jeudi 17 juin 2021

Mila, en danger, toujours lâchement abandonnée par les politiques et les médias

Mila

Mila, cette adolescente qui, depuis 18 mois, est victime de harcèlement fanatisé pour avoir critiqué sans ménagement l’Islam, est revenue récemment dans l’actualité.  À l’évidence, cette jeune fille, qui vit toujours sous protection policière, reste tout aussi abandonnée des instances qui devraient la soutenir qu’elle l’a été dès que son drame a explosé dans les médias.

Une lâcheté coupable

J’avais déjà dénoncé cette lâcheté coupable des groupes néo-féministes et LGBTQ+ dans deux articles parus let le 5 février 2020 dans dixquatre.com.  Après avoir republié le premier, qui décrit une situation atterrante qui n’a pas évolué depuis, je vous présente le second, tout aussi consternant.

Affaire Mila : l’avenir démocratique de la France est-il menacé ?

La France est littéralement en ébullition à la suite de ce qu’il est désormais convenu d’appeler « l’affaire Mila ».  Rappelons que cette lesbienne de 16 ans, après avoir refusé les avances d’un jeune musulman, s’est vu invectivée par une meute d’enragés qui l’ont insultée, la traitant notamment de « sale gouine ».

Piquée au vif, la jeune fille a vertement répliqué : « Le Coran il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam c’est de la merde. » Une véritable vague d’hystérie fanatisée a ensuite submergé Mila, menacée de mort par des milliers de fous furieux au point où elle s’est vue déscolarisée, tout retour à l’école où des jeunes musulmans radicalisés font la loi s’avérant impossible.  On parle désormais de « djihad scolaire »…

Peu d’appuis

Malgré sa situation pour le moins alarmante, Mila ne compte pas les appuis à la pelle, pour dire le moins.  Parmi les rares personnalités à la soutenir, il faut mentionner Fatiha Boudjahlat, militante féministe et laïque, qui s’est exprimée ainsi :

« Elle n’a pas à être dans l’analyse saine, elle est dans l’expression d’une opinion. Maintenant, il faut que tout ce qu’on dit soit sain et pertinent? réagit à notre micro Fatiha Boudjahlat. Elle a exprimé ce qu’elle pensait. Donc les petits c*** qui écrivent sur Zineb, comme quoi il faut la buter, les petits c*** qui sont fans de Booba, tous les autres qui critiquent Israël à longueur de temps, on leur demande à eux d’être dans la critique saine? […] »

Les politiques et les journalistes au banc des accusés

La féministe n’a pas mâché ses mots envers « les politiques et les journalistes » dont elle a condamné la complaisance envers l’islam radical.  Alors qu’il n’existe aucun délit de blasphème en France, certaines personnalités officielles se sont comportées comme si tel était le cas.

Des propos désastreux…

La Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a mis le feu aux poudres, le 29 janvier dernier, en déclarant qu’une « insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c’est grave. »  Elle devait se voir contredite presque aussitôt par le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui a confirmé le droit de l’adolescente de pouvoir critiquer une religion.  La moindre des choses…

…Suivis de propos tout aussi désastreux

Guère plus brillante que Belloubet, Ségolène Royale y est allée d’un commentaire aussi désastreux :

 « Il y a une liberté de critiquer les religions mais moi je refuse de poser le débat sur la laïcité à partir des déclarations d’une adolescente de 15 ans [Mila a 16 ans, NDLR] parce que ce n’est pas à partir de comportements comme ceux-là qu’on peut poser sérieusement la question de la laïcité.»

Critiquer une religion, ça n’empêche pas d’avoir du respect. Ça n’empêche pas d’avoir de l’éducation, de la connaissance, d’être intelligent par rapport à ce qu’on dit (…) Une adolescente, qui est peut-être encore en crise d’adolescence, si elle avait dit la même chose sur son enseignant, sur ses parents, sur sa voisine, sur sa copine, qu’est-ce qu’on aurait dit? On aurait dit simplement: « un peu de respect.»»

Et le respect élémentaire de la vie humaine ?

Et le respect élémentaire de la vie humaine, de la liberté d’expression, du droit de critiquer, fusse vertement, une religion et ses adorateurs les plus radicalisés, qu’en fait donc Mme Royal ?  Parce que la jeune fille a été maladroite, on doit détourner les yeux, faire comme si aucune menace ne pesait sur elle, l’abandonner à son sort, lui donner des leçons de « respect » tout en s’en abstenant envers une meute de béotiens fanatisés ?  Imbuvable Ségolène…

Un à-plat-ventrisme affligeant

Un historien des religions, Odon Vallet, a donné de son côté dans un à-plat-ventrisme affligeant : « Si on continue à injurier l’islam, on aura prochainement des attentats contre des Français en France ou dans des pays d’Afrique ».

Imaginez le message envoyé aux islamistes français : « Continuez à nous intimider, nous nous ferons tout petit pour éviter votre juste courroux. » Quelle pathétique lâcheté !

Vallet – un patronyme prédestiné – pourrait prendre exemple sur le courage de Mila, qui a récemment affirmé : « Je ne regrette absolument pas mes propos, c’était vraiment ma pensée, mais je m’excuse, un petit peu, pour les personnes que j’ai pu blesser (…) J’aurais pu être brûlée à l’acide, enterrée vivante. »

Un détail anecdotique pour les Belloubet et Ségolène de ce monde, véritables exemples de solidarité féminine et féministe…

Inaction dénoncée

Depuis le début de cette saga, le site d’information Causeur.fr, défend farouchement Mila et dénonce l’inaction gouvernementale dans ce dossier :

« Il n’est pas supportable que le ministre de l’éducation « cherche des solutions » au lieu de mobiliser la police et la gendarmerie pour que Mila réintègre son lycée ; il n’est pas acceptable que le djihad d’élèves fanatisés ne soit pas sanctionné. Quand des islamistes fanatisés menacent la vie d’une « kouffar » ; quand des hommes musulmans s’en prennent à liberté de parole d’une femme – et d’une non musulmane en particulier – ; quand des fanatiques font la loi sur le territoire scolaire alors, c’est bel et bien de djihad dont il est question. »

Voilà des propos auxquels font écho ceux de Fatiha Boudjahlat

« Je pense que c’est un jalon essentiel pour l’affaissement de la République. Les islamistes ont vu qu’ils n’avaient rien à faire grâce à la lâcheté, à la complicité et à l’obséquiosité des politiques et des journalistes. C’est une rupture de paradigme aussi grave que l’attentat de Charlie Hebdo. Rien à voir évidemment en termes de coût humain, mais dans ce que ça a révélé des politiques et de ce qu’ils étaient prêts à accepter. »

C’est l’avenir de la France démocratique qui se joue

Par-delà la personnalité à la fois forte et fragile de Mila, ce sont des enjeux extrêmement sérieux, voire essentiels, qui se jouent présentement en France.  On peut sans hésiter craindre pour l’avenir démocratique de ce pays.  Qui sera maître en France ?  Des politiques qui, utilisant tous les moyens à leur disposition, y compris policiers ou militaires, feront impasse à des hordes de fanatiques ?  Ou ces mêmes béotiens primitifs qui ne savent se manifester que par l’intolérance, la violence, la haine et la stupidité ?

À travers Mila, c’est peut-être bien l’avenir de la France telle que nous la connaissons qui se joue présentement. 

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