Un tweet pour le moins condamnable d'Emily McCombs |
Évidemment,
il ne fallait pas s’attendre à ce que nos frileux médias québécois traitent
cette nouvelle pour le moins explosive, mais il n’en demeurait pas moins
qu’Emily McCombs, éditrice sur les questions familiales (sic) au très féministe
Huffington Post USA, avait jugé pertinent de présenter sur son compte Twitter, les deux résolutions
de nouvel An 2018 suivantes :
« 1- Cultiver les amitiés féminines (Cultivate female
friendships.)
« 2- Se réunir afin de tuer tous les hommes (Band together to
kill all men.) »
Devinez
quoi ? Malgré cet appel au génocide mondial de la gent masculine, Mme McComb travaille
toujours au Huffington Post. Bien sûr, elle n’avait pas tardé à retirer un
tweet aussi incriminant que violemment fanatisé, mais il n’en restait pas moins
que de nombreuses captures d’écran en avaient été faites et circulaient
allègrement sur Facebook.
Comment expliquer pareil silence ?
Considérons
seulement le point de vue de nos médias sociaux, dont les médias officiels se
font de plus en plus les échos. Aviez-vous constaté une quelconque indignation
comparable à celle suscitée par Guy Nantel à propos du sketch anodin qu’il
avait « commis » vers la même époque sur Alice Paquet, par exemple ?
Aviez-vous
eu vent de montées de lait similaires ? De déchirement de chemise frénétiques
sur la place publique ? De menaces de mort par un déséquilibré décidé à
liquider Mme McComb ? Sait-on si, comme l’humoriste controversé, l’éditrice du Huffington
Post a vu sa mère bouleversée, son conjoint ou sa conjointe terrorisée, son
garçon (imaginez, elle en a un !) menacé d’agression sexuelle ? Tout ça est arrivé à Nantel.
Et
maintenant voici la question inévitable : imaginez si un éditeur du Huffington
Post USA, de sexe masculin, avait commis l’étourderie mortifère de présenter
comme résolution de Nouvel An de « se réunir afin de tuer toutes les
femmes. »
Croyez-vous un instant que la planète entière n’aurait pas été sur le point
d’exploser ? Pensez-vous qu’il aurait gardé son emploi ? Imaginez-vous qu’il
n’aurait pas fait l’objet d’une enquête policière ? Toutes ces
conséquences ont été épargnées à Emily McCombs.
Comment
ne pas constater la puissance d’un double-standard médiatique, qui n’est que le
reflet de l’état comateux de nos sociétés occidentales sur le sexisme
omniprésent pourtant remarquable dont les hommes sont les cibles ? Est-ce à
dire que les campagnes #metoo et #balancetonporc aient pu contribuer, en plus
de tirer aveuglément sur tout ce qui bouge, à banaliser jusqu’à des menaces de
génocide ?
J’ai
moi-même été blogueur au Huffington
Post Québec
pendant plus de deux ans avant que sa direction ne ferme sauvagement mon blogue
du jour au lendemain en invoquant pour motif qu’il voulait « se retirer du débat
masculinisme vs féminisme ». Apparemment, la section québécoise de ce média
avait cédé aux pressions des féministes que mes billets indisposaient.
Je
veux bien croire que le Huffington Post Québec est, selon l’expression
consacrée, une société distincte de sa grande sœur américaine, mais je n’en
demeure pas moins convaincu que si une éditrice québécoise de ce média se
permettait le même écart éthique et humaniste grossier et mortifère que celui de
McCombs, elle resterait à son emploi et continuerait sa petite bonne femme de
chemin.
En 2018, même les féministes les plus haineuses étaient devenues intouchables. Ma résolution personnelle pour 2022 reste la même que celle que j’avais formulée en 2018 : ne les tolérons plus et dénonçons-les !
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