, peuvent encore se ridiculiser publiquement à la propager, et   les médias, passifs et d’une complaisance coupable, s’avachir à la    diffuser sans la remettre en cause.  Rien n’est plus facile pourtant   que  de défaire un argumentaire aussi défaillant, fondé sur le mensonge,   le  dopage statistique, les affirmations non vérifiées et les  jugements  de  valeurs subjectifs et haineux, drapés de nobles  sentiments dont la   sincérité ne convainc plus.
Tribunes d’opinion : ouvertes à la dissidence ?
Le visage ignoré de la violence conjugale.  | 
Cette    année, je me suis décidé à reprendre du gallon dans une discipline  qui   m’était chère, avant de lancer ce blog, soit de participer aux   tribunes  d’opinion des principaux quotidiens du Québec, cette fois par   l’envoi  d’un texte donnant l’heure juste sur la violence conjugale, en   citant  études et chiffres gouvernementaux établissant sans l’ombre  d’un  doute  la parité homme femme dans ce domaine. J’ai donc fait  parvenir  mon topo  aux médias suivants : Le Soleil, Le Nouvelliste, Le Journal de Montréal, Le Devoir, La Tribune, Le Quotidien, L’Outaouais et Le Droit.  Je me suis abstenu de perdre mon temps avec Cyberpresse (le média, non le site de Gesca), qui n’ouvre ses portes qu’à une élite dont je ne fais pas partie, et avec La Presse, qui me boude obstinément depuis mes six lettres du jour consécutives dans Le Journal de Montréal, son rival de toujours.
Je dois préciser ici que Le Quotidien, L’Outaouais, La Tribune et Le Droit étant    des quotidiens régionaux, ils ont pour politique de privilégier les    envois de résidents de leur territoire respectif;  il aurait donc été    étonnant que ces médias publient le texte d’un auteur venant de    l’extérieur, mais un gars s’essaie.  Je ne leur ferai ainsi pas de   procès  d’intention.  Il en va différemment pour l’élitiste Devoir, d’envergure    provinciale, à qui j’ai dû déjà envoyer près d’une soixantaine de    textes, sans qu’aucun ne trouve grâce aux yeux de sa responsable de la    tribune d’opinion.  Il faut être Montréalais ou célèbre, semble-t-il,    pour y avoir accès.  Et puis, comment ce quotidien « phare »  pourrait-il   s’abaisser, sans craindre que son lectorat du Plateau  Mont-Royal  n’avale son  café bio Équitable de travers, à publier une  lettre en  provenance de  Trois-Rivières, cette ville mauricienne  voisine  d’Hérouxville, d’où  origine les si scandaleuses normes de vie  qui ont  ébranlé la planète ?
Le Nouvelliste, jadis    ouvert à la pluralité des points de vue, a refusé mon texte, malgré   une  relance de ma part.  J’ai protesté par l’envoi de ce courriel,   auquel  la responsable de la tribune d’opinion, habituellement alerte, a    cette fois décidé de ne pas répondre :
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| Une étrange journée de célébration... | 
« Si je comprends bien, le texte long d'un « intervenant » d'Accord Mauricie (organisme pour hommes violents) se    prenant pour un oracle présentant la violence conjugale comme    essentiellement masculine, ça passe.  Une autre lettre, aussi longue,    d'une représentante d'une maison d'hébergement affirmant que la violence    psychologique demeure typiquement masculine, ça passe.  
Mais    un texte de ma facture, citant des études gouvernementales  officielles   qui contredisent ces clichés sexistes et misandres, là, ça  passe pas.  
Comment se fait-il que Le Nouvelliste ne    soit plus capable de montrer une diversité de points de vue sur un    sujet aussi épineux ?  Si je vous avais ensevelie sous mes textes    récemment, j'aurais compris, mais là, justement, je ne comprends pas. »
Seul Le Soleil a    eu le cran, comme souvent, de publier mon topo.  Ce journal demeure   un  cas particulier qui mérite des félicitations.  Combien de fois ne me    suis-je pas dis : « Cette fois, ça passera pas, c’est trop    dérangeant. »… pour constater que ça passait quand même.  Le Soleil s’inscrit-il    dans cette tendance que l’on a si savoureusement baptisée « le  mystère   Québec » ?  Quoi qu’il en soit, j’espère que cette énigme ne  soit  jamais  résolue et que ce journal conservera son ouverture à la   dissidence  envers un discours aussi dominant que limiteur. 
Au risque de paraître répétitif, je conclurai donc cette chronique par la publication de mon point de vue paru dans Le Soleil.  Dans le contexte de désinformation que nous connaissons, ces évidences doivent être martelées.  Bonne lecture.
À quand une campagne sur le sujet ?  | 
Saviez-vous    que Martin S Fiebert, un chercheur du département de psychologie de  la   California State University, a compilé plus de 282 études dont 218    enquêtes empiriques, qui démontrent que les femmes seraient autant,    sinon plus violentes physiquement, que les hommes ?  Comment expliquer    que, malgré une documentation aussi abondante, nous ne conservions    toujours qu’un seul œil ouvert sur la violence conjugale, celle exercée    par les hommes ?  Denis Laroche, chercheur à l’Institut de la    statistique du Québec, déclarait en 2005, dans le documentaire intitulé Pied de biche, de    Rachel Verdon et Robert Favreau, que l’année 1993 avait vu  Statistique   Canada investi par les groupes féministes.  Résultat : les  hommes ont   été écartés des signalements en violence conjugale, avec  le résultat  que  leurs contreparties féminines sont apparues comme les  seules  victimes  de ce fléau.  Et il ne s’agit pas là d’un cas isolé.
Ce    n’est pas avant 1999 que Statistique Canada recensait enfin les    signalements d’hommes agressés par leur conjointe.  Tout l’historique de    violence conjugale qui affectait les hommes avant cette année restera  à   jamais lettre morte.  En 2005, Statistique Canada brisait le  silence  en  révélant que 546 000 hommes étaient victimes de violence  conjugale  au  pays.  Ces chiffres n’empêchaient pas cependant que,  force physique   « aidant », la violence physique la plus lourde restait  subie par les   femmes.
Une    autre pierre allait être jetée dans le jardin d’un discours  victimaire   généralisé avec l’enquête psychosociale du  Saguenay-Lac-Saint-Jean,   réalisée en 2000 par la Direction de la santé  publique.  Selon ce   document, 5,4 % des hommes qui ont vécu avec une  partenaire au cours de   l’année précédant l’enquête avaient subi de la  violence physique, en   comparaison de 2,4 % de femmes pour la même  période.  Il s’agit de plus   du double de victimes masculines.  Ce  n’est pas tout : 1,3 % des hommes   avaient subi de la violence physique  sévère, contre 0,8 % des femmes,   tandis que, au chapitre de la  violence psychologique et des agressions   verbales, 35,8 % en avaient  vécu, soit 1,5% de plus que les femmes dans   la même situation.  Pour  compléter le tableau, 5,4 % des hommes   avaient subi de la violence  physique mineure, en comparaison de 2,4 % de   femmes.
L'enquête du Saguenay : une pierre dans un jardin...  | 
« Le    contraste pourrait indiquer que les hommes demeurent plus longtemps  que   les femmes dans une union marquée par la violence conjugale »,   affirmait  encore Denis Laroche dans Le Quotidien du    25 janvier 2009.  L’enquête du statisticien révèle que 3,9 % d’hommes    ont rapporté au moins un événement de violence physique au cours des    cinq dernières années en comparaison de 2,9 % de femmes, ce qui    représente 70 200 hommes et 52 600 femmes, respectivement. 
Ces    chiffres ont de quoi surprendre par leur contraste d’avec les    données  artificiellement gonflées par le ministère de la Sécurité    publique, qui nous fait régulièrement passer des signalements    d’agressions pour des délits sanctionnés par des verdicts de    culpabilité.  C’est pourquoi il faut les communiquer le plus possible et    faire échec au dopage statistique auquel nous sommes exposés depuis    trop longtemps.  Peut-être pourrons-nous alors, en plus de reconnaître    la violence subie par des hommes, nous intéresser d'un peu plus près  aux   réels dangers que représentent pour les femmes les us et coutumes    émanant d’une culture rétrograde en vif conflit avec nos valeurs    profondes.  Quatre femmes ont été lâchement assassinées dans un tel    contexte.  Il ne faudrait surtout pas commettre l’erreur d’attendre,    comme le préconisent certains oracles populaires, que l’intégrisme    religieux devienne « galopant », avant de réagir…





4 commentaires:
Merci beaucoup M.Kaestlé de rectifier les faits tels qu'ils sont. Il y a toujours 2 cotés de la médaille et c'est pas avec des politiques comme nous avons présentement qui va faire progresser nos familles.
Je sens le vent tourné graduellement laché pas de donner l'heure juste au citoyen ..pour le bien de nos familles
Heureusement qu'il y a des gens comme vous pour exprimer la colère que beaucoup de pères du Québec vivent présentement dans cette belle province misandre. Très bonne article! Merci.
C'est moi qui vous remercie, Al, pour vos encouragements. Oui, le vent tourne, mais il faut maintenir le cap. Cette lutte se gagnera pouce par pouce, pas à pas. C'est pourquoi chaque geste demeure important. C'est la somme de ces efforts, répétés par tous ceux qui aspirent à une société vraiment égalitaire, qui fera un jour la différence.
Pour ridiculiser cette commémoration morbide du 25 novembre dont les hommes sont à la fois exclus en tant que victime et inclus en tant que démons, nous devrions peut-être organiser des défilés et nous déguiser en monstres, en T-rex, etc...
J'avais déjà pensé à proposer de faire de l'halloween la journée de l'injustice faite aux hommes. Après tout, on y retrouve des sorcières, certaines en robe noire, des gamins, déguisés en Batman, Robin, Spiderman, et autres personnages repris par les Fathers 4 Justice. La justice et le féminisme radical ne sont-ils pas devenus de véritables mascarades ? Et puis, le fait de frapper à toutes les portes des citoyens me fait penser au féministes d'État, qui vampirisent les contribuables. Tiens, j'allais oublier les vampires, c'est vrai !
Dans cette optique, je souscris à ton idée d'une journée internationale de la démonisation masculine. Si l'on commence à se solidariser avec Movembre et la journée de l'homme, on pourrait prendre de bonnes résolutions de mobilisation.
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