Lucy DeCoutere, diffamatrice |
La question peut choquer, mais elle n’en demeure pas moins
des plus légitimes, car non seulement les auteures d’allégations mensongères
d’agressions sexuelles bénéficient d’une immunité judiciaire injustifiable,
mais, pour peu que leurs mensonges soient médiatisés, elles jouissent en prime
du soutien aveugle et inconditionnel des groupes féministes et des médias. Les
victimes de leurs mensonges subissent donc deux procès : celui de notre système
judiciaire et celui du public.
Il
y eu ces dernières années le cas des trois ex-partenaires sexuelles de Gian
Ghomeshi, impliquées dans un procès qui n’aurait jamais dû se dérouler, et dont
les malversations flagrantes ont été dénoncées à mots à peine couverts – « manque de
considération pour la vérité » – par le juge William Horkins au moment de
l’acquittement de l’ex-animateur de radio en mars 2016. On se rappellera que
cette affaire fortement médiatisée avait donné naissance en 2014 au mouvement
AgressionNonDénoncée, lancé par la Fédération des femmes du Québec.
Il
est difficile de prêcher contre la vertu, mais quand on en arrive, une fois le
verdict rendu, à continuer de s’acharner sur un innocent, même
s’il a fait preuve, comme ses accusatrices, d’une sexualité questionnable, on
manque dangereusement la cible et on torpille sa propre crédibilité. Dire que
ces militantes continuaient à qualifier de « survivantes » des manipulatrices
flagrantes en dit long sur leur degré de fanatisme.
Le
cas d’Alice Paquet, tout aussi médiatisé, est encore plus révélateur d’un déni
idéologique appuyé, alors que cette jeune femme n’a cessé de se contredire de jour en jour quant
au viol qu’elle prétendait avoir subi de la part du député libéral Gerry
Sklavounos. Mais le « meilleur » était à venir, comme le relatait TVA Nouvelles :
« Elle [Alice Paquet] avait dit que ça avait été tellement
violent qu’elle avait eu des points de suture et qu’on lui avait fait une
trousse médicale et après elle avait tout nié ça. Ça lui enlève de la
crédibilité. Les policiers ont-ils réussi à démontrer qu’elle avait inventé,
c’est une hypothèse », avance le criminaliste Jean-Pierre Rancourt. »
Pour
finir de saper la crédibilité biodégradable de Paquet, le directeur des
poursuites criminelles et pénale devait rendre une décision sans équivoque quant à ses
accusations en février dernier :
« Après examen du rapport d’enquête produit par le Service de
police de la Ville de Québec à la suite des allégations d’agression sexuelle
visant le député de la circonscription de Laurier-Dorion, le DPCP conclut
qu’aucun acte criminel n’a été commis. »
Le
DPCP n’a pas dit, comme le laissera entendre un CALACS, « abandonne les
poursuites pour insuffisance de preuves ». Il a dit « conclut qu’aucun acte
criminel n’a été commis. » Or, si une instance judiciaire conclut qu’aucune agression
n’est survenue, alors qu’une plaignante a affirmé préalablement le contraire,
il implique obligatoirement qu’elle n’a pas dit la vérité. Il n’y a pas à
sortir de là…
Méfait public et immunité judiciaire
Avec
autant de circonstances incriminantes, Alice Paquet aurait très bien pu se voir
accusée du délit de méfait public, selon l’article 140 du Code criminel
canadien. En voici une définition :
« 140. (1) {méfait public}commet un méfait public quiconque,
avec l’intention de tromper, amène un agent de la paix à commencer ou à
continuer une enquête : a) soit en faisant une fausse déclaration qui accuse
une autre personne d’avoir commis une infraction; (..) c) soit en rapportant
qu’une infraction a été commise quand elle ne l’a pas été; (…) (2) {peine}
quiconque commet un méfait public est coupable : a) soit d’un acte criminel et
passible d’un emprisonnement maximal de cinq ans; b) soit d’une infraction
punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire. »
Or,
non seulement Alice Paquet, comme la presque totalité des plaignantes à
l’origine d’accusations injustifiées, n’a pas été inquiétée, mais elle a
continué de bénéficier du soutien inconditionnel des centres d’aide et de lutte contre les agressions à
caractère sexuel (CALACS), et de Manon Massé, députée de Québec solidaire.
En plus des victimes accusées sans motif, trois instances publiques risquent de pâtir d’un tel dérapage juridique et public : les groupes féministes qui endossent et soutiennent de telles faussetés, un système juridique qui n’applique pas une loi pourtant existante qui condamne ces infractions, et les médias qui, bêtement, n’osent pas questionner une telle incurie. Est-ce à dire qu’affabulatrices et groupes féministes sont désormais au-dessus des lois ?
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