Âmes chagrines, vous vous êtes indignées, révoltées, courroucées devant le spectacle désolant de ce chroniqueur français, Jean-Michel Maire, qui, après avoir essuyé deux refus d’être embrassée de la part d’une invitée sexy, a jugé pertinent de lui baiser publiquement un sein.
Jean-Michel Maire et Soraya Riffi |
Il est désormais temps d’atterrir. Gardez votre sympathie pour les véritables victimes d’agressions sexuelles. Cet incident, mi-improvisé, mi-prévisible, vu le format douteux de l'émission Touche pas à mon poste, relève de la mise en scène la plus grotesque, la plus grossière.
La scène a cependant suscité l’ire de nombreux spectateurs, qui se sont plaints au Conseil supérieur de l’audiovisuel, en plus de provoquer une offensive de Osez le féminisme, qui n’allait pas manquer cette occasion d’alerter la ministre française des Droits de femmes, Laurence Rossignol. Sans tenir compte du contexte spécifique de l'émission en cause, on peut comprendre.
Beaucoup de bruit pour pas grand-chose…
Le site Atlantico jette cependant une douche d’eau froide sur cet exaltant enthousiasme militant en relatant ainsi la réaction de Soraya Riffi, la présumée victime même, qui s’est portée… à la défense de Maire dans Facebook :
« (...) "malgré le buzz, il (Jean-Michel Maire) reste une personne que j'ai beaucoup apprécié lors de ma présence sur le plateau. Arrêtez de l'accabler. Cet homme est un homme très respectueux et ne mérite aucune sanction malgré ses pulsions masculines." »
Si ce n’est déjà fait, nos féministes ne manqueront certainement pas de relever que Mme Riffi ne réalise pas son oppression et érotise la domination masculine de son agresseur. Pire encore, peut-être traine-t-elle derrière elle un lourd passé de victime hétérosexuelle ?
L’indignation de nos militantes a cependant dû gravir de nouveaux sommets… Non seulement Mme Riffi défend son agresseur, mais elle évoque maintenant la chance que lui apporte la célébrité instantanée que lui a amené l’événement dont elle a été « victime ». Osez le féminisme l’invitera-t-il à donner des conférences de sensibilisation sur les agressions sexuelles ?
Une scène qui n'a pas fini de faire des vagues... |
Le journaliste Claude Askolovitch, qui semble lui aussi voir en elle une victime qui s’ignore, lui pose tout de même cette question directe :
« –Soraya, pardon… Au fond vous avez envie de vous servir de cette histoire pour réussir? Pour être célèbre?
–Je me dis que c’est peut-être ma chance… J’ai toujours voulu faire de la télévision? Si je peux y retourner, et montrer qui je suis; que je ne suis pas une bimbo…»
À ce que je sache, Mme Riffi est une jeune femme majeure et vaccinée, un tantinet opportuniste, libre de ses choix et responsable de ses actes. Bien sûr, on peut douter de son jugement professionnel, bien que rien n’indique qu’elle ait forcément tort de voir une opportunité dans le tourbillon médiatique dans lequel elle a été entraînée.
Deux choses importent toutefois dans sa situation : le respect de sa décision de ne pas porter plainte, et celui du refus de jouer le rôle de victime factice d’agression sexuelle, voire de viol, comme il a été évoqué, dans une triste comédie idéologique intitulée « La culture du viol ».
4 commentaires:
Olivier, merci pour le texte et les points apporté sur ce sujet. A écouter les nouvelles sur la radio, j'ai imaginé une grosse agression télévisé sur la chaine Française.
M. Kaestlé, je regrette de vous le dire, mais vos propos sont tout simplement consternant. Vous menez un combat anti-féministe et de pure égalité homme-femme par opposition au principe d'une société strictement matriarcale et misandre.
Sachez que je respecte pleinement cela.
Mais là, excusez-moi, vous êtes dans le champ. Vraiment, vraiment, vraiment dans le champ.
Par où commencer ?
Soraya Riffy est une jeune femme qui souhaite percer à la TV. C'est son droit, quitte à passer dans une émission aussi controversée que "Touche pas à mon poste" animée par un taré complet comme Cyril Hannouna. Oui, je l'insulte. Je reviendrais là-dessus pour vous expliquer pourquoi.
Vous citez M. Patrick Guillot pour appuyer vos propos : "Les femmes (et les hommes) qui viennent dans les émissions animées par le sieur Hanouna savent très bien ce qui va se passer : humiliations, insultes, propos grossiers, homophobes, chantages au bisous qui dégénère, etc. Ils viennent parce qu'ils acceptent ça par avance, sachant que c'est très bien payé."
Il a raison. Je suis moi-même constamment surpris de voir de nouveaux candidats prêts à s'humilier chaque année dans diverses émissions de télé-réalité en France. Ces gens n'ont-ils pas appris des précédentes saisons, des précédentes émissions dans lesquelles la vulgarité le dispute à la bêtise crasse, voire à la violence verbale/physique ?
C'est à désespérer de l'humanité.
M. Guillot poursuit : "La nana en question, qui arrive de plus avec les seins à l'air, a déjà consenti lorsqu'elle passe le seuil : peu importe qu'elle dise "non" ensuite, elle a déjà donné un "oui" global et implicite. Elle est donc totalement responsable de sa présumée "agression" (qui par ailleurs va lui rapporter gros en termes de notoriété télé)."
Ah bon. Ben fermez le banc alors. Tout est dit.
Non, c'est consternant de bêtise. La "nana" "arrive avec les seins à l'air" parce qu'elle est sensée participer à la reconstitution de l'agression contre Kim Kardashian, qui, vous l'aurez peut-être noté, est loin d'être anorexique ou pudique. Elle joue un rôle. "Peu importe qu'elle dise "non", nous dit M. Guillot. Si, M. Guillot. Mme Riffy a été embauchée pour faire un travail et de toute évidence, au vu des images de l'émission, elle n'a pas été informée que son contrat comprenait un accord à des attouchements sexuels. Quand elle dit "non", elle a le droit de le faire. Le consentement implicite me parait fort douteux ici (est-ce que ça existe seulement ?). Quoi qu'il en soit, la voilà "responsable de sa PRESUMEE (sic) "agression" (re-sic).
Pour info, voici ce que dit le droit français à propos des agressions sexuelles : "Les agressions sexuelles consistent en une atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise (art. 222-22, code pénal)."
Peut-être me direz vous qu'il n'y a rien de tout cela ici : pas de violence, pas de contrainte (on ne s'est pas saisie d'elle de force), pas de menace, pas de surprise.
Bon, bizarrement mon dernier message est passé à la trappe.
Je reprends. Je pense que dans ce cas ci on peut parler de contrainte morale et de surprise. J'ajoute qu'il y a facteurs aggravants :
"Lorsqu'elle a été commise par un ascendant ou par une personne ayant autorité sur la victime (art. 222-28, c. pén.)
Lorsqu'elle est commise par une personne qui abuse de l'autorité que lui confèrent ses fonctions (art. 222-28, c. pén.) ;
Lorsqu'elle est commise par plusieurs personnes, auteurs ou complices (art. 222-28, c. pén.)"
Il me semble que toutes ces conditions sont réunies ici.
De plus, Cyril Hanouna est un taré. Oui, un taré.
http://www.dailymotion.com/video/x2b73w0
La victime a été virée depuis.
https://www.ladepeche.fr/article/2017/08/09/2625402-polemique-cyril-hanouna-appelle-a-harceler-un-homme-sur-twitter.html
http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/polemiques/2016/02/17/28003-20160217ARTFIG00128-un-journaliste-sportif-porte-plainte-contre-cyril-hanouna-pour-harcelement.php
Cyril Hanouna est homophobe. Il a "outé" en direct et contre son gré l'un de ses animateurs, Mathieu Delormeau qu'il n'hésite pas à insulter et humilier en direct :
https://www.youtube.com/watch?v=TcFLPTVvGng
Compilation d'un "fansouze" :
https://www.youtube.com/watch?v=RyOe7c1-HPs
Notez que dans le cas des nouilles dans le slip, Delormeau n'était PAS CONSENTANT, mais bon, on s'en fout puisque, dixit M. Guillot : "C'est très bien payé".
Y'a ça aussi, si vous n’êtes toujours pas dégoutté : https://www.youtube.com/watch?v=rGtLWUqO_fU
En résumé : insultes, humiliations, atteintes à la vie privée, agression sexuelle, homophobie.
Donc, ça serait pas mal si vous choisissiez avec un peu plus de soin vos combats. J'dis ça comme ça.
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