Ceux
d'entre nous qui ont suivi dans l'actualité les marches mondiales des
femmes de 1995, 2000 et 2010, ne conservent probablement pas un souvenir
impérissable des charmes relatifs des militantes féministes qui y
participaient. Normal, il ne s'agissait pas là de concours de beauté
mais bien de revendications en vue de redresser ce que ces activistes
considéraient comme des injustices faites aux femmes. Aussi
l'apparition des FEMEN, ces présumées féministes ukrainiennes aux seins
nus qui monopolisent l'attention internationale depuis plusieurs mois
par leurs manifestations spectaculaires, plus dignes du Crazy Horse que
du militantisme de gauche, tranche de façon inattendue sur les activités
plus prosaïques auxquelles nous sommes habitués.
Les FEMEN, des féministes qui recherchent un partenariat avec les hommes ? |
Un
coup d'oeil laisse songeur, devant pareille déferlement de filles
sculpturales, jolies et sexys, aux interventions soigneusement
orchestrées, pour ne pas dire mises en scène, comme si une sélection
préalable de candidates avait eu lieu et qu'une série de consignes leur
avait été d'abord distribuée. Il est impossible, pour l'esprit le
moindrement éveillé, de ne pas constater au fil des divers coups d'éclat
de ces protagonistes, une mise en marché, un processus de marketing que
des journalistes sont même allés jusqu'à remarquer.
De la sympathie à l'inquiétude
Les
causes pour lesquelles les FEMEN - qui se revendiquent officiellement
de la révolution orange survenue dans leur pays - ont commencé à se
faire connaître ne pouvaient que rejoindre un vaste public : opposition
au gouvernement de Moubarak en Égypte en vue de l'émancipation des
femmes, condamnation de l'islamisme, de la Shariah et de la burka,
dénonciation de la tendance Sexe contre diplôme qui aurait cours
dans les universités ukrainiennes et, bien sûr, l'habituelle ritournelle
contre le racisme, le sexisme et les valeurs patriarcales, typiques,
selon elles, des sociétés industrialisées, fléaux naturellement
engendrés, comme il se doit, par les religions.
Le discours, jusqu'ici sexy et bon enfant de ces militantes s'est récemment radicalisé. Leur site officiel affiche désormais une illustration qui en dit long sur l'estime qu'elles portent à la gent masculine : une FEMEN aux seins nus brandit une faucille ensanglantée dans une main et des testicules d'homme tranchés dans l'autre. Faut-il relever l'apathie journalistique devant un spectacle pour le moins déplacé et sadique, les commentateurs européens ayant, comme les nôtres, depuis longtemps fait le deuil de leurs attributs virils ?
Comme
si ce n'était pas suffisant, les FEMEN s'en sont prises à une
manifestation pacifique en faveur de la famille traditionnelle, en
hurlant, toujours de façon aussi chorégraphiée, vêtues cette fois comme
des soeurs, In Gay We Trust. Cette fois, ces andouilles ont jugé pertinent de projeter du faux gaz sur des poussettes et des enfants, en criant Voilà le sperme de Dieu.
Le service d'ordre a dû intervenir afin de protéger les FEMEN de
réactions de défense ou de colère des parents. Aucune arrestation n'a
eu lieu. En serait-il allé de même si une bande d'infâmes masculinistes s'en était pris à une manif pro-choix ?
Une organisation qui dépasse leurs compétences
En dehors du caractère pré-fabriqué, manufacturé et mis en marché de ce curieux produit appelé FEMEN, il y a lieu de se demander comment pareilles militantes arrivent à faire preuve d'un tel sens de l'organisation, et à dénicher les sources financières qui le sous-tendent. Un média ukrainien s'est posé la même question - tout arrive ! - et a délégué une journaliste afin d'en savoir plus long sur ce phénomène médiatique. Les découvertes qu'elle a faites méritent l'attention.
En fait, toutes les activités de ces militantes sont payées et celles-ci, rémunérées. Ainsi, transport et hébergement ont coûté, lors d'un événement, 1000 euros par activiste et celles-ci en touchent autant par mois en salaire. Le bureau principal des FEMEN, à Kiev, coûte 2500 dollars en loyer. La journaliste, qui s'est fait recruter, a dû suivre une initiation personnelle, pendant plusieurs semaines, en vue d'apprendre à se comporter de façon agressive tout en jouant les victimes sans reproche, afin d'attirer le regard médiatique. Maquilleurs, stylistes et costumes étaient mis à sa disposition.
Pourquoi ?
Les motivations des FEMEN et de leurs commanditaires demeurent obscures. Il est difficile de ne pas se rappeler les déclarations du documentariste Aaron Russo, après son entretien avec Nick Rockefeller, qui lui aurait confié que sa célêbre fondation n'avait pas épousé la cause des femmes par humanisme, mais bien afin de diviser les familles en vue de doubler la capacité de l'État de percevoir de l'impôt. On pourrait ajouter à cette perspective cynique et mercantile qu'une famille séparée multiplie par deux les dépenses quotidiennes, allant du lieu de résidence à l'épicerie, et que l'économie ne s'en porte que mieux, même si le tissus sociétal en prend pour son rhume.
Le discours, jusqu'ici sexy et bon enfant de ces militantes s'est récemment radicalisé. Leur site officiel affiche désormais une illustration qui en dit long sur l'estime qu'elles portent à la gent masculine : une FEMEN aux seins nus brandit une faucille ensanglantée dans une main et des testicules d'homme tranchés dans l'autre. Faut-il relever l'apathie journalistique devant un spectacle pour le moins déplacé et sadique, les commentateurs européens ayant, comme les nôtres, depuis longtemps fait le deuil de leurs attributs virils ?
Vladimir Poutine, ciblé par les FEMEN. |
Les
FEMEN ne devaient pas s'arrêter en si bon chemin. Elles visent
désormais davantage les leaders de l'Europe orientale, tel les Poutine,
Loukachenko, Ianoukovitch, notamment, et devaient s'en prendre, en
juillet dernier, au patriarche orthodoxe Cyrille, allant jusqu'à appeler
à son meurtre sous le slogan Tuez Cyrille ! Cette action
aurait été revendiquée en soutien aux Pussy Riot, ces trois musiciennes
russes arrêtées pour avoir organisé un concert punk à Moscou défiant
Vladimir Poutine. Une militante est allée jusqu'à tronçonner
- impunément - une croix érigée en mémoire des victimes de la répression
stalinienne, en guise de protestation contre la condamnation des
chanteuses.
Une organisation qui dépasse leurs compétences
En dehors du caractère pré-fabriqué, manufacturé et mis en marché de ce curieux produit appelé FEMEN, il y a lieu de se demander comment pareilles militantes arrivent à faire preuve d'un tel sens de l'organisation, et à dénicher les sources financières qui le sous-tendent. Un média ukrainien s'est posé la même question - tout arrive ! - et a délégué une journaliste afin d'en savoir plus long sur ce phénomène médiatique. Les découvertes qu'elle a faites méritent l'attention.
En fait, toutes les activités de ces militantes sont payées et celles-ci, rémunérées. Ainsi, transport et hébergement ont coûté, lors d'un événement, 1000 euros par activiste et celles-ci en touchent autant par mois en salaire. Le bureau principal des FEMEN, à Kiev, coûte 2500 dollars en loyer. La journaliste, qui s'est fait recruter, a dû suivre une initiation personnelle, pendant plusieurs semaines, en vue d'apprendre à se comporter de façon agressive tout en jouant les victimes sans reproche, afin d'attirer le regard médiatique. Maquilleurs, stylistes et costumes étaient mis à sa disposition.
Cohérence féministe à son meilleur... |
Il
semble que l'infiltrée ait été percée à jour. Elle n'a pas pu réussir
à découvrir qui commandite les FEMEN. Elle présume qu'il s'agit de
personnes qui s'affichent en présence des militantes, soit le
milliardaire allemand Helmut Geier, la femme d'affaire allemande Beat
Schober, et l'homme d'affaire américain Jed Sunden, mais rien n'est
certain. Une chose reste sûre : il faut des moyens considérables pour
implanter et soutenir des structures FEMEN en Suisse, en Hollande, en
Italie, ou en France, qui dépassent les moyens de pareilles activistes.
Pourquoi ?
Les motivations des FEMEN et de leurs commanditaires demeurent obscures. Il est difficile de ne pas se rappeler les déclarations du documentariste Aaron Russo, après son entretien avec Nick Rockefeller, qui lui aurait confié que sa célêbre fondation n'avait pas épousé la cause des femmes par humanisme, mais bien afin de diviser les familles en vue de doubler la capacité de l'État de percevoir de l'impôt. On pourrait ajouter à cette perspective cynique et mercantile qu'une famille séparée multiplie par deux les dépenses quotidiennes, allant du lieu de résidence à l'épicerie, et que l'économie ne s'en porte que mieux, même si le tissus sociétal en prend pour son rhume.
Aaron Russo et Nick Rockefeller |
Même
scénario pour les FEMEN ? Difficile à dire. Le féminisme d'État a
déjà causé tellement de dégâts qu'il est difficile d'envisager comment
il pourrait faire pire. Les couples divorceront-ils davantage tandis
que ces activistes auront mis In Gay We Trust en musique ? Un dossier à suivre...
9 commentaires:
de diviser les familles en vue de doubler la capacité de l'État de percevoir de l'impôt.
J'en suis arrivé à une même conclusion, même si c'est le but ultime. Si ce n'est pas le cas, alors, c'est une conséquence directe du mouvement des femmes.
Il est clair que le présumé mouvement féministe comporte une importante dimension économique, en effet.
Je ne sais pas si Yoyo N-ono était ou non une féministe, mais elle a fait éclater le meilleur groupe de musique du monde. Et pourquoi ? Pour que John (elle en réalité) fasse plus de bacon $$$$$ en étant solo. Quelle drame horrible. Et le pauvre imbécile de John n'a rien vu venir. Il en est même mort le pauvre. serge
En ce 6 décembre 2012, jour choisi par Pauline 1er pour affirmer de nouvea que les hommes sont les agresseurs dans la violence conjugale, je propose que le gouvernemaman du Québec promulgue en même temps que son nouveau registre des armes à feu, une infraction criminelle coupable et dont la peine sera de 10 coups de fouets pour tout mâle, peut importe l'âge qui dit non à n'importe quel souhait de n'importe quelle femelle.
@ Serge Pour avoir lu et relu sur les Beatles depuis mon adolescence, je ne crois pas que Yoko Ono, que je ne porte pas par ailleurs dans mon coeur, ait été la cause fondamentale de la séparation des Beatles. Elle aura tout au plus été le déclencheur de l'inévitable, le paratonnerre de John, qui songeait depuis 1966, et même, depuis Help !, à quitter le groupe.
Je crois que Lennon s'est autant servi, dans cette perspective, de Ono que cette dernière l'a utilisé. Elle aura accumulé les millions, sans pour autant accéder à la notoriété artistique à laquelle elle prétendait. Elle ne sera finalement retenue par l'histoire que pour avoir été la femme de John...
@ Anonyme Caricatural mais légitime, votre point de vue : on pourrait en effet s'interroger sur l'avenir des droits des hommes et des garçons du Québec, à l'ombre opaque du féminisme d'État.
Tu sais, je n'attends pas grand chose de ces écervelées de fremen... Qui ont leur 2 lobes de cerveaux uniquement placés dans leurs bustes... Oui, il y a des recrutements de femmes spécialement photogéniques pour faire de la pub au mouvement, c'est connu. Ce mouvement n'aurait gagné que l'audience qu'elle mérite (c'est à dire aussi minime que tous les groupes extrémistes de la planète sans ça).
Mais voila, dés qu'il y a du nichon à l'air, les journaux se vendent comme des petits pains, et vu la crise de la presse...
On se souvient de la plastique des nanas, mais qui se souvient de leurs slogans? Leur limite est ici : à force d'attirer les gens sur leurs buste, on ne regarde pas le reste... Et en plus c'est contre-productif pour une asso "pro-féministe" par rapport à l'image qui est renforcée de la femme objet juste bonne à se dessaper pour faire monter la libido des machistes...
Par contre cet article est carrément tendancieux, car qd on va sur le site officiel des femens, il y a au moins une vingtaine de haut de page (qui défilent aléatoirement) moins trash que la seule montrée... Et la pire.
D'autre part je pense qu'il faut n'y voir qu'une image choc de plus de ce groupe qui fait n'importe quoi (et VRAIMENT n'importe quoi à mon avis) pour qu'on en parle... Sans trop réfléchir aux conséquences réelles sur l'impact de leurs campagnes de promo sur l'image désastreuse qu'elles donnent des mouvements pro-féministes.
Leur site officiel : http://femen.org/
Tout ça ne répond pas à la question « Qui se cache derrière ces seins ? » et quelles sont ses ou leurs motivations ? C'est qu'il faut des moyens considérables pour financer et coordonner de telles actions dans plusieurs pays. Nous en avons même une succursale au Canada, discrète, mais bon.
Tendancieux mon article, parce que j'ai montré l'image des Femen avec les couilles tranchées et la faucille ? Juste une toute petite image de rien du tout parmi d'autres bon chic bon genre ?
Je me demande comment vous réagiriez si j'affichais, en signe d'autopromotion de mon blog, la photo d'un mec qui se promènerait triomphalement avec une paire de seins tranchés sur un plateau.
Devant votre réprobation - que j'imagine probable - , je vous répondrais alors : « Voyons, Jean-Michel, c'est la seule photo du genre dans mon blog, ne soyez pas tendancieux...
Ce serait même choquant... Car votre blog ne se dit pas misogyne directement. Alors que celui des femens est ouvertement provocateur et (théoriquement) pro-féministe...
C'est un peu comme s'étonner de la crudité des propos dans un magazine style Charlie-hebdo.
Alors qu'à mon avis les actions des femens ne dénotent au final que de la provoc' pure et dure.
Sinon, je te renvoie à un autre article de blog, qui, bien qu'écrit par une femme, colle bien à ma sensibilité sur les femens et sur le sexisme ordinaire :
http://blog.francetvinfo.fr/ladies-and-gentlemen/2013/02/15/quand-les-femen-font-la-joie-des-anti-feministes.html
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