Incroyable, mais vrai,
le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions
à caractère sexuel (RQCALACS) a décidé d’excommunier l’an passé l’un de ses
groupes membres, le CALACS Unies-Vers-Elles, pour avoir osé braver la doxa de
leur alma mater.
RQCALACS : pour femmes seulement... |
En
effet, cet organisme dissident a commis l’hérésie d’offrir ses services aux victimes masculines d’agressions sexuelles des trois municipalités régionales
de comtés qu’il dessert, soit Athabaska, Bécancour et Érable. Le RQCALACS n’allait pas laisser passer
pareil outrage et l’a exclu !
Le
CALACS insoumis n’est cependant pas le premier à offrir des services aux
hommes. Celui de Vallée-de-la-Gatineau,
à Maniwaki, et celui de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, l’avaient précédé et,
anticipant sans doute l’exclusion de leur regroupement, avaient pris les
devants et s’étaient poussés d’eux-mêmes…
Bien que
reconnaissant que les femmes restent majoritaires parmi les victimes, Lise
Setlakwe, porte-parole de l’organisme, déclare : «Nous, en tant que femmes, avons des enfants, des garçons et des
filles. Nous avons des conjoints et nous souhaitons qu'ils reçoivent des
services qui leur permettront de survivre aux impacts des agressions
sexuelles.»
« Pas le bon sexe… »
Il est à souligner
que c’est l’organisme Centraide, et non une instance gouvernementale, qui finance
le volet de soutien aux victimes masculines d’agressions sexuelles. Isabelle Dionne, directrice générale de
Centraide Centre-du-Québec, n’allait pas manquer de souligner le singulier courage
des dissidentes :
«Je salue votre audace. Après toutes ces années de féminisme,
on ne peut laisser quelqu'un dans l'ombre parce qu'il n'a pas le bon sexe. »
Et vlan, RQCALACS ! De là à affirmer qu’il est sexiste de laisser
les hommes agressés de côté, il n’y a qu’un pas, que, pour ma part, je n’hésite
pas à franchir.
Un regroupement traditionnellement hostile aux hommes…
Les « privilèges » rendent sans doute malheureux... |
Il y a pourtant fort
à parier que le RQCALACS, subventionné par l’État et qui détient un poids
politique non négligeable, se serait gendarmé contre tout soutien gouvernemental aux hommes. Rappelons que cet organisme a fait partie, en
2005, des signataires du mémoire intitulé Comment fabriquer un problème, qui contestaient les conclusions du rapport Rondeau sur
la manque et l’inadéquation des ressources « offertes » à la gent masculine.
Au RQCALACS, s’était
joint alors La Fédération des femmes du Québec, la Fédération des ressources d’hébergement
pour femmes violentées et en difficulté au Québec, la Fédération des
associations de familles monoparentales et recomposées au Québec, l’R des
centres de femmes du Québec, le Réseau québécois d’action pour la santé des
femmes et le Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition
pour femmes victimes de violence conjugale, parmi une quinzaine d’instances
féministes subventionnées.
Quand on constate à
quel point les groupes féministes sont depuis longtemps hostiles aux hommes et
à leurs problèmes, il est plus facile de mesurer l’audace de la modification
importante du mandat du CALACS Unies-Vers-Elles. Nul doute que les militantes de cet organisme
ont compris que, pour être humaniste, et non seulement féministe, il faut
reconnaître que l’humanité réuni les deux sexes…
6 commentaires:
Renversant... tout simplement renversant... je ne sais même plus quoi dire. À part MERCI d'avoir rendu cette histoire publique.
J'aimerais pouvoir dire que le plaisir est pour moi mais, question plaisir, on repassera...
Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi la lutte contre les abus sexuels, les violences et plus encore les violences conjugales était "genrée". Pour les crédits, les efforts, les volontés politiques soutiendrait massivement un genre et se désintéresserait d'un autre. Ce d'autant plus quand on se rend compte que les analyses passées avaient sous-estimé voir ignoré certains problèmes. Il est largement temps de réparer cette injustice et de demander quelque compte au passage...
Ce qui me surprends, c'est que ça vous surprends! Voyons Olivier, une agression sexuelle peut être commise seulement par les hommes sur des femmes. Une agression hommes à homme et surtout une agression de femmes a hommes, ne constitue gère une agression, c’est plutôt un grand service. C’est tellement un grand service qu’une femme en âge adulte peu copuler un garçons de 13-14 ans, devenir enceinte et lui collecter une pension alimentaire des que ce garçon commence à travailler.
Olivier, please check your privileges!
Les CALACS ont raison d'exister, car selon eux, toutes les femmes se font agresser à toutes les 3 seconds, 24 sur 24!
"C’est tellement un grand service qu’une femme en âge adulte peu copuler un garçons de 13-14 ans, devenir enceinte et lui collecter une pension alimentaire des que ce garçon commence à travailler." j'ai une remarque à faire sur ce sujet : chaque fois qu'il y a une affaire de ce type les 1er à défendre ces prédatrices sont souvent les hommes justement .je me rend compte que la pédophile est souvent mieux accepter par les hommes que les femmes. Pourquoi ?
Sonia, les hommes ne sont pas plus enclins à accepter la pédophilie que les femmes, mais la plupart des féministes sont toujours aux aguets pour blâmer les hommes dès qu'un cas se présente.
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