J’ai eu beau chercher, je n’ai trouvé
aucune prise de position de Lise Payette sur « l’innovation » de Justin Trudeau
d’instaurer une parité ministérielle cosmétique à partir d’une députation
féminine ne représentant que 26 % des élus de son parti. Curieux paradoxe que celui de la parité à
tout prix, stratégie électoraliste instaurée arbitrairement au mépris de toute
égalité réelle, les députés masculins ayant alors presque trois fois moins de
chances d’obtenir un ministère en raison de leur sexe. Et puis, combien d’hommes méritants ont été
écartés au profit de néophytes dont Mélanie Joly reste la représentante la plus
notoire ?
Lise Payette, égale... à elle-même. |
Mme
Payette s’était pourtant montrée si enthousiaste en 2007, lorsque Jean Charest
avait effectué la même manœuvre publicitaire avec un cabinet ministériel
paritaire à partir d’une députation féminine d’à peine 30 %. Comment expliquer sa discrétion aujourd’hui
? Par le fait qu’une députation
paritaire n’ait pas empêché le parti de Jean Charest de passer pour un parti
croulant sous les conflits d’intérêt et même, sous la corruption ? Par le fait que le sort des femmes n’ait été
ni meilleur, ni pire, avec un cabinet paritaire, contrairement à ce que
péroraient les oracles féministes ?
Ou
par le fait que, en dehors de l’attitude ferme et déterminée de Lise Thériault
face à la FTQ dans le dossier du placement syndical, aucune ministre ne s’est
signalée par des réalisations marquantes, ou beaucoup s’en faut. Par quels exploits, en effet, se sont donc
démarquées les Michelle Courchesne, à l’Éducation, Yolande James, à
l’Immigration, Christine St-Pierre, à la Culture et à la Condition féminine,
Monique Jérôme-Forget, au Conseil du trésor, Nathalie Normandeau, aux Affaires
municipales, pour ne nommer que celles-là ?
On cherche encore…
Lise Payette, meilleure que René Lévesque ?
Dans son ultime chronique au Journal de Montréal, Lise Payette s’exprimait ainsi en 2007, lors de l’annonce du cabinet paritaire de Jean Charest : « J'ai écrit que «les femmes travaillent plus et mieux que les hommes». J'ai failli me faire crucifier à cause de cette phrase. Je la maintiens pourtant. Les femmes ont-elles le choix? Elles ne peuvent pas dormir sur leurs lauriers car elles doivent constamment prouver qu'elles méritent le poste qu'on leur a confié. Elles travaillent toujours plus et mieux. »
J’aimerais bien voir Mme Payette évaluer, avec le recul, la performance du cabinet paritaire de Jean Charest. Trouverait-elle toujours que les ministres féminines d’alors ont travaillé « plus et mieux » ? En tout cas, elle se montre pour le moins discrète sur la question en 2015. Voilà donc ce qu'écrivait cependant la première ministre de la Condition féminine travaillant « plus et mieux » que ses collègues masculins sous l’égide de René Lévesque au cours du premier mandat du PQ. J’avais commenté en 2007 la déclaration ahurissante de Lise Payette :
« Peut-être n’a-t-elle par remarqué le discret Camille Laurin, le père de la loi 101, ni Denis Lazure, qui en moins de six ans devait instaurer le réseau des garderies (non, c’est pas Mme Payette qui a fait ça), soutenir les personnes âgées, créer l’Office des personnes handicapées du Québec, développer la médecine préventive, instaurer les cliniques d’IVG et adapter l’Aide sociale au contexte de l’époque. Elle devait avoir la tête ailleurs, pendant les envolées de Claude Charron, redoutable leader parlementaire, de Jean Garon, membre fondateur du PQ, et autres Gérald Godin, qui siégeait même miné par la maladie qui devait l’emporter. »
Ne serait-ce que pour ce dernier exemple, Gérald Godin, Mme Payette mériterait de sévères remontrances et devrait présenter des excuses publiques. Aller dire que l’on travaille plus et mieux qu’un homme qui, même agonisant, a rempli avec courage et dignité ses fonctions d’élu est carrément dégueulasse. Je répète : dégueulasse !
L’énigme Thériault
Quand je pense à la force de caractère que Lise Thériault a manifesté en tenant tête à la FTQ dans le dossier du placement syndical, j’ai du mal à croire que nous avons eu affaire à la même personne lors de la gestion erratique, émotive et terriblement inefficace du psychodrame médiatique des allégations d’abus sexuel visant huit policiers de Val d’or. Bien plus que sa passivité dans ce dossier – D’aucuns lui auraient reproché son ingérence si elle était intervenue. - , c’est sa condamnation sans preuve des agents en question qui soulève le doute sur ses compétences. Un devoir de… réserve aurait été de mise sur cette question hautement émotive. Elle a pourtant craqué sans raison décelable.
«Le milieu politique est dur pour les femmes. Ce monde, si terriblement masculin, oblige les femmes qui arrivent à s’y glisser à jouer le jeu comme ces messieurs le font, c’est-à-dire avec froideur et sans réactions émotives. C’est toujours « business as usual ». Personne n’a jamais vu un homme pleurer à l’Assemblée nationale, même s’il m’est arrivé d’en voir pleurer quelques-uns dans les coulisses. Je ne vous dirai pas qui et surtout pas pourquoi. »
Que Pierre Moreau, qui a repris les rênes de la Sécurité, en plus de conserver les Affaires municipales, l'Occupation du territoire et la responsabilité régionale de la Montérégie, se le dise : s’il gère efficacement son nouveau ministère, ce qui d’ailleurs semble s’annoncer, ce n’est pas parce qu’il fait preuve de sang-froid et de confiance en soi, mais bien parce qu’il agit « avec froideur et sans réactions émotives ». L’efficacité au masculin serait pratiquement une tare…
L’effondrement de l’ex ministre serait en revanche un signe d’humanisme, et non d’incompétence :
«Pour ma part, ajoute Lise Payette, j’ai choisi de croire que vous pleuriez sur le sort de ces femmes autochtones de Val-d’Or qui, avec courage, venaient de soulever un pan important de ce qu’elles endurent depuis si longtemps sans que jamais personne ne prenne le temps de les écouter. Vos larmes m’ont confirmé que vous compreniez parfaitement bien de quoi elles avaient parlé ouvertement et je me suis dit qu’elles avaient de la chance d’être tombées sur vous pour les aider et leur rendre justice. »
Pour ce que ça leur sert aujourd’hui… Sans doute Mme Thériault interviendra-t-elle par télépathie.
Par ses derniers propos, Mme Payette bafoue, comme ses consœurs misandres, la présomption d’innocence. Faut-il s’en surprendre ? Dans une perspective féministe radicale, un homme accusé est toujours coupable, et une femme incompétente, toujours victime. Mais cette vision idéologique aussi, Mme Payette, c’est « business as usual »…
Dans son ultime chronique au Journal de Montréal, Lise Payette s’exprimait ainsi en 2007, lors de l’annonce du cabinet paritaire de Jean Charest : « J'ai écrit que «les femmes travaillent plus et mieux que les hommes». J'ai failli me faire crucifier à cause de cette phrase. Je la maintiens pourtant. Les femmes ont-elles le choix? Elles ne peuvent pas dormir sur leurs lauriers car elles doivent constamment prouver qu'elles méritent le poste qu'on leur a confié. Elles travaillent toujours plus et mieux. »
J’aimerais bien voir Mme Payette évaluer, avec le recul, la performance du cabinet paritaire de Jean Charest. Trouverait-elle toujours que les ministres féminines d’alors ont travaillé « plus et mieux » ? En tout cas, elle se montre pour le moins discrète sur la question en 2015. Voilà donc ce qu'écrivait cependant la première ministre de la Condition féminine travaillant « plus et mieux » que ses collègues masculins sous l’égide de René Lévesque au cours du premier mandat du PQ. J’avais commenté en 2007 la déclaration ahurissante de Lise Payette :
Lise Payette travaillait plus et mieux que Gérald Godin ? |
« Ainsi
s’exprimait celle qui a travaillé avec l’infatigable René Lévesque, le premier
ministre le plus significatif et le plus populaire de l’histoire du Québec et
avec Jacques Parizeau, l’instigateur acharné de la politique économique du
gouvernement, de l’essor d’un capitalisme québécois francophone, créateur du
Régime d’épargne-actions, en plus d’avoir favorisé la mise sur pied du Fonds de
solidarité de la FTQ.
« Peut-être n’a-t-elle par remarqué le discret Camille Laurin, le père de la loi 101, ni Denis Lazure, qui en moins de six ans devait instaurer le réseau des garderies (non, c’est pas Mme Payette qui a fait ça), soutenir les personnes âgées, créer l’Office des personnes handicapées du Québec, développer la médecine préventive, instaurer les cliniques d’IVG et adapter l’Aide sociale au contexte de l’époque. Elle devait avoir la tête ailleurs, pendant les envolées de Claude Charron, redoutable leader parlementaire, de Jean Garon, membre fondateur du PQ, et autres Gérald Godin, qui siégeait même miné par la maladie qui devait l’emporter. »
Ne serait-ce que pour ce dernier exemple, Gérald Godin, Mme Payette mériterait de sévères remontrances et devrait présenter des excuses publiques. Aller dire que l’on travaille plus et mieux qu’un homme qui, même agonisant, a rempli avec courage et dignité ses fonctions d’élu est carrément dégueulasse. Je répète : dégueulasse !
L’énigme Thériault
Quand je pense à la force de caractère que Lise Thériault a manifesté en tenant tête à la FTQ dans le dossier du placement syndical, j’ai du mal à croire que nous avons eu affaire à la même personne lors de la gestion erratique, émotive et terriblement inefficace du psychodrame médiatique des allégations d’abus sexuel visant huit policiers de Val d’or. Bien plus que sa passivité dans ce dossier – D’aucuns lui auraient reproché son ingérence si elle était intervenue. - , c’est sa condamnation sans preuve des agents en question qui soulève le doute sur ses compétences. Un devoir de… réserve aurait été de mise sur cette question hautement émotive. Elle a pourtant craqué sans raison décelable.
L'énigmatique Lise Thériault |
Il
n’en fallait pas moins pour que Lise Payette, qui a déjà materné Pauline Marois
en lui disant que tous ses malheurs électoraux n'étaient attribuables qu'à son sexe,
lui tende une main secourable… On imagine le désarroi de Lise Payette : la
seule ministre compétente sous Jean Charest, et la voilà au tapis ! Voici ce que l'auteure des téléromans Les dames de cœur et Les machos lui a déclaré :
«Le milieu politique est dur pour les femmes. Ce monde, si terriblement masculin, oblige les femmes qui arrivent à s’y glisser à jouer le jeu comme ces messieurs le font, c’est-à-dire avec froideur et sans réactions émotives. C’est toujours « business as usual ». Personne n’a jamais vu un homme pleurer à l’Assemblée nationale, même s’il m’est arrivé d’en voir pleurer quelques-uns dans les coulisses. Je ne vous dirai pas qui et surtout pas pourquoi. »
Que Pierre Moreau, qui a repris les rênes de la Sécurité, en plus de conserver les Affaires municipales, l'Occupation du territoire et la responsabilité régionale de la Montérégie, se le dise : s’il gère efficacement son nouveau ministère, ce qui d’ailleurs semble s’annoncer, ce n’est pas parce qu’il fait preuve de sang-froid et de confiance en soi, mais bien parce qu’il agit « avec froideur et sans réactions émotives ». L’efficacité au masculin serait pratiquement une tare…
L’effondrement de l’ex ministre serait en revanche un signe d’humanisme, et non d’incompétence :
«Pour ma part, ajoute Lise Payette, j’ai choisi de croire que vous pleuriez sur le sort de ces femmes autochtones de Val-d’Or qui, avec courage, venaient de soulever un pan important de ce qu’elles endurent depuis si longtemps sans que jamais personne ne prenne le temps de les écouter. Vos larmes m’ont confirmé que vous compreniez parfaitement bien de quoi elles avaient parlé ouvertement et je me suis dit qu’elles avaient de la chance d’être tombées sur vous pour les aider et leur rendre justice. »
Pour ce que ça leur sert aujourd’hui… Sans doute Mme Thériault interviendra-t-elle par télépathie.
Par ses derniers propos, Mme Payette bafoue, comme ses consœurs misandres, la présomption d’innocence. Faut-il s’en surprendre ? Dans une perspective féministe radicale, un homme accusé est toujours coupable, et une femme incompétente, toujours victime. Mais cette vision idéologique aussi, Mme Payette, c’est « business as usual »…
5 commentaires:
Bon texte.
J ajouterais que c est trop facile d avoir encenser Thériault a cause qu elle a *mis a leur place* les travailleurs de la construction.
C est très facile de faire cela..justement car ce sont des hommes ..
Vous avez surement remarquez que les gouvernements/population par contre vont traiter au petit soin les secteurs ou ce sont des femmes... (infirmières, ect)
Quand aux déclarations de feministe comme quoi les femmes sont meilleurs que les hommes...c est odieux, mais en plus le fait que ces declarations soit accepter et glorifié par notre société l est encore plus odieux.
D autant plus que c est même pas vrai..c'est le contraire..les femmes travaillent en général moins..et vont prendre des congé et burn-out plus souvent.
Mais rien de surprenant, notre société est supremaciste-feministe.
Olivier, je ne sais pas pourquoi vous n’êtes pas d’accord avec Lise Payette. Les femmes travail plus et mieux que les hommes, et surtout, elles ne prennent jamais des congés de maladies.
Du fait, un homme sale comme vous et moi devront se considérer très chanceux ce que les femmes nous a apportée à notre civilisation.
A tousse a ses grande femme qui ont chassé le gibier pour nous alimenter et nous défendre contre les prédateurs, qui se sont battue dans les grandes guerres pour éliminer les Tyran, qui ont bâti nos maison, nos édifices, nos rue, etc. qui ont inventé pratiquement tous pour améliorer notre vie, auto, avion, ordinateur, appareille intelligent, aspirateur, système de chauffage et air climatiser, a tous nos grande exploratrice terrestre et celle de l’espace qui ont pris tous ses risques.
Franchement Olivier, ça devrait être une obligation que chaque homme doit s’agenouiller à chaque présence féminine.
Je vous lis, et je mesure toute l'étendue de mon erreur et la culpabilité me gagne illico ! Pas de doute, les femmes, parées non seulement de leur indéniable beauté (Regardons nos féministes.), mais de tous les talents (Regardons encore nos féministes), ont littéralement bâti le monde tel qu'il est. Elles sont bel et bien l'avenir de l'homme ! Un rapport avec le taux de suicide majoritairement masculin ?...
En prenant exemple sur la parité hommes-femmes de Charest de 2007, avec les résultats que l'ont sait (+ de 60 milliards ajouté à la dette du Québec en moins de 9 ans,) le gouvernement Trudeau veut ainsi s'assurer de remplir sa promesse de faire tous les déficits promis et même les augmenter. :)
Je crois Trudeau amplement capable de créer des déficits sans le concours des femmes, mais je doute qu'une parité ministérielle parvienne à la réfréner... Le précédent que vous mentionnez pourrait bien devenir la preuve que le passé est garant du futur...
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