Mila, cette adolescente qui, depuis 18 mois, est victime de harcèlement fanatisé pour avoir critiqué sans ménagement l’Islam, est revenue récemment dans l’actualité. À l’évidence, cette jeune fille, qui vit toujours sous protection policière, reste tout aussi abandonnée des instances qui devraient la soutenir qu’elle l’a été dès que son drame a explosé dans les médias :
« Elle
vit un cauchemar depuis 18 mois. Cyberharcelée depuis janvier 2020 après avoir
publié une vidéo controversée sur l’islam, Mila s’est longuement confiée dans
un entretien accordé à C à vous, mardi 15 juin. La jeune femme de 17 ans s’est
notamment attaquée aux associations LGBT et féministes qui, selon elle, font
tout « pour ne pas la défendre ». « Ces associations n’ont
pas envie de me soutenir. Ils essaient de trouver tout et n’importe quoi pour
ne pas me défendre. Ils me reprochent des propos sexistes, transphobes alors
que jamais de la vie. Ce sont des prétextes. Toutes ces accusations font
beaucoup de mal autour de moi », confie-t-elle tout en soulignant
une forme de « lâcheté et de malveillance ». »
J’avais déjà dénoncé cette lâcheté coupable des
groupes néo-féministes et LGBTQ+ dans deux articles parus let le
5 février 2020 dans dixquatre.com. Je reproduis ici le
premier, qui décrit une situation atterrante qui n’a pas évolué depuis. Le second est disponible sur ce lien.
Mila
menacée de mort. Soutien « ambigu » ou absent du lobby LGBTQ+ et néo
féministe…
Même si la nouvelle n’a presque pas trouvé
d’écho dans nos médias, elle est devenue virale en France et remue les
passions. Une jeune lesbienne de 16 ans, Mila, est présentement victime de menaces de mort pour avoir
tenu des propos « islamophobes » en réaction à des avances non désirées de la
part d’un jeune musulman.
Il
faut admettre qu’elle n’y est pas allée de main morte. Sur Instagram,
elle a affirmé :
«
Je
déteste la religion, le Coran est une religion de haine (…) votre Dieu je lui
mets un doigt dans le trou du cul, merci au revoir ! »
Sûr
qu’elle n’allait pas bientôt recevoir un torrent de cartes pour la
Saint-Valentin. La jeune fille étant cependant à la fois lesbienne et de «
genre » féminin, elle serait normalement en droit d’espérer un soutien sans
réserve de la communauté LGBTQ+ et néo féministe à titre de victime
d’internautes à la mentalité visiblement fanatisée et hyper patriarcale.
Silence
radio ou « soutien » discutable
Eh
bien non, elle a droit, soit à un silence radio, soit à un soutien plus que
mitigé. Il y a même pire, comme la position de cet organisme néo féministe très en
vue en France :
« Du côté de Ni Pute Ni Soumise, on « condamne
» carrément les propos de Mila. « Même si nous sommes attachés au
droit à blasphémer, le mouvement condamne toute insulte envers quelque communauté
ou croyance que ce soit », affirme l’association féministe, se sentant presque
obligée d’ajouter : « Mais pour autant, rien ne vient justifier le
harcèlement et les menaces de mort ». »
Ah,
tout de même… Elles se sont senties « presque obligées d’ajouter ».
Quel soutien !
« Les propos qu’elle a tenus, je ne peux pas les accepter »
Et
que dire du silence radio des militantes devant les propos inflammables de ce représentant officiel de
l’islam :
« Pire encore, la déclaration du délégué général du Conseil
français du culte musulman Abdallah Zekri sur Sud Radio qui « condamne »,
mais… « cette fille, elle sait ce qu’elle a dit, elle a pris ses
responsabilités, qu’elle critique les religions je suis d’accord, mais d’une
vulgarité pareille, d’insulter et tout ce qui s’en suit et bien maintenant elle
assume les conséquences de ce qu’elle a dit ». « Si, je le dis. Elle
l’a cherché, elle assume. Les propos qu’elle a tenus, je ne peux pas les
accepter », a-t-il ajouté. »
Qu’elle
assume… Ça implique d’endurer des menaces de mort, de voir sa vie chamboulée,
de vivre un perpétuel harcèlement ? Sont-ce là les propos d’un représentant
d’une religion « d’amour et de paix » ? Voyons, M Zekri, on parle d’une
mineure de 16 ans ! D’accord, ses propos sont désobligeants et un peu
cons, mais est-ce une raison pour dire « Elle l’a cherché, qu’elle assume »
? Votre rigidité et votre intransigeance n’est-elle pas de nature à
donner raison à cette gamine qui voit en l’islam une religion de haine ?
Vague d’indignation sélective
Les
propos de cet individu ont suscité une vague d’indignation, mais sélective :
« « Elle l’a cherché, elle assume » estime le
délégué général du CFCM: l’intérêt d’une triste histoire comme celle de Mila
est de faire sortir du bois les grands défenseurs des Droits de l’Homme. Le
droit de conchier les religions est une conquête fragile… » – Natasha Polony
« En une seule intervention (…), le délégué du Conseil
Français du Culte Musulman (CFCM) Abdallah Zekri vient de se déconsidérer,
de déconsidérer le CFCM et de faire un tort immense à l’ensemble de la
communauté musulmane en tenant un discours que n’eût pas renié un islamiste au
sujet de l’affaire Mila. » – Céline Pina
Soulignons
que ces deux journalistes ne s’identifient nullement au néo féminisme ni au
lobby LGBTQ+ dont on attend toujours, bien sûr en vain, une condamnation
énergique.
Silence coupable
Le
site Causeur.fr dénonce de son côté un silence coupable des élus, des
lobbies néo féministes et LGBTQ+ :
« Et personne ne réagit. Ni la classe politique censée
défendre un contrat social dont la liberté d’expression est une des bases, ni
les groupes LGBT, pour qui manifestement la défense des homosexuels s’arrête
aux portes du blasphème, ni les néo-féministes, qui préfèrent défendre le port
du voile. Bref, aucun de ces professionnels de l’indignation n’a pris la
défense de cette jeune fille alors que ce qui lui arrive est
inacceptable. »
Les néo féministes québécoises, égales à elles-mêmes
Bien
sûr, la France, c’est si loin de nous, presque sur une autre galaxie, semblent
croire les néo-féministes et le lobby LGBTQ+ du Québec. Il faut croire
que des enjeux plus importants les monopolisent. Ne se sont-elles pas
illustrées avec brio dans les dossiers de la contestation de la loi 21, de la
lutte aux stéréotypes sexistes dans les jouets et les manuels scolaires, de
l’écriture inclusive, de la guerre à la « grossophobie » ou en participant à
des activités porteuses de sens telles que le Festivulve, Maipoils, ou
GoTopless, mouvement instauré par Raël, un allié naturel du féminisme 3.0 ?
Que représente le sort d’une gamine de 16 ans menacée de mort par une horde de fanatiques en comparaison de combats aussi essentiels ?
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