Manon Massé, harcelante |
Dans un contexte aussi effervescent que celui que nous
traversons en ce moment dans la foulée des dénonciations qui pleuvent sur le
producteur hollywoodien Harvey Weinstein et maintenant sur Éric Salvail, il
serait peut-être temps de reconnaître que, si le harcèlement sexuel reste
inacceptable, il devrait en aller de même pour le harcèlement moral.
Or,
il semble trop souvent que celles qui dénoncent avec le plus de véhémence le
premier type d’agression s’en donnent à cœur joie en se livrant frénétiquement
au second. Le harcèlement moral exercé par des féministes fanatisées qui
avaient manifesté contre l’acquittement plus que justifié de Gian Ghomeshi et
contre la décision toute aussi fondée du DPCP de ne pas poursuivre Gerry
Sklavounos en sont des exemples flagrants.
Les
verdicts de l’appareil judiciaire ne faisaient pas leur affaire ? Ces
militantes qui avaient déjà cloué au pilori l’ex-animateur de CBC et
l’ex-député libéral en avaient rajouté en préférant leurs dogmes victimaires au
principe de réalité et donc à la vérité. Elles s’étonnent après que le
féminisme ait si mauvaise presse et que sa crédibilité fonde comme neige au
soleil.
Indigne d’une élue
Que
des féministes militantes perdent toute mesure et tout bon sens devant la
moindre allégation d’inconduite ou d’agression sexuelle ne surprendra aucune
personne sensée. Que l’une d’elles, siégeant à l’Assemblé nationale, s’en
prenne à répétition à son collègue du parti au pouvoir, faussement accusé et
clairement innocenté par le directeur des poursuites criminelles et pénales,
dépasse les bornes. Manon Massé, députée de Québec solidaire, se croit-elle
au-dessus des lois ?
Non
seulement la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques a-t-elle rejeté du revers de
la main la décision du DPCP, mais elle a eu le culot d’affirmer toujours croire
l’accusatrice de Sklavounos, Alice Paquet, qui n’a cessé de se contredire
pour finir par avouer qu’elle n’avait jamais passé de trousse médicale, ni reçu
de points de suture au lendemain d’un viol imaginé, contrairement à ce qu’elle
avait toujours prétendu.
Comme
si ce n’était pas suffisant, Massé a trouvé judicieux, en février, de s’opposer
au retour du député innocenté de Laurier-Dorion, comté voisin du sien, qui
faisait l’objet de rumeurs de disparition. De vilaines langues ont soupçonné
chez la députée de QS une volonté politique d’écarter le rival d’un comté que
son parti aurait pu convoiter aux prochaines élections. Faut-il avoir l’esprit
mal tourné…
Massé
a déclaré, à l’époque :
« Je pense qu’il n’a plus
la confiance des femmes, a
dit Mme Massé. J’imagine que les femmes de sa circonscription – et plus
largement les femmes et les hommes, je ne dis pas que c’est le propre des
femmes – sont légitimes de se poser bien des questions lorsqu’on sait qu’on
entend dans l’espace public les mœurs de M. Sklavounos. »
Manon
Massé, devait
revenir à la charge,
après le plaidoyer de « culpabilité » présenté devant l’Assemblée nationale par
Gerry Sklavounos, pourtant blanchi des accusations qui pesaient contre lui :
« Si on est incapable de
nommer une situation, on sera difficilement capable d’enseigner aux autres à la
reconnaître. Or, il n’a pas prononcé le mot « harcèlement » », relève Manon Massé. »
Il
faut le lire pour le croire… Massé faisait allusion aux rumeurs non vérifiées
de balourdises à connotation sexuelle qui visaient alors le député à
l’Assemblée nationale.
Ma tante Manon explique la « culture du viol »…
Bien
sûr, Manon Massé n’est pas la seule responsable de l’expulsion de Gerry
Slavounos du caucus libéral sur la foi de qu’en dira-t-on, mais elle y a
fortement contribué. Jamais rappelée à l’ordre, la députée a récidivé
cette semaine (octobre 2017) en s’en prenant à cet
homme dont la carrière politique a été anéantie par des accusations
mensongères.
Alors
que l’ancien député libéral avait appuyé une motion qui faisait était de « l’urgence d’améliorer
le traitement des plaintes de harcèlement et de violence sexuelles dès leur
dépôt », Manon
Massé a jugé opportun de lui proposer de s’asseoir avec lui afin de lui « expliquer la culture
du viol »… On
appelle ça joindre le mépris à l’insulte. En clair, que Sklavounos ait appuyé
la motion ou non, il se serait fait servir la même réflexion stupide…
Pensez-vous que Manon Massé ait été sermonnée pour son attitude méprisante et insistante ? Que nenni ! Si l’on décide pourtant de dénoncer le harcèlement, qu’il soit sexuel ou moral, aucun coupable ne doit être épargné ni aucune victime négligée. La série de gestes déplacés et impunis posés pendant plusieurs mois par Manon Massé envers Gerry Sklavounos reste une preuve éclatante de la réalité voulant que – pour emprunter une expression à la mode – « beaucoup de chemin reste à faire… » Des excuses publiques de la part de la députée de QS seraient la moindre des courtoisies…
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