dimanche 9 mai 2021

Les « experts » sur la covid-19 : entre les as et les deux de pique…

Depuis plus d’un an, nous assistons à un curieux phénomène de chaises musicales au cours duquel se lèvent à tour de rôle des « experts » qui prétendent nous donner l’heure juste sur la question complexe de la covid-19. 

Ces scientifiques bénéficient de la reconnaissance et de l’approbation du gouvernement, étant donné qu’ils relaient sans fléchir le même discours alarmiste sur un virus qu’il ne faut certes pas prendre à la légère mais qu’il ne faut pas pour autant prendre au tragique.

La panique est mauvaise conseillère

Curieusement, des scientifiques dissidents tiennent un discours qui dénonce le climat de panique sociétale soigneusement entretenu par nos dirigeants.  Au Québec, ils sont muselés par le collège des médecins.  En France, ils sont éviscérés sur la place publique mais peuvent au moins exprimer leurs opinions « séditieuses ».

Qu’est-ce qui différencie les experts approuvés par les gouvernements québécois et français de ceux qui s’attirent leur réprobation ?  Peu d’experts approuvés détiennent de véritable spécialisation en virologie, infectiologie ou microbiologie tandis que ceux devenus persona non grata sont dotés d’une feuille de route souvent impressionnante.  On peut donc diviser les « experts » en deux clans : les deux de pique et les as.

Les deux de pique

Jetons un œil sur les « experts » politiquement corrects qui sévissent au sein de nos serviles médias subventionnés.  Quelles sont leurs qualifications pour poser en spécialistes des virus en général et du coronavirus en particulier ?

Commençons par une première « vedette », le docteur Alain Vadeboncoeur, médecin, urgentologue et vulgarisateur scientifique.  Un univers de compétence sépare un vulgarisateur scientifique d’un véritable chercheur virologue d’expérience.  On peut en dire autant de la papesse favorite de TVA, Diane Lamarre, pharmacienne et ancienne femme politique québécoise.  Le rapport avec la covid ?  Pas évident.  Des hordes de téléspectateurs crédules boivent pourtant ses paroles.

Une autre tête d’affiche régulière de TVA, François Marquis, est chef des soins intensifs à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont.  Comme Vadeboncoeur, il se définit comme vulgarisateur.  Je ne remets pas en doute ses compétences médicales, mais en quoi cet homme est-il habilité à donner un point de vue scientifique pointu sur une question aussi complexe que la covid ?

Et que dire de l’idole de tant d’âmes en quête d’espoir, Horacio Arruda, médecin spécialiste en santé communautaire, qui aurait tout de même étudié en infectiologie et épidémiologie.  Une chance, puisqu’il reste le seul scientifique à faire partie de la cellule de crise de François Legault sur la covid…

D’autres « experts » occasionnels, s’expriment sur le même sujet, dont le docteur Pierre-Claude Poulin, pédiatre de l’Hôpital de Saint-Georges, qui a affirmé redouter les conséquences dramatiques de la manifestation du premier mai.

Il serait cependant injuste de dire que jamais nos médias n’interrogent de véritables infectiologues ou microbiologistes, mais hormis le docteur Karl Weiss, microbiologiste et spécialiste en maladies infectieuses à l'Hôpital général juif à Montréal, peu se méritent le statut de vedette récurrente sur nos tribunes publiques.

Les as

Parmi les as, commençons par le plus connu, Didier Raoult, « Didier Raoult, né le 13 mars 1952, à Dakar au Sénégal, est un médecin français, spécialiste des maladies infectieusesprofesseur de microbiologie à la faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille et à l'institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU).

Lauréat du grand prix de l'Inserm en 2010, il décrit, avec son équipe marseillaise, des virus complexes. Il est auteur et co-auteur de nombreuses publications scientifiques. »

Je n’ose le comparer à Vadeboncoeur, Lamarre ou Marquis, ne serait-ce que par compassion envers ces derniers.

Christian Perronne est une autre voix dissidente de la doxa sanitaire française, pour ne pas dire mondiale : « Christian Perronne est un médecin et professeur des universités-praticien hospitalier français, né en 1954 ou 1955. Il est spécialisé dans les pathologies tropicales et les maladies infectieuses émergentes. Il a été président de la commission spécialisée « Maladies transmissibles » du Haut Conseil de la santé publique. »

Ce scientifique est également l’auteur d’un brûlot fort documenté sur la monumentale incompétence du gouvernement français dans la gestion de crise de la covid.  Son titre, plus qu’évocateur : Y a-t-il une erreur qu’ils n’aient pas commise ?  Une suite est parue : Décidemment, ils n’ont toujours rien compris !

Laurent Toubiana est un autre véritable expert avec qui il faut compter : « Laurent Toubiana, né le 3 mai 1958 à Alger, est un chercheur français. Épidémiologiste et expert dans les systèmes d’information en santé, il travaille à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Il est le fondateur et directeur de l'Institut de recherche pour la valorisation des données de santé. Depuis 2003, il anime le groupe de recherche « Systèmes Complexes et Épidémiologie ».

Jean-François Toussaint est un chercheur dont les propos restent controversés : « Jean-François Toussaint, né le 8 avril 1963 à Dunkerque, est un cardiologue et professeur de physiologie à l’université de Paris. Il est également directeur de l’Institut de recherche biomédicale et d'épidémiologie du sport (IRMES).

Alexandra Henrion-Caude reste une critique mordante des conflits d’intérêt liant gouvernement français et lobby pharmaceutique.  Là encore, nous avons affaire à une chercheuse de premier plan des plus controversées : « Alexandra Henrion-Caude (1969 – ) est une généticienne française, ancienne directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qu’elle a quitté pour des raisons de convenance personnelle en février 2018. »

 

Des comparaisons affligeantes

 

Il est tout de même préoccupant de constater que l’écrasante majorité de nos « spécialistes » sur la question complexe de la covid ne sont en fait que des vulgarisateurs sans doute plus compétents que des journalistes scientifiques, mais loin de posséder le bagage de connaissances de véritables chercheurs.  Ce sont pourtant eux dont on relaie le discours peu documenté tandis qu’on cloue au pilori de véritables scientifiques qui ont le malheur de ne pas hurler avec les loups.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Voici ce que l'on dit sur Raoult :
Le 23 juillet 2020, l'ancien directeur de recherche à l'INSERM Axel Kahn porte sur Didier Raoult un jugement sévère : « C'est un scientifique de haute volée, directeur de l'un des six IHU français, les perles de la recherche hospitalo-universitaire, doté d'un budget de l'ordre de 120 millions d'euros par an, on attendait de lui de la belle science, robuste, contrôlée. Pas des publications hebdomadaires à grand succès sur YouTube, la mobilisation sur un tel sujet d'un invraisemblable mouvement d'opinion qui restera dans les annales, des articles bâclés dans des revues maison. Ils ont failli, déconsidéré la recherche hospitalo-universitaire française, effroyablement compliqué la recherche clinique dans le monde entier. »241.
J'ai cliqué sur le lien que vous avez fourni (Wikipedia)

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Raoult est très controversé. Rien de nouveau.

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...