Depuis plus d’un an, nous assistons à un curieux phénomène de chaises musicales au cours duquel se lèvent à tour de rôle des « experts » qui prétendent nous donner l’heure juste sur la question complexe de la covid-19.
Ces
scientifiques bénéficient de la reconnaissance et de l’approbation du
gouvernement, étant donné qu’ils relaient sans fléchir le même discours
alarmiste sur un virus qu’il ne faut certes pas prendre à la légère mais qu’il
ne faut pas pour autant prendre au tragique.
La
panique est mauvaise conseillère
Curieusement,
des scientifiques dissidents tiennent un discours qui dénonce le climat de
panique sociétale soigneusement entretenu par nos dirigeants. Au Québec, ils sont muselés par le collège
des médecins. En France, ils sont
éviscérés sur la place publique mais peuvent au moins exprimer leurs opinions
« séditieuses ».
Qu’est-ce
qui différencie les experts approuvés par les gouvernements québécois et
français de ceux qui s’attirent leur réprobation ? Peu d’experts approuvés détiennent de
véritable spécialisation en virologie, infectiologie ou microbiologie tandis
que ceux devenus persona non grata sont dotés d’une feuille de route souvent
impressionnante. On peut donc diviser les
« experts » en deux clans : les deux de pique et les as.
Les
deux de pique
Jetons
un œil sur les « experts » politiquement corrects qui sévissent au
sein de nos serviles médias subventionnés.
Quelles sont leurs qualifications pour poser en spécialistes des virus
en général et du coronavirus en particulier ?
Commençons
par une première « vedette », le docteur Alain Vadeboncoeur,
médecin, urgentologue et vulgarisateur scientifique. Un univers de compétence sépare un
vulgarisateur scientifique d’un véritable chercheur virologue
d’expérience. On peut en dire autant de
la papesse favorite de TVA, Diane
Lamarre, pharmacienne et
ancienne femme politique québécoise. Le
rapport avec la covid ? Pas
évident. Des hordes de téléspectateurs crédules
boivent pourtant ses paroles.
Une
autre tête d’affiche régulière de TVA, François Marquis, est chef des soins intensifs à l’hôpital
Maisonneuve-Rosemont. Comme Vadeboncoeur, il se définit comme vulgarisateur. Je ne remets pas en doute ses compétences médicales,
mais en quoi cet homme est-il habilité à donner un point de vue scientifique pointu
sur une question aussi complexe que la covid ?
Et
que dire de l’idole de tant d’âmes en quête d’espoir, Horacio
Arruda, médecin
spécialiste en santé communautaire, qui aurait tout de même étudié en infectiologie et épidémiologie. Une chance, puisqu’il reste le seul
scientifique à faire partie de la cellule de crise de François Legault sur la
covid…
D’autres
« experts » occasionnels, s’expriment sur le même sujet, dont le
docteur Pierre-Claude Poulin, pédiatre de l’Hôpital de Saint-Georges, qui a affirmé redouter les conséquences dramatiques de la
manifestation du premier mai.
Il serait cependant injuste de dire
que jamais nos médias n’interrogent de véritables infectiologues ou
microbiologistes, mais hormis le docteur Karl
Weiss, microbiologiste et spécialiste en maladies
infectieuses à l'Hôpital général juif à Montréal, peu se méritent le statut de
vedette récurrente sur nos tribunes publiques.
Les as
Parmi les as, commençons
par le plus connu, Didier Raoult, « Didier
Raoult, né le 13 mars 1952, à Dakar au Sénégal, est un
médecin français, spécialiste des maladies infectieuses, professeur de microbiologie à
la faculté des sciences médicales et
paramédicales de Marseille et
à l'institut hospitalo-universitaire
Méditerranée Infection (IHU).
Lauréat du grand
prix de l'Inserm en 2010, il décrit, avec
son équipe marseillaise, des virus complexes. Il est
auteur et co-auteur de nombreuses publications
scientifiques. »
Je n’ose le comparer à
Vadeboncoeur, Lamarre ou Marquis, ne serait-ce que par compassion envers ces
derniers.
Christian
Perronne est une autre voix dissidente de la doxa sanitaire française,
pour ne pas dire mondiale : « Christian
Perronne est un médecin et professeur des universités-praticien hospitalier français, né en 1954 ou 1955. Il est spécialisé dans les pathologies tropicales et les maladies
infectieuses émergentes. Il a été
président de la commission spécialisée « Maladies transmissibles »
du Haut Conseil de
la santé publique. »
Ce scientifique
est également l’auteur d’un brûlot fort documenté sur la monumentale
incompétence du gouvernement français dans la gestion de crise de la covid. Son titre, plus qu’évocateur : Y a-t-il une erreur qu’ils n’aient pas commise ? Une suite
est parue : Décidemment, ils n’ont toujours rien compris !
Laurent Toubiana est un autre
véritable expert avec qui il faut compter : « Laurent Toubiana,
né le 3 mai 1958 à Alger, est un chercheur
français. Épidémiologiste et expert dans les systèmes d’information en santé,
il travaille à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Il est le fondateur et directeur de l'Institut de recherche pour la valorisation des données de
santé. Depuis 2003, il anime le groupe de recherche
« Systèmes Complexes et Épidémiologie ».
Jean-François
Toussaint est un chercheur dont les propos restent controversés : « Jean-François
Toussaint, né le 8 avril 1963 à Dunkerque, est un cardiologue et professeur de physiologie à
l’université
de Paris. Il est également directeur de l’Institut de recherche
biomédicale et d'épidémiologie du sport (IRMES).
Alexandra
Henrion-Caude reste une critique mordante des conflits d’intérêt liant
gouvernement français et lobby pharmaceutique.
Là encore, nous avons affaire à une chercheuse de premier plan des plus controversées : « Alexandra Henrion-Caude (1969
– ) est une généticienne française, ancienne directrice de recherche à
l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qu’elle a
quitté pour des raisons de convenance personnelle en février 2018. »
Des
comparaisons affligeantes
Il est tout de même préoccupant de constater que l’écrasante majorité de nos « spécialistes » sur la question complexe de la covid ne sont en fait que des vulgarisateurs sans doute plus compétents que des journalistes scientifiques, mais loin de posséder le bagage de connaissances de véritables chercheurs. Ce sont pourtant eux dont on relaie le discours peu documenté tandis qu’on cloue au pilori de véritables scientifiques qui ont le malheur de ne pas hurler avec les loups.
2 commentaires:
Voici ce que l'on dit sur Raoult :
Le 23 juillet 2020, l'ancien directeur de recherche à l'INSERM Axel Kahn porte sur Didier Raoult un jugement sévère : « C'est un scientifique de haute volée, directeur de l'un des six IHU français, les perles de la recherche hospitalo-universitaire, doté d'un budget de l'ordre de 120 millions d'euros par an, on attendait de lui de la belle science, robuste, contrôlée. Pas des publications hebdomadaires à grand succès sur YouTube, la mobilisation sur un tel sujet d'un invraisemblable mouvement d'opinion qui restera dans les annales, des articles bâclés dans des revues maison. Ils ont failli, déconsidéré la recherche hospitalo-universitaire française, effroyablement compliqué la recherche clinique dans le monde entier. »241.
J'ai cliqué sur le lien que vous avez fourni (Wikipedia)
Raoult est très controversé. Rien de nouveau.
Enregistrer un commentaire