Alice Paquet, instrumentalisée ? |
Je l’ai déjà écrit et je le répète : on ne peut imaginer pire
porte-parole pour dénoncer les agressions sexuelles qu’Alice Paquet, qui n’a cessé
de se contredire, allant même jusqu’à mentir à propos de points de suture
qu’elle prétendait avoir reçus et d’une trousse médicale qu’elle affirmait
avoir passée. On connaît la suite, confrontée à ses mensonges, la pseudo
victime de viol du député – alors – libéral Gerry Sklavounos avait admis la
fausseté de ces informations.
Rappelons
également que le directeur des poursuites pénales et criminelles avait conclu « qu’aucun acte
criminel n’a été commis » sur sa personne et avait donc abandonné toute poursuite
contre l’homme politique traîné dans la boue.
Dans
le climat de paranoïa collective que nous connaissons présentement au cours
duquel on « découvre » à tout moment un nouveau coupable présumé d’agression
sexuelle et une nouvelle victime alléguée, Alice Paquet était sortie de sa
tanière pour prendre position dans le débat. Mais s’agissait-il vraiment des
positions de cette douteuse porte-étendard ?
Rappelons-nous
de Paquet en entrevue en 2016, notamment
avec Anne-Marie Dussault. Nous étions à même de constater l’évidente confusion de
son propos et ses contradictions flagrantes qui ne faisaient que commencer.
Comment alors concevoir que la même personne, si incohérente en paroles, puisse
devenir ensuite aussi articulée par écrit dans les quelques lettres ouvertes
qu’elle a publiées ? Il est évident qu’on lui a tenu la main, comme en a
témoigné d’ailleurs l’intéressée elle-même sur sa page Facebook :
Des revendications du RQCALACS
Il
y a « mieux », si je puis dire. Dans la lettre ouverte parue le 10 octobre 2017
sous le nom d’Alice Paquet dans Le Devoir, on peut découvrir
d’étranges similitudes entre le propos présumé de l’accusatrice de Gerry
Sklavounos et les positions du RQCALACS. D’entrée de jeu, le jupon de ce
regroupement est visible :
« Près d’un an après ma
dénonciation, année de réflexions et de tourbillons, je me replace finalement
sur une ligne directrice claire et j’en retire deux grands points : la faute
est sur le manque d’éducation sexuelle et le fardeau de la preuve. »
Étrangement,
ces « deux grands points », annoncés dans un style étonnamment recherché,
considérant l’auteure présumée, touchent des revendications très sensibles chez
le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions
à caractère sexuel (RQCALACS).
La présomption d’innocence, cet irritant…
Dans
la foulée de la campagne #OnVousCroit, des CALACS, qui « vise à souligner
l’importance pour les survivantes d’être crues au moment de leur dévoilement à
des proches ou de leur dénonciation aux autorités. », « Alice Paquet » prône
l’inversion du fardeau de la preuve et la négation pure et simple de la
présomption d’innocence :
« La présomption
d’innocence, c’est le mur qui sépare les survivantes de l’espoir d’une
quelconque justice : et si l’on décidait qu’une victime dit la vérité jusqu’à
preuve du contraire, plutôt que de déculpabiliser l’agresseur et de lui
accorder le bénéfice du doute ? »
On
retrouve également cette revendication des CALACS énoncée dans un site dont ils sont
membres :
« Malheureusement, encore à
ce jour, l’agression sexuelle demeure le seul crime où c’est la victime qui
doit prouver qu’elle est victime et non le criminel, mais nous travaillons
sans cesse pour voir un jour ce fardeau de preuve se renverser. »
Pas de doute,
les grands esprits se sont rencontrés…
Une approche victimaire de la sexualité…
«
Alice Paquet » ajoute, dans une optique « homme-prédateur, femme-victime » :
« La manière dont nous
élevons nos filles a fait de grands progrès dans les dernières décennies, mais
la socialisation masculine ne s’est pas adaptée aux exigences d’égalité et de
respect de l’intégrité corporelle des femmes. Il faut mettre en place des
programmes d’éducation sexuelle qui contribuent à normaliser le « non », pour
apprendre aux jeunes à s’écouter et à aller à leur rythme dans leur vie
sexuelle. »
Par
un caprice du « hasard », l’éducation sexuelle fait justement partie des
recommandations majeures
du
RQCALACS :
« Offrir des cours
d’éducation sexuelle dès le primaire qui encouragent la non-violence, l’estime
de soi et les rapports égalitaires tout en développant l’esprit critique des
élèves;
« Reconnaître les
programmes de prévention et de sensibilisation des CALACS auprès des jeunes et
les promouvoir auprès de tous les acteurs du milieu scolaire; »
Évidemment,
il faudra financer tout ça…
À la lumière de ces « coïncidences » et du style anormalement analytique de l’auteure présumée quand on a constaté ses difficultés à s’exprimer clairement devant un micro ou une caméra, peut-on encore croire qu’Alice Paquet ne soit pas téléguidée par des idéologues opportunistes ?
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