dimanche 9 août 2015

Bienvenue à l’éducation sexuelle homo-normative de 2034 !

Bienvenue dans le Québec de 2034 !
Dans le foulée de mes billets futuristes précédents, je poursuis avec cette nouvelle et audacieuse incursion dans un avenir féministe au Québec. Nous sommes présentement en 2034 et le féminisme est devenu la religion d’État chez nous comme en Occident de façon générale.  Ce mouvement salutaire est talonné de près, il est vrai, par l’islam politique, qui tentera de réduire son écart dans les intentions de votes aux prochaines élections provinciales.

Voici un tableau du futur imparfait et conditionnel semé de pressants impératifs qui nous attend, comme si notre passé avait été simple alors que les débats à l’Assemblée nationale ont été plus souvent composés de propositions subordonnées qu’indépendantes de l’idéologie féministe. Aujourd’hui, nous examinerons un élément primordial dans l’évolution des générations futures du futur : l'éducation et, plus particulièrement, les cours d’éducation sexuelle.

Que de chemin parcouru depuis les années 1970 où les seuls cours d’éducation sexuelle restaient si tragiquement hétéro-normatifs ! Aucune place pour les gays, lesbiennes et transsexuels et leurs besoins. Depuis la criminalisation de l’hétérosexualité en 2022, tolérée à seule fin reproductive, mais de moins en moins, chaque individu de sexe masculin étant tenu de faire cinq dons de sperme annuels, les cours d’éducation sexuelle, accessibles dès la maternelle, permettent aux enfants de choisir librement leur orientation sexuelle, à condition, bien sûr, qu’elle soit homo-normative.

Ainsi, dès l’âge de cinq ans, les garçons et les filles suivent désormais des techniques d’auto gratification leur permettant de découvrir leur corps dans un environnement présentant des images érotisées, bien sûr, mais tenant compte de l’évolution enfantine des élèves. Il ne faut rien brusquer ! Des éducatrices spécifiquement formées aident les enfants à identifier et à explorer leurs zones érogènes, loin de tous les tabous, et à apprivoiser le plaisir solitaire.

Dans son souci de respecter le cheminement et les limites de l’enfant, le programme du ministère de l’Éducation académique et sexuelle du Québec (MEASQ) juge approprié d’attendre le niveau élémentaire avant d’entreprendre les exercices sexuels interactifs. Bien sûr, des parents rétrogrades réfractaires à tout progrès féministe manifestent encore occasionnellement contre ces mesures progressistes dont seuls les musulmans peuvent obtenir une dispense par souci de respect de leur différence.

Ainsi, ce n’est pas avant la deuxième année élémentaire que les exercices de fellation entre garçons et de cunnilingus entre filles seront enseignés, bien sûr « avec un encadrement professionnel et respectueux du cheminement sexuel de chacun, » nous assure Mme Alexa Conradi, ministre du MEASQ.

Alexa Conradi, ministre du MEASQ
Restent plus que jamais à l’honneur les parades de mode de jupes et de robes pour les garçons, et les cours d’auto-défonce pour les filles, ceci afin de s’assurer que tous les vilains stéréotypes sexistes, triste héritage d’une société jadis patriarcale, restent à jamais enfouis dans un passé abominable qui ne doit en aucun cas ressusciter.

Comme partout en Occident les femmes ont le droit de se promener les seins nus, peu importe les saisons et les lieux, ce sont désormais les journées thématique Go Bottomless, organisées par Raël, toujours aussi inspiré, qui servent d’exercices de conscientisation aux adolescents de niveau secondaire. Aussi, c’est en se promenant fièrement le cul à l’air, que nos enfants, le Québec de demain, affichent leur refus des stéréotypes hétéro-sexistes et hétéro-normatifs qui ont si longtemps tenu notre État désormais socialiste sous le joug du patriarcat oppresseur.

La nécessité de cours d’Éducation sexuelle interactifs dès le niveau élémentaire s’était fait particulièrement sentir alors que l’organisme appelé Osons toujours le clitoris, d’inspiration française, avait imploré le gouvernement québécois de soutenir les femmes dans l’appropriation de leur corps et de leur sexualité.

On se souviendra d’incidents malheureux résultant d’initiatives maladroites d’auto-exploration génitale visant le découverte de ce si subtil organe du plaisir féminin, au cours desquels plusieurs militantes avaient dû être hospitalisées, les narines lacérées ou l’anus déchiré. À l’évidence, des cours structurés facilitant la découverte du plaisir sexuel étaient devenus une priorité au MEASQ.

Bien sûr, il existe toujours des dissidents réfractaires à notre société désormais homo-normative. Ainsi, des élèves sont parfois surpris en flagrant délit d’activités hétérosexuelles. La responsabilité des parents est la plupart du temps clairement identifiée et des intervenantes sociales de la DPJ procèdent normalement par le retrait des enfants aliénés de leur milieu familial et le placement en foyer d’accueil.

Des camps de reconditionnement homo-normatifs ont été récemment mis sur pied afin de soutenir l’enfant en proie aux stéréotypes sexuels déviants. Grâce à cette initiative louable, une existence fragile et malléable pourra marcher dans le vérité pro LGBT de notre société progressiste. À certains esprits pingres qui ont prétendu que l’État n’a pas à investir l’argent du contribuable de façon aussi inconsidérée, la ministre de la Santé et des Services sociaux des femmes, Mme Manon Massé, devait rétorquer : « Le cheminement d’un enfant, loin du patriarcat oppresseur, n’a pas de prix ! » Et vlan !

Manon Massé, ministre du MSSSF
Comment ne pas voir dans un tableau aussi rose tout le bénéfice, pour les générations à venir, apporté par le progrès féministe et ses valeureuses militantes ? Cet aspect enthousiasmant, l’éducation de nos enfants, n’est qu’une facette parmi tant d’autres qui nous attendent si ce mouvement porteur de changement social poursuit sa lancée victorieuse et signifiante. Comment ne pas se laisser griser par la frénésie générée par tant de progrès humanistes ?

C’était juste une question…

5 commentaires:

Suzanne Cantin a dit…

Voici un parallèle intéressant, Olivier :-) https://fr.wikipedia.org/wiki/Demolition_Man

Vive la vie dans un monde parfait. Crois-tu que nos charmantes féministes radicales aimeraient un monde où même les contacts sexuels "physiques" sont considérés comme des actes criminels? C'est pas mal la même époque futuriste. Ce film est presque une prédiction. :-)

Anonyme a dit…

Vous devriez écrire un roman ou une BD de science fiction. Vous verrez le succès que vous rencontrerez.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Diantre, Suzanne, l'action de Demolition Man se déroule en 2032, soit deux ans avant mon pastiche... Le plus beau, c'est que je n'ai jamais vu ce film, mais je lui trouve tout de même certaines similitudes avec mon texte, notamment avec les camps de rééducation. Je crois que je vais tâcher de mettre la patte sur ce film, juste pour le fun... ;-)

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

@Anonyme En tout cas, je m'amuse à écrire ces textes, mais je vous avoue que c'est pas toujours parce que je ris que c'est drôle... ;-)

Anonyme a dit…

Manon Massé porte la moustache. Elle a décidé de faire un homme d'elle. Ou Est-ce une transgenre OGM... Serge

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