Plusieurs vierges offensées ont poussé des trémolos d’indignation quand certains citoyens ou commentateurs ont tracé un parallèle entre les non vaccinés, frappés de condamnation et d’exclusion sociétales par le gouvernement Legault ainsi que par les médias qu’il contrôle, et le peuple juif sous l’Allemagne nazie. Comment oser comparer la situation des premiers avec celle de ce peuple dont six millions de citoyens ont fini dans les camps de la mort d’Hitler, questionnaient ces bons citoyens.
Soulignons d’abord qu’Adolf Hitler
n’a pas entamé son horrible génocide dès sa première année au pouvoir en
1933. La répression ordurière qu’il a
exercée sur les Allemands d’origine juive s’est instaurée progressivement, un
tour de vis à la fois, avant qu’elle ne dégénère à l’occasion de la deuxième
guerre mondiale. On peut dès lors
observer d’étranges correspondances entre les mesures instaurées par les Nazis
et celles imposées par le gouvernement Legault au Québec, n’en déplaise aux
âmes sensibles.
Dans les deux cas, un contexte de
crise
« Il ne faut jamais laisser
perdre une bonne crise », selon un dicton.
Hitler, dès son arrivée au pouvoir
en 1933, avait retenu la leçon :
« Adolf Hitler,
utilisant comme prétexte l’incendie du Reichstag (le parlement allemand), promulgue
un décret d’urgence qui abolit des droits fondamentaux comme la liberté
d’expression, la liberté de la presse et de réunion, et autorise les
arrestations arbitraires. »
François Legault, premier ministre du Québec, allait promulguer le premier décret d’urgence sanitaire en
mars 2020, suivant ainsi la déclaration
de l’OMS :
« Le
premier décret déclarant l’urgence sanitaire a été adopté au moment où le
Québec a été mis « sur pause », en mars 2020. L’état d’urgence
permet au gouvernement de fermer les écoles, de conclure des contrats sans
appels d’offres ainsi que d’ordonner « toute autre mesure nécessaire pour
protéger la santé de la population ».
« Toute autre mesure nécessaire pour protéger la santé
de la population ». Voilà qui allait ouvrir la porte à bien des abus de
pouvoir, mais on a beaucoup évolué depuis 1933.
Au lieu d’abolir ouvertement la
liberté de presse, comme Hitler l’a fait, on l’achète à vil prix, à hauteur de 200
M $ des fonds publics à ce jour. La
liberté d’expression au Québec ? Voyez
ce qui arrive à ceux, parmi les corporations privées ou organisations
publiques, qui osent remettre en question le narratif catastrophiste de la
CAQ. Combien de médecins muselés par
leur collège, de professionnels de tous azimuts à qui l’on ordonne de se taire
?
Vous avez dit « libertés individuelles »
?
Les libertés individuelles ? Rappelez-vous
des interminables confinements, sans justifications. Et que dire des stériles
couvre-feux, les seuls instaurés au Canada ?
Les amendes gratinées, arbitraires, les délations citoyennes, les
visites surprises de policiers dans l’intimité des foyers, qui, séparant un
couple légitime, mais ne vivant pas à la même adresse, qui, faisant de même avec
des membres d’une même famille ou des amis.
Rappelez-vous la tragique et
évitable hécatombe des 6700 aînés en CHSLD pendant laquelle on a permis à des
patients et du personnel infectés d’entrer dans ces établissements comme dans un moulin, tout en
empêchant aidants naturels et proches parents de venir les secourir. Combien de morts, de faim, déshydratés,
abandonnés dans le dénuement et le désespoir ?
Et notre autocrate de premier ministre qui a eu l’arrogance de
s’attribuer une note parfaite !
De son côté, Adolf Hitler n’avait
pas hésité à « euthanasier » les personnes handicapées, jugées
improductives. Il allait démocratiser à plusieurs
autres catégories de citoyens, incluant les personnes âgées, cette présumée « délivrance » :
« Dans le courant de la guerre, le
cercle des victimes des mesures d’« euthanasie » pratiquées dans les
établissements psychiatriques s’élargit. De plus en plus, les personnes
âgées à l’esprit confus, les victimes de bombardements par exemple, les
orphelins confiés à l’assistance publique et les travailleurs forcés atteints
de maladies organiques ou psychiques furent envoyés dans des établissements
psychiatriques où ils moururent de négligence, de faim ou d’excès de
médicaments. »
Ce
portrait ne vous rappelle rien ? La mort
infligée par négligence, faim et abandon des proches n’a pas commencé avec
Legault. Pas étonnant que ce sinistre
individu tente désespérément de faire diversion en rendant les non vaccinés
responsables de tout ce qui ne va pas dans notre système de Santé…
Legault ne peut imposer la
vaccination obligatoire, mais…
Hitler ne passait pas par quatre
chemins pour exclure les Juifs de la vie sociétale allemande :
« La Loi sur la
restauration de la fonction publique exclut les Juifs et les opposants
politiques des postes dans les universités et au gouvernement. Des lois
semblables sont promulguées dans les semaines qui suivent pour les avocats, les
juges, les médecins et les enseignants juifs. »
Aussi étrange que cela puisse
sembler, Hitler avait agi en toute légalité en instaurant un État de
dictature. La vie est plus compliquée
pour Legault, aux prises avec ce qui nous reste de démocratie, ce qui ne l’empêchera pas d’affirmer haut et fort en 2017 :
« Il
faut remplacer ceux qui ne pensent pas comme nous. »
On
gardera longtemps en mémoire le pénible et ô combien stérile bras de fer de son
ministre de la Santé, le lugubre Christian Dubé, contre les travailleuses de la
Santé non vaccinées, qui auront eu le courage de lui tenir tête, au grand dam
de son chef. Il aura fallu à ce dernier reculer,
dans son projet de vaccination obligatoire, qu’il aurait bien aimé étendre à d’autres
secteurs professionnels, avant de s’attaquer à la population en général. Mais il a trouvé des subterfuges.
Une
sous-catégorie de citoyens
Les
non vaccinés, maintenant surnommés « antivax », « covidiots »
ou « édentés » par les médias que le chef de la CAQ subventionne
grassement, sont devenus à Legault ce que les Juifs étaient à Hitler : une
sous-catégorie de citoyens qu’il faut à tout prix démoniser et éliminer, dans
son cas par une adhésion inconditionnelle à la religion sanitaire dont le
vaccin est devenu l’équivalent de Jésus-Christ, notre sauveur.
Ainsi,
on doit désormais être vacciné pour voyager, fréquenter collèges et
universités, restaurants, salles de spectacle, de sports, grandes surfaces à l’exception
des épiceries et des pharmacies. Les proches,
amis, familles, aidants naturels qui souhaitent soutenir des personnes âgées en
milieu hospitalier, CHSLD ou résidences, doivent également être vaccinés.
Bref,
l’étau se resserre autour des non vaccinés par le chantage, les insultes et les
interdits. Non, la vaccination n’est pas
obligatoire, mais…
Propagande
haineuse
Hitler,
par le biais de son ministre de la Propagande, Joseph Goebbels, n’hésitait pas
à recourir aux plus vils procédés de désinformation et de dénigrement pour
faire des Juifs des parias, des exclus préparant un infâme complot, les responsables
de tout ce qui n’allait pas dans la société allemande.
Legault,
par le biais des Martineau, Bombardier, Lagacé et bien d’autres mercenaires, alimente
une culture de la haine, du dénigrement des non vaccinés, qui menacent selon
lui notre système de santé en plus de mettre à risque la population, même
vaccinée. Legault n’a-t-il pas affirmé
qu’il ne se laisserait pas approcher par une infirmière non vaccinée ? Difficile d’afficher pire mépris – ni plus
grande sottise - envers du personnel dont il n’est même pas digne de lasser
les chaussures.
Si le
flot de haine déversé par ces chroniqueurs dont l’une n’a pas hésité à affirmer
qu’il fallait « faire la guerre aux antivax », n’est pas de la propagande haineuse, ce délit n’existe
pas. Or il existe bel et bien, selon le code criminel canadien :
« Suivant le paragraphe 319(2), commet un acte criminel
quiconque, par la communication de déclarations autrement que dans une
conversation privée, fomente volontairement la haine contre un groupe
identifiable (qui a le même sens qu'à l'art. 318). »
Gageons que de telles dispositions
n’existaient pas du temps du führer…
Le vent tourne. Est-il dominant ?
Or, des chroniqueuses viennent de se
démarquer du discours nauséabond des marchands de haine de Quebecor et de La Presse. Il faut saluer leur courage.
« Mais qui sont ces antivax ? Plus
ça va, plus je vois des gens vaccinés prendre les positions des non-vaccinés.
Ce sont des gens qui remettent en question les décisions du gouvernement en
place. Des gens qui se donnent le droit de se poser des questions et de douter,
au risque de se faire diaboliser. »
Et vlan ! Martineau a dû faire une danse du bacon en
lisant ce topo.
« Le
même gouvernement a ensuite utilisé cette part de responsabilité individuelle
pour détourner l’attention de ses propres manquements. On a ainsi créé un récit politique assez particulier : si
les institutions s’écroulent, c’est à cause d’une minorité d’individus sans
pouvoir particulier dépeints comme nécessairement malfaisants (ici, les
non-vaccinés), et non pas à cause des responsables de ces institutions. Un
tour de force rhétorique du genre est d’une importance cruciale si tu cherches
à rester un dirigeant populaire. »
On est loin ici de la rhétorique viscéralement
haineuse d’une Denise Bombardier que cette citation d’Aurélie Lanctôt ne tempérera probablement
pas :
« Au-delà
du couvre-feu, tout indique que le discours sur « la vie avec la
COVID » se construit en suivant le même horizon. « La vie avec la
COVID », cela signifie pour l’instant que les artistes, les petits
entrepreneurs, les employés des bars, des cuisines, des restaurants et de
l’événementiel ont fait faillite ou ont changé de métier. Que les travailleuses
de la santé se sont « habituées » à une nouvelle couche de catastrophe.
Que les enseignants se sont « habitués » à choisir entre le risque
permanent dans leurs classes mal ventilées et l’effritement du lien avec leurs
élèves. Cela signifie que les malades, les détenus, les vieux se sont
« habitués » à la solitude, que l’amitié est devenue une activité
saisonnière et le foyer, le seul lieu de socialité valable.
Cette dernière citation brosse un
portrait aussi implacable que désolant des deux dernières années de crise,
devenue davantage sociale, politique et économique que sanitaire. Devant un naufrage aussi spectaculaire, va-t-on
continuer à s’en prendre aux non vaccinés ?
Du temps de Hitler, qui était le vrai problème ? Les Juifs, ou le führer
? Il serait temps d’identifier
clairement les responsabilités dans le désastre sociétal que nous traversons.
Et les responsables.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire