François Marquis |
Le docteur Marquis prouvait
ainsi, à un Guy A Lepage jeté dans un émerveillement limitrophe de l’hébétude,
qu’une expertise pratique en virologie, en infectiologie ou en microbiologie n’était
nullement nécessaire pour prendre position sur un sujet aussi pointu et complexe
que la covid-19, ses causes et les moyens de la prévenir. Au diable les Raoult, Perronne, Toussaint,
Toubiana et autres Henrion-Caude, dépositaires d’une expertise reconnue dans l’un
ou l’autre de ces domaines si facultatifs, pour ne pas dire inintéressants.
Le vent dans les voiles
Fort de cette nouvelle percée
dans notre compréhension collective de la prévention contre ce fléau si meurtrier
qu’il implique un taux de survie d’à peine 99,67 %, des mesures concrètes et
novatrices doivent impérativement être envisagées et appliquées lors des réunions
familiales qui, on s’en doute, viendront bientôt menacer notre quiétude
sociétale.
Comme le vent est devenu notre
allié, il est évident que l’installation de ventilateurs, à l’intérieur, mais
aussi à l’extérieur des domiciles, si le facteur éolien devait nous faire faux bond,
doit sans retard devenir une nouvelle norme sociale. Les fautifs qui tenteraient de se soustraire
à cette mesure essentielle devraient se voir sanctionnés d’une amende de 1500
$, puis de 6000 $ en cas de récidive.
Nous on est dans le vent
La musique adoucit les mœurs et,
à moins que vous ne soyez un terroriste islamiste, elle pourrait devenir un
facteur de prévention inestimable contre ce virus assassin. Encore faut-il s’en remettre à un choix
éclairé. En voici une sélection, parmi
plusieurs autres titres :
-
l’œuvre complète d’Alain Barrière;
-
Nous on est dans le vent, de
Pierre Lalonde;
-
Blowing
in the wind, de Bob Dylan;
-
Le vent nous portera, de
Noir Désir;
-
Wind
of change, des Scorpions;
-
Qui sème le vent récolte le tempo, de MC
Solaar;
-
Passager du vent, de
René Aubry;
-
Vive le vent, de
Tino Rossi;
-
Dust
in the wind, de Kansas;
-
The
wind cries Mary, de Jimmy Hendrix;
-
J’t’emmène au vent, de Louise
Attaque;
-
Candle
in the wind, d’Elton John.
À noter que toute œuvre musicale
incluant les instruments à vent pourrait sauver des vies, mais la chanson Against
the wind, de Bob Seger, devrait être bannie, vu son effet neutralisant sur
le facteur éolien.
Nos inquiétudes, balayées par
le vent
Afin de renforcer notre
immunité collective, même si l’on a reçu un vaccin expérimental sans garantie d’efficacité
ni même de survie, quoi de mieux, pour oublier nos soucis, qu’une soirée de
cinéma maison, masqués et en respectant la distanciation soucieuse, tout en prévoyant
des entractes aux 15 minutes afin de nous laver régulièrement les mains ?
Parmi nos suggestions de films
préventifs, mentionnons :
-
Autant en emporte le vent, avec
Clark Gable et Vivien Leigh;
-
Le masque, avec
Jim Carrey;
-
Des temps et des vents, avec Ozen
Oskan;
-
Écrit sur du vent, avec
Lauren Bacall et Rock Hudson;
-
Le vent sombre, avec
Billy Beck;
-
Quatre garçons dans le vent, avec les
Beatles;
-
Du vent dans mes mollets, avec
Isabelle Carre;
-
Des vents contraires, avec
Audrey Tautou
-
Le vent se lève, avec
Cillian Murphy;
-
Les messagers du vent, avec
Christian Slater.
Une hypothèse balayée par le
vent ?
Personnellement, je suis
surpris de l’indifférence apparente du bon docteur Horacio Arruda devant les
propos d’expert du docteur Marquis, lui qui adopte si rapidement une idée pour
en changer 15 minutes plus tard. Si
seuls les imbéciles ne changent pas d’idée, il faut reconnaître du génie chez
notre directeur de la santé nationale bien aimé.
Et que dire du mutisme de
François Legault, dont l’habituel enthousiasme de croque-mort ne s’est pas
cette fois-ci manifesté ? Aucune mesure découlant des révélations du docteur Marquis
n’a été annoncée. Comment peut-on
ignorer les propos de pareil expert ?
Quant à Christian Dubé, notre ministre
de la Santé, n’a-t-il pas prouvé qu’un comptable peut faire un travail aussi signifiant qu’un intensiviste vulgarisateur sans
formation sur les virus ou qu’une cellule de crise de 17 personnes dont seul le
docteur Arruda représente la science ?
Pourquoi ne s’est-il pas exprimé sur l’hypothèse si novatrice et
audacieuse du Docteur Marquis ?
Comme Socrate, Galilée, De Vinci, et tant de précurseurs en proie à des vents contraires, François Marquis se voit ignoré de nos décideurs. Le bon docteur vient donc de joindre les rangs des grands esprits scientifiques dont les propos ont semblé à leur époque respective avoir été écrits sur du vent.
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