Vous vous demandez peut-être ce qui a pu transformer un Mario Dumont, jadis posé et nuancé, en molosse hystérique prêt à envoyer à Gagnon quiconque ose remettre en question la doxa sanitaire de la CAQ ? Ou ce qui a bien pu arriver à Richard Martineau, un temps franc-tireur apparemment libre de ses opinions, devenu fier à bras de Legault, haineux, grossier et méprisant envers les vilains « complotistes » ?
Radio-Canada vient de nous
offrir des pistes d’explication.
« Follow the money ! »
Si vous vous imaginez que nos
chroniqueurs et journalistes ont encore les coudées franches et effectuent leur
travail en toute indépendance d’idées, et qu’en plus vous croyez dur comme fer
qu’ils restent imperméables à toute forme de corruption, considérez ces données :
« Le Québec
a dépensé beaucoup plus que les autres provinces et le fédéral pour des
publicités liées aux mesures de prévention de la COVID-19, selon
les informations obtenues par Radio-Canada. Ces données excluent toutefois
l’Ontario, qui refuse de les dévoiler.
Du
mois de mars 2020 au mois de février 2021, le Québec a dépensé près de
133,5 millions de dollars en placements publicitaires à cet effet. Ce
montant se situe bien au-dessus de la moyenne nationale, tant pour le
montant absolu que pour le montant par habitant. »
La rançon des médias « subventionnés »
C’est un secret de
Polichinelle : les médias sont en crise depuis l’avènement d’Internet. Leurs revenus publicitaires ont fondu comme
neige au soleil et ils sont devenus de plus en plus dépendants de l’État pour
survivre, d’où l’expression qui les énerve d’autant plus qu’elle est réaliste
et justifiée de « médias subventionnés ».
Dans un tel contexte,
comment imaginer que nos chroniqueurs vedettes puissent oser mordre la main qui
les nourrit ? Oh, bien sûr, ici et là,
Legault, Arruda et Dubé se font un tantinet taper sur les doigts, mais jamais,
à aucun moment, nos chroniqueurs et journalistes ne remettront en question les
fondements mêmes de la politique sanitaire anti-scientifique, répressive et abracadabrante
de François Legault.
Ces liens incestueux
sont confirmés à mots à peine couverts par un porte-parole du gouvernement :
« Questionné sur ce qui explique les dépenses relativement
élevées du Québec en la matière, un porte-parole du gouvernement répond qu’il
s’agit d’une crise sans précédent
et
que celles-ci ont permis de soutenir les médias de la province. Il ajoute que le Québec dispose d’un écosystème médiatique qui est très
différent de celui du reste du Canada
, sans
donner plus de détails. »
On aurait bien aimé connaître ces détails…
Des chroniqueurs devenus chiens de garde appointés
La liberté d’opinion devient de plus en
plus questionnable, dans un tel contexte si propice aux conflits d’intérêts. C’est
ainsi qu’on voit un Martineau traiter d’imbéciles ou d’antivaccins quiconque fait
preuve de jugement et de prudence devant l’accumulation d’incidents sérieux
allant jusqu’à la thrombose et au décès d’une femme dans le cas de l’Astra
Zeneca, dont l’Ontario vient de suspendre l’utilisation tandis que la
CAQ ne voit aucun problème à la poursuivre.
Reconnaissons tout de même que les journalistes nous informent, mais jusqu’à un certain point, des problèmes liés aux vaccins, puisque nous savons de plus en plus à quoi nous en tenir quant au pire d’entre eux. C’est du côté des chroniqueurs qu’on observe un silence coupable au moment où ce qui ressemble de plus en plus à de la négligence criminelle de la part de la CAQ devrait être dénoncé. Combien de cas de thrombose faudra-t-il constater avant que nos coqs de basse-cour se déniaisent ?
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