Le présent billet a précédemment été publié dans dixquatre.com le13 décembre 2020
Pourquoi s’obstiner à voir en Donald Trump un pervers narcissique fini quand nous avons au Québec des suspects de premier choix à ce titre douteux à la tête de notre gouvernement ?
Soyons clairs : je ne connais pas personnellement les dirigeants de la CAQ et ne suis donc pas en mesure d’affirmer qu’ils soient ou non pervers narcissiques en tant que personnes. Tout ce que je peux dire est que leurs comportements depuis le début de la crise sanitaire, devenue grâce à eux crise sociale, économique et politique, prêtent clairement le flanc à des soupçons de perversion narcissique.
Un scénario invariable
Les pervers narcissiques agissent invariablement de la même façon. Commence l’étape de la lune de miel, durant laquelle leur victime a l’impression d’être comprise et d’avoir trouvé l’âme sœur, suit celle du ferrage, au cours de laquelle le PN s’assure de son emprise sur elle, puis survient celle de la destruction en alternant le chaud et le froid, qui stimule l’espoir, pour mieux le décevoir. Ce scénario ne ressemble-t-il pas étrangement à l’attitude de François Legault et de ses complices depuis le début de la crise ?
Diviser pour régner
La triangulation est un processus de prédilection des pervers narcissiques. Leur jeu est de semer la zizanie entre deux parties afin de mieux les contrôler ou simplement pour le plaisir de mesurer leur pouvoir. Les mesures sanitaires et, parmi celles-ci, le port du masque obligatoire dans les espaces publics fermés, sont une trouvaille de premier choix qui a été amenée progressivement dans une perspective de jeu du chat avec la souris, d’abord par le refus du masque, ensuite par un semblant de questionnement sur la légalité de l’imposer, pour finir par le rendre obligatoire.
On pourrait tenir Horacio Arruda unique responsable de cette valse hésitation, mais il ne faisait que suivre en cela le tango imposé par l’OMS. À noter que le découvreur de la perversion narcissique, Paul-Claude Racamier, avait d’abord présenté cette problématique comme un mouvement social avant que d’autres chercheurs ne particularisent cette réalité aux individus PN.
En ce moment, nous faisons cependant face à une crise planétaire, donc à un immense mouvement social.
« Moutruches » et « covidiots »
Le masque obligatoire a sonné le début d’un antagonisme citoyen marqué entre les pro-choix du masque, appelés dédaigneusement « antimasques » par nos médias, et les covid-anxieux, persuadés que le sort de l’humanité dépend de ce morceau de tissus, malgré l’absence de consensus sur le sujet. On connaît le résultat : les plus radicaux parmi les pro-choix traitent les covid-anxieux de « moutruches » tandis que ces derniers les traitent à leur tour de « covidiots ».
Qui n’a pas lu ou entendu ce commentaire affligeant, malgré le fait que l’immense majorité des gens – même ceux qui n’y croient pas – observent les décrets gouvernementaux, plus répressifs et discutables les uns que les autres : « C’est la faute de ceux qui ne respectent pas les consignes si on n’en sort pas (de la crise) et blablabla… »
Projection et culpabilisation
On sait que l’écrasante majorité des victimes – présumées – de la covid s’est retrouvée parmi nos aînés, encore qu’Il s’agisse surtout dans leur cas de comorbidité. Je dis bien « présumées », car plusieurs sont morts laissés à eux-mêmes, dans leurs excréments, privés de leurs proches, de soins de base, de nourriture, déshydratés, épuisés et désespérés, dans l’indignité la plus totale, la plus consternante et la plus condamnable.
Qui François Legault trouve-t-il cependant le culot de rendre responsable de la gravité de la crise sanitaire ? Vous et vous seul. En agissant ainsi, notre premier ministre adopte deux comportements typiquement pervers narcissiques : il projette sur ses victimes – donc sur vous – une responsabilité qui appartient à son gouvernement, et il les culpabilise à répétition en leur affirmant que « la situation est critique », que « l’on va frapper un mur », entre autres formules mélodramatiques du même tonneau destinés à se décharger de ses responsabilités sur vous.
Plus de 14 critères…
Isabelle Nazare-Aga, auteure de Les manipulateurs sont parmi nous, a déjà établi un test en 30 points destiné à dépister les pervers narcissiques qu’elle préfère appeler « manipulateurs ». Interrogée par mes soins, elle m’a confirmé que « manipulateur » et « pervers narcissique » étaient pour elle des synonymes. On retrouve parmi ces critères plusieurs observations qui correspondent à notre gouvernement. En voici quelques-unes, que je ne commenterai pas, tant elles parlent d’elles-mêmes :
1. Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions.
2. Il répond très souvent de façon floue.
3. Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations.
4. Il ignore les demandes même s’il dit s’en occuper.
5. Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins.
6. Il menace de façon déguisée, ou pratique un chantage ouvert.
7. Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en sa supériorité.
8. Il ment.
9. Il ne supporte pas la critique et nie les évidences.
10. Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres.
11. Il utilise souvent le dernier moment pour ordonner ou faire agir autrui.
12. Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes répondent au schéma opposé.
13. Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté.
14. Il nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas fait de notre propre gré.
15. Il fait constamment l’objet des conversations, même quand il n’est pas là.
Un pervers narcissique
Selon Isabelle Nazare-Aga, vous avez affaire à un pervers narcissique si vous identifiez au moins 14 critères sur 30. Puisque nous sommes coincés avec la CAQ pour encore deux ans, mieux vaut savoir à quoi s’en tenir sur ses dirigeants…
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