mardi 20 avril 2021

Texas : une pédiatre n'a pas pu transformer son fils de 7 ans en fille…

Il arrive parfois que la justice remplisse ses devoirs et prenne le dessus sur certains délires idéologiques.  Ainsi, le rêve chéri d’une mère de famille du Texas de pouvoir transformer son fils de sept ans en fille s'était brisé, le 29 janvier 2020, alors qu’une juge avait décrété qu’aucun traitement visant une transition de genre ne pouvait être autorisé sans l’accord du père, opposé à ces changements. 

Jeffrey Younger et son fils James

Il s’agissait d’une victoire significative pour Jeffrey Younger et pour son fils James, qui pourra vraisemblablement vivre une existence normale à l’abri des lubies de sa mère.  Pourquoi je vous parle de cet événement qui s’est déroulé si loin de chez nous il y a plus d'un an ?  Parce que ce type de cause déjantée est appelé à se propager de plus en plus, chez nous comme ailleurs, à l’ombre d’une « transphilie » encouragée par cette fumisterie pseudo-scientifique que sont devenues les études de genre.

Des cas plus près de chez nous

Radio-Canada avait déjà évoqué le cas de ce père de famille de Colombie-Britannique, accusé de violence familiale pour avoir voulu empêcher sa fille de 14 ans, encouragée par sa mère et des médecins, de prendre des hormones de testostérone en vue de devenir un garçon.  Le père était allé en appel d’un premier verdict autorisant le traitement.  Depuis, aucune nouvelle.

Plus près de chez nous, au Québec même, un père et une mère s’entre-déchiraient à propos de leur fils.  Au lendemain de la rupture, la mère avait commencé à transformer son garçon de cinq ans en fille en lui achetant « des jupes, du maquillage et des bottes à talons hauts » (sic !) en plus de changer son prénom pour un prénom féminin. Elle devait aller jusqu’à ouvrir un compte dans le site de socio financement GoFundMe avec pour thème « Faites d’un petit prince, une petite princesse ».  Un juge l’avait judicieusement forcée à le fermer.

En date de septembre 2018, l’enfant, alors âgé de huit ans, était habillé en fille chez sa mère, et en garçon chez son père, qui s’opposait aux décisions pour le moins étonnantes de son ex.  Là encore, aucune nouvelle quant à la suite des choses.

Victoire du bon sens

Dans le cas de la saga texane, une juge a accordé la garde partagée du petit James Younger à ses deux parents, Jeffrey Younger et son ex-conjointe, Anne Georgulas, ce qui implique que le père pourra empêcher la mère de faire administrer à son fils des bloqueurs d’hormones.  Il est pour le moins sidérant de penser que de tels traitements soient déjà autorisés au Texas en aussi bas âge.  À sept ans, un enfant est-il en mesure de prendre une décision aussi capitale que de changer de sexe ?

Un premier jury avait, contre tout bon sens, accordé la garde exclusive du gamin à la mère, forçant ainsi le père à s’endetter afin de faire appel de cette décision pour le moins téméraire.  La mère se voyait ainsi autorisée à continuer d’appeler son enfant « Luna » en plus de pouvoir débuter les traitements.  Invoquant des motifs éthiques et religieux, Jeffrey Younger devait clamer que son fils n’avait jamais manifesté « aucun signe de vouloir devenir une fille lorsqu’on lui en donnait le choix ».

Verdict renversé aussitôt rétabli

En octobre dernier, la juge Kim Cooks devait renverser ce verdict étonnant, en octroyant aux deux parents la garde partagée de l’enfant, ce qui impliquait qu’aucun traitement médical ne pouvait lui être administré sans un consentement mutuel.  Comme la juge Cooks avait affiché un article faisant état du jugement sur sa page Facebook, l’avocat de la mère obtint de la récuser, forçant ainsi la tenue d’une nouvelle audience.

Peine perdue pour la mère, la juge Mary Brown devait maintenir, le 29 janvier 2020, la décision de sa consœur.  Obstinée contre tout bon sens, la mère voulait faire appel du verdict.

Dire que la mère est pédiatre…

Je vous avouerai ma perplexité devant le fait que la mère du garçon de sept ans soit pédiatre.  Cette discipline faisant partie des sciences sociales, ce facteur nous oblige à nous interroger sur la part de lavage de cerveau que cette femme a pu subir à l’ombre des études de genre et de l’urgence artificielle d’agir au plus vite que cette idéologie aussi risible que mortifère crée chez des individus aussi naïfs que manipulables.

On sait pourtant que la dysphorie de genre, soit le sentiment de ne pas appartenir au bon sexe, est une anomalie le plus souvent temporaire quand elle affecte les jeunes et qui se résorbe sans problème à l’approche de la majorité dans 80 à 95 % des cas.

Une scientifique remet les pendules à l’heure

La docteure Suzan Bradley, qui a ouvert une première clinique pour transgenres à Toronto en 1975, en plus d’avoir été psychiatre en chef à l’Hôpital de Toronto pour enfants et professeure de psychiatrie à l’Université de Toronto, entre autres titres, affirmait, dans un reportage de Radio-Canada :

 « Je me rends compte aujourd’hui qu’en bloquant la puberté, on intervient aussi sur le parcours psychique des adolescents », dit-elle.

Imaginons alors les effets secondaires chez des enfants !  Elle ajoutait :

« Si l’on n’intervient pas, la majorité des enfants dysphoriques se réconcilient avec leur sexe biologique à la puberté et se rendent compte qu’ils sont tout simplement gais. Mais si on les met sur des bloqueurs, cela n’arrive pas. »

Nos juges sont-ils suffisamment informés ?

À la lumière de ces données, on ne peut que saluer la détermination du père du petit James Younger à vouloir sauver son fils des lubies idéologiques d’une mère visiblement perturbée et incompétente.  Au Texas, cet homme a réussi à obtenir gain de cause.  Que serait-il arrivé si son cas avait été jugé en Colombie-Britannique ou au Québec ?  L’aurait-on accusé de violence familiale, envers son ex ou son fils, pour avoir tenté d’empêcher la prise de bloqueurs ?

Nos juges sont-ils suffisamment outillés pour prendre des décisions éclairées sur ces réalités nouvelles ?  Ou se mettront-ils à genoux devant les diktats du lobby trans et néo-féministe, dont on nous assure qu’il n’existe pas ?  C’est du bien-être et de l’avenir d’enfants et d’adolescents dont il est question.  Ces considérations doivent impérativement l’emporter sur toute idéologie fallacieuse.

Un première version de ce billet est parue le 9 février 2020 dans dixquatre.com.

1 commentaire:

Loyola Leroux a dit…

Ici aussi nous avons des pédiatres ''militants''. Des pédiatres sont-ils atteints du virus du militantisme au CHU Ste-Justine ?
Le masque, le voile islamique et les théories scientifiques du genre !
Trois pédiatres nous font part de leurs réflexions sur le masque, ‘’Les enfants du Québec sont-ils vraiment épargnés ?’’ dans Le Devoir (2-7-2020). (extrait) ‘’ Développement affectif. Le développement affectif du jeune enfant est grandement influencé par la réciprocité du regard, mais aussi du sourire partagé avec ses figures d’attachement. Les premiers échanges sont constitués de sourires, de gazouillis réciproques, que les parents et l’enfant échangent dans une conversation dont le sujet demeure mystérieux. Cette même relation permet au jeune enfant de construire un lien de confiance avec son éducatrice, qui lui offre par ce sourire une approbation, un encouragement, un accompagnement. Avant l’âge de 18-24 mois, l’enfant n’a pas atteint la pensée symbolique ; il lui est donc impossible d’imaginer le sourire derrière le visage masqué.’’
Intéressant. Ils auraient pu en profiter pour nous donner leur opinion d’expert sur le port du voile islamique, de la burqa par les éducatrices en garderie !
Ce qui est amusant, c’est que leur commentaire est placé à côté de la chronique féminine de Francine Pelletier, qui me semble-t-il, est la seule chroniqueuse qui a fait un lien, en pleine pandémie, entre le port du masque sanitaire imposé par la CAQ et celui du voile islamique, interdit par la CAQ. Elle percevait une contradiction entre cette obligation et la Loi 21 sur la laïcité.
Dans La Presse Plus (21-6-2020), deux pédiatres du CHU St-Justine, ont écrit un autre texte : ‘’Grandir avec fierté’’. Leur conclusion : ‘’Tous les jeunes du Québec (dès l’âge de 6 ans) devraient pouvoir exprimer et explorer leur identité du genre en toute confiance, sans craintes de représailles ou de discrimination. Dans une société valorisant la tolérance, l’acceptation et l’ouverture, permettons à nos jeunes de grandir avec fierté.’’ Lyne Chiniara est endocrinologue pédiatrique et Nicholas Chadi est pédiatre spécialisé en médecine de l’adolescence.

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-06-21/adolescence-et-identite-du-genre-grandir-avec-fierte
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/581728/coronavirus-les-enfants-du-quebec-sont-ils-vraiment-epargnes

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