C’était écrit dans le
ciel à la suite de l’horrible tragédie survenue à la grande Mosquée de Québec
où six hommes ont péri et cinq autres ont été grièvement blessés dimanche
dernier. Contrairement à la tuerie de
Polytechnique où 14 jeunes filles ont été assassinées par Marc Lépine, on ne
s’est pas arrêté sur le sexe des victimes, mais sur leur appartenance
religieuse.
Francine Pelletier, polytechniquologue... |
Ce
détail mis à part, nous avons tous les ingrédients qui ont fait le « succès »
d’une boucherie monstrueuse, commémorée – certaines méchantes langues diront « récupérée
» - chaque année par les groupes féministes : un être profondément frustré
et introverti, une préméditation évidente, une haine maladive et homicide
envers un groupe de personnes bien précises, et la démence de passer aux actes par
la destruction aveugle et gratuite de plusieurs vies humaines.
Ne
restait plus qu’à attendre de voir qui, le premier, allait ouvrir le feu, si je
puis dire, en rapprochant les deux événements.
Comment se surprendre de constater que la féministe et
polytechniquologue, Francine Pelletier, allait se prévaloir de cette
prérogative ? Mme Pelletier avait pris
position au lendemain du massacre de Lépine en termes misandres et venimeux et
a remis ça à plusieurs reprises depuis.
Comment aurait-elle pu résister à la tentation de récidiver devant une
opportunité aussi tentante, d’autant plus que le parallèle, le plus
objectivement du monde, tient la route ?
Frappantes analogies…
Dans
une récente chronique, Mme Pelletier associe, d’entrée de jeu, Lépine et
Bissonnette :
« Alexandre
Bissonnette ressemble à s’y méprendre à Marc Lépine. Un « loner » que
tout le monde trouvait un peu bizarre, un jeune homme blanc de classe moyenne
« mal dans sa peau », mais sans plus. Personne n’aurait cru que ce nerd un peu bourru, aimant
choquer son entourage avec des propos malvenus sur les femmes et/ou les
immigrants, entretenait des idées de meurtre à grande échelle. Pourtant,
Bissonnette comme Lépine ont méticuleusement préparé leur coup, choisi leur
arme, rêvé de devenir le héros de leurs machinations abjectes. (Du moins le
présume-t-on, dans le cas du premier, puisqu’il n’a pas encore été condamné). »
Le rapprochement est tout à fait pertinent et justifié. Jusque-là, rien à redire. Si bien partie, la chroniqueuse du Devoir poursuit :
« Substituez des
hommes musulmans pour des étudiantes en génie, une mosquée pour une université,
Québec pour Montréal, le droit à la religion pour le droit à l’égalité et vous
avez, 25 ans plus tard, le même crime, la même atteinte à un droit
fondamental, la même horreur qui crée la même sourde angoisse chez ceux ou
celles qui sont visés. Lépine et Bissonnette sont tous deux des modèles
« classiques » de tueur de masse. Deux opportunistes politiques qui
ont choisi leurs victimes en fonction de ce qui saurait mieux nous choquer,
nous écœurer. »
Là encore, le parallèle tient la route, mais le « meilleur » reste à
venir…
Encore les « radios
poubelles »…
Michel Juneau-Katsuya, spécialiste de quatre sous ? |
Après avoir fait preuve d’une analyse pertinente et sans failles,
Pelletier dérape sans ménagements :
« Mais pourquoi
ici ? Pourquoi le Québec ? Heureusement, et c’est une différence
notoire avec les événements de 1989, on commence aujourd’hui à se poser la
question. N’en déplaise au maire de la « belle ville » de Québec et
aux Bernard Drainville de ce monde, on commence à relier les radios-poubelles
et le « climat délétère » qui règne dans la capitale nationale, le
débat identitaire et le rejet de ceux qui ne nous ressemblent pas, la charte
des valeurs et le fait de cracher sur des femmes musulmanes dans le métro de
Montréal. »
Eh vlan, on crache sur les femmes musulmanes dans le métro ! Et à Québec, en plus ! Mme Pelletier se garde bien, en passant, de
faire la différence entre les femmes voilées et celles qui ne le sont pas,
victimes de harcèlement et de menaces de la part de leur pairs pour leur rejet
de ce symbole de soumission qu’est le hijab.
Ce torchon, la féministe se garde bien de le condamner au nom du «
respect de la différence », et ces musulmanes, qui arborent fièrement leur
chevelure, des bigots islamiques peuvent toujours cracher dessus. La féministe ne les condamnera pas.
Les radios poubelles ?
Étrangement, rien dans les archives d’Alexandre Bissonnette n’a permis
de relier ses convictions à quelque chroniqueur que ce soit, qu’il s’agisse des
radios de Québec ou de médias main stream. On se demande où Mme Pelletier va chercher
une hypothèse aussi saugrenue. Sans
doute en lisant les lamentations victimaires et insidieusement censeures du «
spécialiste » Michel Juneau-Katsuya.
Faut-il respecter la différence d'Adil Charkaoui ? |
Le nécessaire débat identitaire, associé un temps au projet de charte du
PQ, irrite au plus haut point Mme Pelletier.
Il ne faudrait pas soupçonner une montée de l’islam politique, pourtant
reconnue par la journaliste même qui en avait nié l’existence à l’émission
Enquête, de Radio-Canada. Il faudrait se
mettre la tête dans le sable devant les Adil Charkaoui, soupçonné d’avoir
radicalisé des étudiants au collège Maisonneuve, ou Salam Elmenyawi, notamment,
qui a voulu imposer les tribunaux islamiques au Québec, au nom d’une tolérance
qui s’apparente à l’aveuglement volontaire le plus servile ? Sentons-nous coupables à cette idée
même :
« Cela dit, la
tendance à « l’angélisme », comme le notait Stéphane Berthomet cette semaine, est une
tendance lourde au Québec. Plus qu’ailleurs, nous sommes portés à nous donner
le Bon Dieu sans confession, à nous innocenter, à nous croire exemplaires. »
Par ses raccourcis faciles et sa malhonnêteté intellectuelle, Francine
Pelletier trahit clairement une tendance lourde, déjà bien implantée chez une gauche bien-pensante et sur-médiatisée, qui va se
cristalliser encore davantage à la suite du massacre de la mosquée de
Québec.
Tout comme depuis Polytechnique, il est devenu immoral de critiquer le féminisme étatique et d’en questionner les dogmes, il deviendra encore plus difficile de dénoncer la montée de l’islam radical et ses dérives pourtant flagrantes.
Tout comme depuis Polytechnique, il est devenu immoral de critiquer le féminisme étatique et d’en questionner les dogmes, il deviendra encore plus difficile de dénoncer la montée de l’islam radical et ses dérives pourtant flagrantes.
C’est
cette boîte de Pandore que des idiots utiles comme Mme Pelletier vont
contribuer à ouvrir davantage au mépris de véritables valeurs de tolérance, de démocratie et de respect de la différence. Inch Allah !
3 commentaires:
Je pensais presque précisément la même chose... c'est épeurant de voir comment nos cerveaux sont sur la même longueur d'ondes, cher collègue! ;-)
Gamil Gharbi aka Marc Lépine.
Belle article Olivier,
Je n'ai aucun commentaire, car, toute cette situation me laisse indifférent! La seule chose qui me fait peur (un peu), s’est le récupérage politiques qui va se faire et toute demande d’accommodements (déraisonnable) futur de divers groupes.
Si vous me permettez, je vais retourner dans mon monde de «loner et introverti !»
Merci Madame Pelletier de me rappeler de conserver mes distance de gens comme vous et apprécier ma belle vie simple et sans aucun drame en campagne.
FreeHappyBob
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