Justin Trudeau |
Or, Anita Anand, ministre fédérale
des Services publics et de l’Approvisionnement, vient de déclarer à Global News
que son gouvernement « n’a pas encore exclu cette possibilité afin d’agir
avec force contre la troisième vague de contamination. »
Invoquée à trois reprises
Selon cet article :
« La loi d’urgence, qui
permet au gouvernement d’y aller d’ordres exécutifs et de réallouer des fonds
publics, n’a été invoquée qu’à trois reprises dans l’histoire du Canada : lors
des deux Guerres mondiales et en 1970 pour la Crise d’octobre. »
Le nouveau mantra sanitaire
visant les variants, dont le degré de dangerosité varie d’un média à l’autre, se
trouve à l’origine de ce possible déploiement de fébrilité gouvernementale qui
pourrait amener l’armée jusque dans nos rues.
Selon un médecin, cité par le Devoir, le variant serait
davantage contagieux que véritablement dangereux, ce qui entraînerait selon lui
une plus forte pression sur nos hôpitaux.
Bref, c’est encore notre système de santé bien davantage que la
population, sans cesse prise en otage, que l’on tente ici de sauver.
Curieux timing
Cette nouvelle survient
curieusement deux jours après l’annonce à l’effet que pas moins de 10 services de police ontariens aient décidé de
tenir tête au premier ministre Doug Ford et de refuser d’appliquer
sa mesure de contrôle aléatoire les enjoignant à interpeler quiconque s’aventure
à l’extérieur de son domicile, rien de moins.
Il faut dire que Ford y est
allé d’une médecine de cheval qui doit susciter
l’envie et l’admiration de son homologue québécois :
« Face à la hausse incontrôlée des cas de COVID-19, l'Ontario
ordonne à la population de rester à la maison pour six semaines, limite
fortement les déplacements interprovinciaux et accorde plus de pouvoir à la
police pour faire respecter les mesures sanitaires, a annoncé le premier
ministre Doug Ford en point de presse vendredi. »
Il faut croire que le système de santé ontarien ne vaut pas plus
cher que le nôtre…
Le gouvernement propose…
Selon Ici Toronto : « En
vertu d’une décision du gouvernement Ford, les corps de police disposent, depuis tôt samedi
matin, de pouvoirs accrus afin de faire respecter l’ordre de rester à la maison.
10 services de police
disposent…
« Cependant, plusieurs services de
police de la province ont déjà déclaré qu'ils n’ont pas l'intention d'utiliser
ces pouvoirs supplémentaires. »
En pourparlers…
Un dialogue s’est toutefois engagé entre l’Association
ontarienne des chefs de police et le gouvernement :
« L’Association ontarienne des chefs de police affirme par
ailleurs dans un courriel qu’elle est en discussion avec le gouvernement au
sujet des pouvoirs accrus accordés aux policiers. Selon l’association, les mesures annoncées hier [vendredi] seront modifiées
. Le
regroupement attend l’annonce officielle du changement. »
Et s’il ne devait pas y avoir d’entente ?
Que l’Association soit en discussion avec
le gouvernement n’implique pas automatiquement qu’une entente sera conclue ni
que tous les services de police s’y rallieront.
Si les policiers devaient continuer à
faire les fortes têtes, rien ne s’opposerait à ce que Ford enjoigne son
homologue fédéral d’instaurer un État d’urgence que son gouvernement avoue ne
pas écarter. Si une telle éventualité
devait survenir, étant donné notre voisinage avec l’Ontario, François Legault
ne verrait-il pas dans le geste du premier ministre ontarien un feu vert pour une
requête identique ?
Je ne serais pas surpris si Legault s’endormait depuis quelques jours en comptant les véhicules blindés…
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