François Legault |
La question se pose d’autant plus que le seul parti à jouer un véritable rôle d’opposition n’obtient aucun siège avec près de 13 % des votes, ce qui signifie que ses électeurs, au nombre de 530 786 personnes, seront totalement ignorés à l’Assemblée nationale, qui doit représenter les intérêts légitimes de TOUS les Québécois.
Il faut enseigner à François
Legault le sens du mot « démocratie »
Éduquons donc notre cabochon
de premier ministre avec
cette définition :
« Étymologie: de dêmos*, « peuple » et kratos, «
puissance », « souveraineté ». Régime politique fondé sur
le principe que la souveraineté appartient à l'ensemble des
citoyens , soit directement (par des référendums) soit indirectement par
l'intermédiaire de ses représentants élus. »
D’ores et déjà, nous sommes à même de constater que « la
souveraineté appartenant à l’ensemble des citoyens » a été balayée sous le
tapis par cet ancien… souverainiste ! Son
comportement va à l’encontre cet autre énoncé :
La démocratie suppose l'existence d'une pluralité
d'options et de propositions, généralement incarnées dans des partis et des
leaders ayant la liberté de s'opposer et de critiquer le gouvernement ou les autres acteurs du système
politique.
Legault renie sa parole
Dans l’état actuel
des choses, pouvez-vous me dire comment ce noble principe est respecté ? Avouons qu’il a été broyé par un système
périmé que François Legault s’était pourtant engagé à corriger au cours de la
première année d’un premier mandat.
Fidèle à lui-même,
il est revenu sur sa parole, comme il n’a cessé de le faire systématiquement depuis
le début de la crise politico sanitaire, sous l’égide de la firme McKinsey dont Radio-Canada a enfin mis en lumière le rôle occulte.[i] Voici donc à quoi le
chef de la CAQ s’engageait en 2018 :
« En 2018, alors
qu'il était chef de la deuxième opposition à l'Assemblée nationale, François
Legault a signé une entente stipulant que son parti s'engageait, s'il prenait
le pouvoir, à déposer un projet de loi pour réformer le mode de scrutin.
D'autres chefs avaient pris le même engagement, notamment Jean-François Lisée,
à l'époque au Parti québécois (PQ), et Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec
solidaire (QS). »
Une majorité démesurée et aucun siège pour le PCQ
Vous avez bien lu : il avait signé une entente pour
réformer le mode de scrutin. Mais
l’actuel système, non seulement lui permettait d’augmenter substantiellement et
indument une majorité qu’il aurait obtenue de toute façon, mais lui servait également
de moyen détourné d’éradiquer son principal adversaire, Éric Duhaime, qui, malgré une votation importante, n’a pu faire élire aucun député.
Legault a été favorisé dans ce dessein malhonnête par un
système électoral périmé qui repose encore et toujours sur l’opposition entre
deux principaux partis, aujourd’hui sous respirateurs artificiels, soit le
parti libéral du Québec et le Parti Québécois.
Un caillou dans la chaussure
Avec l’éclosion, d’abord de Québec solidaire, puis de ce
joueur pendant longtemps ignoré, le parti conservateur du Québec, la donne a
été considérablement changée par le morcèlement du vote autre que caquiste.
Le PCQ a atteint une vitesse de croisière jusque-là
inimaginable, en raison de la force de l’insatisfaction légitime d’une partie
importante de la population, un caillou dans la chaussure de la CAQ.
L’expertise politique d’Éric Duhaime, habile débateur, mais
manquant encore de combativité, selon certains, a compté pour beaucoup dans une
ascension qui pourrait bien perdurer, tant la CAQ accumule gaffes et décisions
mortifères ne reposant sur aucune science et relevant presque de la
superstition la plus irrationnelle : plus on étouffe la population, mieux
elle se porte.
Aucun droit de parole à l’Assemblée générale
Non content d’avoir profité d’un système biaisé qui lui a
permis d’éliminer son principal adversaire, Legault lui refuse tout droit de
parole à l’Assemblée nationale, décision qui peut par ailleurs se légitimer en
raison de l’absence de siège que sa promesse non tenue a favorisée. Une apparence bidon de légitimité.
Comme le système électoral actuel le favorisera sans doute à
l’avenir, Legault s’est engagé… à le pas le réformer :
« Pas
d’élu, pas de présence au parlement. François Legault ne voit pas de place
possible pour Éric Duhaime à l’Assemblée nationale du Québec. Et le premier
ministre ne réformera par le mode de scrutin.
M.
Legault se dit par contre très ouvert à discuter de façon régulière avec les
chefs des quatre autres principaux partis, dont le chef du Parti conservateur
du Québec (PCQ), pour
récolter leurs bonnes idées. »
Le tableau aurait pu être bien
différent…
Quel hypocrite ! Un article de
Radio-Canada explique pourquoi le premier
ministre a tout intérêt à faire primer ses intérêts personnels sur ceux du
peuple québécois, au mépris d’une majorité qui ne veut rien savoir de lui :
« Avec
seulement 41 % du vote populaire, la Coalition avenir Québec a fait élire
une forte majorité de députés, soit 90 des 125 élus (72 %). Si le
gouvernement Legault avait tenu sa promesse de réformer le mode scrutin, le
portrait de l’Assemblée nationale aurait été bien différent, selon nos calculs.
(…) Cette
distorsion entre le vote populaire et l’obtention de sièges à l'Assemblée
nationale aurait pourtant pu être atténuée avec la réforme du mode de
scrutin et l’adoption du projet de loi 39.
Avec un mode de scrutin proportionnel avec
compensation régionale, la CAQ aurait fait élire 75 députés, soit
15 de moins, et aurait pu conserver sa majorité.
La débandade aurait été encore plus marquée pour le PLQ, qui
aurait obtenu 5 sièges de moins (16 plutôt que 21).
QS aurait pu pour sa part compter sur l’appui de
3 députés de plus à l’Assemblée nationale, soit 14 députés au lieu de
11.
Le PQ aurait quant à lui ralenti sa chute en faisant élire trois
fois plus d’élus, pour un total de 10 plutôt que 3.
Le plus grand gagnant aurait sans contredit été le
PCQ, qui aurait fait une entrée sans équivoque à l’Assemblée nationale avec
10 élus. »
Un vol de démocratie
Vous rendez-vous compte de l’ignominie de François Legault,
qui correspond tout à fait à cette définition de ce que n’est pas une
démocratie :
« On oppose la démocratie à l'autocratie:
tyrannie, aristocratie, monarchie, dictature et toutes les formes de
pouvoir où la majorité est exclue du processus décisionnel (régimes autoritaire
et totalitaire). »
« Toutes les formes de pouvoir où la majorité est exclue
du processus décisionnel. » Cette
exclusion, c’est exactement ce qui arrive aux 59 % d’électeurs votants qui ont
été ignorés par Legault, sans compter près de 13 % qui ont voté PCQ, qui
auraient pu compter sur 10 élus afin de défendre leurs droits légitimes face au
sanitarisme fanatique du petit dictateur de la CAQ.
Un avenir sombre
L’avenir du Québec n’aura jamais été aussi sombre et menacé
par une clique de politicailleurs opportunistes
et sans scrupules qui continueront à maintenir un état d’urgence sanitaire
factice permettant de continuer à imposer un vaccin inefficace et dangereux, à
s’opposer à la tenue d’une commission d’enquête sur l’hécatombe des CHSLD, en
plus d’octroyer des contrats de gré à gré sans appels d’offre.
On est rendu à 17,4 milliards
de dollars autorisés par ce parti en tout point semblable à son prédécesseur,
le parti libéral du Québec.
La politique, plus ça change, plus c’est pareil…
[i] À noter que j’avais commis trois billets sur le sujet
de décembre 2021 à août 2022. Les
voici :
McKinsey,
la firme au lourd passé de corruption qui dirige François Legault…
Legault a versé 5 M $ de plus à la firme McKinsey, au lourd passé de
corruption
8 commentaires:
Dimanche 11:00
Votre article d'hier,( samedi,) n'apparaît toujours pas via le Flux RSS.
Clairement, après Facebook, il semble bien que je sois censuré sur Google. Nous vivons de plus en plus dans une république de bananes. Je constate encore une fois un faible achalandage à date. Pour mon billet précédent, la situation s'est quelque peu redressée, mais je pense bien qu'il aurait pu faire mieux dans des circonstances " normales ". Merci de m'informer.
Bonjour M. Kaestlé,
Je ne sais pas si cela pourrait fonctionner, mais allez dans vos paramètres pour :
-ajustez pour l'heure réelle : actuellement il y a 3 heures de différence
-Mettez le bouton https en vigueur.
Il se peut que Google vous censure mais j'ose espérer que non.
Bonne chance,
Merci. Je vais regarder ça.
M. Kaestlé,
Pour visualiser si vos changements fonctionnent, ajoutez votre blogue "le blog d'Olivier Kaestlé " dans votre liste de blog.
@ Indépendant du Québec J'ai tenté d'examiner vos suggestions. Peine perdue. Pur charabia pour moi et aucune patience avec toutes ces niaiseries. Des gens me conseillent de changer de plateforme. À suivre.
@ Indépendant du Québec Il est clair que, vu l'importance du sujet, j'aurais dû recevoir nettement plus de visites.
M. Kaestlé, vos articles sur Blogger sont bien publiés mais ne sont pas référencés via le flux RSS.
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