Emma knyckare, misandre |
Je le sais d’avance, les lignes qui suivent vont m’attirer les qualificatifs
de xénophobe, d’islamophobe et, pourquoi pas, d’omniphobe, un coup parti, en
plus de ceux, si prévisibles, d’antiféministe et de misogyne. Que voulez-vous,
j’ai pour mon dire que, lorsque des voix misandres ont un impact dévastateur
sur une société dite civilisée, il faut les dénoncer. C’est plus fort que moi.
Même
si, dans le cas présent, il s’agit de la Suède, il reste de fortes
possibilités, notre planète étant un petit village, pour que l’initiative
déplorable et sexiste mise de l’avant par une humoriste suédoise, Emma
Knyckare, puisse un jour trouver un écho favorable au Québec. Qu’avait donc
concocté cette artiste ? Un festival
de musique sans hommes, qui devait se dérouler les 31 août et 1er septembre 2018,
à Göteborg, en Suède.
La
raison de cette ségrégation ? L’indignation de Madame devant le nombre
grandissant d’agressions sexuelles commises lors de récents festivals de
musique dans son pays. En bout de ligne, toute forme de vie humanoïde, à
l’exclusion des hommes hétérosexuels, sera acceptée afin de « créer un espace sûr pour les femmes,
les personnes non binaires (sic) et transsexuelles qui veulent participer à un
festival et être en sécurité. » Arrière, méchants hommes hétéros !
Des précédents qu’on préfère ignorer…
Si
madame Knyckare se donnait la peine de voir plus loin que le bout de son nez et
se penchait sur les causes réelles de l’augmentation des agressions sexuelles
au cours des festivals de musique, elle envisagerait une problématique qui
remettrait en cause le laxisme des politiques d’immigration de son pays,
surnommé depuis peu capitale
occidentale du viol.
À ce sujet, on pouvait lire dans le
Figaro :
« Il aura fallu que le
scandale des agressions sexuelles éclate en Allemagne pour qu’une affaire
similaire, jusqu’ici passée sous silence, sorte au grand jour en Suède. Comme
à Cologne, de nombreuses femmes y ont été agressées par des migrants.
Seulement, les faits sont plus anciens. Ils remontent à l’été 2014 lors d’un
festival musical se déroulant à Stockholm.
« […] Un représentant
de la ville de Stockholm, Roger Ticoalu, confirme que le festival a été
confronté à ce type de phénomène : « Nous n’avions jamais vu cela avant, de
grands groupes de jeunes hommes encerclaient les jeunes filles pour les
agresser. » Les plus jeunes ont une douzaine d’années. L’une des jeunes
femmes, âgée de 15 ans, témoigne : « Aussitôt que vous arriviez dans la foule,
ils commençaient à vous encercler. »
« Dans les cas où nous
avons pu arrêter les suspects, il s’agissait d’étrangers, souvent récemment
arrivés en tant que réfugiés, âgés entre 17 et 20 ans, sans leur famille », a
précisé Ticoalu. »
Les
mots-clés sont lancés : migrants, réfugiés, étrangers. Faut-il se surprendre
si, en Suède plus encore que chez nous, une gauche radicale et
intersectionnelle interdit toute dénonciation les impliquant au nom de la
rectitude politique ? Les hommes blancs de souche et hétérosexuels font de si
meilleurs boucs émissaires et, en plus, on exclut les migrants sans que ça
paraisse… Il suffisait d’y penser.
En
juillet 2016, un autre incident analogue, survenu lui aussi au cours d’un
festival, a été relaté par le Figaro
:
« Le gouvernement
suédois veut étendre la répression des abus sexuels, après une série
d’agressions lors de festivals la semaine dernière, a déclaré ce mardi le
premier ministre (social-démocrate) Stefan Lofven.
« […] Pour le festival
de Bravalla, à 140 km au sud-ouest de Stockholm, la police affirme que les
agresseurs agissaient de manière isolée. En revanche, au festival de
Karlstad, à 300 km à l’ouest de Stockholm, les suspects seraient des bandes de
jeunes migrants. […] L’arrivée en Suède de près de 163.000 demandeurs d’asile
en 2015 a suscité de nombreuses inquiétudes, qui profitent au parti des
Démocrates suédois. »
Encore les mots clés : migrants, demandeurs d’asile. L’initiative aussi ridicule que sexiste d’exclure tous les hommes d’un prochain festival a été néfaste et stérile à deux titres : elle ostracisait une majorité d’hommes sans reproche et balayait sous le tapis le problème d’une immigration irresponsable et précipitée dont les balises ne tenaient pas compte de la sécurité du pays. Il s’agissait d’une dérive évidente entraînée par une volonté aveugle d’importer à tout prix des électeurs qui voteront pour le gouvernement qui les aura accueillis inconsidérément dans son pays au nom de « l’ouverture sur l’autre ».
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