Amir Khadir : une autre page d'histoire... |
On
pourrait le supposer, devant les piètres performances de Québec
solidaire aux deux dernières élections complémentaires tenues dans
Argenteuil, où son parti a trouvé le moyen de se voir devancé par le
parti vert (sic !), finissant avec 2,70 % des votes, tandis qu’il se
faisait coiffer au poteau par la Coalition pour l’avenir du Québec
(CAQ), loin derrière ce parti en perte de vitesse, avec à peine 5,9 % du
vote. Il n’y a pas de quoi pavoiser devant de tels résultats, pour un
politicien aux yeux de qui tous les prétextes sont bons pour attirer sur
lui les feux des projecteurs.
Parlez-en en bien, parlez-en en mal…
…
Semble devenue la devise du député de Mercier. Après avoir ouvertement
prôné la désobéissance civile, pourvu qu’elle soit pacifiste, comme
s’il n’existait aucun extrémiste ou sociopathe susceptible de détourner
de façon hasardeuse le sens de tels propos, M Khadir devait trouver le
moyen de se faire menotter, le 5 juin dernier, et d’affirmer ensuite
avoir agi comme les figures historiques que l’on sait. Le maire
Labeaume devait persifler notre héros populaire improvisé en affirmant
s’être senti rassuré d'apprendre que Khadir n’ait pas été emprisonné, ne serait-ce
que cinq minutes : il se serait alors sans doute identifié à Nelson Mandela.
L’attitude
irresponsable du député de Mercier n’est pas sans évoquer celle de
Gabriel Nadeau-Dubois, Amir junior, et de la CLASSE, qui organisent des
manifestations illégales, donc sans en communiquer le parcours aux
autorités, et qui jouent ensuite les bonnes âmes attristées devant les
dérapages occasionnés par les prévisibles casseurs qui profitent de
l’occasion pour se livrer à des actes de violence et de vandalisme
évitables. « Que voulez-vous, c’est pas notre faute… » Ben non, voyons
donc, pauvres petits…
Alors
qu’Amir Khadir n’hésite pas à « braver » ostensiblement les lois qu’il
pourrait contribuer à changer de façon légale et démocratique – trop peu
spectaculaire, apparemment – il s’empresse d’interpeller nos tribunaux,
quand ces mêmes lois font son affaire. Ainsi, se disant victime
d’intimidation de la part du Journal de Québec et du Journal de Montréal, qui avaient fait leur une avec une curieuse illustration - trouvée par
la police, investiguant sur sa fille, dans la cuisine du député - inspirée d’une
peinture de Delacroix montrant Khadir triomphant d’un Jean Charest
décédé, notre justicier devait annoncer avec fracas, ce 12 juin, qu’il
songeait à porter plainte contre Québécor, propriétaire des journaux
incriminés. Depuis, aucune nouvelle, mais Khadir aura – encore – fait
la manchette.
Une - autre - cible de Khadir : Pierre-Karl Péladeau. |
Voyant
sans doute dans cet événement une nouvelle théorie du complot, L’élu a
déclaré avoir constaté dans le traitement de la nouvelle une manoeuvre
de l'empire de presse de Pierre Karl Péladeau pour l'intimider et le
discréditer, ainsi que Québec solidaire. Ses rivaux politiques étant
présentés selon lui par des plumes « relativement favorables », il
devait se dire victime d’un traitement différent, allant jusqu’à
affirmer que Québec solidaire serait présenté «comme les méchants [...]
le bras armé d'une révolution». Question quiz, posée par plusieurs,
commentateurs comme simples citoyens : Est-il normal, pour un homme
politique aussi en vue, de laisser traîner dans sa cuisine une affiche
faisant preuve d’un manque aussi flagrant de discernement ? M Khadir
pourrait-il reconnaître ne serait-ce qu’une faute de goût, au lieu de
s’improviser à nouveau la victime sans reproche de ses adversaires
politiques ?
Le brûlot
Comme si ces problèmes, dont il reste largement l’instigateur, ne suffisaient pas, Amir Khadir et son fan club devaient avaler leur café équitable de travers, à l’annonce du lancement d’un livre particulièrement bien ficelé sur le député de Mercier intitulé Les faces cachées d’Amir Khadir, de Pierre K Malouf, publié aux éditions Accent grave. Extrêmement bien documenté, avec une abondance de sources citées en bas de pages, cet essai, rédigé dans un style souvent caustique et mordant, mais non dépourvu d’humour, allait tracer un portrait sans complaisance du seul élu de Québec solidaire.
Un livre incontournable sur un politicien controversé. |
Il
faut croire que ce bouquin dérange, puisque son éditeur, Daniel Laprès,
devait déclarer dans sa page Facebook que des libraires étaient
victimes d’intimidation, et que certains commis, militants de Québec
solidaire, n’hésitaient pas à prétendre faussement se trouver en rupture
de stock, afin de dissuader les clients d’acheter. Étonnant sens de la
démocratie chez ces militants d’un renouveau politique.
Comme ils refusaient de remplacer ces produits par de nouveaux, provenant d’autres pays, les propriétaires de ce commerce ont dû subir de l’intimidation légale pendant plusieurs mois. Chaque fin de semaine, des « militants », dont le père de Khadir, rattaché au Parti communiste du Québec, sont venus distribuer des tracts et « sensibiliser » les clients sur la « nécessité » de ne pas acheter des produits en provenance d’Israël. L’oisiveté est la mère de tous les vices.
La cote de popularité de Khadir commença à piquer du nez quand il s’afficha devant les médias avec les drôles du PAJU, endossant publiquement leurs risibles récriminations. Après une douche écossaise médiatique, le député devait opter pour un profil bas, non sans continuer, selon Pierre K Malouf, à tirer les ficelles à distance de ces manifestations ineptes, malgré des déclarations contraires de Françoise David, co-leader de Québec solidaire, à l’effet que son collègue avait reconnu son erreur…
Une affaire de famille ?
Existe-t-il un syndrome familial prédisposant à la désobéissance civile dans la famille Khadir ? En plus du père, rattaché au parti communiste du Québec, prompt à intimider un honnête commerçant, la fille du député de Mercier, Yalda, s’est vu arrêtée, le 7 juin dernier, et accusée d’avoir été co-responsable du blocage du pont Jacques-Cartier, d’avoir causé pour 50 000 $ de dommages à l’université de Montréal, 15 000 $, au bureau de l’ex-ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, en plus d’avoir agressé un policier et une photographe de presse. Commentant cette arrestation, la mère et la grand-mère n’ont vu en cette pauvre enfant qu’une victime d’un système oppresseur.
Yalda Machouf-Khadir |
Elahél
Machouf, grand-mère, devait déclarer : «Elles ont été arrêtées pour
rien, ces enfants-là sont innocents! J'ai vu les scènes en Iran, c'est
injuste, je suis enragée ». Pas de doute. Elle devait encore aller plus
loin en comparant les Québécois qui lancent des roches aux policiers
aux enfants palestiniens qui agissaient ainsi lors de l'Intifada.
Appelée à préciser cette déclaration, la grand-mère devait ensuite affirmer
qu'elle ne faisait pas de comparaison. Sans doute comme Amir, qui ne se
comparait ni à Gandhi, ni à Martin Luther King… Allez donc inculquer à
une gamine le sens du respect civique avec pareilles attitudes.
Cette nouvelle gaffe familiale n’a rien pour rehausser l’image de Khadir, bien qu’il ne doive en aucun cas se voir tenu responsable des actes et déclarations de son père, de sa femme, de sa belle-mère ou de sa sœur. Quant à sa fille, Yalda, elle est majeure et vaccinée, mais quelqu’un a bien dû lui inculquer des principes de vie, je suppose ? Le moins qu’on puisse dire, cependant, c’est que cet atypique tableau de famille comporte pour dénominateur commun le non respect des lois et usages civils, et la banalisation de dérives flagrantes. Il pourrait également démontrer que l'étrange comportement du député de Mercier va bien au-delà de sa personnalité propre, et pourrait bien impliquer une dimension aussi idéologique, culturelle que familiale.
Il est plus qu’improbable qu’Amir Khadir et Québec solidaire prennent le pouvoir. Cela ne veut pas dire que, dans le contexte de bouleversement que le Québec traverse en ce moment, le député de Mercier ne dispose pas d’un pouvoir d’influence néfaste. Heureusement, le vent tourne, et il semble que le public commence à voir plus clair dans le personnage…
2 commentaires:
"Parcequ'un révolutionnaire... c'est fidèle"- Robert Charlebois
Reste à savoir à qui Amir Khadir est fidèle, au sein de son peuple d'adoption et, surtout, à quelles valeurs, idéologiques ou humanistes.
Enregistrer un commentaire