François Legault |
« Québec
n’a pas voulu offrir plus de détails sur le mandat qui a été confié à McKinsey, notamment présente à Montréal, se
limitant à souligner que la firme offrira des « ressources et des
expertises variées ». »
L’art de parler pour ne rien dire en
donnant l’illusion de dire quelque chose.
Dans la même lancée, on « apprend » toutefois que :
« « Le gouvernement veut obtenir un regard
externe, complémentaire à ses propres données, qui lui permettra de mieux évaluer la
portée de l’ensemble de ses mesures économiques et des programmes qu’il a mis
en place pour déterminer notamment si ceux-ci lui permettront d’atteindre ses
objectifs de création de richesse », a indiqué dans un courriel
Jean-Pierre D’Auteuil, responsable des communications au ministère de
l’Économie. »
Une autre réponse de jésuite, bref. Donc, Québec ne peut se gérer par lui-même et
a besoin qu’une main rassurante externe lui tienne la main ? Mais avant d’aller plus loin, une question
primordiale s’impose : comment imaginer qu’un premier ministre intègre
puisse faire affaire avec une firme aussi puissante que corrompue ? Jetons un œil sur quelques-uns parmi les nombreux délits commis par le cabinet
conseil McKinsey, surnommé tout simplement « la firme » :
« McKinsey
est le cabinet de conseil qui a incité l'entreprise Enron à mettre en place des pratiques
comptables douteuses et à orienter la stratégie de l'entreprise vers le trading d'électricité et
de matières
premières. En 2001, le scandale financier Enron éclate
et l'entreprise fait faillite15. La
responsabilité de McKinsey est soulignée par la presse financière16,17.
En 2006, McKinsey aurait
recommandé à l'entreprise Boeing de corrompre des
fonctionnaires indiens afin
d’exploiter une mine de titane.
Dans une présentation PowerPoint,
les consultants de McKinsey auraient identifié, pour les dirigeants de
Boeing, huit fonctionnaires indiens à corrompre18. McKinsey
a réfuté ces accusations19.
McKinsey a contribué à la crise économique et financière de 2007-2008 en
encourageant les banques à titriser les crédits
immobiliers de leurs clients via des MBS (Mortgage Backed Securities) et à augmenter les
montants de dette dans
leur bilan afin de bénéficier d'effets de levier contribuant
ainsi à augmenter leur exposition au risque20.
En 2012, Rajat Gupta, directeur
général de McKinsey de 1994 à 2003, est reconnu coupable de délits
d'initié et est condamné à 2 ans de prison21.
En 2016, le cabinet McKinsey est
impliqué dans le scandale et l'effondrement en bourse de Valeant
Pharmaceuticals24. Le New
York Times révèle un potentiel conflit
d'intérêts entre les consultants de McKinsey et le hedge fund MIO
Partners appartenant au cabinet McKinsey25.
En 2018, le New
York Times révèle que le cabinet McKinsey travaille pour le
compte de plusieurs gouvernements autoritaires comme
celui de la République Populaire de Chine26. McKinsey
a estimé que l'article du New York Times peignait « une image trompeuse » du cabinet27. (…)
En 2018, McKinsey est impliqué dans
un scandale de corruption et
de blanchiment
d'argent pour la famille Gupta en Afrique du Sud29,30. En 2018, McKinsey accepte de rembourser
près d'1 milliard de rands perçus
en commissions via les contrats liés à l'affaire et rembourse 650 millions de
rands supplémentaires en 29,31.
En , l'entreprise est impliquée dans le scandale
des opioïdes avec Purdue Pharma, qui
commercialise l'OxyContin aux
USA33, et Johnson
& Johnson. La société de conseil est notamment accusée
d'avoir fait des recommandations marketing à ces fabricants d'opioïdes afin
d'accroitre leurs ventes. D'après les documents judiciaires produits par
les plaignants, le cabinet de conseil a recommandé au groupe pharmaceutique
de se concentrer sur les dosages élevés considérés comme les plus lucratifs.
On estime que la consommation de telles substances sur ordonnance a
quadruplé entre 1999 et 2018, période visée par ces procédures, et pendant
laquelle près de 500 000 Américains sont morts des suites d'un usage
abusif d'opioïdes. En , la presse révèle que McKinsey accepte de verser 573 millions de
dollars pour clore les procédures engagées par 49 États américains. L'entreprise
n'a ni reconnu ni rejeté les faits qui lui étaient reprochés34,35.
Le recours par le gouvernement
français à ce cabinet de conseil pour les questions logistiques de la campagne
de vaccination contre le covid-19 suscite la polémique36,37, coûtant des
millions d'euros au contribuable pour un résultat peu probant. Un rapport de la Cour des comptes de 2018 prévenait pourtant déjà
que « en matière de conseil stratégique, la
qualité des travaux est souvent faible, les préconisations très générales et
laconiques »38.
La vaccination des enfants par Pfizer, un conflit d’intérêt ?
Et la liste n’est pas exhaustive. En plus des possibles conflits d’intérêt de
François Legault, alors ministre de la Santé, avec le lobby pharmaceutique et
médical, évoqués dans cet article de 2002, vient s’ajouter
l’étrange décision de confier à Pfizer la douteuse vaccination des enfants de
cinq à 11 ans, malgré les objections soulevées par le British Medical Journal
sur des données qui auraient été falsifiées. Mais que l’on se rassure,
Jean-François Cliche, du Soleil, précise que ces accusations ne concernent qu’un
sous-traitant de Pfizer :
« On me dira sans doute « Oui mais qu'est-ce qui nous
dit que les mêmes problèmes n'existaient pas ailleurs aussi, chez les autres
sous-contractants ? » Et il est vrai qu'on peut l'imaginer, mais rien
n'indique pour l'instant que l'on ait affaire à une pratique généralisée. Alors
on traversera ce pont-là quand on y arrivera, si jamais on finit par s'y rendre. »
Je n’en reviens pas de la légèreté
de ce chroniqueur. Bref, on peut
vacciner nos enfants à l’aveuglette, sans pousser trop loin les investigations
qui pourtant s’imposent, et on traversera le pont, un moment donné, peut-être
après quelques myocardites juvéniles ? Quoi de plus naturel dans une collectivité où
il devient plus important d’être vacciné qu’en bonne santé. Et puis, il faut bien « sauver
grand-maman », alors…
Dominique Anglade, ancienne
employée de McKinsey, donne la réplique…
En plus du mauvais comédien de
télé-réalité qu’est François Legault, une autre interprète, en ayant l’air de
la contester, travaille dans la même direction que lui et vise à étendre à l’ensemble
de la population québécoise la vaccination obligatoire, en prétendant ne vouloir vacciner « que » la
fonction publique québécoise.
Il faut souligner que Dominique
Anglade, chef du parti libéral du Québec, a été employée de la firme McKinsey, de 2005 à 2012,
ce qui a de quoi soulever de sérieux doutes sur son intégrité. Comme Legault ne fait rien qui ne soit « conseillé »
par cette firme, il est facile de supposer qu’Anglade et lui suivent les mêmes
directives et font semblant de se disputer sur des enjeux sur lesquels ils sont
parfaitement d’accord, le but ultime étant d’étendre la vaccination obligatoire
à tout le Québec.
Le courage des travailleuses de la Santé non vaccinées doit nous inspirer
Un seul pépin : le courage
des travailleuses de la Santé non vaccinées qui ont tenu tête jusqu’au bout au
dogmatique et arrogant ministre Christian Dubé. Ce n’est pas que cet autre
comédien de bas étage que ces femmes ont réussi à faire reculer, mais bien la
firme McKinsey elle-même, rien de moins.
Par leur détermination, les travailleuses de la Santé ont donné une preuve éclatante que l’opposition citoyenne peut mettre en échec les plus puissants. Il faudra que davantage de Québécois et de Québécoises s’inspirent de leur exemple et tiennent tête au gouvernement alors que la santé de nos enfants est menacée par une vaccination au mieux inutile, au pire, dangereuse.
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