samedi 12 février 2022

Trudeau atterré : plus d’un Canadien sur trois appuient les camionneurs…

Justin Trudeau
Qui eut cru que le Canada, ce pays apparemment calme, circonspect, tolérant et même un peu terne deviendrait, sous la poussée de l’intégrisme sanitaire de Justin Trudeau, un symbole planétaire de rébellion et de défense des droits légitimes des citoyens de disposer de leur corps et de leur droit de choisir.

Alors que le premier ministre du Canada se vantait d’avoir engagé par le passé le dialogue avec des groupes dont il partageait les orientations, tel Black Lives Matter (sic !), il avait choisi de s’enfermer dans le mutisme le plus lâche en refusant de dialoguer avec des camionneurs pour la plus grande majorité civilisés, respectueux, mais déterminés et combatifs. 

On voit bien ici l’incongruence d’un idéologue déjanté et déconnecté pour qui une organisation terroriste comme BLM, responsable de morts, de vandalisme et de saccages divers, semble un interlocuteur plus valable que d’honnêtes citoyens qu’il se plaît à démoniser en les traitant de racistes et de misogynes dans la plus pure tradition de la gauche woke.

Une fausse note dans un concerto de haine

Nathalie Elgrably, salutaire fausse note dans le concerto de haine et de désinformation interprété par les chroniqueurs de Quebecor, a fort judicieusement dénoncé cette totale incohérence :

« Or, considérant qu’Ottawa est principalement assiégée par une marée de mâles alpha exaspérés, reconnaissons que la manifestation est extrêmement pacifique. S’ils voulaient faire du grabuge, ils pourraient aisément paralyser le système routier de tout le pays. Avec leurs mastodontes, ils pourraient même sérieusement saccager Ottawa en une matinée. Mais, contrairement aux émeutes du mouvement BLM qui étaient le théâtre d’incendies volontaires et de pillages sauvages, les camionneurs font figure de gentlemen. Pourtant, ce sont ces derniers que Trudeau fustige alors qu’il s’était agenouillé devant BLM. »

La chroniqueuse ne manque pas de souligner le déni de réalité de Trudeau qui prétend que les camionneurs ne représentent qu’un infime minorité de mécontents alors qu’un sondage Angus Reid révèle que 54 % des Canadiens désirent l’abolition de toutes les mesures sanitaires.

Un Canadien sur trois soutient les camionneurs

Pour ajouter au cauchemar du premier ministre, un sondage Léger révèle  qu’un Canadien sur trois appuie les camionneurs :

« Près du tiers de la population est désormais d’accord avec le message du convoi des camionneurs, un appui qui serait d’ailleurs en augmentation constante, selon le sondeur Jean-Marc Léger.

(…) « Le taux d’appui est quand même assez élevé. On pense que c’est un mouvement marginal de gens non vaccinés, mais en réalité, il y a le tiers de la population qui dit être en faveur de ce convoi. C’est énorme », analyse M. Léger. »

Et vlan, M’sieur Trudeau !  Comme l’appui aux camionneurs, de l’aveu même de Léger, va en augmentant, qui sait, peut-être deviendra-t-il majoritaire ?

Critiqué par des membres de son propre parti

Trudeau doit être dans ses petits souliers et ne plus savoir à quels bas se vouer.  Véritable pavé dans la marre d’un parti défendant mordicus la vaccination obligatoire infligée aux camionneurs canadiens, la sortie de Joel Lightbound, député d’arrière-ban devenu vedette nationale pour sa critique de la politisation de la crise sanitaire par son chef, a suscité une onde de choc, tant au sein de son propre parti que dans les médias.

S’il a dû essuyer des critiques de certains de ses collègues, Lightbound semble bénéficier du soutien silencieux de plusieurs autres, à en juger par les propos du député québécois Yves Robillard :

« Selon ce qu’il (Robillard) a confié à la publication The Hill Times, plusieurs élus du caucus libéral « en ont assez », si bien qu’ils « ne passeront pas le reste du mandat comme ça ». »

Une autre de cloche confirme cette perception :

« Une source qui a travaillé de longues années chez les libéraux fédéraux estime que « Joël met le doigt sur quelque chose de très vrai ».

(…) « Avant, quand il y avait des manifs contre Trudeau, qu’est-ce qu’il faisait? Il se retournait de bord et allait leur parler. Ce n’est pas ça qu’on a vu dans la dernière campagne, au contraire. Il attisait la flamme », a-t-elle ajouté.

« Ça me semblait parfaitement calculé. » »

Ouf…

Une autre source anonyme en rajoute :

« Une personne bien située dans la hiérarchie libérale à Ottawa confirme la chose. 

« Est-ce que c’est faux » de dire que le bureau du premier ministre a politisé la question de la vaccination? « N’est-ce pas ce que nous avons fait depuis le jour 1 de la campagne électorale? »  

« J’ai le même malaise que Joël avec ça, depuis le début. Je trouve que c’est un jeu dangereux », croit ce libéral. « Là-dessus, c’est dur de lui donner tort. » » 

Enfin, une opposition qui fait son travail…

De son côté, la nouvelle cheffe de l’opposition officielle, Candice Bergen, a exprimé son appui aux manifestants en réfutant les amalgames avec le racisme, la misogynie et l’extrême droite si chers à Trudeau et à la gauche woke :

« Certains députés conservateurs ont accusé M. O’Toole de ne pas avoir pris de position claire sur la manifestation, tandis que Mme Bergen a offert son plein soutien au groupe et a balayé les informations sur des gestes de racisme et de harcèlement comme étant le fait d’un petit nombre. »

 

Pendant ce temps, le candidat à la chefferie conservatrice, Pierre Poilievre, n’hésite pas à affirmer qu’il est  fier des camionneurs et qu’il les appuie.   Il ajoute :

« Mais soyons honnêtes.  Si les Canadiens sont incommodés, ou souffrent de quelque façon que ce soit de ces protestations, c’est parce que Justin Trudeau les a suscitées et que son intransigeance les maintient. »

Québec niaise pendant que des provinces abolissent le passeport de la honte

Toujours bon dernier de classe depuis le début de la crise politico-sanitaire, Québec brette toujours au compte-goutte avec des allégements ridicules et des mesures de « bulles » devenues de plus en plus absurdes et indéchiffrables. Le passeport de la honte pourrait être suspendu à la mi-mars, mais pas aboli.  Ça dépendra des sondages, faut croire…

Pendant ce temps, on se déniaise au Canada anglais :

« Le premier ministre saskatchewanais, Scott Moe, annonce que la preuve de vaccination ne sera plus nécessaire à compter du 14 février en Saskatchewan.

(…) Le port du masque demeurera quant à lui obligatoire jusqu'à la fin du mois de février. »

On observe la même tendance du côté de l’Alberta :

« La première étape du plan, entrée en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi, comprend l'élimination du passeport vaccinal et la fin des restrictions sur le nombre de personnes dans les lieux pouvant accueillir jusqu'à 500 personnes. »

La Colombie-Britannique pourrait cependant se montrer encore plus lente que le Québec, un phénomène que personne n’aurait cru possible :

« L’obligation de montrer une preuve vaccinale dans certains lieux publics en Colombie-Britannique pourrait être levée d'ici le 30 juin, si la situation pandémique s’améliore, annonce la médecin-hygiéniste en chef, Bonnie Henry. »

Trudeau et Ford, au bord de l’apoplexie…

Loin de faire preuve de bon sens dans ce bras de fer avec les camionneurs, Trudeau Jette de l’huile sur le feu et durcit le ton en les menaçant d’interventions policières « robustes » et de pertes d’emploi tandis que Doug Ford, premier ministre de l’Ontario, décrète l’état d’urgence.  Les camionneurs ne renonceront pas.  Trudeau en arrivera-t-il a faire intervenir l’armée, sous le regard perplexe de l’opinion mondiale ?  À suivre… 

2 commentaires:

Pierre a dit…

J'ai toujours dit que Nathalie Elgrably Levy est la journaliste la plus intelligente, la plus humaine et la plus honnête de Québecor. Une femme et une journaliste exceptionnelle de la même ligné, de la même qualité que l'auteur masculin de ce texte. Olivier Kaestlé. Je suis vacciné 3 fois, et je suis capable moi aussi de respecter l'opinion différente de ces gens qui ont de réels raisons de se questionner sur certaines mesures actuelles.

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Entièrement solidaire de ton appréciation de Mme Elgrably. Pour ce qui est du passage qui me concerne, étant juge et partie, je m'abstiendrai de tout commentaire, mais te remercie du compliment. Bonne journée, Pierre.

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