mercredi 24 mars 2021

Tous les hommes profitent de la « culture du viol », croit une chercheuse !

Suzanne Zaccour
C’est fou les perles de sagesse que l’on peut découvrir en consultant La gazette des femmes, cette parution du Conseil du statut de la femme qui nous sensibilise à tant de « réalités » qui resteraient méconnues sans le précieux concours de ses journalistes.  Nos impôts sont bien investis.

On y apprend qu’il existe un sexisme bienveillant, la galanterie, que la ménopause peut devenir une construction sociale, et maintenant, que même les hommes les plus inoffensifs profitent de la « culture du viol ».  Nous vivons une époque formidable.

C’est cette fois par l’entremise de l’intervieweuse Pascale Navarro, énergique défenseuse de la parité mur à mur et qui s’est également signalée par sa condamnation de la nudité féminine dans l’art, que nous découvrons, émerveillés, les doctes propos de Suzanne Zaccour, doctorante en droit à l’université d’Oxford et « autrice » de La fabrique du viol, un essai, on s’en doute, des plus éclairants.

« Viol » et « agression sexuelle » doivent devenir synonymes !

Alors que, de plus en plus, tout et n’importe quoi, un regard insistant, un sifflement dans la rue, une plaisanterie grivoise, peut être considéré comme une agression sexuelle, Mme Zaccour, ne reculant devant aucune inhibition, considère que toute forme d’agression sexuelle devrait être regardée comme un viol :

« Je fais le choix d’utiliser les deux mots (« viol » et « agression sexuelle ») comme synonymes. D’après le droit canadien, l’agression sexuelle correspond à n’importe quel geste sexuel commis sans le consentement de l’autre personne. Le viol n’a pas de définition dans la législation canadienne, mais il est souvent compris dans un sens plus restrictif. C’est ce sens restrictif de « pénétration sans consentement » que j’essaie de faire tomber. Le mot « viol » est fort, utilisé dans le langage courant et dans l’expression « culture du viol ». C’est donc important d’en moderniser le sens. »

Traduit en langage clair, « moderniser le sens » signifie-t-il que tout et n’importe quoi risque de devenir un viol ?

Quand Mme Zaccour affirme que, selon le droit canadien, l’agression sexuelle correspond à « n’importe quel geste sexuel commis sans le consentement de l’autre personne », elle extrapole quelque peu.  En fait, il s’agit en réalité de « tout contact physique de nature sexuelle posé sans le consentement de la personne, allant des attouchements à la relation sexuelle complète », pour les agressions sexuelles de niveau 1, les moins graves, selon le code criminel canadien.

Visiblement, la chercheuse confond – délibérément ? – la définition du droit canadien avec celle du Secrétariat à la condition féminine : « Une agression sexuelle est un geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, commis par un individu sans le consentement de la personne visée ou, dans certains cas, notamment dans celui des enfants, par une manipulation affective ou par du chantage. »

À l’instar du SCF, Mme Zaccour prend ses désirs pour des réalités.

Les hommes, tous coupables !

Commentant la publicité misandre de Gillette, qui tentait, sous prétexte de sensibilisation, de culpabiliser les hommes sur leur présumé penchant généralisé pour la « masculinité toxique », la néo féministe affirme :

« S’ils (les hommes) se rendent compte qu’ils font partie du problème, on peut dire qu’il y a une réponse positive de leur part. Il faut comprendre que, même quand les hommes ne sont pas personnellement responsables d’une agression, ils profitent quand même d’un système : celui de la culture du viol. C’est ce que j’essaie de démontrer, c’est ma principale motivation. »

Vous avez bien lu. Si vous êtes un homme, que vous soyez un violeur en série ou doux comme un agneau, vous profitez de la « culture du viol », ce concept vague et indéfini qu’il est cependant impératif de reconnaître comme une problématique mortifère de notre société « patriarcale ».  Bref, les hommes sont tous coupables, selon « l’autrice ».

Les bons gars tirent parti du sentiment de danger causé par les « bad boys »…

Avoir vécu si vieux sans réaliser à quel point je faisais partie de la « culture du viol » !  Évidemment, les femmes vivant dans la peur perpétuelle d’une agression, il est normal qu’elles se soumettent à l’autorité protectrice des bons gars présumés, qui ne le sont qu’en apparence :

« Les hommes tirent avantage du sentiment de danger que provoquent les agissements des « mauvais gars ». Les femmes sont sous pression, ce qui fait qu’ils bénéficient d’une certaine disposition ou même d’une soumission de leur part, soumission à toutes sortes de contraintes (esthétiques, sexuelles, domestiques, etc.). On dit souvent : le problème c’est le système, que ce soit les médias, le droit ou la publicité, mais qui contrôle ces systèmes? Réponse : ce sont des individus, et souvent des hommes. Ils doivent reconnaître leur responsabilité individuelle. »

Or donc, parce qu’une minorité d’hommes contrôlent le système – patriarcal, il va sans dire – , monsieur tout le monde doit reconnaître sa responsabilité individuelle à propos d’un contexte sur lequel il n’a absolument aucun contrôle ?  Et tout ça inclut les contraintes esthétiques, sexuelles, domestiques et tutti quanti.  C’est fou le pouvoir sociétal que nous avons, sans même le réaliser.  Ça fait peur…

L’impunité à monsieur tout le monde quand il agresse…

Non seulement, monsieur tout le monde est responsable du comportement des dirigeants de ce monde mais, même lorsqu’il n’est pas « déviant », il peut commettre impunément des agressions :

« C’est pour ça que c’est si important de comprendre ce qu’est la culture du viol : ce ne sont pas des personnes nécessairement déviantes qui commettent des agressions, mais monsieur Tout-le-Monde, parce que la culture dans laquelle nous baignons assure leur impunité. »

Comment douter ensuite de la pertinence de ses propos devant cet extrait de son livre :

« Si j’avais à déterminer quel pourcentage de femmes a vécu une agression sexuelle, je parierais sur les 95 %. D’après mon expérience, presque toutes les femmes adultes ont vécu une agression sexuelle. J’ai reçu plus de confidences de victimes que je ne peux en compter. […] »

Que seraient nos vies sans elles ?

Notre vie serait bien terne sans les doctes enseignements de ces activistes.  L’univers parallèle dans lequel elles évoluent, avec tous ses fantasmes d’oppression patriarcale, de « culture du viol », de « galanterie violente », de « jouets et de livres genrés et sexistes » et de « viol par le regard » n’a pas fini de nous étonner.  Pas de doute, nous vivons une époque formidable.

Ce billet a été publié précédemment dans dixquatre.com le 26 janvier 2020.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Cette femme nous fait une crise de paranoïa? Comment peut on sérieusement proférer de telles énormités?

Le blog d'Olivier Kaestlé a dit…

Un produit typique des " sciences " sociales de nos universités.

Pierre a dit…

Ca l'air que même des chercheuses universitaires peuvent etre aussi atteinte de maladie mentale. Je croyait que les universités étaient un lieu crédible de haut savoir et non pas un lieux de misandrie et d'incitation a la haine des hommes. Pauvre folle, elle fait pitié.

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...