dimanche 12 décembre 2021

Legault a versé 5 M $ de plus à la firme McKinsey, au lourd passé de corruption

François Legault
En plus… des 1,7 M $ octroyés à cette même entreprise en mai 2020 afin de gérer un plan de déconfinement dont les motivations et la pertinence restent pour le moins ténébreuses, pour ne pas dire carrément foireuses.  Aucun média n’a disserté sur le sujet, mais la CAQ a cependant jugé opportun de verser un autre montant de près de 5 M $, sans appel d’offre (Urgence sanitaire oblige…), à la firme McKinsey en août dernier, cette fois en vue d’élaborer un non moins obscur plan de relance « post pandémie » :

« Québec n’a pas voulu offrir plus de détails sur le mandat qui a été confié à McKinsey, notamment présente à Montréal, se limitant à souligner que la firme offrira des « ressources et des expertises variées ». »

L’art de parler pour ne rien dire en donnant l’illusion de dire quelque chose.  Dans la même lancée, on « apprend » toutefois que :

« « Le gouvernement veut obtenir un regard externe, complémentaire à ses propres données, qui lui permettra de mieux évaluer la portée de l’ensemble de ses mesures économiques et des programmes qu’il a mis en place pour déterminer notamment si ceux-ci lui permettront d’atteindre ses objectifs de création de richesse », a indiqué dans un courriel Jean-Pierre D’Auteuil, responsable des communications au ministère de l’Économie. »

Une autre réponse de jésuite, bref.  Donc, Québec ne peut se gérer par lui-même et a besoin qu’une main rassurante externe lui tienne la main ?  Mais avant d’aller plus loin, une question primordiale s’impose : comment imaginer qu’un premier ministre intègre puisse faire affaire avec une firme aussi puissante que corrompue ?  Jetons un œil sur quelques-uns parmi les nombreux délits commis par le cabinet conseil McKinsey, surnommé tout simplement « la firme » :

« McKinsey est le cabinet de conseil qui a incité l'entreprise Enron à mettre en place des pratiques comptables douteuses et à orienter la stratégie de l'entreprise vers le trading d'électricité et de matières premières. En 2001, le scandale financier Enron éclate et l'entreprise fait faillite15. La responsabilité de McKinsey est soulignée par la presse financière16,17.

En 2006, McKinsey aurait recommandé à l'entreprise Boeing de corrompre des fonctionnaires indiens afin d’exploiter une mine de titane. Dans une présentation PowerPoint, les consultants de McKinsey auraient identifié, pour les dirigeants de Boeing, huit fonctionnaires indiens à corrompre18. McKinsey a réfuté ces accusations19.

McKinsey a contribué à la crise économique et financière de 2007-2008 en encourageant les banques à titriser les crédits immobiliers de leurs clients via des MBS (Mortgage Backed Securities) et à augmenter les montants de dette dans leur bilan afin de bénéficier d'effets de levier contribuant ainsi à augmenter leur exposition au risque20.

En 2012, Rajat Gupta, directeur général de McKinsey de 1994 à 2003, est reconnu coupable de délits d'initié et est condamné à 2 ans de prison21.

En 2016, le cabinet McKinsey est impliqué dans le scandale et l'effondrement en bourse de Valeant Pharmaceuticals24. Le New York Times révèle un potentiel conflit d'intérêts entre les consultants de McKinsey et le hedge fund MIO Partners appartenant au cabinet McKinsey25.

En 2018, le New York Times révèle que le cabinet McKinsey travaille pour le compte de plusieurs gouvernements autoritaires comme celui de la République Populaire de Chine26. McKinsey a estimé que l'article du New York Times peignait « une image trompeuse » du cabinet27. (…)

En 2018, McKinsey est impliqué dans un scandale de corruption et de blanchiment d'argent pour la famille Gupta en Afrique du Sud29,30. En 2018, McKinsey accepte de rembourser près d'1 milliard de rands perçus en commissions via les contrats liés à l'affaire et rembourse 650 millions de rands supplémentaires en 29,31.

En , l'entreprise est impliquée dans le scandale des opioïdes avec Purdue Pharma, qui commercialise l'OxyContin aux USA33, et Johnson & Johnson. La société de conseil est notamment accusée d'avoir fait des recommandations marketing à ces fabricants d'opioïdes afin d'accroitre leurs ventes. D'après les documents judiciaires produits par les plaignants, le cabinet de conseil a recommandé au groupe pharmaceutique de se concentrer sur les dosages élevés considérés comme les plus lucratifs. On estime que la consommation de telles substances sur ordonnance a quadruplé entre 1999 et 2018, période visée par ces procédures, et pendant laquelle près de 500 000 Américains sont morts des suites d'un usage abusif d'opioïdes. En , la presse révèle que McKinsey accepte de verser 573 millions de dollars pour clore les procédures engagées par 49 États américains. L'entreprise n'a ni reconnu ni rejeté les faits qui lui étaient reprochés34,35.

Le recours par le gouvernement français à ce cabinet de conseil pour les questions logistiques de la campagne de vaccination contre le covid-19 suscite la polémique36,37, coûtant des millions d'euros au contribuable pour un résultat peu probant. Un rapport de la Cour des comptes de 2018 prévenait pourtant déjà que « en matière de conseil stratégique, la qualité des travaux est souvent faible, les préconisations très générales et laconiques »38.

La vaccination des enfants par Pfizer, un conflit d’intérêt ?

Et la liste n’est pas exhaustive.  En plus des possibles conflits d’intérêt de François Legault, alors ministre de la Santé, avec le lobby pharmaceutique et médical, évoqués dans cet article de 2002, vient s’ajouter l’étrange décision de confier à Pfizer la douteuse vaccination des enfants de cinq à 11 ans, malgré les objections soulevées par le British Medical Journal sur des données qui auraient été falsifiées. Mais que l’on se rassure, Jean-François Cliche, du Soleil, précise que ces accusations ne concernent qu’un sous-traitant de Pfizer :

« On me dira sans doute « Oui mais qu'est-ce qui nous dit que les mêmes problèmes n'existaient pas ailleurs aussi, chez les autres sous-contractants ? » Et il est vrai qu'on peut l'imaginer, mais rien n'indique pour l'instant que l'on ait affaire à une pratique généralisée. Alors on traversera ce pont-là quand on y arrivera, si jamais on finit par s'y rendre. »

Je n’en reviens pas de la légèreté de ce chroniqueur.  Bref, on peut vacciner nos enfants à l’aveuglette, sans pousser trop loin les investigations qui pourtant s’imposent, et on traversera le pont, un moment donné, peut-être après quelques myocardites juvéniles ?  Quoi de plus naturel dans une collectivité où il devient plus important d’être vacciné qu’en bonne santé.  Et puis, il faut bien « sauver grand-maman », alors…

Dominique Anglade, ancienne employée de McKinsey, donne la réplique…

En plus du mauvais comédien de télé-réalité qu’est François Legault, une autre interprète, en ayant l’air de la contester, travaille dans la même direction que lui et vise à étendre à l’ensemble de la population québécoise la vaccination obligatoire, en prétendant ne vouloir vacciner « que » la fonction publique québécoise.

Il faut souligner que Dominique Anglade, chef du parti libéral du Québec, a été employée de la firme McKinsey, de 2005 à 2012, ce qui a de quoi soulever de sérieux doutes sur son intégrité.  Comme Legault ne fait rien qui ne soit « conseillé » par cette firme, il est facile de supposer qu’Anglade et lui suivent les mêmes directives et font semblant de se disputer sur des enjeux sur lesquels ils sont parfaitement d’accord, le but ultime étant d’étendre la vaccination obligatoire à tout le Québec. 

Le courage des travailleuses de la Santé non vaccinées doit nous inspirer

Un seul pépin : le courage des travailleuses de la Santé non vaccinées qui ont tenu tête jusqu’au bout au dogmatique et arrogant ministre Christian Dubé. Ce n’est pas que cet autre comédien de bas étage que ces femmes ont réussi à faire reculer, mais bien la firme McKinsey elle-même, rien de moins.

Par leur détermination, les travailleuses de la Santé ont donné une preuve éclatante que l’opposition citoyenne peut mettre en échec les plus puissants.  Il faudra que davantage de Québécois et de Québécoises s’inspirent de leur exemple et tiennent tête au gouvernement alors que la santé de nos enfants est menacée par une vaccination au mieux inutile, au pire, dangereuse.

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