Christian Dubé |
L’avenir le dira, mais il y a gros à parier que les
infirmières et préposées qui étaient prêtes à perdre leur emploi plutôt que de
céder aux pressions du ministre maintiendront leurs positions. Réussira-t-il à réunir suffisamment de
remplaçantes pour se passer des « délinquantes » ? Ça reste à voir. 20 000 employées portées disparues dans
un système de santé qui craque déjà de toute part, tout ça à cause de l’obsession
vaccinale d’un ministre sans expertise en Santé, ça fait mal et ça fait dur.
Coup de poker stérile
On réalise à quel point Dubé s’est livré à un coup de poker
des plus stériles sans carte maîtresse. C’est d’ailleurs l’opinion d’EmmanuelleLatraverse :
« On se rend compte aujourd’hui que quand
il a énoncé cette menace d’échéance ferme dans le réseau de la santé, c’est un
peu comme s’il est allé à la guerre avec tire-poids. Il n’avait pas ce qu’il
fallait pour mettre sa menace à exécution », estime la jouteuse, qui
pense la crédibilité du M. Dubé est maintenant entachée. »
Quand même la chroniqueuse d’un média soumis aux diktats de
la CAQ en arrive à une telle sévérité, il est aisé de conclure que le ministre
a perdu des plumes depuis sa capitulation.
Il faut cependant admettre que, lorsque les commentateurs des médias
subventionnés critiquent le gouvernement, c’est généralement pour affirmer qu’il
n’en fait pas assez. Ils jouent alors
son jeu puisque nos dirigeants reçoivent alors une forme de caution morale de
serrer la vis qui trouve écho chez un public impressionnable abonné aux propos
catastrophistes des médias.
C’est sans doute cette raison qui motive ce commentaire de
Mathieu Bock-Côté :
« « Si lorsque vient le moment de
l’échéance on capitule, on s’humilie et on s’affaiblit. Aujourd’hui, le
gouvernement est affaibli. (...) À partir du moment où on engage l’autorité
de l’État, il faut aller jusqu’au bout » croit-il, indiquant qu’il s’agit
d’une « grosse gaffe » dans la gestion de la pandémie de la part de Québec. »
Vous avez dit « grosse gaffe » ?
Et si la « grosse gaffe » n’avait pas été de vouloir contraindre
des travailleuses testées trois fois par semaine, équipées de masques, de
visières, de gants et de blouses, donc ultra sécuritaires, à s’improviser cobayes
d’un vaccin expérimental qui ne sera pas homologué avant 2022 pour Moderna et
2023 pour Pfizer ?
Vu les résultats déplorables rencontrés par ce dernier vaccin en
Israël, où il a été le principal utilisé, n’est-il pas normal et légitime que
des employées prudentes et sensées préfèrent attendre d’en savoir plus sur son
efficacité et sa sécurité ?
Peut-on continuer à ignorer l’échec vaccinal israélien ?
Rappelons qu’Israël, « exemplaire » quand au taux
de vaccination, est le pays qui a connu la pire flambée de cas de la planète :
« Avec plus de 1000 contaminations pour 100.000 habitants, Israël
est le pays au monde ayant recensé le plus de nouveaux cas de Covid-19 cette
semaine par rapport à sa population.
(…) C’était aussi le troisième
jour de suite où plus de 10.000 nouveaux cas ont été comptabilisés, ce
qui fait dire à l’épidémiologiste français Antoine Flahault qu'"Israël
connaît sa pire vague depuis le début de la pandémie". »
Si vraiment le
vaccin le plus utilisé au monde doit signifier le plus que mythique « retour
à la vie normale », quelque chose m’échappe. Rappelons également que la situation est à ce
point critique que l’Union européenne a interdit aux citoyens israélites de fouler son territoire :
« Face à la hausse du nombre de cas en Israël, l'Union
européenne a décidé lundi de réimposer des restrictions aux voyages non
essentiels depuis ce pays. »
Et l’on s’étonne du scepticisme de celles qu’on continue stupidement de qualifier d’« antivax » et que l’on
traite d’irresponsables, d’égoïstes et de complotistes ?
La parole aux travailleuses
Le quotidien Le Nouvelliste a donné
récemment la parole à trois infirmières « récalcitrantes »,
initiative louable dans un contexte où toute contestation de l’intégrisme
sanitaire du gouvernement se voit aussitôt rabrouée par les médias, son bras
armé. L’une d’elles affirmait :
« « Là où je travaille, j’ai vu des gens (vaccinés)
faire une péricardite, des gens qui restaient essoufflés et des femmes qui
n’ont pas eu leurs menstruations pendant un mois. Je me suis dit que j’attendrais un peu de voir
l’évolution du vaccin avant de décider si je le prends ou non »,
précise-t-elle. »
Avons-nous affaire à une fanatique enragée qui
traite toute personne vaccinée d’imbécile, de « brainwashée » ou d’ignorante
? En aucun cas. Il s’agit d’une professionnelle qui préfère
se fier à son expérience sur le terrain plutôt qu’aux statistiques fédérales citées
par le quotidien mauricien à l’effet que seulement 0,032 % des 56 millions de
doses administrées auraient eu des effets secondaires et à peine 0,008 %, des
effets secondaires jugés graves. Elle
ajoute :
« « Mme Mayer précise par ailleurs qu’elle n’est
pas anti-vaccin: elle dit avoir reçu ceux contre la rubéole, la rougeole,
l’hépatite et le tétanos. Elle craint cependant que le virus continue à
muter et que les vaccins actuels ne soient plus efficaces contre les prochains
variants. Elle affirme par ailleurs qu’elle pourrait éventuellement changer
d’avis, mais pas pour des raisons financières. »
Oh surprise, cette autre infirmière non plus n’est pas une
« antivax », comme nos médias mal intentionnés s’entêtent à vouloir
présenter ceux et celles qui optent pour la prudence :
« Marjolaine Normandin, infirmière pour le CIUSSS de
la Mauricie et du Centre-du-Québec, assure aussi ne pas être opposée aux
vaccins, qui ont permis, reconnaît-elle, d’éradiquer plusieurs maladies graves.
« Quand le vaccin est sorti, j’ai refusé de le prendre
parce que je trouvais qu’on manquait de données, notamment sur les effets
secondaires. Je voulais attendre qu’il y ait des études plus poussées »,
affirme-t-elle. »
Nous n’avons pas davantage affaire à une travailleuse
persuadée que la mort l’attend au cours des prochains mois si elle se fait
piquer pas plus qu’à une femme qui refuse obstinément toute vaccination future. Elle fait simplement preuve de la bonne
vieille prudence envers un vaccin expérimental. Et il faudrait lui faire perdre son emploi
pour ça ?
Le chantage, ça passe pas !
Mme Normandin, qui a reçu une première dose de
vaccin, affirme qu’elle est peu encline à recevoir la deuxième puisqu’elle pense
subir du chantage. Comment lui donner
tort ? Elle ajoute :
« « On a suspendu nos conventions collectives, appliqué
des décrets, rehaussé nos postes et on nous a enlevé nos vacances. J’ai été
transférée dans une zone COVID, je fais des quarts de 12 heures avec des
patients positifs. Et dans les dernières négociations, je trouve que le
gouvernement nous a offert des conditions ridicules. Donc, me faire faire du
chantage avec mon emploi après qu’on se soit fait dire pendant des mois qu’on
était essentielles, ça ne passe pas pour moi », soutient-elle. »
Une troisième infirmière, elle aussi généralement favorable
aux vaccins, fait valoir cet argument qui tombe sous le sens et qui fait
tranquillement son chemin chez plusieurs esprits éveillés :
« Je considère qu’en étant dépistée régulièrement, et
puisque je respecte les mesures sanitaires, je ne suis pas dangereuse (pour les
patients). Alors que les infirmières vaccinées peuvent être porteuses du
virus et être asymptomatiques, mais on ne le saura pas parce qu’elles ne se
font pas dépister systématiquement », avance l’infirmière, qui a demandé à
garder l’anonymat. »
Il reste à souhaiter que ces témoignages d’infirmières et de leurs motivations à refuser le vaccin viendront nuancer la portrait caricatural, injuste, grossier et injurieux que nos commentateurs s'acharnent à brosser d’elles. Quand cette crise sera derrière nous et que la poussière sera retombée, espérons qu’ils auront alors l’humilité de reconnaître qu’ils auront été trop loin. Mais ne soyons pas trop optimistes…
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