mardi 4 mai 2021

Nos garçons, champions canadiens du décrochage !

À notre époque où la réussite scolaire se voit de plus en plus hypothéquée par les mesures sanitaires de François Legault, il est bon de rappeler certaines évidences parues dans ce billet publié le 23 janvier 2020 dans dixquatre.com.

Dans sa chronique du 29 septembre 2019,
Patrick Lagacé évoquait une anecdote très représentative de ce qui pourrait expliquer que, année après année, la situation problématique des garçons québécois stagne, quand elle n’empire pas. 

Lagacé cite François Cardinal, auteur d’un livre intitulé Lâchez pas les gars !, qui signale « un écart de réussite sans équivalent au Canada » :

« Pour le deuxième cycle du secondaire, l’écart de réussite – à l’avantage des filles – oscille entre un et cinq points de pourcentage. Au Québec : 14 points de pourcentage !  Au Québec, 71 % des filles obtiennent leur diplôme dans les délais prescrits, contre 57 % des garçons, à peine un sur deux. »

 Hors du néo féminisme, point de salut !

Un chroniqueur du journal Le Droit, Patrick Duquette, également cité par Lagacé, rendait compte d’une expérience spéciale tentée dans une école de Gatineau.  En cinquième année, on a séparé les garçons des filles dans des classes non mixtes.  Le chroniqueur citait l’enseignante qui, ô sacrilège, osait évoquer les différences existantes entre les garçons et les filles au primaire, anecdotes à l’appui :

 « Ses petits gars aiment bien les maths et les sciences. L’écriture, c’est moins leur fort. “Un gars, tu lui dis : un ballon est rouge, il est rouge, et ça finit là. Alors que les filles vont pouvoir écrire une page complète sur le ballon rouge !”, explique Annick. Pour les motiver, elle choisit des lectures qui recoupent leurs intérêts. (…). “On va aussi faire plus de robotique, de techno, de programmation”, dit-elle. »

Pour toute personne sensée, dont le cerveau n’a pas été lessivé aux javellisantes études de genres, qui nient les différences biologiques entre les filles et les garçons, l’enseignante ne faisait qu’évoquer des évidences.  Il n’en fallait pas moins pour que des fanatiques l’attaquent :

« L’enseignante a été lapidée dans les tribunaux numériques, dans une de ces séances de chasse à la maladresse dont les médias sociaux ont le secret en 2019. On a reproché à l’enseignante et à son école de promouvoir des stéréotypes genrés et même le sexisme. »

 La négation stérile des différences entre les sexes

Eh oui, en 2019, il se trouvait encore des gens assez rétrogrades pour confondre différences fondamentales, biologiques, physiologiques et psychologiques avec des stéréotypes culturels.

Et le pire, c’est que plusieurs de ces individus fourmillent dans les hautes sphères de l’Éducation au point de circuiter toute innovation dont nos garçons pourraient profiter.  Le Québec est probablement la société la plus néo féministe du Canada.  Faut-il s’étonner que nos garçons soient les champions pancanadiens du décrochage ?

Des idéologues traitent de haut les enseignants

Si vous trouvez que j’exagère, je vous soumets cet article plus qu’évocateur du dérapage idéologique qui menace nos garçons.  Le discours qui y est tenu assimile toutes différences entre les sexes à des stéréotypes sexistes.  Les perceptions du personnel enseignant, qui admet en grande majorité les différences spontanées entre filles et garçons, sont présentées comme des « préjugés, parfois inconscients » :

« Or, selon un sondage mené par le Conseil du statut de la femme et cité dans son avis paru l’an dernier, 76 % du corps enseignant québécois estime que les garçons préfèrent naturellement les activités mobilisant les habiletés techniques et mathématiques tandis que 73 % sont convaincus que les filles sont plus appliquées et disciplinées. Enfin, 70 % sont d’avis que les filles réussissent mieux que les garçons en français. »

Les différences entre les sexes sont raillées comme autant de « stéréotypes sexuels » :

« Les garçons sont turbulents. » « Les filles sont studieuses. » « Les garçons sont doués pour les mathématiques. » « Les filles sont bonnes en français. » Qui n’a jamais entendu ce genre d’affirmations ? Les stéréotypes sexuels ont la vie dure et influent — consciemment ou non — sur les interactions entre le personnel enseignant et les élèves. »

Les différences entre les sexes nuiraient à leur développement !

Incroyable, mais vrai.  Aux yeux des idéologues à l’origine de ces « constats », la reconnaissance des différences entre les garçons et les filles nuirait à leur développement et contribuerait au décrochage. Ça fait des années qu’on interdit aux garçons de courir, de grouiller, et qu’on les bourre de Ritalin (Le Québec est champion dans ce domaine.).

Si ces recettes miracles fonctionnaient, ne pensez-vous pas que des résultats autres que d’être champions pancanadiens du décrochage en auraient déjà résulté ?  On persévère pourtant dans la négation des différences, comme en témoigne la parution d’un document réalisé par le Réseau réussite Montréal, un regroupement piloté conjointement par trente-trois organismes, dont les cinq commissions scolaires de l’île de Montréal, l’UQAM, l’Université McGill et la Fédération autonome de l’enseignement.  Assez pour faire peur.

« L’identité masculine », un obstacle à la réussite scolaire

Ce guide nous apprend notamment que « les parcours de décrochage et de raccrochage sont influencés par une socialisation différente des filles et des garçons » et que « les élèves qui adhèrent le plus aux stéréotypes sexuels sont ceux qui décrochent le plus » au point où « des recherches récentes montrent que les troubles de comportement et d’apprentissage des garçons à l’école sont en lien avec la construction de leur identité masculine. »

 « La folie c’est de répéter les mêmes erreurs et d’espérer des résultats différents »

À l’ombre des études de genres, les différences biologiques entre les sexes n’existent pas :

« Évidemment, ce sont là des stéréotypes de genre, qui consistent en l’attribution de rôles, de comportements ou de caractéristiques à des personnes en fonction de leur sexe, sans égard à leur individualité. Or ces stéréotypes « entravent le libre développement des individus (…) »

La folie c’est de répéter les mêmes erreurs et d’espérer des résultats différents, disait Einstein.  Voilà une évidence niée par nos idéologues qui disqualifient l’expertise sur le terrain d’enseignants nettement plus compétents qu’eux.  Comme leur pouvoir d’influence – et de nuisance – reste déterminant, nos garçons n’ont pas fini, négation de leur réalité oblige, d’être les champions pancanadiens du décrochage…

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