Récemment, quelqu'un m’a étonné en m’informant qu’il existait une Journée mondiale des toilettes. Je n’étais pas au bout de mes surprises : l’événement en question se déroule le 19 novembre, en plein durant la Journée internationale des hommes. Mon interlocuteur affirmait que des féministes radicales étaient à l’origine de ce choix de date pour le moins douteux. Il y a belle lurette que plus rien ne m’étonne de la part de ces drôles de dames, mais pouvaient-elles tomber si bas ? J’ai effectué quelques recherches sur Internet afin de valider cette hypothèse, sans trouver quelque piste que ce soit qui puisse confirmer, ni infirmer d’ailleurs, l’allégation de mon whistle blower. Il existe cependant plusieurs éléments qui militent en faveur de sa conjecture. Voyez plutôt.
Les hommes d’abord…
La Journée internationale des hommes a été instaurée en 1999 à Trinité-et-Tobago, avec le soutien des Nations unies et l’appui de nombreux groupes voués à la condition masculine en provenance des États-Unis, de l’Europe, de l’Afrique, de l’Asie et des Antilles. Selon ses instigateurs, cet événement annuel représente l’occasion de dénoncer la discrimination qui frappe les hommes dans les secteurs de la santé, de l’Éducation, du droit familial et des médias, pour ne nommer que ces domaines. On voit tout de suite ce que cette initiative peut représenter de « masculiniste », aux yeux de militantes radicales pour qui la plus petite évocation de problématique masculine est aussitôt étouffée et taxée d’antiféministe. Non, claironnent-elles, les hommes n’ont pas de problèmes, que des privilèges.
Pour louables qu’ils soient, les objectifs de cette journée n’ont rien pour calmer l’ire de ces féministes, sans doute en raison même de leur légitimité. Les voici : promouvoir les modèles masculins positifs, pas uniquement les stars de cinéma et les vedettes du sport, mais les gens « ordinaires » comme les hommes de la classe ouvrière qui vivent leur vie de façon décente et honnête; célébrer les contributions positives des hommes à la société, à la communauté, à la famille, au mariage, aux soins des enfants et à l'environnement; se concentrer sur la santé et le bien-être des hommes, aux plans social, émotif, physique et spirituel; mettre en évidence la discrimination contre les hommes dans les domaines des services sociaux, des attitudes sociales, des attentes et de la Loi; améliorer les relations entre les sexes et promouvoir l’égalité pour créer un monde meilleur où les gens peuvent vive en sécurité et grandir en vivant leur plein potentiel.
On peut aisément concevoir à quel point des attentes aussi légitimes qu’humanistes écorchent certaines oreilles. Reconnaître la pertinence de pareils objectifs équivaut à admettre les problématiques qui les sous-tendent. Tout simplement insupportable. Et s’il fallait financer des initiatives gouvernementales pour répondre à ces besoins et moins dilapider les fonds publics en subventionnant outrageusement des groupes et instances féministes inutiles ? Non, non et non !
Il fallait choisir cette journée-là…
Une organisatrice de l'événement ? |
C’est à peine deux ans après l’inauguration de la Journée internationale des hommes, soit en 2001, que des esprits éclairés et pétris des meilleures intentions ont eu l’idée de choisir également le 19 novembre pour instaurer leur Journée mondiale des toilettes. Pour louable que puisse également paraître cette initiative à prime abord déconcertante, fallait-il choisir la même date qu’un événement qui vise à rétablir les iniquités visant le seul groupe social que l’on puisse rabaisser plus bas que terre en Occident : les hommes blancs hétérosexuels ? N’y avait-il personne parmi les brillants instigateurs de cet événement pour consulter un bottin des journées annuelles afin d’éviter un aussi regrettable impair ?
Si impair il y a eu, bien sûr, car il y a lieu de se demander s’il ne s’agit pas d’un choix délibéré, ordurier et misandre quand on considère qu’il existe 364 autres journées dans une année. Sensibilisation planétaire oblige, un organisme international chapeaute bien évidemment cette activité : l’Organisation mondiale des toilettes (OMT). Et personne, parmi ces esprits humanistes, ne s’est rendu compte du conflit de dates ? Dur à avaler. Au moment où la Journée internationale des hommes prendra de l’ampleur, devinez qui aura l’air ridicule à l’échelle de la planète ? Il ne faudra pas s’en étonner alors : quand il est question de toilettes, les trous de cul ne se tiennent jamais loin.
Des toilettes roses ?
Malgré le plausible procès d’intention que l’on puisse faire à ses instigateurs, et le caractère en apparence loufoque de l’événement, il demeure néanmoins pertinent en mettant en évidence que près de 2,5 milliards d’humains n’auraient pas accès aux toilettes, avec toutes les conséquences qu’une telle pénurie peut entraîner : mortalité infantile, hygiène défaillante, contamination des nappes phréatiques, notamment.
Un autre indice pourrait aller dans le sens de l’hypothèse de mon interlocuteur, cité au début de cette chronique : la dimension féministe de certaines revendications. En 2010, l’OMT a demandé « à chaque individu, dans son pays, de militer pour obtenir une égalité d’accès aux toilettes pour les femmes et des aménagements spéciaux pour les handicapés. » Dans une telle optique, soit que, aux yeux de l’OMT, des toilettes fonctionnelles ne soient réservées qu’à l’usage exclusif des hommes, soit que ces derniers, mammifères primitifs dans l’âme, peuvent s’en passer. Apparemment, les hommes sont toutefois considérés dans la mesure où ils font partie des personnes handicapées puisque le mot « handicapés » est mentionné au masculin. C’est toujours ça de pris.
Excuses publiques
2 commentaires:
Bref, faut trouver le moyen des flocher.
Dans le même esprit, on peut affirmer que toute cette affaire sent mauvais...;-)
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