De
passage à Montréal, Paul Magnette, ministre président de Wallonie, a menacé de bloquer à nouveau l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union
européenne si certaines exigences qui avaient fait consensus lors de sa
signature en octobre dernier n’étaient pas respectées.
Paul Magnette, trouble-fête... |
Voilà qui pourrait bien
déclencher une nouvelle crise de larmes chez l’actuelle ministre fédérale des Affaires
étrangères, Chrystia Freeland, qui avait candidement avoué au Globe and Mail en février dernier avoir
préféré pleurer devant les médias plutôt que de claquer la porte, en octobre 2016, afin de
culpabiliser les Wallons qui bloquaient l’accord de libre échange alors qu'elle était ministre du Commerce.
Le journal Le Soir relate ainsi l’événement : «L’émotion affichée par la ministre canadienne du Commerce –
aujourd’hui ministre des Affaires étrangères – Chrystia Freeland à la sortie
d’une réunion avec le gouvernement wallon en octobre 2016 était une technique
de négociations pour mettre la pression sur les Européens et obtenir rapidement
un accord dans le dossier du partenariat de libre-échange entre l’UE et le
Canada (Ceta). C’est ce que rapporte le
journal canadien Globe and Mail. »
Wikipédia résume également cet incident : « En octobre 2016, elle
décide de quitter la réunion et, au bord des larmes devant les caméras, déclare
l'échec des négociations. Elle révélera quelques mois plus tard que c'était un
calcul afin de culpabiliser les Wallons2.
»
La
manipulation avouée a alors porté fruit, comme le souligne Le Soir : « Moins d’une semaine après, un accord global sur le Ceta était annoncé
et le traité pouvait être signé – trois jours plus tard que prévu – par le
Premier ministre canadien Justin Trudeau à Bruxelles. »
Et la
ministre de pavoiser : « J’ai eu
tous les Européens qui m’appelaient pendant les 24 heures suivantes
disant : ’s’il vous plaît ne rentrez pas chez vous. Nous sommes désolés.
Vous avez tellement raison. Nous allons y arriver’. Et à la fin, c’est ce
qu’ils ont fait. »
Les nouvelles valeurs
féminines en politique ?
Un tel événement a de quoi jeter par terre ! Imaginez Jean-Chrétien, au cours des interminables différends commerciaux l'opposant à l’administration Bush sur le bois d’œuvre
canadien, sortant d’une rencontre avec son homologue américain et déclarant, pleurant
à chaude larme : « C’est fini, j’ai
trop de peine, nous n’arriverons à aucun résultat. Je quitte Washington, na ! »
Telle un bébé gâté auquel on refuse un jouet, Mme Freeland s’est
livrée à une crise infantile pour que
tous les tontons européens de sa grande famille politique se réunissent
autour d’elle afin de la réconforter et de la câliner en lui disant : « Mais non, ma chérie, on va te les donner,
tes bonbons, cesse de pleurer, petite choupette. Tu es tellement plus jolie quand tu nous fais
de belles risettes, ma poupoune… »
Cet épisode consternant en dit long sur le pouvoir de
culpabilisation de la gent féminine en politique. Impossible d'imaginer un homme d'État, si puissant soit-il, opérer un tel revirement de situation rien qu'en pleurant. Au Québec, même avec une menteuse finie comme
Alice Paquet, le Regroupement québécois des calacs est allé soutirer la part du
lion d’une subvention de 26 M $ non prévue au budget du Secrétariat à la
condition féminine. Imaginez...
Dites-le avec des larmes…
Chrystia Freeland, manipulatrice |
Me semblait que les valeurs féminines en politique étaient
marquées au coin de la tendresse, de la complicité, de l’empathie, de l’ouverture
sur l’autre, de la recherche d’harmonie et du respect de ses interlocuteurs.
Mme Freeland a plutôt trahi des comportements hypocrites, opportunistes,
manipulateurs et culpabilisants dont elle a eu en plus le culot de se vanter. Elle a sciemment dupé ses
interlocuteurs avec une absence totale d’éthique et de scrupules dignes d'une perverse narcissique et non d’une
ministre en mission sur la scène politique internationale.
Et rebelote !
Bien
des larmes ont coulé sous les ponts, cependant.
À propos du
traité de libre-échange, Paul Magnette a rouvert le jeu, sur les
ondes de RDI :
« On pourrait ne pas le ratifier (l'accord). Nous
avons indiqué clairement que tant que nous n’avons pas l’avis de la Cour de
justice de l’Union européenne (CJUE) - ça mettra un an et demi, peut-être deux
ans - nous n’allons pas le ratifier. Et, quand nous aurons l’avis, nous verrons
à la lumière de cet avis, si la Cour nous a donné raison ou pas. »
Mme Freeland,
où êtes-vous ? Vite, dégainez votre
mouchoir ! Eh non, dommage, vous n’êtes
plus ministre du Commerce…
3 commentaires:
C'est tout simplement renversant... quelle manipulatrice éhontée...
Merci d'attirer notre attention là-dessus!
Justin a choisi ses ministres en fonction de ce qu'ils ont entre les deux cuisses (parité). En conséquence, aucune compétence pour tenir tête à l'administration Trump.
La Freeland a choisi deux gars, adultes dans la jeune trentaine, pour la conseiller. Tout un scénario se dessine et les larmes n'auront aucun effet sur l'incomparable Wilbur Ross. Elle le sait.
Je lisais ce matin que l'industrie de l'automobile allemande veut se soustraire à certaines provisions de l'Accord Climatique. Tenez-vous bien, les pays se retireront l'un après l'autre suite au retrait sensé de Trump.
J'aimerais pouvoir dire que je suis embarrassé, mais je suis habitué à ce point du PLC.
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