dimanche 23 octobre 2022

Des « services de gestion de risque » pour les « sites sûrs d’isolement volontaire » de Trudeau…

Justin Trudeau
Justin Trudeau affirme prendre très au sérieux les risques de contamination liés à la covid en provenance de l’extérieur du Canada au point d’avoir aménagé des centres de confinement dits « volontaires » destinés à héberger les voyageurs de retour au pays.  J’avais déjà abordé la question particulière de ces sites dans ce billet. 

Mais ces établissements ne concernent-ils vraiment « que » les voyageurs ? [1]

Une cage dorée ?

Rappelons que le gouvernement fédéral avait annoncé, le 13 août 2021, un projet de construction de tels centres à travers tout le pays en adoptant l’appellation si rassurante de « sites sûr d’isolement volontaire » au coût de quelques centaines de millions de dollars.

Aucune coercition, vraiment ?

Il est difficile de ne pas entretenir de soupçons concernant la présumée bonne volonté de Justin Trudeau, quand on considère que certaines lois sur la santé publique provinciales, dont celle du Québec, autorisent l’isolation forcée de « contrevenants » aux mesures sanitaires.  À peine la crise confirmée par l’OMS, on pouvait lire cette manchette, en date du 5 avril 2020 :

Dans un arrêté ministériel adopté samedi et signé par la ministre de la Santé Danielle McCann, Québec prévoit « qu’afin d’éviter toute contagion par la COVID-19, le directeur national de santé publique et tout directeur de santé publique soient autorisés à ordonner qu’une personne qui ne consent pas à s’isoler volontairement […] s’isole pour une période d’au plus 14 jours sans une ordonnance de la cour ». »

On ne pouvait être plus clair.  Et l’on renchérissait :

L’arrêté ministériel précise que « l’article 108 de la Loi sur la santé publique s’applique à un tel ordre d’isolement ». Cet article prévoit qu’un tel ordre de la santé publique « est suffisant pour que toute personne, y compris un agent de la paix, fasse tout ce qui est raisonnablement possible pour localiser et appréhender la personne dont le nom figure dans l’ordre et la conduire dans un lieu indiqué dans l’ordre ou auprès d’un établissement de santé et de services sociaux choisi par le directeur ».

« (…) dans un lieu indiqué dans l’ordre ou auprès d’un établissement de santé et de services sociaux choisi par le directeur ».  Si rendu là, vous n’avez toujours pas compris à quoi peuvent éventuellement servir les présumés « sites sûr d’isolement volontaires » (sic !), il n’y a plus rien à faire avec vous. 

Le fantasme de la vaccination obligatoire

C’est un secret de Polichinelle que Justin Trudeau rêve de pouvoir imposer la vaccination obligatoire à tout citoyen canadien, comme il l’a fait en 2021 pour tout employé fédéral.  De son côté, notre bien-aimé premier ministre, François Legault, a théoriquement le pouvoir, par le biais de la Loi sur l’urgence sanitaire, de faire de même.  Reste à savoir s’il peut agir ainsi pour la thérapie génique expérimentale et non homologuée vendue au gouvernement fédéral par Pfizer et Moderna.  

Mis en échec par Khadir et Weiss…

Legault, si petit dictateur soit-il, est tout de même conscient de la « lassitude vaccinale » des Québécois et a dû se trouver fort contrarié d’entendre les propos d’Amir Khadir, remettant en question la pertinence du vaccin Pfizer, et ceux de Karl Weiss, indiquant que les mesures telles que le masque et la distanciation sociale n’avaient plus leur raison d’être. 

Rendus à une huitième vague manufacturée et à une cinquième dose, il faut vraiment être naïfs pour continuer à participer au cirque médiatique d’une pandémie plus bidon que jamais. 

Les menaces de Trudeau

Trudeau menace tout de même de son côté les Canadiens en termes à peine voilés de nouvelles mesures de coercition sanitaire si au moins 80 % d’entre eux n’étaient pas « adéquatement vaccinés ».  Le chef libéral a malgré tout abandonné récemment cette disposition de la Loi sur la mise en quarantaine qui permettait au gouvernement fédéral « de rendre obligatoires certains vaccins pour les voyageurs qui entrent au Canada.»

Ne crions pas victoire trop vite : le gouvernement fédéral abandonne la preuve vaccinale et le masque « pour le moment », mais le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos prévient :

« Dans ce contexte, « le gouvernement du Canada maintiendra la capacité de rétablir certaines mesures frontalières, au cas où elles seraient nécessaires à l’avenir », a-t-il prévenu.

Mais pour ne pas en arriver là, « l’accent doit être sur la vaccination à jour », a ajouté M.Duclos. »

Toujours l’obsession de « la vaccination à jour » …  En clair, Trudeau abandonne la preuve vaccinale et le masque mais les « sites sûrs d’isolation volontaire », cependant, demeurent.  Loi fédérale ou pas, ces établissements prévus pour les voyageurs pourraient servir à l’application de lois provinciales permettant d’isoler des contrevenants aux mesures sanitaires.  On assouplit d’un côté, mais on pourrait serrer la vis de l’autre ?

Services de sécurité et de gestion de risque demandés !

Pour répondre à cette question, considérons ceci : une offre d’emploi concernant du personnel infirmier affecté aux sites en question a été affichée, ce qui correspondrait à la « logique » sanitaire « volontaire » du gouvernement fédéral, mais un autre affichage devrait davantage nous interpeller : celui de gardiens dévolus aux mêmes installations :

« L'Agence de santé publique du Canada a un besoin de services de sécurité et de gestion de risque pour soutenir son devoir de diligence dans ses installations de quarantaine désignées situées à York, Toronto et Halton, en Ontario.» 

Bon, vous me direz que l’on trouve des agents de sécurité même dans les hôpitaux et que leur présence n’indique en rien une volonté de coercition, mais vous seriez surpris d’apprendre que l’on peut isoler légalement pour une période de 72 heures des patients à risque, comme des personnes suicidaires, par exemple, et ce sans leur consentement. 

Imaginez la nécessité de services de sécurité concernant cette fois des « contrevenants » isolés pendant… 14 jours !

Bref, faire « profiter » les récalcitrants aux mesures sanitaires québécoises des installations canadiennes prévues pour les voyageurs, quelle « belle » coopération fédérale-provinciale ce serait, n’est-ce pas ?


[1] La publicité d’un tel centre à Ottawa ressemble à celle d’un Holiday Inn.  En fait, il s’agit bel et bien d’un hôtel, selon la documentation fournie.  Qu’on en juge :

« Ottawa a ouvert un centre d'isolement volontaire pour les personnes qui n'ont pas accès à un abri adéquat ou qui ne peuvent pas s’isoler en sécurité dans leur propre maison. Il n'y a pas de frais associés au séjour dans le centre. 

C’est une occasion pour ces personnes de se reposer et de récupérer sans crainte ou anxiété de transmettre le virus à leur famille, leurs proches, leurs colocataires et autres personnes avec lesquelles elles vivent. L’isolement volontaire est un moyen éprouvé de contribuer à réduire le risque de propagation du virus parmi les contacts faisant partie du même ménage. »

Vous serez apparemment traités aux petits oignons avec transport à destination et au départ du centre, connexion Wi-Fi, téléphone, télévision, repas fournis, articles de toilette, etc.  Une seule obligation : rester dans votre chambre pendant toute la durée de votre isolement et interdiction de recevoir des visiteurs.

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