mardi 11 mai 2021

Médias et conflits d’intérêt : la CAQ leur a versé plus de 133 M $ en « publicité préventive »…

Vous vous demandez peut-être ce qui a pu transformer un Mario Dumont, jadis posé et nuancé, en molosse hystérique prêt à envoyer à Gagnon quiconque ose remettre en question la doxa sanitaire de la CAQ ?  Ou ce qui a bien pu arriver à Richard Martineau, un temps franc-tireur apparemment libre de ses opinions, devenu fier à bras de Legault, haineux, grossier et méprisant envers les vilains « complotistes » ? 

Radio-Canada vient de nous offrir des pistes d’explication.

« Follow the money ! »

Si vous vous imaginez que nos chroniqueurs et journalistes ont encore les coudées franches et effectuent leur travail en toute indépendance d’idées, et qu’en plus vous croyez dur comme fer qu’ils restent imperméables à toute forme de corruption, considérez ces données :

« Le Québec a dépensé beaucoup plus que les autres provinces et le fédéral pour des publicités liées aux mesures de prévention de la COVID-19, selon les informations obtenues par Radio-Canada. Ces données excluent toutefois l’Ontario, qui refuse de les dévoiler.

Du mois de mars 2020 au mois de février 2021, le Québec a dépensé près de 133,5 millions de dollars en placements publicitaires à cet effet. Ce montant se situe bien au-dessus de la moyenne nationale, tant pour le montant absolu que pour le montant par habitant. »

La rançon des médias « subventionnés »

C’est un secret de Polichinelle : les médias sont en crise depuis l’avènement d’Internet.  Leurs revenus publicitaires ont fondu comme neige au soleil et ils sont devenus de plus en plus dépendants de l’État pour survivre, d’où l’expression qui les énerve d’autant plus qu’elle est réaliste et justifiée de « médias subventionnés ».

Dans un tel contexte, comment imaginer que nos chroniqueurs vedettes puissent oser mordre la main qui les nourrit ?  Oh, bien sûr, ici et là, Legault, Arruda et Dubé se font un tantinet taper sur les doigts, mais jamais, à aucun moment, nos chroniqueurs et journalistes ne remettront en question les fondements mêmes de la politique sanitaire anti-scientifique, répressive et abracadabrante de François Legault.

Ces liens incestueux sont confirmés à mots à peine couverts par un porte-parole du gouvernement :

« Questionné sur ce qui explique les dépenses relativement élevées du Québec en la matière, un porte-parole du gouvernement répond qu’il s’agit d’une crise sans précédent et que celles-ci ont permis de soutenir les médias de la province. Il ajoute que le Québec dispose d’un écosystème médiatique qui est très différent de celui du reste du Canada, sans donner plus de détails. »

 

On aurait bien aimé connaître ces détails…

 

Des chroniqueurs devenus chiens de garde appointés

 

La liberté d’opinion devient de plus en plus questionnable, dans un tel contexte si propice aux conflits d’intérêts. C’est ainsi qu’on voit un Martineau traiter d’imbéciles ou d’antivaccins quiconque fait preuve de jugement et de prudence devant l’accumulation d’incidents sérieux allant jusqu’à la thrombose et au décès d’une femme dans le cas de l’Astra Zeneca, dont l’Ontario vient de suspendre l’utilisation tandis que la CAQ ne voit aucun problème à la poursuivre.

 

Reconnaissons tout de même que les journalistes nous informent, mais jusqu’à un certain point, des problèmes liés aux vaccins, puisque nous savons de plus en plus à quoi nous en tenir quant au pire d’entre eux.  C’est du côté des chroniqueurs qu’on observe un silence coupable au moment où ce qui ressemble de plus en plus à de la négligence criminelle de la part de la CAQ devrait être dénoncé.  Combien de cas de thrombose faudra-t-il constater avant que nos coqs de basse-cour se déniaisent ?

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