François Legault et Lionel Carmant |
En effet, le ministre délégué à la Santé, Lionel Carmant, vient de faire une annonce « historique »
concernant le principe de primauté parentale. Pas besoin de lire entre les lignes pour
comprendre qu’elle se verra sacrifiée sous peu, en termes déguisés et
alambiqués, au nom de « l’intérêt supérieur de l’enfant », comme si
ce concept avait été ignoré jusqu’à présent.
À en croire le ministre, cet intérêt supérieur vient d’être enfin
consacré cette semaine :
« « On va enfin mettre
l’intérêt de l’enfant en premier.
Quand je dis en premier, ça veut dire avant la famille naturelle, avant
l’intérêt des parents biologiques. C’est important que ce soit l’enfant,
l’intérêt de l’enfant en premier. Arrêter de barouetter les enfants
d’une famille d’accueil à l’autre, d’imposer le retour de l’enfant dans sa
famille naturelle alors qu’il y a des risques pour l’enfant », s’est
réjoui François Legault. »
Nul
ne peut prêcher contre la vertu, mais depuis quand la DPJ ne dispose-t-elle pas
déjà des ressources légales nécessaires à éviter que des enfants ne
soient confiés à des parents irresponsables ou maintenus dans des familles
d’accueil inadéquates ? Trop de ses
intervenantes sont par ailleurs exceptionnellement douées pour retirer des
enfants à des parents compétents ou pour les laisser entre les mains de familles
d’accueil où ils se voient maltraités pendant des années sans qu’aucune action
ne soit tentée pour les sauver en dépit de signalements répétés.
Réviser
les compétences de la DPJ
Une révision des compétences de la DPJ et de son personnel ne
serait-elle pas davantage pertinente, pour ne pas dire urgente, que cette
opération cosmétique qui attribue à la DPJ des droits… qu’elle a déjà ? Ses intervenantes incompétentes (Je précise
ici que certaines font un excellent travail.) vont-elles subitement devenir
efficaces par la magie de cette réforme au mieux inutile, au pire néfaste tant
pour les parents consciencieux que pour les enfants qu’ils veulent protéger
d’abus étatiques ?
Curieux timing
Faut-il s’étonner, quand on connaît l’esprit particulièrement
tordu et manipulateur de nos dirigeants, que cette annonce
« historique » survienne précisément au moment où va débuter la
vaccination des enfants de cinq à 11 ans ?
Cette manœuvre – car c’en est une - me rappelle ces films
policiers où un assassin s’en prend à plusieurs inconnus parce qu’il veut
éliminer une victime en particulier en passant pour un tueur en série. Le CAQ ressemble un peu à cet individu :
sous le concept flou et général de « l’intérêt supérieur de
l’enfant », la vaccination obligatoire déguisée des cinq à 11 ans pourrait
bien se révéler le but visé par Carmant, qui parle par ailleurs des deux côtés
de la bouche :
« Le projet de loi 15 vient en effet
« réaffirmer que l’intérêt de l’enfant est une considération
primordiale dans l’application de celle-ci », sans donner de nouveaux
leviers légaux. Le concept de primauté parentale ne change pas ni les
durées maximales de placement pour retourner ou non un enfant dans son milieu. « Le
rôle de la famille demeure entier », a nuancé M. Carmant. »
Donc,
nous devrions nous voir rassurés, mais…
Le
ministre « nuance » par ailleurs :
« Le changement se situe dans le
fait que « l’intérêt de l’enfant » comme « considération
primordiale » sera inscrit dans le préambule de la LPJ, et donc, guidera son application. On
vient par ailleurs clarifier « une confusion » existante de
l’ancienne loi. Dorénavant, la décision de confier à nouveau un enfant à ses
parents biologiques devra être motivée par l’intérêt de l’enfant. »
Comment, ce n’était pas déjà le cas ? On a attendu des décennies pour découvrir l’importance de ce principe ? On n’avait pas jusqu’à présent la possibilité légale et logistique de ne pas confier un enfant à des parents irresponsables ? La DPJ avait vraiment les mains liées devant les mauvais traitements subis par un enfant, comme la petite fille martyrisée de Granby ? Ce serait pour cette raison que ses intervenantes sont restées passives pendant des années et que cette gamine est morte ? Avons-nous une poignée dans le dos pour avaler pareilles couleuvres ?
Et si le refus du vaccin allait à l’encontre de
« l’intérêt supérieur de l’enfant » ?
J’ai déjà évoqué le fâcheux précédent de cette mère de
famille soi-disant « complotiste » qui s’est vu imposer par une juge le dépistage de la covid et
« éventuellement » la vaccination. On voit clairement vers quels abus de pouvoir
peut désormais mener « l’intérêt supérieur de l’enfant ».
Et qu’arriverait-il si un parent veut la vaccination et l’autre
non ? Le ministre entrouvre une porte :
« Le texte législatif établit également
« la représentation systématique » des enfants par avocat. Il
prévoit la possibilité « qu’un projet d’entente ou de règlement à
l’amiable soit conclu avec un seul des parents lorsque l’autre n’est pas en
mesure de manifester sa volonté, qu’il ne peut être retrouvé malgré les efforts
sérieux déployés ». »
Le ministre aurait pu ajouter « ou lorsqu’il s’oppose à « intérêt
supérieur de l’enfant » en refusant qu’il soit vacciné…
Une rumeur fâcheuse
Une rumeur fâcheuse circule sur les réseaux sociaux. Je la mentionne pour ce qu’elle est :
une rumeur, et rien d’autre, qui veut que les directions d’école auraient reçu
pour consigne d’acheminer à la DPJ tous les formulaires de refus vaccinaux qui
leur seraient retournés par les parents d’enfants de cinq à 11 ans.
J’espère sincèrement que cette rumeur est non fondée. Mais comment ne pas se montrer suspicieux envers
un gouvernement aussi manipulateur et hypocrite, qui multiplie depuis presque
deux ans les abus de pouvoir au point d’avoir tenté d’imposer l’obligation
vaccinale aux travailleuses de la santé en plus d’avoir instauré l’ordurier
passeport vaccinal ?
L’avenir nous dira si la DPJ, soutenue par notre système judiciaire, ne deviendra pas le bras armé du gouvernement dans l’imposition du vaccin à des enfants qui n’en ont pas besoin, au péril de leur santé et, éventuellement, de leur vie.
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