À notre époque où la réussite scolaire se voit de plus en plus hypothéquée par les mesures sanitaires de François Legault, il est bon de rappeler certaines évidences parues dans ce billet publié le 23 janvier 2020 dans dixquatre.com.
Dans sa chronique du 29 septembre 2019, Patrick Lagacé évoquait une anecdote très représentative de ce qui pourrait expliquer que, année après année, la situation problématique des garçons québécois stagne, quand elle n’empire pas.
Lagacé
cite François Cardinal, auteur d’un livre intitulé Lâchez pas
les gars !,
qui signale « un écart de réussite sans équivalent au Canada » :
« Pour le deuxième cycle du secondaire, l’écart de réussite
– à l’avantage des filles – oscille entre un et cinq points de
pourcentage. Au Québec : 14 points de pourcentage ! Au Québec,
71 % des filles obtiennent leur diplôme dans les délais prescrits, contre 57 % des garçons,
à peine un sur deux. »
Hors
du néo féminisme, point de salut !
Un
chroniqueur du journal Le Droit, Patrick Duquette, également cité par Lagacé, rendait
compte d’une expérience spéciale tentée dans une école de Gatineau. En
cinquième année, on a séparé les garçons des filles dans des classes non
mixtes. Le chroniqueur citait l’enseignante qui, ô sacrilège, osait
évoquer les différences existantes entre les garçons et les filles au primaire,
anecdotes à l’appui :
« Ses petits gars aiment bien les maths
et les sciences. L’écriture, c’est moins leur fort. “Un gars, tu lui
dis : un ballon est rouge, il est rouge, et ça finit là. Alors que les
filles vont pouvoir écrire une page complète sur le ballon rouge !”,
explique Annick. Pour les motiver, elle choisit des lectures
qui recoupent leurs intérêts. (…). “On va aussi faire plus de robotique,
de techno, de programmation”, dit-elle. »
Pour
toute personne sensée, dont le cerveau n’a pas été lessivé aux javellisantes
études de genres, qui nient les différences biologiques entre les filles et les
garçons, l’enseignante ne faisait qu’évoquer des évidences. Il n’en
fallait pas moins pour que des fanatiques l’attaquent :
« L’enseignante a été lapidée dans les tribunaux
numériques, dans une de ces séances de chasse à la maladresse
dont les médias sociaux ont le secret en 2019. On a reproché à
l’enseignante et à son école de promouvoir des stéréotypes genrés et même le
sexisme. »
La
négation stérile des différences entre les sexes
Eh
oui, en 2019, il se trouvait encore des gens assez rétrogrades pour confondre
différences fondamentales, biologiques, physiologiques et psychologiques avec
des stéréotypes culturels.
Et
le pire, c’est que plusieurs de ces individus fourmillent dans les hautes
sphères de l’Éducation au point de circuiter toute innovation dont nos garçons
pourraient profiter. Le Québec est probablement la société la plus néo
féministe du Canada. Faut-il s’étonner que nos garçons soient les
champions pancanadiens du décrochage ?
Des idéologues traitent de
haut les enseignants
Si
vous trouvez que j’exagère, je vous soumets cet article
plus qu’évocateur du dérapage idéologique qui menace nos garçons. Le discours qui
y est tenu assimile toutes différences entre les sexes à des stéréotypes
sexistes. Les perceptions du personnel enseignant, qui admet en grande
majorité les différences spontanées entre filles et garçons, sont présentées
comme des « préjugés, parfois inconscients » :
« Or, selon un sondage mené par le Conseil du statut de la
femme et cité dans son avis paru l’an dernier, 76 % du corps enseignant
québécois estime que les garçons préfèrent naturellement les activités
mobilisant les habiletés techniques et mathématiques tandis que 73 % sont
convaincus que les filles sont plus appliquées et disciplinées. Enfin,
70 % sont d’avis que les filles réussissent mieux que les garçons en
français. »
Les
différences entre les sexes sont raillées comme autant de « stéréotypes
sexuels » :
« Les garçons sont turbulents. » « Les filles
sont studieuses. » « Les garçons sont doués pour les
mathématiques. » « Les filles sont bonnes en français. » Qui n’a
jamais entendu ce genre d’affirmations ? Les stéréotypes sexuels
ont la vie dure et influent — consciemment ou non — sur les interactions entre
le personnel enseignant et les élèves. »
Les différences entre les
sexes nuiraient à leur développement !
Incroyable,
mais vrai. Aux yeux des idéologues à l’origine de ces
« constats », la reconnaissance des différences entre les garçons et
les filles nuirait à leur développement et contribuerait au décrochage. Ça fait
des années qu’on interdit aux garçons de courir, de grouiller, et qu’on les
bourre de Ritalin (Le Québec est champion dans ce domaine.).
Si
ces recettes miracles fonctionnaient, ne pensez-vous pas que des résultats
autres que d’être champions pancanadiens du décrochage en auraient déjà résulté
? On persévère pourtant dans la négation des différences, comme en
témoigne la parution d’un document réalisé par le Réseau réussite Montréal, un
regroupement piloté conjointement par trente-trois organismes, dont les cinq
commissions scolaires de l’île de Montréal, l’UQAM, l’Université McGill et la
Fédération autonome de l’enseignement. Assez pour faire peur.
« L’identité masculine »,
un obstacle à la réussite scolaire
Ce
guide nous apprend notamment que « les parcours de décrochage et de
raccrochage sont influencés par une socialisation différente des filles et des
garçons »
et que « les
élèves qui adhèrent le plus aux stéréotypes sexuels sont ceux qui décrochent le
plus »
au point où « des recherches récentes montrent que les troubles de
comportement et d’apprentissage des garçons à l’école sont en lien avec la
construction de leur identité masculine. »
« La folie c’est de
répéter les mêmes erreurs et d’espérer des résultats différents »
À
l’ombre des études de genres, les différences biologiques entre les sexes
n’existent pas :
« Évidemment, ce sont là des stéréotypes de genre, qui
consistent en l’attribution de rôles, de comportements ou de caractéristiques à
des personnes en fonction de leur sexe, sans égard à leur individualité. Or ces
stéréotypes « entravent le libre développement des
individus (…) »
La folie c’est de répéter les mêmes erreurs et d’espérer des résultats différents, disait Einstein. Voilà une évidence niée par nos idéologues qui disqualifient l’expertise sur le terrain d’enseignants nettement plus compétents qu’eux. Comme leur pouvoir d’influence – et de nuisance – reste déterminant, nos garçons n’ont pas fini, négation de leur réalité oblige, d’être les champions pancanadiens du décrochage…
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