dimanche 26 septembre 2021

Jean-Claude Boucher, pionnier de la défense de la condition masculine, nous a quittés

Jean-Claude Boucher
Jean-Claude Boucher, l’un des plus importants pionniers québécois militant pour la reconnaissance de la condition masculine, s’est éteint ce 25 septembre, à Saint-Pie, à l’âge de 77 ans, des suites d’un accident cardio-vasculaire.  Il laisse dans le deuil sa conjointe Louise, et ses enfants de deux mariages, Marie-Ève, Roseline, Simon et Louis-Bernard.

L’Après-Rupture

Surtout connu pour son engagement à titre de président du groupe de soutien aux hommes en difficulté L’Après-Rupture, Jean-Claude Boucher a consacré plusieurs décennies non seulement à leur venir en aide afin de surmonter le choc d’une rupture houleuse et conflictuelle, mais il a également fortement contribué à dénoncer les dérives du féminisme d’État et son impact néfaste sur les politiques gouvernementales démonisant les hommes en plus de les défavoriser sur les plans légal, des soins de santé et de services sociaux et sur le plan éducatif.

Il a dénoncé à plusieurs reprises de façons claire et documentée le dogmatisme de la politique d’intervention en violence conjugale, qui permet toujours l’arrestation arbitraire d’un homme accusé sans preuve, même quand il fait lui-même appel aux services de police.

Il s’est élevé inlassablement sur plusieurs tribunes médiatiques contre le parti pris judiciaire favorisant trop souvent indûment la garde des enfants accordée à la mère, au détriment du droit parental du père et du droit des enfants à entretenir un lien significatif avec lui.

Dans la même perspective, il n’a cessé de dénoncer la problématique des fausses allégations de violence conjugale et d’agressions sexuelles, qui cause autant de tort aux hommes accusés qu’aux véritables victimes, que les manipulatrices font passer pour aussi menteuses qu’elles.

Il a également piloté au sein de son organisme un groupe de recherche menant à la parution de nombre de rapports et d’articles rigoureux dont l’un d’eux exprimant une dénonciation implacable du dopage statistique entretenu par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

300 000 femmes battues, y avez-vous cru ?

Jean-Claude Boucher est également co-auteur d’un collectif intitulé 300 000 femmes battues, y avez-vous cru ?, véritable attaque frontale contre les dogmes du féminisme étatique.

Il y a co-signé, avec Jean-Pierre Gagnon, un texte démontrant avec une rigueur et une précision chirurgicales l’imposture dont le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec avait fait preuve en forgeant de toute pièce une statistique dopée à l’hélium, à l’effet que 300 000 femmes étaient chroniquement battues par leur conjoint chaque année au Québec.  Ce chiffre himalayen ne reposait finalement que sur la fabulation d’une présumée chercheuse soutenue et financée par le gouvernement fédéral.

Sa plume incisive ne s’est toutefois pas limitée qu’à cette parution.  On peut y lire, en préambule, l’extrait suivant :

« Il a publié en 1984 un livre sur les agissements de l'Office du Crédit Agricole du Québec en regard de la façon dont cet organisme du gouvernement assurait le financement des exploitations agricoles et les menait à la faillite. Suite à cette publication et aux différentes pressions exercées, tout le régime de financement a été modifié et ce fut la fin des faillites. »

Un communicateur hors pair

Jean-Claude Boucher avait un rare talent pour exprimer de façon claire et précise les réalités touchant la condition masculine, qu’il s’agisse du décrochage des garçons, du suicide des hommes, de l’itinérance en majorité masculine ou des accidents de travail également majoritairement masculins.  Aucune problématique touchant les hommes et les garçons ne lui était étrangère et il devenait facilement intarissable mais toujours intéressant.

Un choc

J’ai souvent échangé avec Jean-Claude par le biais de Facebook mais je n’ai jamais eu la chance de le rencontrer.  L’annonce de son décès par sa conjointe m’a toutefois donné un choc.  Jean-Claude fait partie de ces forces de la nature qu’on imagine, bien sûr à tort, éternelles.  Son décès laisse un grand vide, comme un cratère, à notre époque bouleversée qui le préoccupait grandement.  Rien de ce qui touchait l’être humain ne le laissait indifférent.  

Si, comme je le crois, la vie existe après la mort, Jean-Claude doit être en route vers de nouvelles péripéties, vers de nouveaux combats, au cours desquels sa faconde naturelle trouvera de nouvelles causes à défendre.  Il y a des habitudes, comme ça, que même la mort ne peut nous faire perdre…

Repose en paix, Jean-Claude.

5 commentaires:

Michel O. Willekens a dit…

j'ai 78 ans, et j'ai eu + de 15 AIT, me prévenant d'une AVC ! Oui, nous sommes victimes de TSPT (trouble de stress post traumatique) suite à nos Parentectomies sans raison valable !
Merci cher Olivier pour ce beau travail de rappel sur Jean-Claude Boucher, pionnier en matières de ruptures parentales conflictuelle ! (Michel O. Willekens Belgique)










Le chroniqueur du 5e a dit…

Bonjour M. Kaestlé,
C'est vraiment dommage que ce grand défenseur de la condition masculine soit décédé.

La seule personne qui pourrait le remplacer c'est .... Olivier Kaestlé

Pierre Vachon a dit…

Tout un homme qui vient de nous quitter. Malheureusement son excellent travail n'a pas servi a grand chose a part nous sensibiliser aux injustices des hommes car les féministes misandres et leurs lois anti hommes et pro femmes ont prisent le contrôle politique et social de la société. Les problèmes qu'il a dénoncés toute sa vie sont encore tous irrésolus. Pas demain la veille que les hommes vont cesser de se faire exploiter financièrement par les femmes narcissiques, donc manipulatrices, égoistes et méchantes.

Andy Srougi a dit…

Jean-Claude was a very reasonable and well intention-ed man. He worked hard with a genuine desire to improve the quality of life of ALL Quebecers. He will be missed. Thank you Jean-Claude.

André Lafrenaie a dit…

Je pense que M. Pierre Vachon a malheureusement raison. Mais, malgré cela, l'oeuvre de Jean-Claude Boucher nous restera toujours d'une valeur inestimable.

À mon avis, si le féminisme est tellement omnipuissant et inébranlable, malgré tout ce que M. Boucher et d'autres comme lui ont dénoncé, c'est qu'il est soutenu à 100 % au Québec par le fédéralisme et le mondialisme. Ces trois forces ne font qu'une contre les hommes et les garçons. C'est un véritable rouleau compresseur.

La misandrie est aujourd'hui mondiale parce que le mondialisme (O.N.U., Soros, McKinsey, etc.) l'impose de force partout dans le monde, en même temps que le féminisme ou le matriarcat ainsi que l'immigration massive de remplacement.

Je pense que la preuve est maintenant faite que ce n'est pas suffisant de focaliser notre attention uniquement sur le féminisme ou le matriarcat comme force d'oppression des hommes et des garçons.

Je crois qu'il faut commencer à décortiquer le rôle du fédéralisme et du mondialisme dans la misandrie, de la même façon qu'on le fait pour l'immigration massive.

J'ai expliqué plus en détail ce que je viens de dire dans un article sur une publicité misandre de Desjardins Assurances que Vigile a tout récemment publié.

Je me suis beaucoup appuyé pour cet article sur l'immense travail de Jean-Claude Boucher et de Jean-Pierre Gagnon, lequel travail a souvent été cité dans les textes de ce blog d'Olivier Kaestlé.

C'est infiniment triste qu'un tel monument pour la défense de la condition masculine nous ait quittés. Mais il restera toujours présent dans les pensées et les actions de tous ceux qui continuent le combat.

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