L’affaire en question en enflammé la toile
et je dois admettre que, pour un temps, moi aussi, j’ai marché. Sur le plateau d’une émission française, un
animateur, Cyril Hanouna, se tape un parcours du combattant en animant 35
heures d’affilée. Pendant cet exploit,
un chroniqueur, Jean-Michel Maire, insiste avec balourdise pour embrasser une plantureuse invitée au décolleté plongeant qui lui adresse deux refus sans
équivoque. Obstiné, le lourdaud décide de lui
baiser le sein en direct, rien de moins.
Un balourd et sa « victime »... |
J’ai
beau être un défenseur des droits des hommes, jamais je ne cautionnerai ce
genre de geste, pensais-je alors. Cet
abruti, par sa stupidité, importune sans raison une femme qui a le droit inaliénable
de refuser ses assiduités gluantes. Qui
plus est, sa connerie vient cautionner un discours victimaire et paranoïde ayant
pour thème la soi-disant culture du viol qui sévirait en Occident, mais
certainement pas dans certains pays islamiques où le témoignage de quatre
hommes est nécessaire pour inculper un agresseur de viol.
Le
chroniqueuse du Journal de Montréal, Sophie Durocher, y est allée d’un papier bien senti dénonçant un geste apparemment inacceptable, dont j’ai sur le coup
approuvé chaque syllabe, d’autant plus que cette journaliste n’hésite pas à
dénoncer également les fausses victimes, comme elle l’a éloquemment démontré
avec les trois menteuses de la sinistre farce judiciaire impliquant Jian
Ghomeshi.
Mais il y a un mais…
À beau mentir qui vient de loin, dit le proverbe.
L’indignation suscitée par le lourdaud néandertalien, parfaitement
compréhensible et légitime de notre côté de l’Atlantique, peut être perçue avec
un recul critique chez certains de nos cousins hexagonaux. Un commentaire laissé sur un fil de
discussion par Patrick Guillot, hoministe connu des médias français et auteur
de l’essai La misandrie, est venu jeter un sévère démenti sur ce qui avait
toutes les apparences d’une agression mineure, mais d’une agression tout de
même. Le voici :
«
Les femmes (et les hommes) qui viennent dans les émissions animées par le sieur
Hanouna savent très bien ce qui va se passer : humiliations, insultes, propos
grossiers, homophobes, chantages au bisous qui dégénère, etc. Ils viennent
parce qu'ils acceptent ça par avance, sachant que c'est très bien payé. La nana
en question, qui arrive de plus avec les seins à l'air, a déjà consenti
lorsqu'elle passe le seuil : peu importe qu'elle dise "non" ensuite,
elle a déjà donné un "oui" global et implicite. Elle est donc
totalement responsable de sa présumée "agression" (qui par ailleurs
va lui rapporter gros en termes de notoriété télé). »
Osez
le féminisme a bien sûr sauté à pieds joints sur cette aubaine évènementielle
qui venait valider son discours idéologique.
Gageons que ces militantes doivent secrètement bénir l’idiot utile
involontaire (du moins je le suppose) qui vient de justifier avec une si
embarrassante éloquence leurs positions formatées sur le mythe de la culture du
viol.
Il
existe des machos finis qui, comme ça, deviennent les meilleurs amis des
féministes intégristes, mais elles ne l’admettront
jamais. En attendant, les vraies
victimes d’agression, devant une mise en scène aussi ridicule que déplorable, ne gagneront certainement
pas au change sur le plan de la crédibilité…
4 commentaires:
Ah ben, je suis tombé dans le panneau moi aussi, dirait-on! :-P Merci pour le contexte!
Oui, ça change pas mal la donne. Évitons de devenir les idiots utiles d'un féminisme déjanté...
Ouin, ça m’étonnent pas des Français avec leurs émission quétaines. La meilleurs solution, qu’en une femme porte une tenue de type « regardez-moi tous-le-monde » est de complètement la ignorez et jeter votre regard ailleurs.
Mais quand même pas fort d’embrasser cette femme sur son sein. Pour qui il se prend ? Bill Clinton ou Donald Trump ? LOL
Il y a pire,dans la même émission, peu après, devant tout le monde Enora Malagré chroniqueuse met avec insistance la main sur le sexe d'un autre membre de l'équipe non consentant, pour vérifier si il bande. Que croyez vous qu'il advint? la foule s'est ruée pour dénoncer cette véritable agression sexuelle?.... que non tout le monde a sourit.
Comme quoi mettre une main ce n'est pas grave du tout... quand c'est une femme qui le fait , c'est ça la culture du deux poids deux mesures.
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