À en croire Ginette Gagnon et Jean-Marc Beaudoin,
respectivement éditorialiste et chroniqueur au quotidien mauricien Le Nouvelliste, les Shawiniganais ont
cédé à une peur irrationnelle en refusant que le zonage de leur parc industriel
soit modifié en vue d’y admettre l’établissement d’une mosquée. Plus précisément, le conseil municipal de
cette ville a eu tort, croient-ils, de tenir compte des appréhensions de ses commettants en
opposant pareil refus à des musulmans pacifistes, bien intégrés et souscrivant à une religion de paix.
Philippe Bégin Garti |
Nos médias d’information étant ce qu’ils sont, tant
au plan régional que provincial ou national, comment blâmer ces gens d’agir
sans en savoir davantage sur les enjeux réels de l’arrivée d’une mosquée dans
leur environnement immédiat ? Et si les
journalistes faisaient leur travail avec une réelle impartialité et une
détermination implacable à chercher l’information où elle se trouve au lieu de
s’enfoncer dans le lazy-boy intellectuel de l’aveuglement volontaire, les
Shawiniganais auraient-ils pris une décision différente ? Certainement pas, mais ils auraient
davantage compris le bien-fondé de leur refus.
Ce n’est pas parce que des préjugés sont favorables, chers
journalistes du Nouvelliste, qu’ils
cessent d’être des préjugés…
L’énigmatique
M Bégin Garti
On serait tenté de donner Allah sans confession à M Philippe
Bégin Garti, affable président du Centre culturel de Shawinigan et promoteur du
projet de mosquée, quand il affirme que ce lieu de culte inoffensif jouerait un
rôle préventif envers toute radicalisation de l’islam. Un article extrêmement documenté, publié par
le site Point de bascule, véritable
bête noire de nombre d’islamistes qui aimeraient le vouer aux gémonies, en
trace cependant un portrait pour le moins troublant.
Abdelati Aatif, président du CCIVS, Abdelatif Badli, Philippe Bégin Garti, l’imam Jafaar et Tarif Louah. |
Un étonnant
compagnon de lit
Qu’y a-t-il de mal à cela ? Un tout petit détail : le Conseil
musulman de Montréal est présidé par nul autre que l’imam Salam Elmenyawi,
défenseur acharné de la charia, qui s’était particulièrement illustré par son
opiniâtreté à faire reconnaitre les tribunaux islamiques en Ontario. Dire que cet imam ne porte pas dans son cœur Mme
Fatima Houda-Pépin, alors à l’origine de la pétition à l’Assemblée nationale condamnant
cette initiative répugnante, est en dessous de la vérité.
Point de
Bascule cite les passages d’une
entrevue de cet étonnant personnage, donnée à La Presse, dans son édition du 16 juin 2003, p. B1 : « La séparation de la religion et de
l’État est impensable. Comme on fait
appel à un ingénieur pour concevoir un pont, on se réfère à Dieu pour faire les
lois. » Éloquent, non ?
Mais il y a mieux, si l’on peut dire. Nous apprenons dans le même article que,
tandis qu’il mettait sur pied son Conseil de la charia au Québec, Elmenyawi
déclarait, dans le Devoir du 11 décembre 2004, qu’il se trouvait en contact rapproché avec Youssef
Qaradawi, guide spirituel des Frères musulmans, rien de moins, connu pour avoir déjà lancé une fatwa
appelant à «une guerre totale contre les juifs, où qu'ils soient»...
Au fait, comment cette sympathique « sommité »
conçoit-elle le rôle d’une mosquée ?
Ainsi : «Ce doit être le rôle de la mosquée que de guider les
politiques publiques de la nation, de présenter les enjeux importants et de
faire connaitre ses ennemis.»
«Depuis
les temps anciens, la mosquée a joué un rôle important pour encourager le jihad
dans le sentier d’Allah, pour inciter à résister aux ennemis de la religion que
sont les occupants (sic !). C’est dans les mosquées que l’intifada bénie
dans la terre des prophètes, la Palestine, a commencé. Le premier appel est
venu des minarets et l’intifada a d’abord été connue sous le nom de la
révolution des mosquées. Le rôle de la mosquée dans le jihad afghan et dans
tous les autres jihad islamiques est indéniable. »
Comme opposition à la radicalisation de l’islam, intégration à une
société d’accueil et séparation de la religion et de la politique, on a vu plus
probant, non ?
Comment M Garti se
positionne-t-il ?
Jean-Marc Beaudoin et Ginette Gagnon, du Nouvelliste, ont connu de meilleurs moments... |
Malgré toutes les bonnes intentions dont il se drape, il y a lieu de se
demander comment un militant islamique comme M Garti a pu cautionner en 2012, par son
soutien médiatique, une activité de promotion organisée par un individu aussi
douteux que l’imam Salam Elmenyawi tout
en se positionnant comme un ennemi de l’islam radical. Souscrit-il aux propos du guide spirituel de
cet imam ?
Le même Elmenyawi, toujours cité par
Point de bascule, avait affirmé en septembre 2004, s’appuyant sur une fatwa de son guide spirituel, Youssef Qaradawi, que l’argent recueilli par la charité
islamique, appelée zakat, pouvait servir à rétribuer ceux qui travaillent dans
les médias à promouvoir l’islam. Aucun
problème avec ça, en principe, tout travail méritant salaire. Mais de quel islam parle-t-on ? Celui de Youssef Qaradawi et de Salam
Elmenyawi a un nom : islamisme, et
son fer de lance avoué est la charia.
Toutes ces informations, que vous ne
trouverez jamais dans Le Nouvelliste,
ont de quoi interpeler l’esprit le plus somnolent, même chez nos journalistes
régionaux. Or ces informations leur ont
été communiquées et ils n’en n’ont pas tenu compte. Paresse d’esprit ou autocensure causée par
une fatwa de leur employeur ? Et si
c’était ces présumés professionnels de l’information qui souffraient d’une peur
irrationnelle ? Les paris sont ouverts.
Les citoyens de Shawinigan ont fait
preuve de sagesse en refusant l’ouverture d’une mosquée dans leur ville. En lisant le topo de Point de bascule dont je viens de ne citer que quelques
informations, ils comprendront combien leur intuition était justifiée.
4 commentaires:
"Politics make for strange bedfellows" dit l'adage. Je crois que nous devons aussi inclure, par caution, la religion. Qu'un musulman "doux" et un hardcore islamiste participent aux mêmes activités et se retrouvent "ensemble" dans différents souper-spaghettis n'a rien, en soi, de différent avec une réunion du Parti Québécois ou ex-terroristes (felquistes) et briseurs de jambes à la Rambo cotoient tout normalement des êtres bonnets et simplets comme Lisée ou Drainville.
Celà dit, il ne faut pas pêcher par l'inverse, particulièrement en ce qui touche l'Islam: LA religion qui produit actuellement le plus de débiles meurtriers et fanatiques sur le globe. Sachant que tout musulman n'est qu'à une interprétation de son livre sacré du djihadisme, il est de notre devoir de citoyen de creuser à fond les pensées de ceux qui veulent s'implanter chez nous.
Dur? Injuste? Exagéré? Peut-être, mais on peux certainement en dire autant des meurtres chez Charlie Hebdo, de l'assaut sur notre parlement, de l'immolation lèchée d'un prisonnier de guerre, de la décapitation en masse de coptes qui n'avaient rien à voir avec rien ou de travailleurs humanitaires qui cherchaient simplement à... aider!
Je plains les musulmans modernes- honnetement- ils sont pris entre l'arbre de leur croyance et l'écorce de ceux qui la poussent aux extrêmes les plus barbares. Pas facile a naviguer. Mais en attendant, s'ils ne comprennent pas encore que l'onus de la preuve est dans leur camp; qu'il leur faille montrer pattes blanches ( et plutot deux fois qu'une) pour être accepter, eh bien, ils n'ont toujours pas saisi l'ampleur du malaise profond que l'Islam moderne soulève partout dans le monde.
Malthus
Monsieur Martin Malthus affirme que l'islam est "la religion qui produit actuellement le plus de débiles (sic) et fanatiques sur le globe". En attaquant gratuitement et sans raison aucune le PQ, Lisée et Drainville, M. Malthus, récemment exposé à l'islam, nous prouve qu'il a parfaitement raison.
Je n'ai nullement "attaqué" le PQ. Je vous suggère, M. Gaumont, un retour au primaire et aux exercices de compréhension de texte qui s'y rattachent. Genre: 3ième année: la COMPARAISON.
Et, pour votre gouverne, lorsqu'on utilise l'adverbe "sic", c'est pour signifier qu'on cite textuellement. Si vous avez déjà pris la peine de citer mon propos avec des parenthèses, ajouter un "sic" en cours de route ne fait qu'indiquer que vous ne savez comment parler/utiliser votre propre langue.
Malthus
Et pendant que nous y sommes, M Gaumond, lorsque vous citez une phrase, faites le donc en entier comme il se doit! Vous n'êtes pas au National Enquirer ici!
"... débiles MEURTRIERS" se lisait la phrase que vous avez jugé adéquat de tronquer et *ensuite* de m'attribuer.
Pfff!
Merci
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