Christian Dubé |
Ainsi, c’est au quotidien Le
Devoir qu’il faut adresser des félicitations pour avoir joué le rôle de lanceur
d’alerte à propos d’une nouvelle qu’on aurait trouvé inimaginable dans notre Québec
humaniste et tolérant du 21e siècle deux ans et demi plus tôt. En clair, il s’agit d’une directive ministérielle
interdisant la réanimation de patients ne présentant plus de pouls décelable.
Oui, vous avez bien lu…
Voici en quels termes Marie-Andrée
Chouinard résumait les faits le 26 novembre 2020 :
« Comme
l’a révélé la journaliste Isabelle Paré dans Le Devoir, le ministère de la
Santé a émis, début avril, une directive de triage des patients à réanimer par
les ambulanciers dans un contexte de surchauffe dans les centres
hospitaliers. La mesure, entérinée par le Collège des médecins, prévoyait
de cesser les massages cardiaques et la défibrillation chez les patients ne
présentant plus de pouls décelable (asystolie) depuis deux minutes, et ce, dans
le but précis de ne pas engorger des soins intensifs déjà fortement accaparés
par des malades atteints de la COVID et d’éviter de contaminer le personnel
soignant. Les personnes ciblées étaient celles qui seraient, selon des
calculs statistiques, sans doute décédées à l’hôpital. »
Instaurée sous McCann, mais maintenue
sous Dubé
Rappelons que si Danielle McCann était
ministre de la Santé le 4 avril, soit au moment même où cette directive ignoble
a été émise par son ministère et approuvée par le sinistre Collège des médecins,
c’est à partir du 22 juin que Christian Dubé a pris le relai dudit
ministère.
Il est donc tout aussi responsable
de cette dérive que sa prédécesseuse, sinon davantage, en durée et en contexte,
puisque cette mesure mortifère a été maintenue inutilement jusqu’au 21
septembre. Elle aura donc été en vigueur
pendant exactement trois mois sous sa responsabilité avant qu’il ne se
déniaise.
Dubé renvoie la balle à McCann…
Devant le tollé soulevé par l’article
d’Isabelle Paré, cité par Marie-Andrée Chouinard, Dubé s’est tout de même empressé
de rejeter le blâme de cette initiative catastrophique sur
Danielle McCann :
« Par la voix de son
attaché de presse, le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’est défendu en
faisant valoir que la directive controversée avait été soumise à l’attention de
sa prédécesseure, l’ex-ministre de la Santé Danielle McCann, avant son entrée
en poste. « Nous tenons à rassurer la population : cette
directive n’existe plus dans le réseau », a souligné l’attachée de
presse du ministre, Marjaurie Côté-Boileau. »
Mais l’aberration de l’attitude irresponsable
de Dubé ne s’arrête pas là : talonné par des journalistes, il devait
affirmer n’avoir été au courant de la directive mortifère que depuis « quelques
jours ». Il aurait donc passé trois
mois sans être au courant d’un pareil délire sanitaire ? Selon cet article :
« Le ministre de la
Santé a dit avoir « pris connaissance » de la directive, sans dire à
quel moment. Vérification faite auprès de son attachée de presse,
ce dernier n’en aurait été informé que depuis « quelques jours ». Et
ce, même si la directive introduite en avril est restée en vigueur jusqu’au
21 septembre, soit trois mois après sa nomination comme ministre de la
Santé. »
Y avait-il un pilote dans l’avion
?
Faut-il s’étonner, devant pareille
ignorance – ou insouciance – ministérielle, que cette mesure ait été prolongée durant
tout l’été, donc sous la responsabilité de Dubé, alors que la situation virale
était au plus bas, pour ne pas dire éradiquée, comme le précisait le 23 novembre 2020 la journaliste
Isabelle Paré :
« Pendant cinq mois, certaines personnes en arrêt
cardiorespiratoire n’ont pu être réanimées par les ambulanciers en raison d’une
directive instaurée à Montréal et à Laval pour éviter une surcharge des unités de soins
intensifs. Or, la directive a été maintenue jusqu’au 21 septembre,
malgré un retour à la normale dans les hôpitaux cet été.
Mise
en œuvre le 4 avril, la directive ministérielle « arrêt de
manœuvres intensifiées » prévoyait notamment de ne plus faire de massage
cardiaque ni de défibrillation chez les personnes en « asystolie »,
c’est-à-dire ne présentant pas de pouls décelable. »
Ne s’agit-il pas de négligence
criminelle ?
Il va de soi que cette directive
aberrante est venue fortement perturber les ambulanciers, alors contraints de
laisser mourir des patients qui auraient pu être sauvés, une réalité qui n’a
pas semblé émouvoir outre mesure Christian Dubé, qui, ignorant ou indifférent, a maintenu ladite mesure
pendant tout l’été :
« La
mesure « exceptionnelle » n’aurait dû s’étirer que sur les mois
printaniers, mais elle a été maintenue jusqu’à la fin de septembre. Des ambulanciers ont raconté les
terribles déchirements liés au fait de ne pas tenter de réanimer une personne
en détresse, devant sa famille, si minces ses chances de survie fussent-elles. On
peut sans mal imaginer le drame de soignants se retrouvant interdits de
soigner, et fustigés par la famille. »
Et Mme Chouinard d’en rajouter, cinglante :
« L’odeur de scandale
qui émane de la mise en œuvre de la directive de non-réanimation tient
précisément au fait que rien n’indique que l’engorgement des soins intensifs
n’ait justifié qu’on en arrive là, et ce, au pire de la crise. Encore moins
dans les mois de l’été, où le nombre de cas hospitalisés était en déclin. »
Ce gouvernement est dangereux
Cette pratique digne des camps de
la mort d’un certain chancelier allemand, délibérément ignorée par la plupart
de nos médias, vient s’ajouter à une liste effroyable de dégâts causés par la
CAQ : l’hécatombe des CHSLD; les enfants stérilement masqués et inutilement
vaccinés, interdits de sports; les PME à l’agonie; les non-vaccinés démonisés
par des chroniqueurs corrompus; les familles divisées; les amendes himalayennes;
les restrictions de déplacement injustifiées; la délation encouragée et l’intrusion
dans la vie privée et familiale des Québécois.
À la veille des prochaines
élections provinciales du 3 octobre, il devient essentiel de se rappeler l’autoritarisme
injustifié et le dogmatisme sanitaire ne reposant sur aucune science du gouvernement
Legault. Ce dernier s’est illustré comme
le pire gestionnaire de crise au Canada et l’un des plus dangereux en Amérique
du Nord, avec Andrew Cuomo, maintenant ex-gouverneur de l’État de New-York.
Et la CAQ ose dire : « Continuons ! »…
4 commentaires:
Je comprends pas que Dubé, McCann et leur gang ne soient pas en prison pour crime. Est-ce que les ambulanciers ont vraiment suivi la directive de ne pas réanimer, leur rôle n'est-il pas de sauver les gens, plutôt que de les laisser mourir!
Ce matin, Radio-Canada parle de l'incestueuses collaboration entre le gouvernement Legault et la firme McKinsey
@ Rachelle Carle Je ne comprends pas que des ambulanciers aient pu laisser mourir des gens simplement pour se conformer à une directive qui relève de la négligence criminelle.
@ L'indépendant du Québec Un secret de Polichinelle auquel j'ai consacré trois billets.
https://olivierkaestle.blogspot.com/2021/12/legault-verse-5-m-de-plus-la-firme.html
https://olivierkaestle.blogspot.com/2021/08/mckinsey-la-firme-au-lourd-passe-de.html
https://olivierkaestle.blogspot.com/2022/06/ces-liens-nauseeux-qui-unissent-la.html
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