Suzanne Zaccour |
On
y apprend qu’il existe un sexisme
bienveillant, la galanterie, que la ménopause
peut devenir une construction sociale, et maintenant, que même les
hommes les plus inoffensifs profitent de la « culture du viol ». Nous vivons une époque
formidable.
C’est
cette fois par l’entremise de l’intervieweuse Pascale Navarro, énergique
défenseuse de la parité mur à mur et qui s’est
également signalée par sa condamnation de la nudité féminine dans l’art, que nous découvrons,
émerveillés, les doctes propos de Suzanne Zaccour, doctorante en droit à
l’université d’Oxford et « autrice » de La fabrique du viol, un essai, on s’en doute,
des plus éclairants.
« Viol » et « agression
sexuelle » doivent devenir synonymes !
Alors
que, de plus en plus, tout et n’importe quoi, un regard insistant, un
sifflement dans la rue, une plaisanterie grivoise, peut être considéré comme
une agression sexuelle, Mme Zaccour, ne reculant devant aucune inhibition,
considère que toute forme d’agression sexuelle devrait être regardée comme un
viol :
« Je fais le choix d’utiliser les deux mots
(« viol » et « agression sexuelle ») comme synonymes.
D’après le droit canadien, l’agression sexuelle correspond à
n’importe quel geste sexuel commis sans le consentement de l’autre personne. Le viol n’a pas de définition dans la
législation canadienne, mais il est souvent compris dans un sens plus
restrictif. C’est ce sens restrictif
de « pénétration sans consentement » que j’essaie de faire
tomber.
Le mot « viol » est fort, utilisé dans le langage courant
et dans l’expression « culture du viol ». C’est donc important
d’en moderniser le sens. »
Traduit
en langage clair, « moderniser le sens » signifie-t-il que tout et
n’importe quoi risque de devenir un viol ?
Quand
Mme Zaccour affirme que, selon le droit canadien,
l’agression sexuelle correspond à « n’importe quel geste sexuel commis
sans le consentement de l’autre personne », elle extrapole quelque
peu. En fait, il s’agit en réalité de « tout
contact physique de nature sexuelle posé sans le consentement de la personne,
allant des attouchements à la relation sexuelle complète », pour les agressions
sexuelles de niveau 1, les moins graves, selon le code
criminel canadien.
Visiblement,
la chercheuse confond – délibérément ? – la définition du droit canadien avec celle du Secrétariat à la condition
féminine :
« Une agression sexuelle est un geste à
caractère sexuel, avec ou sans contact physique, commis par un individu
sans le consentement de la personne visée ou, dans certains cas,
notamment dans celui des enfants, par une manipulation affective ou par du
chantage. »
À
l’instar du SCF, Mme Zaccour prend ses désirs pour des réalités.
Les hommes, tous coupables !
Commentant
la publicité misandre de Gillette, qui tentait, sous prétexte de
sensibilisation, de culpabiliser les hommes sur leur présumé penchant
généralisé pour la « masculinité toxique », la néo féministe affirme :
« S’ils (les hommes) se rendent compte qu’ils font
partie du problème, on peut dire qu’il y a une réponse positive de leur part.
Il faut comprendre que, même quand les hommes ne sont pas
personnellement responsables d’une agression, ils profitent quand même d’un
système : celui de la culture du viol. C’est ce que j’essaie
de démontrer, c’est ma principale motivation. »
Vous
avez bien lu. Si vous êtes un homme, que vous soyez un violeur en série ou doux
comme un agneau, vous profitez de la « culture du viol », ce concept
vague et indéfini qu’il est cependant impératif de reconnaître comme une
problématique mortifère de notre société « patriarcale ». Bref,
les hommes sont tous coupables, selon « l’autrice ».
Les bons gars tirent parti du
sentiment de danger causé par les « bad boys »…
Avoir
vécu si vieux sans réaliser à quel point je faisais partie de la « culture
du viol » ! Évidemment, les femmes vivant dans la peur perpétuelle
d’une agression, il est normal qu’elles se soumettent à l’autorité protectrice
des bons gars présumés, qui ne le sont qu’en apparence :
« Les hommes tirent avantage du sentiment de danger
que provoquent les agissements des « mauvais gars ». Les femmes
sont sous pression, ce qui fait qu’ils bénéficient d’une certaine disposition
ou même d’une soumission de leur part, soumission à toutes sortes de
contraintes (esthétiques, sexuelles, domestiques, etc.). On dit
souvent : le problème c’est le système, que ce soit les médias, le
droit ou la publicité, mais qui contrôle ces systèmes? Réponse : ce
sont des individus, et souvent des hommes. Ils doivent reconnaître leur
responsabilité individuelle. »
Or
donc, parce qu’une minorité d’hommes contrôlent le système – patriarcal, il va
sans dire – , monsieur tout le monde doit reconnaître sa responsabilité
individuelle à propos d’un contexte sur lequel il n’a absolument aucun contrôle
? Et tout ça inclut les contraintes esthétiques, sexuelles, domestiques
et tutti quanti. C’est fou le pouvoir sociétal que nous avons, sans même
le réaliser. Ça fait peur…
L’impunité à monsieur tout le
monde quand il agresse…
Non
seulement, monsieur tout le monde est responsable du comportement des
dirigeants de ce monde mais, même lorsqu’il n’est pas « déviant », il
peut commettre impunément des agressions :
« C’est pour ça que c’est si important de comprendre
ce qu’est la culture du viol : ce ne sont pas des personnes
nécessairement déviantes qui commettent des agressions, mais monsieur
Tout-le-Monde, parce que la culture dans laquelle nous baignons assure leur
impunité. »
Comment
douter ensuite de la pertinence de ses propos devant cet extrait de son livre :
« Si j’avais à déterminer quel pourcentage de femmes a
vécu une agression sexuelle, je parierais sur les 95 %. D’après mon
expérience, presque toutes les femmes adultes ont vécu une agression sexuelle.
J’ai reçu plus de confidences de victimes que je ne peux en compter. […] »
Que seraient nos vies sans
elles ?
Notre
vie serait bien terne sans les doctes enseignements de ces activistes.
L’univers parallèle dans lequel elles évoluent, avec tous ses fantasmes
d’oppression patriarcale, de « culture du viol », de
« galanterie violente », de « jouets et de livres genrés et
sexistes » et de « viol par le regard » n’a pas fini de nous
étonner. Pas de doute, nous vivons une époque formidable.
Ce billet a été publié précédemment dans dixquatre.com le 26 janvier 2020.
3 commentaires:
Cette femme nous fait une crise de paranoïa? Comment peut on sérieusement proférer de telles énormités?
Un produit typique des " sciences " sociales de nos universités.
Ca l'air que même des chercheuses universitaires peuvent etre aussi atteinte de maladie mentale. Je croyait que les universités étaient un lieu crédible de haut savoir et non pas un lieux de misandrie et d'incitation a la haine des hommes. Pauvre folle, elle fait pitié.
Enregistrer un commentaire