samedi 24 juillet 2021

Le tabagisme, plus meurtrier que le coronavirus, n’est pas une pandémie. Pourquoi ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirmait ce 21 mai que le coronavirus
aurait occasionné 1,8 million de décès l’an dernier à l’échelle planétaire.  Ce chiffre semble peu élevé quand on songe que notre planète regroupe une population de 7,8 milliards d’individus, mais l’OMS se charge de spéculer :

« A la date du 31 décembre 2020, les estimations préliminaires suggèrent que le nombre total de décès mondiaux attribuables à la pandémie de Covid-19 en 2020 est d’au moins 3 millions, soit 1,2 million de décès de plus que les 1,8 million officiellement déclarés », relève l’OMS dans son rapport sur les statistiques sanitaires mondiales 2021 et les estimations de la surmortalité mondiale du nouveau coronavirus. »

Donc trois millions de décès sur une population de 7,8 milliards d’individus, et c’est suffisant pour déclarer que nous vivons une pandémie ?

6 à 8 millions de décès ?

L’OMS ne s’arrête pas en aussi bon chemin et ajoute par ailleurs que le nombre de décès résultant du coronavirus pourrait être, selon elle, trois fois plus élevé que les chiffres obtenus, faute de rigueur statistique de la part de certains pays sondés :

« Ce chiffre de 1.8 millions de morts serait vraiment deux à trois fois plus élevé. A mon avis, le chiffre de 6 à 8 millions de décès pourrait être une estimation prudente », a déclaré vendredi Samira Asma, la Sous-Directrice générale de la division des données et de l’analyse de l’OMS, lors d’un point de presse virtuel organisé depuis Genève. »

Le tabagisme fait plus de 8 millions de morts chaque année dans le monde.  Pas d’urgence sanitaire ?

Considérons pour le moment le chiffre le plus élevé spéculé par Mme Asma.  L’OMS, dont elle relève, a déjà présenté des statistiques sur les ravages du tabagisme dans le monde.  Elles sont encore plus inquiétantes que les chiffres les plus alarmistes spéculés par l’organisation mondiale.  Qu’on en juge :

« L’épidémie de tabagisme est l’une des plus graves menaces ayant jamais pesé sur la santé publique mondiale. Elle fait plus de 8 millions de morts chaque année dans le monde. Plus de 7 millions d’entre eux sont des consommateurs ou d’anciens consommateurs, et environ 1,2 million des non-fumeurs involontairement exposés à la fumée. »

Selon l’OMS donc, le tabagisme, malgré le fait qu’il s’agisse d’un phénomène mondial persistant surpassant en nombre de décès les victimes du coronavirus, est considéré seulement comme une épidémie.  Pourquoi pas comme une pandémie, alors ?

Qu’est-ce vraiment qu’une pandémie ?

Force est de s’interroger sur cette différence de terminologie concernant deux importants problèmes de société dont celui qui tue le plus se mérite le déterminant le moins alarmiste.

Ironiquement, il m’a été plus facile de trouver une définition de pandémie par l’OMS dans ce magazine féminin que sur le site même de cette organisation mondiale.  La voici :

« Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), on parle de pandémie en cas de propagation mondiale d'une nouvelle maladie. A ce jour 188 pays et territoires du monde sont touchés (sur 198 reconnus par l'ONU). L'épidémie de coronavirus est devenue une pandémie le 11 mars comme annoncé par l'OMS ce même jour, dépassant la barre des 100 pays infectés dans toutes les zones du globe. »

Quelle est la différence entre pandémie et épidémie ?

Le même site répond à cette question :

« L'épidémie se limiterait donc à une région, un pays ou à une zone bien définie. En revanche, une pandémie (du grec pan qui signifie "tout" et demos qui signifie "peuple") est une épidémie avec plusieurs foyers. La pandémie s'étend à toute la population d'un continent, voire au monde entier. Son impact et sa gravité (nombre de contaminations et taux de mortalité) sont donc plus importants que ceux d'une épidémie. »

Étrangement, l’OMS ne considère pas pour autant que le tabagisme est une pandémie.  Elle reconnait pourtant que ce fléau est « l’une des plus graves menaces ayant jamais pesé sur la santé publique mondiale » et, selon ses chiffres mêmes, plus meurtrière que le coronavirus. 

Puisque ce problème de santé est mondial, comment se fait-il qu’on ne parle pas de pandémie ? 

Or la définition le plus courante stipule qu’une pandémie est d’abord une épidémie qui s’étend à plusieurs continents et même à la planète.  N’est-ce pas le cas du tabagisme, qualifié d’épidémie par l’OMS même qui a déclaré le coronavirus pandémie le 11 mars 2020 ?

Aucun psychodrame mondial sur le tabac…

N’est-il pas interpellant de constater ce double standard entre coronavirus et tabagisme ? 

Et pourtant, a-t-il déjà été question d’un passeport sanitaire prouvant que vous êtes non-fumeur ?  Vous teste-t-on régulièrement pour vérifier votre taux de nicotine dans le sang ?  Vous a-t-on obligé à porter un masque au cas où vous croiseriez un fumeur dans la rue (la fumée secondaire étant aéroportée) ? 

Vous contraint-on à respecter la distanciation sociale au cas où même la fumée tertiaire imbibant les vêtements d’un fumeur pourrait vous atteindre ?  Des policiers entrent-ils dans votre maison afin de vérifier si vous y fumez ?  Ont-ils déjà séparé des couples au motif que l’un des deux, étant fumeur, pourrait en contaminer l’autre ?

Notre ministre de la Santé a-t-il jamais fait pression sur les fumeurs pour qu’ils écrasent, quitte à congédier le personnel de la santé qui s’adonne à la cigarette ?  Notre gouvernement a-t-il interdit les rassemblements de plus de huit personnes alléguant que le risque d’intoxication est trop grave et qu’il est impossible de savoir qui fume en cachette sans l’avouer ?  A-t-il jamais annulé Noël ou le jour de l’an pour cause de tabagisme ?

Preuve par l’absurde

De deux choses l’une.  Ou bien l’OMS ne prend pas suffisamment au sérieux la problématique du tabagisme, ou bien elle dramatise en transformant une pandémie mineure en psychodrame planétaire avec des conséquences hors de proportions aux plans politique, social, économique, psychologique et même sanitaire. 

Cette perspective vient juste d’être aggravée dans la mesure où de plus en plus de gouvernements recourent à la coercition du passeport vaccinal afin de contraindre des citoyens à une vaccination expérimentale hasardeuse que le coronavirus ne justifie en rien. 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

L'OMS a le dos bien large ; il suffit de taper OMS tabagisme dans votre moteur de recherches pour s'en apercevoir.

Vous comparez une maladie transmissible comme la Covid-19 au tabagisme qui n'est pas une maladie transmissible.

Est- ce qu'il y a au Québec ou ailleurs comme à Kanesatake, des cabanes qui vendent de la Covid-19 ? :)

L'OMS a produit de nombreux rapports sur le tabagisme depuis les années 1970, de nombreux pays ont menés des luttes anti tabac et au Québec nous avons des lois qui interdit de fumer en publics (restos, hôpitaux etc. )

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

J’étais certain que quelqu’un m’arriverait avec ce genre d’objection, et presque mot à mot, ce qui ne change rien quant à la léthalité du tabagisme comparée à celle du coronavirus. Nos gouvernements pourraient délirer avec la même férocité envers le tabac qu’envers le coronavirus.
Pour ce qui est de l’OMS, cette organisation croule littéralement sous les conflits d’intérêt depuis sa fondation. Justement, en ce qui concerne le tabagisme, des consultants travaillant pour des compagnies de tabac, dont Philip-Morris, ont siégé à l’OMS, retardant considérablement la reconnaissance de la dangerosité du tabac, sans compter celle de la fumée secondaire.
Pistes de documentaires :
L’OMS dans les griffes des lobbyistes - Documentaire ARTE - Bing video
Maintenant difficile à trouver sur le web, mais très pertinent :
TrustWho (2016) - IMDb
Explication sur son retrait :
https://www.oval.media/en/projects/trustwho/

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Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...